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Isabelle Chapman (Traducteur)Michel Le Bris (Préfacier, etc.)
EAN : 9782859401924
384 pages
Phébus (01/08/1991)
3.82/5   14 notes
Résumé :
Une petite annonce dans leTimes : tel sera le point de départ d'une aventure bien étrange, plus proche du canular que de l'expédition héroïque. On connaît Ian Fleming, le père de James Bond. Son frère Peter, journaliste, éditeur, n'avait rien à envier aux frasques de l'illustre espion. À 24 ans, il se lance sur les traces du colonel Fawcett, figure mythique, égaré huit ans plus tôt dans les profondeurs du Mato Grosso, alors qu'il recherchait l'or et les vestiges lég... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Encore une véritable relation de voyage, par P. Fleming (le frère de Ian, oui, oui, le papa de J. Bond).
C'est bien écrit, un vrai régal à lire (si on n'a pas l'âme révisionniste, bien sûr, vu que cet écrit date des années 1930, et utilise donc le vocabulaire de l'époque...).
Le doux cynisme de l'anglais pur jus fait de ce sauvetage raté (expédition de secours 3 ans après la disparition de Fawcett dans la jungle du Brésil) un vrai régal à lire.

La rivalité avec le major Pingle, à partir du milieu du bouquin, prend une large place, et à ce sujet, j'ai une petite remarque négative. L'auteur n'arrête pas dire "Le major Pingle avait fait ceci, et cela, et nous verrons plus tard combien il avait eu tort", sauf que jamais ne vient ce "plus tard".
Cela sur plusieurs différents points (que je ne révèlerai pas, bien sûr), histoire de mettre les bâtons dans les roues aux "dissidents" du voyage, et jamais je n'aurai le fin mot de ces mini-histoires dans l'histoire, ce qui m'agace un brin, lol.

Mais nous avons ici une véritable exploration d'un continent à l'époque (et encore aujourd'hui) peu connu, et malgré le fait qu'ils n'aient pu réussir à cartographier la région qu'ils ont traversé, c'était bel et bien un voyage exploratoire à la fois de territoires et de diverses tribus.

Monde sauvage et difficile, comme on peut s'en douter, même si l'auteur minimise grandement le fait qu'ils auraient pu y passer de la même façon que Fawcett et disparaître corps et biens sans qu'on n'eût plus jamais de nouvelles d'eux.
Bref, perso, je me suis régalé, même si du point de vue de l'auteur c'est un échec, cela reste une magnifique aventure humaine, où, obligés de dépasser préjugés, agacements (légitimes ou pas) en raison de leur dépendance à l'égard des Indiens et Brésiliens, ces hommes (Bob et Peter) sont allés au bout d'eux-mêmes et des autres avec une naïveté confondante, et sont arrivés à revenir vivants et à peu près entiers... Peut-être grâce à ça, d'ailleurs...
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Le livre de Peter Fleming est interessant pour deux raisons. Il diffère vraiment des livres de voyage classiques puisqu'il relate une expédition qui échoue dans son but. Et notamment il decrit les relations d'equipe qui vont conduire à cet échec. Et Peter Fleming est anglais jusqu'au bout des ongles (ou jusqu'au bout du monde). Il garde une espèce de réserve, de détachement, so british, que l'ecriture fait très bien ressortir.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Nous disposions en tout et pour tout d'un seul mot : Ticanto.
Quel que fut sa signification (je n'ai jamais été fichu de le découvrir), ce mot nous servait en quelque sorte de talisman. Il suffisait de le prononcer pour créer un climat d'amitié. Vous répétiez "Ticanto" deux ou trois fois avec un sourire aimable et quelque peu béat, et comme par magie tout baignait dans une atmosphère bon enfant. Plus qu'un devoir de politesse, c'était un vote de confiance à l'univers tout entier. Si chaque pays du monde mettait ainsi à disposition des étrangers un mot de passe qui ouvrit la porte de leur cœur, alors les relations internationales s'en trouveraient facilitées, les voyages deviendraient plus agréables, et Berlitz ferait faillite.
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Tout a commencé par une petite annonce dans le Times.
Je lis toujours d'abord les annonces, et les nouvelle ensuite, si j'ai le temps. On ne manquera pas de me critiquer, car c'est sans doute faire preuve d'une lamentable désinvolture envers cette feuille prestigieuse ; et de plus, c'est se moquer de la sacro-sainte actualité.
Je ne le conteste pas. Mais la vie n'est pas si rose, et je me demande si les journaux ont une autre raison d'être que de la rendre amusante un tant soit peu. Il est vrai qu'il n'est pas mauvais de se mettre au courant de ce qui s'est passé hier dans le monde : moi, je préfère aujourd'hui.
Pourquoi diable celui qui a eu la patience et, disons-le, le courage d'ingurgiter sans perdre son sang-froid les nouvelles du jour se porterait-il mieux qu'un autre quand il saura Genève dans l'impasse et Westminster hésitant, la Pologne minée par les sabotages et la Cafrerie par la récession ?
Quant à moi, je n'ai pas besoin de tout ce fatras d'informations approximatives et périssables. Avant même que d'ouvrir mon journal, j'attaque ma journée muni de plusieurs sujets de méditation merveilleusement stimulants.
Quel hurluberlu a pu affubler son chien-loup - perdu dans Battersea Park - du doux prénom de Porny ? Quelles peuvent bien être les peines de coeur de Bingo ? Qu'est ce qu'un crapaud accoucheur peut bien faire d'une "boîte A" ?
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En vérité, nous ne rencontrions que peu de difficultés ; ces obstacles qui menaçaient à chaque instant de devenir insurmontables étaient somme toute des plus ordinaires. J'espère que telle est bien l'impression qui se dégage de ces lignes. Imaginez un habitant du Mato Grosse à qui vous raconteriez une randonnée à vélo d'Oxford à Board Hills : il ne manquerait pas d'admirer votre courage et votre force en apprenant que vous avez poussé votre véhicule jusqu'au sommet de la côte, que vous avez failli emboutir un autobus...
La vérité est une denrée périssable ; elle ne s'exporte qu'avec les plus grandes précautions.
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Notre vie était dominée par les problèmes de nourriture. Avoir sans cesse l'estomac vide n'est finalement pas une si mauvaise façon de traverser la vie. Non que la faim constitue la clé du bonheur, mais elle protège des formes les plus nuisibles de l'angoisse existentielle. La faim ne vous donne pas confiance en vous, mais elle gomme votre sens critique et met un terme à l'introspection.
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Au Brésil, le retard fait en quelque sorte partie du climat. Vous le respirez. Il est inévitable. Rien ne peut le vaincre. Si j'étais Brésilien, je serais fier de posséder un trait national aussi impossible à ignorer.
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