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4,24

sur 4620 notes
Ken Follett est un de mes auteurs préférés.
Oui mais voilà, depuis ma lecture des Piliers de la terre il y a deux ans, je n'avais rien lu de l'auteur, et les 1300 pages d'Un monde sans fin m'intimidaient énormément.
Je suis ravie de vous annoncer que j'ai retrouvé le même plaisir intact à la lecture de celui-ci que pour les Piliers de la terre.

Ce que j'adore par-dessus tout avec Ken Follett c'est qu'il arrive à m'immerger pleinement dans son histoire dès le prologue. Avec lui pas besoin d'attendre 100 ou 200 pages pour être dans l'histoire, il capte d'entrée de jeu mon attention. Et sur un pavé de 1300 pages il me semble que c'est un exploit assez important pour être souligné.

La présentation des personnages est claire, limpide. L'auteur nous facilite l'identification et tant mieux car il y en a beaucoup.

Lorsque l'on rencontre Gwenda elle n'est qu'une enfant de 8 ans. Elle est la fille d'un homme peu scrupuleux, un horrible personnage. Sa famille est pauvre et pour survivre Gwenda est obligée de voler, encouragée par son père dans ses méfaits.
Dans une des premières scènes on assiste à la cérémonie religieuse de la Toussaint dans la cathédrale de Kingsbridge. Sont réuni des gens fortunés, chevaliers, comtes, hommes d'église et gens du peuple.
Gwenda est envoyé par son père dans la foule pour dérober une bourse pleine de pièces, attaché à la ceinture d'un homme, le chevalier Sieur Gerald.

Après la célébration de la Toussaint, c'est là que tous nos personnages (enfants) vont se rencontrer, et être liés par un secret. Alors qu'ils sont en forêt, Merthin, Wulfric, Caris et Gwenda sont témoins d'une violente scène, ils voient un chevalier tuer deux soldats de la reine. Celui-ci blessé, va demander aux enfants de l'aider à enfouir dans le sol une lettre mystérieuse.
Et voilà que nos protagonistes sont liés à jamais par ce secret dont ils ignorent l'ampleur, et dont nous lecteurs, devront attendre plus de mille pages pour le découvrir.

Le personnage de Caris m'a le plus marqué. Elle ne veut pas consacrer sa vie à un homme, elle ne veut pas d'un maître, elle veut un amant, vivre aux côtés de Merthin sans les contraintes du mariage. (p.359)
Ken Follett met en scène autant de personnages masculins que féminins. Ici c'est Caris qui porte tout le roman. Elle est la figure emblématique du travail, de l'humilité, et de la détermination.

À travers ses personnages féminins Ken Follett illustre bien la difficulté pour celles-ci de se soustraire à l'autorité paternelle. Tout au long du bouquin, chaque petite victoire sera immédiatement durement payée. Les femmes fortes et intelligentes, apportant des idées nouvelles, ou tout simplement en faisant les choses différemment, seront accusées de paganisme et de sorcellerie.

Le roman se déroule sur 34 ans de 1327 à 1361, en Angleterre principalement mais aussi en France quelque temps.
Le roi Henri II d'Angleterre a déclaré la guerre à la France.
Il a besoin de toutes les ressources nécessaires pour la financer. (p.450)
On a l'impression de lire des chroniques historiques tant certaines scènes sont très détaillées et précises, sur la gestion du couvent par exemple, du prieuré, du déroulement de la foire...

Les drames et les catastrophes s'enchaînent : un toit de la cathédrale qui s'écroule, puis c'est le pont de la ville. L'écroulement du pont est une grande catastrophe, et fait de nombreux morts. Cette scène dramatique est particulièrement marquante.
Suite à l'effondrement du pont, Godwyn pense que c'est une punition divine pour les péchés des habitants et que c'est dû au laxisme des moines et des religieuses. du coup il décide fermement de la séparation des deux.

