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4,11

sur 3458 notes
Où l'on retrouve la vie tumultueuse de Lenù, dans ses incertitudes, ses erreurs, ses conflits intimes, racontée a la première personne, dans une Italie qui change vite socialement et une extrême gauche en plein questionnement, qui finit par se faire rattraper par certains actes terroristes, ou dont certains finissent de s'integrer dans le monde politique qu'ils dénonçaient.
On retrouve avec curiosité toute la galerie de personnages devenus familiers au lecteur, et qui peuplent son entourage.
Les drames, les séparations, l'amitié chaotique avec Lila, créent une forme de suspens qui tient lecteur en haleine jusqu'à la fin, malgré tout de même quelques longueurs.
Toujours aussi bavard, mais tellement bien écrit et bien traduit, tellement juste psychologiquement.
Le même plaisir de lecture que les trois précédents.
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Dire que ce fut une grande joie de retrouver Lila et Léna est peu dire, mais en contrepartie, je me sens, maintenant que j'ai tourné la dernière page, démunie, je ressens un vide. J'ai du mal à croire que l'histoire est terminée. J'ai adoré les autres volumes , celui-ci ne fait pas exception.
Cette amitié paradoxale est toujours très présente et , même si l'on suit Lena à Florence, en France, à Turin, Naples reste le décor principal avec ses quartiers pauvres, la mafia… et nous retrouvons toutes les familles déjà présentes dans le tome 1.
La vie politique et sociale de l'Italie est en toile de fond avec toujours la lutte des classes qui reste le thème principal. On continue à suivre ces deux « amies » dans leur cheminement et leurs aventures de femmes. Des trahisons, des drames, des questionnements, des déceptions vont venir parsemer leur vie .
Afin de laisser le plaisir entier à celles et ceux qui ne l'ont pas encore lu, je n'en dirai pas plus.
Les chapitres sont très courts mais denses, ce qui incite encore plus à une lecture intensive. Elena Ferrante capte notre attention de la première à la dernière page et on ne pose le livre que parce que certaines obligations nous rappellent que la vie continue en dehors de Naples.
J'ai vraiment du mal à rédiger une petite critique d'une part car je suis encore sous l'emprise de l'émotion et d'autre part parce que cela met un point final à cette saga.
Et si on reprenait tout depuis le début et que l'histoire soit vue et écrite par Lila ? En tout cas quoiqu'il en soit, je ne les quitte pas complétement, elles seront toujours avec moi, je ne les oublierai pas.
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Voilà... c'est fini !
J'ai adoré les trois premiers tomes de la série L'amie prodigieuse et c'est tout naturellement que j'ai acheté le quatrième tome à sa sortie, impossible d'attendre un an avant la sortie en poche !
L'enfant perdue clos donc l'histoire d'amitié entre Elena et Lila.
J'avais un peu peur d'être déçue, car je me demandais vraiment comment l'auteure allait finir sa saga.
Aucune déception pour moi, j'ai adoré ma lecture, de la première à la dernière page.
C'est un tome complexe, il se passe énormément de choses, les deux femmes vieillissent et elles sont toujours dans une histoire d'amitié / haine très forte. Elles sont moins fusionnelles qu'avant, et elles sont parfois agaçantes. Elles se cherchent, et se trouvent !
Elena en cédant à la passion amoureuse ignorait comment ça allait finir..
C'est toujours aussi crédible, il n'y a pas de fausses notes par rapport aux tomes précédents.
Vous l'aurez compris, j'ai adoré ce tome quatre, comme toute la saga.
L'amie prodigieuse est une réussite et je mets avec un immense plaisir cinq étoiles à L'enfant perdue.
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Ayant fini récemment cette saga quelque peu addictive, je reste encore indécise sur le jugement que je porte. Je reconnais avoir eu plaisir à cette lecture et j'avais sans aucun doute hâte de retrouver les deux héroïnes ainsi que les gens « ordinaires » de leur entourage napolitain. J'ai aimé suivre le cheminement de la pensée d'Elena dans ses tentatives d'interprétation des événements et de ses relations; et aussi l'évolution de cette pensée avec l'âge. Mais il reste que j'avais parfois l'impression d'avoir à faire à un roman populaire, presque un roman-photo, avec ses clichés de relations amoureuses d'autant plus torrides qu'elles sont déraisonnables et ses intrigues qui ne se dénouent jamais. Je me suis souvent posé la question de savoir comment ce qui m'apparaissait comme la banalité quotidienne (tout de même teintée de la couleur locale intéressante de Naples) avait pu devenir un phénomène littéraire mondial. Si je crois que le marketing est très capable de créer un tel buzz (et l'identité encore incertaine du véritable auteur y est sans doute pour quelque chose), je crois aussi qu'on trouve dans cette épopée un réel talent d'écriture et j'en veux pour preuve la mise en abîme de la fin du roman lorsque Elena (Greco) s'interroge sur son identité d'écrivaine et ce qu'elle doit au talent de son amie Lila chez qui elle pense avoir puisé toute son inspiration.
