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EAN : 9782843620690
312 pages
Terre de brume (09/02/2000)
4/5   4 notes
Résumé :

Libérer l'Irlande de l'oppression anglaise ! Tout au long du dix-neuvième siècle, le pays est transcendé par cette injonction.

Et si les réponses sont multiples, modérées pour certains - visant à l'instauration de l'autonomie - ou beaucoup plus radicales pour d'autres, le peuple d'Irlande tout entier est traversé par cette aspiration.

Paul Féval restitue ici ce climat délétère d'une Irlande opprimée où complots, aventures et d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avec ce goût de vieux feuilleton populaire, ce roman nous en conte sur un épisode de la longue lutte d'indépendance du peuple irlandais face à son perfide envahisseur.
L'auteur y manipule également les éléments de la tragédie classique, avec son déroulé fortement prévisible et tragique.

Babélio, par l'intermédiaire de la critique de Paul Maugendre, nous apprend la curieuse décision des éditions de l'Aube qui, sans avertissement, nous livrent ici une version tronquée d'un livre qui s'intitule à la base « Les Quêteurs de Minuit », autre manière de nommer cette société secrète en lutte contre les Anglais, ces fameux Molly-Maguires.

En plus de n'être vraiment pas très fort en illustration ( oubliant cette fois-ci qu'étirer une photo à faible définition afin de remplir l'ensemble de la couverture engendre, sauf manipulations fines, un flou plutôt dégueulasse ), l'Aube semble assez sûre d'elle quant à nous supprimer la moitié de l'histoire… peut-être pour notre bien ?

Je ne saurais répondre, ne pouvant pas — pour des raisons de sain et nécessaire snobisme contre-technologique — me résoudre à lire cette suite uniquement disponible en numérique gratuit.
L'ami critique-blogueur ci-dessous n'ayant pas poursuivi son effort de résumé détaillé, à notre plus grand désarroi, on le remerciera tout de même de nous avoir rappelé l'épisode syndical américain de cette confrérie, confirmant l'importance et le caractère soudé de la diaspora irlandaise.

L'auteur sait être mesuré, ne distribuant pas clairement les rôles fantasmés de gentils et de méchants, préférant s'intéresser à ceux qui tentent de se placer au centre, voire un peu au-dessus ; ces quelques-uns de peu, refusant le mouvement grégaire, irrésistible attraction terrestre, aveuglés du drapeau ou de l'oripeau, alors que tout peut se résumer à la convoitise de quelques familles…

Sans rancune de notre côté, un bon moment de passé ; L'Aube, malgré ces quelques griefs, est souvent gage de qualité, avec un catalogue rempli de surprises…
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Plus connu pour la série d'arrestations et les procès qui eurent lieu entre 1876 et 1878 en Pennsylvanie aux Etats-Unis à cause de leur mutinerie contre les propriétaires de mines qui refusaient le syndicalisme, les Molly-Maguires étaient des Irlandais regroupés dans une société secrète qui oeuvra d'abord sur leur île en rébellion contre les Orangistes Britanniques. Les Catholiques contre les Protestants.

Au moment où débute cette histoire, au mois de novembre 1844, dans la région de Galway, nous faisons la connaissance de la famille du vieux Miles Mac-Diarmid. Attablé en train de souper, il est accompagné de ses huit fils dont l'âge s'échelonne d'une trentaine d'années à dix-huit ans, d'Ellen Mac-Diarmid, une parente âgée de vingt ans, d'un homme en haillons, invité à se restaurer, d'une gamine nommé Peggy. Seule manque à l'appel, Jessy, la jeune nièce de Miles Mac-Diarmid, qui est mariée depuis peu à Lord George Montrath. Mais le vieux Mac-Diarmid s'inquiète pour Jessy dont les nouvelles ne parviennent que rarement.

Néanmoins, il leur faut rendre hommage à Ellen, que Miles Mac-Diarmid considère comme sa noble cousine. Et il est qu'elle fait partie de la famille, descendante des Mac-Diarmid qui autrefois possédaient un château, aujourd'hui en ruines, dans la région. Et ce n'est pas pour rien qu'elle est surnommée l'Héritière. le vieux Miles Mac-Diarmid vitupère contre les Mollies, une société secrète dont les membres brûlent et pillent. Morris, l'un des fils tente bien de justifier leurs actes, démentant les pillages, mais rien n'y fait. Miles Mac-Diarmid est un fidèle de Daniel O'Connell, un Irlandais qui refusait l'implantation des Orangistes sur son sol mais considéré depuis comme une sorte de traître par les rebelles.

Il est question aussi d'un major anglais qui serait dans la ferme de Luke Neale, un fermier considéré comme un usurier, un assassin et autres qualités incompatibles avec l'honneur des Irlandais. L'évocation de Percy Mortimer, le major anglais, trouble Ellen, et l'un des plus jeunes fils de Miles s'en rend compte. Elle l'aime, se dit-il.

