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EAN : 9782259223317
100 pages
Plon (15/05/2014)
3.63/5   23 notes
Résumé :
Selon Luc Ferry, ce qui va nous sauver, ce n'est pas la décroissance, mais l'innovation. Même si elle déstabilise le monde, même si elle peut être formidable et, en même temps, destructrice. L'innovation est vitale et angoissante à la fois : dans un siècle de déconstruction, la France doit résoudre ce dilemme.



Une véritable philosophie se cache derrière le mot " innovation ". Une philosophie dont nos dirigeants politiques se sont empar... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
« L'innovation destructrice »
Dans ce court essai, Luc Ferry remet sur le devant de la scène l'économiste autrichien Schumpeter, penseur de la « destruction créatrice » (à laquelle Luc Ferry préfère substituer « l'innovation destructrice », plus optimiste à ses yeux) qu'on oppose souvent à Keynes

Après une présentation sommaire des deux concepts, l'un de retour à la croissance par la relance de la consommation (Keynes) l'autre par la destruction créatrice ou l'innovation destructrice, on l'a vu plus haut, Luc Ferry élargit le propos aux moeurs, à l'art… A l'Europe, pour le renforcement de laquelle, il se livre à un vibrant plaidoyer.

Dans le style qu'on lui connait qui peut séduire ou irriter, l'auteur nous livre sa pensée sur la nécessité absolue d'innover sans cesse afin de rendre caducs les objets et/ou les concepts d'antan, et par la même progresser et sortir de la crise actuelle ; si l'on prend bien garde d'éviter la logique stérile de « l'innovation pour l'innovation ». le XXème siècle n'est-il pas un exemple probant d'innovation destructrice, lui qui permit de multiplier par trois l'espérance de vie des européens et par vingt leur niveau de vie…

Un bon livre pour ne pas passer l'été idiot. Un petit bémol : page 107, un emprunt à Michel Audiard (« le président », film de Henry Verneuil en 1961) non mentionné : « On me dit souvent qu'il y a des patrons de gauche. Soit. Il y a aussi des poissons volants, mais ce n'est quand même pas la majorité du genre. » Dommage...
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Dans ce petit livre, Luc Ferry, avec le talent qu'on lui connaît, aborde la question de savoir ce que le principe de la ˝ destruction créatrice ˝ mis en évidence par Schumpeter, comme moteur du capitalisme, peut avoir comme conséquences, au plan philosophique et au plan de l'évolution de nos sociétés, à travers l'autre face de cette destruction créatrice, qui est ˝ l'innovation destructrice ˝.
Le premier point, qu'il n'approfondit à mon sens pas assez, consiste à observer que l'innovation, qui est la condition de survie des entreprises, et a un cheminement tout à fait aléatoire et totalement non maîtrisable, ni même prévisible, peut avoir des conséquences très lourde sur des choses aussi profondes que, non seulement notre mode de vie, nos préférences d'usage de notre temps, mais aussi notre comportement, nos relations aux autres, et même nos valeurs, comme le montre bien l'internet par exemple. le fait que rien de ces évolutions du coeur de notre civilisation ne soit maîtrisable, a comme conséquence une perte totale de sens, ou de l'illusion que l'on pouvait avoir d'être en mesure de donner un sens à notre existence.
Sans avoir été plus loin que cette première analyse, tout de même un peu succincte, il passe à l'autre aspect de sa réflexion, à savoir que l'innovation étant une condition de survie dans le monde tel qu'il est, en occident, depuis plusieurs siècles, et chacun est soumis à ses impératifs, même s'il déplore un certain nombre de conséquences. Par exemple, selon lui, le besoin des entreprises de se créer et de développer la consommation dans le marché où elles agissent, leur impose de favoriser, par la publicité, mais pas seulement, une situation où le consommateur est de plus en plus écervelé, écarté de tout ce dans quoi (culture, spiritualité, profondeur des relations interpersonnelles, etc...) il pourrait alimenter son épanouissement sans avoir besoin de se lancer dans une consommation effrénée d'objet ou de sensations nouvelles.
Il examine plus particulièrement ce qu'il en est dans le domaine de l'art, pour observer que les bohèmes, donc ceux qui jouent, sans en avoir conscience, totalement le jeu de cette rupture créatrice qui constitue l'essence du capitalisme, ont tendance à l'embourgeoisement, et c'était déjà le cas au XIX° s (Nodier, V Hugo, …). Et réciproquement, les bourgeois ont tendance à jouer le jeu de l'adhésion aux formes de l'art contemporain qui s'expriment par la rupture, et uniquement à cause de cette rupture.
Livre extrêmement stimulant, mais qui manque, dans les enchaînements du raisonnement, de la rigueur que le sujet aurait mérité, et à laquelle on se serait attendu de la part d'un professeur de philosophie.
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Ce court essai tente de démontrer au lecteur les bienfaits de l'innovation, et même de sa nécessité pour l'économie et la société française.