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Me voilà arrivé au terme de la saga d'Elena Ferrante : L'amie prodigieuse. J'en ressort avec un sentiment mitigé. Autant j'avais adhéré aux deux premiers tomes : l'enfance , l'adolescence de Lena et Lila, leurs premiers émois amoureux mais aussi le Naples ouvrier et populaire et puis les règles de la société italienne avec en sourdine les coups de basses de la Camorra.
Dans ces 2 Tomes ce révélait l'amitié entre Lila et Lena mais aussi le développement psychologique des différents personnages.
Et puis dans le Tome 3 il m'a semblé que tout cela commençait à ronronner méchamment. Plus de psychologie ,peu d'information sur la société italienne, la politique. Je me suis retrouvé dans une Saga dans le mauvais sens du terme avec les états d'âme de chacun en superficialité.
Je me suis dit. C'est un passage. le Tome 4 va relancer et magnifier l'ensemble.
En plus les critiques sont louangeuses pour ne pas dire dithyrambiques.
Et bien malgré ce flots de critiques plus enlevées les unes que les autres,je n'ai pas accroché à la fin de cette saga et ce que j'avais ressenti dans le Tome 3 à été accentué dans le Tome 4.
Comment parler d'une amie prodigieuse ( Lila ou Lena ?) alors que tout cela ressemble beaucoup à une relation toxique.
Que penser de Lila qui subit sa vie, ses relations avec les hommes mais aussi avec ces filles.
Pour quelles raisons revient elle vivre dans son quartier populaire de Naples :par amitié ou par opportunisme . La relation toxique.
Peut on trouver réaliste ces différents voyages professionnels à travers l'Italie ou la France laissant ces enfants des semaines entières soit à Gênes chez ces ex beaux parents ,à Florence chez son ex mari ou encore à Milan chez une amie ou encore à Naples chez Lila. Ces enfants Dede et Elsa qui étaient en âge d'être à l'école.
C'est un exemple des facilités d'écriture qui m'ont dérangé tout comme la façon de plaquer l'histoire politique et sociale de L'Italie. Une ligne pour mentionner l'attentat de Bologne. A peu près autant pour parler de l'assassinat d'Aldo Moro.
Quand au terrible tremblement de terre du 23 Novembre 1980 qui frappa Naples et sa région, il permet à Elena Ferrante de mettre en situation Lila et Lena dans une voiture et c'est tout.Le tremblement de terre n'a aucune répercussion physique, psychologique sur les autres personnages
Enfin que dire des 3 ou 4 pages sur Naples à la fin du livre. Vraiment plaqué
Voilà cette critique pour dire ma déception sur la fin de cette saga.
Je mets 3 étoiles pour l'ensemble de l'oeuvre et la fluidité de l'écriture d'Elena Ferrante mais je ne partage pas les avis des observateurs qui disent qu'Elena Ferrante possède l'une des voix les plus fortes de la fiction contemporaine.
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Quel ennui ! quelle déception !
J'avais tellement aimé les précédents que j'en attendais peut-être trop...
Les 150 premières pages sont justes insoutenables; je me suis beaucoup ennuyé à écouter Elena se plaindre de sa relation avec Nino, avec ses filles, avec ses beaux parents... elle geint, critique les autres et s'auto-critique aussi.
C'est tellement pénible qu'on a presque envie qu'elle le quitte, cet amant qui se moque d'elle, pour qu'on puisse, nous aussi, passer a autre chose !
Lenuccia donne l'impression qu'elle est devenue une femme jalouse et paranoïaque, totalement obsédée par son amie et son désir de la surpasser.
Même le personnage de Lila, insaisissable et fascinante dans les autres tomes, m'a parut moins travaillé, plus fade. le quartier n'est plus trop décrit, (sauf à la toute fin, ou on a le droit a une description très détaillée de Naples, jetée de manière un peu incongrue, comme sortie d'un guide touristique) La politique survolée... on est en 80/90 et on ne ressent pas la période comme on ressentait les années 60 du premier tome. Il y avait pourtant matière à raconter dans ces années là !
Passé les 200 premières pages, le roman est plus dynamique, moins larmoyant mais trop tard, je m'étais lassée.
Une triste fin, à l'opposé du « bouquet final » promis par Gallimard sur la couverture...
Vraiment dommage !
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Les ans ont passé et ont séparé Lenù et Lila. La première, à présent écrivain reconnue et mère de deux enfants, vient de tout jeter aux orties pour suivre son amour d'adolescence, le beau et si cultivé Nino, dont elle semble avoir enfin obtenu l'attention. La deuxième est revenue s'installer dans le quartier miteux de son enfance à Naples où elle dirige d'une main de fer sa toute nouvelle société d'informatique. Elles n'ont plus grand-chose en commun et redoutent même de voir chez l'autre un reflet de leurs propres existences. Mais l'ambition de Lenù – et peut-être une certaine nostalgie pervertie – va les réunir de nouveau. Accaparée par sa vie sentimentale chaotique, Lenù n'a plus d'idée, elle est incapable d'écrire une seule ligne. Où retrouver l'inspiration si ce n'est dans les rues de sa ville natale et auprès de Lila ? La perfide, brillante, intrépide, impitoyable Lila qu'elle a tant aimée et tant redoutée pendant leur jeunesse commune. Lila et sa férocité, Lila et sa mesquinerie, Lila et son courage… Lila qui vieillit pourtant et qui s'enferme de plus en plus dans une forteresse de solitude, de plus en plus étrangère, de plus en plus indéchiffrable à chaque nouvelle année écoulée.