Au moment de se quitter, l'homme en haillons qui se prénomme Pat prend à part chacun des fils, leur glissant un petit mot en sourdine. Et tous les fils Mac-Diarmid sortent, l'un après l'autre, et se retrouvent à la ferme de Luke Neale, étonnés de se retrouver ensemble et d'appartenir à cette confrérie des Molly-Maguirres, avec comme mot de reconnaissance les Payeurs de minuit.

Ils sont venus s'emparer de Percy Mortimer, qui est blessé, et de Kate Neale, la fille du fermier, mais un homme, un chef sans nul doute, habillé d'un carrick, sauve la vie de Mortimer, car entre eux il existe une dette de sang. L'un des frères Mac-Diarmid aime Kate Neale, ils sont même fiancés selon lui, et c'est assez pour que les autres frères laissent également la vie sauve à la jeune fille.

La ferme est incendiée et au milieu des débris est dressé un panneau sur lequel est inscrit : La quittance de minuit.

Fin du prologue intitulé Les Molly-Maguire.

Débute alors l'histoire de L'Héritière qui se déroule six mois plus tard, en juin 1845 toujours à Galway et ses environs.

Dans une auberge, deux femmes et deux hommes se tiennent assis sur un banc, et buvant un rafraîchissement. L'un des deux hommes est sous-contrôleur à la police métropolitaine de Londres, et l'autre un pauvre hère qu'il soudoie afin que celui-ci effectue un faux-témoignage.

En effet, Miles Mac-Diarmid, le vieux Mac-Diarmid, est emprisonné suite à l'incendie de la ferme de Luke Neale. Les preuves manquent, et il serait bon que ses enfants affirment devant la justice que le vieux Miles était présent lors de cet incendie. Comme l'homme est pauvre et ne peut nourrir ses rejetons, la solution est toute trouvée.

Mais dans Galway, la tension est étouffante, tout comme la chaleur. Les Orangistes et les Irlandais ne manquent pas de s'invectiver, voire de se porter des gnons. Les soldats tentent de maintenir l'ordre sous le commandement du major Percy Mortimer. Mais celui-ci est un homme probe, sachant faire la part des choses, il est honnête et n'accepte aucun débordement de la part de ceux qui sont sous ses ordres. On serait tenté d'écrire qu'il ménage la chèvre et le chou. Pourtant il est la cible des Irlandais qui désirent sa mort et le lui font savoir en lui envoyant des messages sur lesquels est dessiné un cercueil.

Dans cette ambiance délétère et belliqueuse, se trament des histoires d'amour entre Anglais et Irlandaise ou inversement, de trahisons liées non pas à une approche politique mais à cause du paupérisme vécu par certains, des affrontements divers dans lesquels des enfants jouent un rôle non négligeable.

Paul Féval ne cache pas professer une attirance pour les idées du peuple Irlandais, l'envie de se débarrasser d'un envahisseur qui impose ses lois et sa religion, alors que dans certains de ses romans il met en avant une certaine supériorité des fils d'Albion. D'ailleurs bon nombre de ses romans ont en commun de mettre en scène des Britanniques, comme dans Jean Diable, La Ville-vampire, Les mystères de Londres et autres.



Le titre exact de ce roman qui comporte deux parties, L'Héritière et La galerie du géant, est La Quittance de minuit. Mais les éditions de l'Aube ne rééditent que le prologue, qui donne son titre à l'ouvrage, et la première partie dite l'Héritière. Ce qui peut induire en erreur les lecteurs, qui de ce fait n'ont en main qu'un roman tronqué de sa seconde partie, et les laisser sur leur faim.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Vidéo de Paul Féval
"Il y a quelques années, « on » murmurait que Claude Mesplède pourrait bien recevoir la médaille des arts et des lettres. Et puisque qu' « on » m'avait demandé mon avis sur la question avant d'entamer les démarches afférentes à ce genre de circonstances, j'avais indiqué que Claude ne voulait de médaille d'aucune sorte. Il avait déjà refusé celle du travail malgré ses 40 années de labeur à Air France !
Ce que Claude aurait aimé, c'est le prix Paul Féval de littérature populaire. Mais ce prix n'est attribué qu'à des auteurs qui écrivent des romans populaires. Lui, écrivait À PROPOS des romans populaires et donc, n'entrait pas dans cette catégorie.
Aussi voir naître, grâce à Quais du Polar que je remercie très sincèrement, un prix portant le nom de Claude Mesplède qui récompensera au choix : essai, ouvrage historique, correspondance, document, enquête, traduction, édition originale d'oeuvres complètes ou inédites, traductions nouvelles ou encore travaux académiques et universitaires… c'est énorme !
Et c'est finalement, en honorant sa mémoire, un joli retournement du sort. Claude aurait très fier qu'un prix porte son nom et sûrement un peu ébahi devant tant d'honneur.
Et que celles ou ceux qui comptent écrire sur l'oeuvre de Paul Féval se mettent au travail très vite. On ne sait jamais..." - Ida Mesplède
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