L'auteur démontre bien l'importance du pont et de sa reconstruction car il relie le comté du Shiring à celui de Kingsbridge, et sans pont la foire de Kingsbridge est compromise. Celle-ci a des retombées économiques plus qu'importantes pour les habitants.
Merthin est un architecte, descendant des premiers bâtisseurs de la cathédrale d'origine. C'est un homme visionnaire, qui devra se battre pour faire entendre ses idées novatrices. Il va être très lié à Caris, d'ailleurs tous les personnages ont un lien.

Caris se rend à la foire de Shiring pour vendre sa bure. Étant donné que la foire de Kingsbridge est très peu fréquentée après l'effondrement du pont. Elle y apprend auprès d'un vendeur de tissu italien qu'il utilise de la garance pour colorer le tissu en rouge et de l'alun pour fixer la couleur (minerai venu de Turquie).
Pour le bleu, les anglais utilisent de la guède et le marchand lui parle de l'indigo qui vient du Bengale, acheté à Alexandrie par les italiens.

La religion et la vie paroissiale a une place importante dans le roman. Tout tourne autour de la cathédrale, ce sont les moines qui ont la main mise sur la gestion de la ville. L'auteur aime appuyer là où ça fait mal, et il adore taper sur l'église et ses représentants. Il dépeint des moines cupides et des hauts dirigeants de l'église corrompus et vils.

[élément spoilant]
La terrible épidémie de peste venue d'Italie arrive à Kingsbridge (encore un coup dur).
Les habitants de la ville vont devoir affronter cette terrible calamité dont ils ignorent tout. Et c'est Caris qui va briller par son sang-froid et son professionnalisme. Elle va veiller et apaiser les malades. Je tenais à parler de la peste car c'est un passage dans le roman qui est très poignant et je ne m'y attendais pas.
[fin de spoil]

En bref dans cette fresque vous aurez un aperçu de pleins de thèmes différents : la vie au couvent, les travaux et réparations, l'architecture, la guerre entre Angleterre et France, les tactiques et stratégies militaires, le commerce, la vie de la ferme, la pauvreté, le travail, la religion, le filage et la teinture des textiles, la place de la femme, la mort, la maladie.

Les personnages sont marquants, entre amour impossible, cruauté, désir de vengeance, combat pour la liberté, querelles et secrets, c'est une fresque immense au rythme effréné, impossible de s'y ennuyer.

Si j'ai un reproche à faire ce serait celui-ci : le manque de profondeur psychologique et de nuances. le méchant est très méchant. de plus, tout comme pour Les piliers de la terre, je ne mets pas un 5/5 car je n'aime pas les scènes de viol à répétition, ni la façon de décrire systématiquement les seins des femmes.

Ce que j'ai le plus aimé :
► le destin fascinant des personnages
► le personnage de Caris, une femme remarquable
► les détails historiques sur la vie de l'époque

Ce que j'ai moins aimé :
► un petit manque de profondeur psychologique.
► scènes de viol répétitives

Est-ce que je vous le conseille ?
Oui car c'est une fresque historique palpitante et passionnante !
Lien : http://marie-loves-books.blo..
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Il y a bien longtemps, j'avais dévoré les piliers de la Terre. J'avais adoré, comme beaucoup de monde.

J'ai "un peu" trainé pour découvrir un monde sans fin et, il est vrai qu'il m'a semblé moins trépidant que le premier opus... qui n'en n'est pas vraiment un puisque les deux tomes n'ont pas de lien entre eux.

Nous sommes donc toujours au Moyen Age dans le même village anglais. Edouard III fait la guerre aux français. Et les villageois vivent leur vie de villageois.
L'histoire est sympa. le roman, malgré le fait qu'il soit un pavé, se laisse lire sans souci. J'avoue que j'ai été énervée par les tergiversations de Caris, j'ai tremblé pour Gwenda lorsqu'Annet approchait trop près de Wulfric. J'ai détesté Godwin autant que Philémon... mais il manquait l'aventure de la construction, je trouve. La petite étincelle du truc en plus.

