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Verdier (01/01/2002)
5/5   1 notes
Résumé :
« Il ne serait pas sans intérêt de consacrer une étude par an, vers la fin de chaque été, aux faits et gestes de la foudre. Peut-être arriverait-on quelque jour à déterminer la nature encore si mystérieuse de cet insaisissable agent. »
Ainsi débute cet étonnant texte de Camille Flammarion, Les Caprices de la foudre, paru en 1905 et devenu introuvable. En sont rééditées ici les parties les plus significatives pour la photographie, et en particulier le chapitre... >Voir plus
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et c'est ainsi que, sous la plume de Flammarion, les faits deviennent, magiquement, des phénomènes. Qu'est-ce pour lui qu'un phénomène ? Rien de ce qu'enseignait la philosophie classique, je le répète. Seulement un fait qui parle pour lui seul, un fait qui exhibe sa singularité, son caprice. Lorsque Flammarion nous parle de "l'affinité de la foudre pour les pointes", ou de sa "grande prédilection pour les chaussures", il ne nous dit pas un mot sur les conditions générales de la conductibilité électrique. Il "constate", comme il dit. Mais sa façon même de présenter les choses transforme le fait - banal, intégrable - en un phénomène qui est à la fois extrêmement objectif, "constaté", répétitif... et unique, incroyable, capricieux : n'est-ce pas en effet un "caprice" de la foudre de préférer les pointes aux bouts arrondis, par exemple, et les chaussures aux chaussettes, par exemple ?

Georges Didi-Huberman, L'Empreinte du ciel
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Et lorsqu'on parcourt les impressionnantes listes de chiffres, les innombrables résultats de mesures que Flammarion n'a jamais cessé de pratiquer sur tout ce qu'il "observait" - c'est-à-dire sur tout, pratiquement -, on se prend à soupçonner dans ces mesures mêmes quelque chose, non comme un alibi, mais comme un "étai" objectif pour cette fantasmatique de la catastrophe, chaque chiffre devenant l’inquiétante preuve d'une obscure loi de destruction. Il n'est que de parcourir les pages hallucinantes où Flammarion, dans une noble intention pacifiste, tenta de calculer le nombre total de victimes de toutes les guerres - depuis l'origine, c'est-à-dire, selon lui, depuis la guerre de Troie -, d'imaginer la surface produite par les milliards de cadavres gisants les uns à côté des autres, de jauger l'odeur résultant de leur décomposition, de visualiser les dix-huit millions de mètres cubes de sang versé en les substituant au débit de la Seine sous le Pont-Neuf, et finalement - c'est-à-dire astronomiquement - de mettre bout à bout les squelettes en une "échelle qui s'élèverait jusqu'à la Lune, puis pourrait s'enrouler autour de cet astre et, continuant de s'élever, monterait dans l'infini jusqu'à une distance quadruple encore"...

Georges Didi-Huberman, L'Empreinte du ciel
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Un homme qui était, paraît-il, fort velu, ayant été atteint par la foudre, près d'Aix, le courant électrique lui enleva les poils du corps par sillons, de la poitrine aux pieds, les roula en pelotes et les incrusta profondément dans le mollet.
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