Ce dernier volume de la saga de “L'amie prodigieuse” est le plus triste de tous, et peut-être le plus fin. Tout se détériore, tout se perd, tout se dissolve. Alors qu'elle termine sa maturité, Lenù n'a plus de repères, plus de cordages auxquels se raccrocher pour donner un sentiment de continuité à sa vie. Face aux déceptions répétées, il reste un refuge : l'enfance et ce quartier de Naples où elle a grandi et qui semble condamné à croupir dans une éternelle médiocrité. Mais ce refuge-là l'effraie autant qu'il la séduit. Revenir en arrière, c'est reconnaître qu'elle a échoué, qu'elle n'était pas la femme qu'elle espérait être, la femme que Lila espérait qu'elle soit. Triste aussi est le destin de Lila dont l'esprit indépendant et intolérant la pousse à trancher chaque lien qui la lie à autrui. “C'est une femme qui n'arrive pas à vivre avec elle-même, sa vieillesse sera moche.” prophétise sombrement Enzo, son compagnon taciturne auquel elle ne parvient pas rendre son affection.

Centré autour d'une tragédie qui viendra frapper les deux femmes et précipitera leur rupture et leur entrée dans la vieillesse, “L'enfant perdue” conclue avec brio cette puissante quadrilogie. Je resterai marquée par la richesse des thématiques abordées par Elena Ferrante - sociales, affectives, familiales, politiques... - et par cette atmosphère douce-amère très particulière qui imprégna toute la saga, dominée surtout par un puissant parfum de nostalgie et de désillusion. Une oeuvre de qualité.
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Ouf.! C'est fini !
Lecture fastidieuse, que de longueurs et d'atermoiements, on se noie dans l'inintéressant au point dans oublier les quelques passages palpitants.
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Ferrante Elena (pseud) – "L'amie prodigieuse, IV – L'enfant perdue" – Gallimard, 2018 (ISBN 978-2-07-269931-3) – Traduit de l'italien par Elsa Damien, publié en italien en 2013 sous le titre "Storia della bambina perduta (l'amica geniale, volume quarto)"

Après avoir lu et apprécié les trois volumes précédents, ce quatrième tome – annoncé comme clôturant la sage – m'a plutôt déçu.

