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EAN : 9789523406711
138 pages
Atramenta (13/06/2020)
3.75/5   4 notes
Résumé :
La poésie, disons-le, aime les trublions, depuis toujours et encore aujourd'hui : ouvrez l'oeil ! Le XXI siècle ne déroge pas à la règle ; parmi ses inclassables figure l'auteur du recueil que vous allez vous offrir : Alain Flayac. Ce trublion des Lettres a fait sien le vers de « l'homme aux semelles de vent », « Je est un autre ». Chez Alain Flayac, une seule règle : pas de règles ? Non ! Une règle : se tourner vers cet autre qui est soi-même. À l'école comme à l'E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Après Rage de mots, un recueil de poésie divin d'Alain Flayac qui a pris son envol destination Liban , c'est au tour de Tout ce temps perdu se cache de voyager et je remercie l'auteur pour la confiance accordé.

Si vous recherchez un livre de poésie à lire pour passer un doux moment de lecture , si vous voulez parler d'amour , vous évader ici ou ailleurs , partager des instants de bonheur , de joie ? Alors il vous suffira de vous procurer le ou les ouvrages d'Alain Flayac tout simplement.

Dans ce recueil, des poèmes se tracent, se cherchent et se rencontrent parfumés émoustillanst troublants éloquents d'amour, de passion, de désir, de tendresse et toujours par une qualité de plume sensible qui écrit , se dirige à l'encontre de soi , de l'autre .

Des acrostiches courts et longs qui s'accouplent finalement pour extraire une effusion de mots visant à communiquer de l'amour , de la bonté , de la bienveillance ,de la générosité , une belle harmonie en soi … Alain Flayac pousse non-seulement à lire et enregistrer sa poésie mais aussi à vouloir la diffuser et c'est ce qui rend la lecture aromatique.

C'est un recueil profitable du point de vue de ses textes et de l'écriture . le lecteur s'abandonne dans ce recueil pour le plaisir de découvrir dans chaque poème peut-être un peu de soi et c'est une plaisante rencontre avec les mots de l'écrivain dans chaque tournant, chaque page qui insufle une impression sur hier aujourd'hui ou demain, une palette de ressentis à concevoir qui pourront faire sourire ou pleurer, comme Un, deux, trois un poème magnifique que voici (parmi tant d'autres) .

“J'ai vu des fleurs dans tes yeux , de celles qu'on ne cueille pas mais qu'on garde au fond de soi . Des fleurs qui donnent la foi et qui ne faneront pas dans le coeur de ceux qui les voient .Ecarquillés par leur majesté , mes yeux finissent par se baisser pour prier de les recroiser”

Une histoire, un souvenir, une espérance se sont brasés pour ne former qu'un grâce à Alain Flayac pour vous présenter Tout ce temps se cache un recueil de poésie charmant à se procurer si vous voulez une lecture poétique qui souffle le doux arôme de l'amour et bien d'autres réfléxions...
Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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Bonjour à tous !
Tout d'abord, je dois préciser qu'il s'agit d'un SP, chose que je n'accepte plus habituellement, mais Alain m'a dit que si le recueil ne me plaisait pas, je pourrais toujours l'utiliser pour caler un meuble (ou quelque chose dans le même esprit), bref, il m'a convaincu avec son humour, on oublie souvent l'humour pour convaincre les gens.^^

Son recueil m'a fait penser à de la poésie moderne, le jeu sur le rythme d'un Queneau, la sensibilité et la simplicité d'un Prévert. J'ai beaucoup aimé comment la drôlerie pouvait parfois cacher un désespoir à fleur de peau, comme le rire forcé d'un clown au coeur brisé. Ce sont des poèmes qui s'interrogent sur la modernité, sur le délitement des relations qui peut en découler, certains sont aussi des poèmes sociaux, qui parlent de l'absurdité du travail, de déclassement. Il y a aussi beaucoup de poèmes sur l'amour, sans mièvrerie, la peur d'empiéter sur l'autre, la délicatesse des premiers émois. Je n'ai jamais été bonne pour parler de poésie, je vais donc vous partager mes préférés :
« Dans le petit parc des années 1990 avec ma fille et mon chien… Nous nous sommes reconnus. Un banc pour deux avec Alan qui m'a dit trois fois avoir les mains propres tellement il n'en serre plus. Il a voulu que j'aie cinquante-cinq ans avec lui. le temps de trois clopes, nous nous sommes faits nos morts en commun et j'ai aussi constaté qu'il avait de plus belles dents que moi. Les SDF reconnaissent les oiseaux. »
Le chiffre trois sert à la fois à montrer la solitude d'Alan, une sorte de litote paradoxalement insistante — « j'ai les mains propres tellement je n'en sers plus » = je suis seul, je ne veux pas le dire tel quel (peut-être pour ne pas affronter la dureté du constat) mais je le répète 3 fois (pourquoi trois ? On extrapole, mais on pourrait penser à Pierre qui renie Jésus trois fois, et donc le trois pourrait représenter l'abandon — l'abandon de la société). Mais 3 sert aussi à montrer la durée, « le temps de trois clopes », manière plus prosaïque et imagée d'indiquer le temps passé avec Alan, ce temps court et long (trois clopes, c'est entre 15 minutes et une demi-heure, c'est long pour une connaissance, et court pour un proche, ce qui peut indiquer la nature de la relation) permet de dire l'essentiel. Autre poème :
« Une queue de grands-mères à la boucherie continue de manger de la viande fraîche pour montrer au monde qu'elles sont bien là. C'est grâce à elles que les villages vivent encore. Elles viennent chercher la vanne salace et le sourire de l'artisan, ou alors, le clash entre copines en faisant leurs courses autour de l'église. Je me suis assis à côté de l'une d'elles pour attendre mon tour ; après elle, nous avons échangé deux points, que la vie était belle et que nous étions mieux assis, une queue de grand-mère à la boucherie… »
J'aime particulièrement l'épanadiplose (tu la sens ma grosse épanadiplose ?) dans celui-ci qui va du général au particulier, des grands-mères pour se pencher à ces grands-mères-là, on va les détailler et les humaniser, et la fin qui suit le mouvement inverse, du particulier au général, comme pour mieux inviter le lecteur à se pencher sur « ses »grands-mères à lui, à chercher le particulier dans son environnement, à détailler et humaniser les siennes, et pourquoi pas discuter avec.
Voilà donc un recueil que je vous recommande, « ça se lit en une demi-heure sur les chiottes » dit modestement l'auteur. Peut-être. Mais ça reste en nous plus longtemps.
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