Si certains points évoqués sont tout-à-fait pertinents et dignes d'intérêt, l'argumentation est parfois tronquée, l'auteur amenant des pseudo-arguments non reliés au sujet pour en tirer des conclusions - à mon sens - trop hâtives.

Certains passages du livre semblent également dénués de tout lien avec le sujet premier, et laisse une désagréable sensation de "publicité" pour les autres ouvrages de l'auteur.

Ainsi, malgré plusieurs remarques à propos et amenant le lecteur à réfléchir, l'ensemble du livre ne m'a laissé qu'une impression de décousu, d'argumentation facile pour convaincre le lecteur de faits non avérés.
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( 20/06/2014 )

Je l'ai lu... Mais j'y ai en fait retrouvé la conférence que j'avais suivie à l'ULB avec lui en 2010. A l'époque, son sujet comportait tellement de points qu'il voulait traiter, qu'il avait du conclure en nous laissant sur notre faim. Aujourd'hui me voilà rassasiée :-)!...

Pour ce qui est de son contenu, je ne peux que vous le conseiller et ça pour plusieurs raisons. de un, notre monde est surtout régi par l'économique et pour en comprendre les enjeux, il est bon de comprendre quelle est la philosophie économique qui nourrit notre système de gestion. Ensuite, notre époque de consommation est aussi le fruit d'une déconstruction de valeurs d'un côté avec une système de création qui lui détruit aussi ce qui le précède par le jeu de l'innovation! Quel en est l'impact au niveau de notre vie?

Bien que je ne partage pas un certain optimisme de Luc Ferry ( Je n'ai pas connu comme lui la reconstruction de la société d'après guerre. Je suis dans l'héritage brut de celle - ci ), son approche permet de commencer à comprendre et cela de façon accessible pour tous, les enjeux qui pour nous et les générations futurs, nous attendent!
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On peut ne pas étre d'accord sur tout avec le propos de Luc Ferry dans cet ouvrage , il y a quand méme un fond de réalité indéniable qui doit étre pris en compte dans son propos . Un ouvrage digne d'intéret car bien fait et pertinent .
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Qu’est-ce qu'un drogué ? C'est quelqu'un qui ne peut pas s'empêcher d’augmenter les doses et de rapprocher les prises jusqu’à la mort s’il le faut. Or c’est là exactement la définition du client qui irait faire ses courses plus souvent et qui achèterait toujours plus.
Il faut donc pour fabriquer au plus vite un tel client plonger nos enfants dans la logique du manque.
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La peur nous rend bêtes et méchants, incapables de penser librement et de nous ouvrir à autrui.
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Comme une espèce animale qui ne s’adapte pas est « sélectionnée » dans le monde de Darwin, une entreprise qui n’innove pas sans cesse est vouée à disparaître, à être avalée par le voisin.

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Dans cet univers de compétition universelle qu'on appelle la mondialisation, les investissements innovants sont devenus vitaux pour nos économies. Une entreprise qui n'innove pas en permanence et dans tous les domaines - les produits, la communication, les relations humaines, la numérisation, la conquête de marchés nouveaux, l'organisation de la production, des transports etc. - est vouée à la mort, balayée qu'elle sera inévitablement par ses concurrents.
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Pour rendre enfin raison de ce paradoxal mais fort évident chassé-croisé, je vous propose de nous arrêter un bref instant sur l'histoire extraordinaire qui fut celle de la bohème parisienne entre 1830 et 1900 : on peut déjà y lire, mais avec la fraîcheur et la naïveté des temps originels, ce que le modernisme allait devenir au XXe siècle, déjà y voir comment, selon le mot d'Henry Murger, la bohème ne fut à bien des égards que la "préface de l'académie".
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