Ce dernier volume est encore plus précisément daté que les précédents, et ce, dès la première phrase "à partir du mois d'octobre 1976 et jusqu'en 1979..." Par la suite, le texte contient souvent des dates précises, ou des allusions à des évènements facilement datables (élections locales, attentat de New-York du 11 septembre 2001 etc), et se termine quelques années après l'hiver 2002.

D'un point de vue littéraire, le récit n'est plus porté par cette qualité de narration qui – dans les trois volumes précédents – emportait le lecteur d'un bout à l'autre : d'une part la narration s'enlise souvent (surtout en ce qui concerne le personnage de l'amie prodigieuse, Lina Cerullo) dans des considérations de type "psychologie des profondeurs" caractéristiques des revues de salon de coiffure, d'autre part l'auteur introduit un évènement dramatique (la disparition d'une enfant, d'où le sous-titre) dont l'intrigue ne bénéficie en rien, de sorte qu'il apparaît fort peu convaincant.
Par ailleurs, les personnages deviennent trop caricaturaux. Ainsi, parmi les personnages principaux, tous les hommes sont (mode actuelle oblige) soit des crétins diminués (le fils de Lina par exemple cf p. 450), soit de beaux salauds (les Solara), soit des muets (le compagnon de Lina, qui ne serait bien évidemment qu'un exécutant) ; curieusement, le seul personnage masculin positif s'incarne une fois de plus dans l'ancien mari, Pietro Airota, qui n'occupe qu'un rôle secondaire de roue de secours permanente. Inversement, Lina devient par moment une sorte de Zorro terrorisant et manipulant tout le quartier ; quant aux autres femmes, ce ne sont que des potiches, n'ayant pour rôle que de faire ressortir la "brillante réussite" de la narratrice, jusqu'à la nausée.

C'est qu'en effet, la narratrice s'auto-congratule copieusement et fréquemment (avec quelques passages de critiques acerbes proférées par les autres personnages – principalement Lina – pour mieux faire ressortir ce qu'elle présente comme ses grandes qualités), alors que le récit qu'elle tresse elle-même montre à longueur de pages combien elle pourrit la vie de ses filles (qui s'enfuient chez leur père ou leurs grands-parents dès qu'elles le peuvent) et de son entourage : il y a là une incohérence dans le récit qui finit par s'avérer gênante.

Finalement, ce texte est moins un roman qu'un témoignage à peine romancé sur ce que fut la vie de femmes typiques de cette époque, sorties d'un milieu social défavorisé, mais ayant "réussi" (elle le répète à satiété), par le biais d'une bonne scolarité et un mariage prestigieux, à se glisser dans la bonne société "de gôôôche".
L'auteur trace cependant un portrait tellement caricatural que j'en reste perplexe. Ainsi par exemple, pendant toute le première moitié de ce copieux roman, la narratrice accepte le rôle de maîtresse et épouse secondaire de Nino Sarratore (p. 124) ; en France, la gôôôche caviar a eu son Strauss-Kahn/Dodo-la-Saumure et autres "libertins", et j'ai moi-même croisé dans ces années-là trois féministes enragées qui partageait la vie de sales types machistes effarants (mais de gôôôche – l'une d'elle acceptait même des fonctions masochistes effrayantes), mais tout de même, cette liaison de la narratrice Lenu Greco semble quelque peu caricaturale.

Pourtant, elle semble consciente de la caractéristique principale de ces intellectuel(le)s capables de proférer les plus beaux discours "z'humanistes" tout en se comportant comme des sagouins dans la vie réelle (p. 306 "je voulais qu'elle sente que j'appartenais à l'élite tout en m'en distinguant" – rien de moins ! re-belote p. 336), mais elle-même se comporte finalement tout à fait comme elles et eux, utilisant les autres à sa guise surtout lorsque l'envie lui prend de se débarrasser de ses propres filles pour courir les plateaux de télévision et jouir de sa "célébrité" dont elle nos rebat les oreilles.

Mieux encore, vers la fin, elle semble prendre conscience de la viduité complète de ces discours dont ces intellectuel(les) nous ont saoulés pendant des décennies, pour finir par s'en soûler seul(e)s sans se rendre compte que plus personne n'y attachait la moindre importance (cf p. 82, 177, 388, 492, 530).
Elle finit même par découvrir les ravages causés par la drogue (p. 188) mais qu'importe puisque ça ne concerne que les sales gens de son sale quartier d'origine. Elle serait même parfois effleurée par un doute, en rejetant la responsabilité sur son ex-mari (p. 480) qui sert décidément de rustine permanente bien pratique, mais se console car ses filles font de brillantes carrières d'arrivistes (p. 388).