Néanmoins, Ken Follett est un auteur qui n'a plus grand chose à prouver à qui que ce soit et ses romans, même si certains sont moins bien que d'autres, sont excellents.
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Tout aussi passionnant que le roman dont il est la suite, un Monde sans Fin se révèle par contre un petit peu redondant dans sa construction, l'auteur s'auto-plagie ...
C'est son seul défaut: on manque d'effet de surprise lorsqu'on a déjà lu Les Piliers de le Terre.
Hormis cela, le livre est très prenant et se lit très vite.
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Nous retrouvons 200 ans plus tard les descendants des héros du premier tome.
Quatre enfants sont les témoins d'une poursuite meurtrière dans les bois: un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d'enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d'Angleterre.
C'est le destin croisé de ces quatre jeunes gens que l'on suit, de leur enfance à leur vie d'adulte.
L'architecte de génie, la voleuse éprise de liberté, la femme idéaliste, le guerrier dévoré par l'ambition : mû par la foi, l'amour et la haine, le goût du pouvoir ou la soif de vengeance, chacun d'eux se bat pour accomplir sa destinée dans un monde en pleine mutation - secoué par les guerres, terrassé par les famines, et ravagé par la Peste noire.
Une nouvelle fresque historique assez séduisante, moins que le premier tome.
Les gentils luttent contre les méchants, les petites gens contre la bourgeoisie et ce n'est pas toujours ceux qu'on voudrait qui gagnent à la fin !
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Un de mes livres préférés. On plonge avec les personnages dans cette fresque historique, on vibre avec eux. le volume du pavé ne m'a pas découragé et (malheureusement) je l'ai englouti en moins de deux...
Ken Follett a vraiment l'art de nous entraîner dans les aventures de tous ses personnages et on finit même par s'attacher aux moins sympathiques. Il sait nous les rendre humains, palpables à travers les pages.