Cette narratrice finit par donner la nausée, c'est peut-être l'intention de l'auteur.
le sous-titre semble erroné : ce n'est pas seulement une enfant qui a disparu, ce sont tou(te)s les enfants de ces intellectuel(le)s soixante-huitard(e)s qui ont copieusement morflé...
Un roman d'une férocité extrême, quelque peu caricaturale. Les soixante-huitardes n'ont pas toutes – loin s'en faut – sombré dans de telles sottises et une telle auto-satisfaction.

Pour vous remettre de la sale impression que laisse cette lecture, je vous recommande treize minutes de pure perfection, avec Sandrine Piau dans le rôle d'Alcina :
https://www.youtube.com/watch?v=PobXNh2gt1Y
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Dernier volet du cycle L'Amie prodigieuse, c'est le plus long, et il est composé en réalité de deux parties Maturité – L'enfant perdue puis Vieillesse – Mauvais sang, avant de se terminer sur un Epilogue – Restitution.

Dans la partie Maturité nous suivons Elena à Naples, où elle s'installe pour suivre Nino son amour de toujours, pour qui elle a quitté son mari. Elle tente tant bien que mal d'élever ses filles, essaie de continuer à écrire. Elle découvre petit à petit l'infidélité et les mensonges de Nino, son peu de consistance mais n'arrive pas à se détacher de lui, une fille naît de leur liaison En parallèle, Lila a fondé avec Enzo leur propre entreprise d'informatique qui marche très bien et qui permet aux gens du quartier à avoir d'autres perspectives que de se mettre au service des Solara, dont les activités maffieuses s'étendent de plus en plus. Lila aussi est enceinte, en même temps qu'Elena, et elles semblent n'avoir jamais été aussi proches qu'après la rupture d'Elena avec Nino. Obligée par les événements de gagner sa vie, sa carrière littéraire se développe d'une manière importante. Mais une tragédie inattendue clôt cette période positive.

Dans la partie Vieillesse, Elena quitte définitivement Naples pour Milan, où ses activités professionnelles connaissent une période faste, avant de s'étioler, jusqu'à ce qu'un nouveau livre leur permette de rebondir, mais provoque une totale coupure avec Lila. Cette partie du roman est avant tout consacrée à une sorte de bilan que fait Elena, de sa vie et de sa relation avec Lila, jusqu'à ce qu'une sorte d'ultime rebondissement close le cycle dans l'Epilogue.

Ce dernier roman de la série a provoqué chez moi des réactions contradictoires. J'ai failli décrocher dans la première partie, Maturité, je m'y ennuyais, j'avais à la fois la sensation de répétitions (par exemple le nombre de fois où Elena apprend un nouveau mensonge ou tromperie de Nino, et après de nouvelles crises de nerfs et annonce de rupture revient vers lui) et d'une sorte de description stéréotypée de la vie napolitaine et italienne, tous les passages obligés des méfaits de la Camorra, de la corruption de la classe politique etc sont là, comme s'il fallait qu'il n'en manque pas un seul. Sans que l'auteure n'approfondisse rien, il s'agit juste de pimenter son livre de quelques passages spectaculaires, qui vont capter l'attention du lecteur. Mais j'ai trouvé que cela devenait mécanique et prévisible (le meurtre des frères Solara par exemple je l'attendais depuis un moment).

Mais la fin du livre est à mon sens plus intéressante et touchante. Enfin Elena semble commencer à analyser un peu les choses, mettre des mots sur sa relation avec Lila par exemple. Elle paraît moins se laisser emporter par ses sentiments, et il y a une sorte de mélancolie, d'atmosphère, l'écriture devient un peu plus soignée. Cela m'a permis de refermer le livre avec une sensation plus positive.

C'est une série romanesque composée avec efficacité et une maîtrise de codes narratives, que l'on retrouve par exemple dans les séries TV, qui remplit son rôle d'une lecture distraction plutôt de bonne facture. le succès qu'elle a rencontrée me semble tout à fait logique. Même si ce n'est pas forcément le type de livres qui m'intéressent le plus, je reconnais qu'elle m'a fait passé quelques moments agréables.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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