Un livre que je recommande chaudement.
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Ce qui est formidable avec l'auteur, c'est qu'au travers d'une histoire, il nous apprend des choses. Une érudition au service d'une fresque romanesque se déroulant au Moyen-Age, on y croit et on en redemande même si durant ces 1362 pages, on se lasse parfois de longueurs. Brillant !
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Même s'il ne s'agit pas à proprement parler d'une suite des Piliers de la terre, car quelques évocations des tomes précédents ne suffisent pas à en faire un 3è tome qui peut se lire complètement séparément, et même si la trame romanesque et les intrigues, bref, les "ficelles", sont identiques aux deux premiers, j'ai eu beaucoup de plaisir à me plonger dans ce roman de Ken Follett. Il sait, comme toujours, donner de l'épaisseur à ses personnages et aux scènes. Un petit reproche toutefois, le manichéisme un peu outrancier sur lequel l'auteur s'appuie pour construire ses romans. Mais on lui pardonne car il sait nous raconter des histoires !
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Après le phénoménal succès des Piliers de la terre, Ken Follett reprend la ville de Kingsbridge et sa cathédrale comme décor dans" ce monde sans fin". Quatre enfants Gwenda, Caris, Merthin et son frère Ralph sont les témoins d'un meurtre et d'un secret enfoui par le chevalier Thomas. Leur destin sera lié pour toujours.
Ken Follett repart dans de nouvelles aventures, reprenant les recettes du succès des piliers : intrigues, manigances, secrets, violences, passions amoureuses, du coup l'intrigue devient prévisible. Mais, Follett est aussi un formidable conteur, il aborde de nouveaux thèmes (la médecine, le pouvoir des femmes) et invite un personnage terrifiant : la peste noire. Et l'on se vautre dans ce gros pavé de 1300 pages sans surprise certe mais avec un réel plaisir. Comme le dit Alain Souchon dans la chanson "c'est déjà ça".
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Deux siècles se sont écoulés depuis le premier tome "Les piliers de la terre. Nous sommes en 1327, toujours à Kingsbridge, et nous retrouvons les descendants de Jack et Aliena.
La couronne britannique est disputée : Edouard II a été destitué, emprisonné et il trouve la mort en prison. Sa veuve, la reine Isabelle, a été séduite par le comte de Marche, Mortimer, et a placé son fils Edouard III sur le trône.
On assiste à la guerre de cent ans, entre Edouard et Philippe VI quia confisqué la Gascogne aux Anglais.
La peste est aussi de la partie!
La vie n'est toujours pas simple au Moyen-Age, les femmes toujours aussi mal traitées. On recherche les sorcières et les accusations d'hérésie sont toujours pratiques pour se débarrasser des gêneuses!
C'est toujours un plaisir de retrouver Ken Follett et ses personnages bien trempés. Certes il y a un certain angélisme (les bons vs les méchants) mais les 1337 pages sont passées en un clin d'oeil!
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Deux cents ans après Les piliers de la terre, on retrouve cette bonne vieille ville de Kingsbridge qui a diablement bien grandi. Ce n'est plus une petite bourgade où la foire de la laine peut brûler à cause d'un crétin nommé William Hamleigh, mais une vraie cité avec plusieurs milliers d'habitants, donc de nouveaux personnages et…
Oui, pour moi, c'est dès le début que ça a coincé. Kingsbridge, qui était tout de même un patelin paumé avant que le prieur Philip arrive, et en était à peu près toujours un après sa mort, si l'on oublie sa resplendissante cathédrale, est devenue une ville énorme ! Elle a perdu de son charme, à mes yeux. Et pour le coup, les personnages… voici la liste que je pourrai en faire:
Merthin: gars qui n'a pas vraiment de personnalité mais qui se barre brutalement à Florence ;
Caris: fille INSUPPORTABLE, sérieusement, elle passe son temps à se plaindre alors qu'elle est née avec une cuillère en argent dans la bouche. Heureusement, elle s'améliore un peu avec l'âge mais elle était vraiment exaspérante au début ;
Ralph: alors lui franchement. Il est méchant mais on sait à peine pourquoi, c'est juste le vilain chevalier (tiens tiens ça me rappelle un certain Willi… enfin, je dis ça…) ;
Gwenda : elle rattrape un peu la 'chiantise' de Caris. Elle est une femme forte par sa détermination. C'est un des seuls personnages que j'ai suivis avec attention ;
… Bon et puis les moines, je ne sais pas ce qui leur est arrivé, mais pour le coup, ils étaient tous désagréables ou méchants ou malintentionnés, et souvent les trois réunis. Sauf deux, mais le premier est devenu fou, et le deuxième est mort d'une certaine maladie qui se baladait... youpi.
Les ellipses sont énormes, donc on ne peut pas accompagner les changements des personnages, ni les comprendre. Par exemple, le prieur (dont j'ai oublié le nom) est au début du livre jeune, déterminé, et je l'appréciais bien… et puis pouf, ellipse, quand je reviens, il est devenu paresseux et ne fait rien. POURQUOI ? Pourquoi maltraiter autant les ecclésiastiques hommes dans ce tome ? Quitte à trouver la v2 de William Hamleigh, j'aurais aimé rencontrer un nouveau Philip. Mais, non.
L'histoire traîne en longueur, même si le style très simple de Ken Follett reste agréable. Je me suis à peine attachée aux personnages, malgré 1350 pages ! Et j'ai eu envie d'abandonner. Mais bon, au prix où ça coûte, les pavés, ç'aurait été dommage.
Alors pourquoi, pourquoi une note si haute ? Eh bien tout simplement parce que le livre est très bien documenté, et on en apprend pas mal sur la vie au XIVe siècle, et sur la peste noire (j'en ai même pas parlé parce qu'elle était franchement oubliable, contrairement à la Compagnie des Menteurs de Karen Maitland - un chef d'oeuvre ! -, où elle avait une place très importante alors même qu'on la voyait moins que dans ce bouquin-ci). Aussi parce que Ken Follett n'a pas parlé négativement des Français, j'avoue que ça m'a fait plaisir. Oui, oui, il m'en faut peu.
Enfin, je garde l'espoir que le troisième tome de cette saga soit mieux que celui-ci ! (Sans la documentation je crois que j'aurais enlevé une étoile à ce roman, mais j'admire le travail pour le côté historique)
PS: oui, à la place d'une cathédrale, c'est un pont qui est construit, mais franchement, limite on l'oubliait…
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