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EAN : 9782072694073
304 pages
Gallimard (06/09/2018)
4.14/5   7 notes
Résumé :
Marguerite Duras (1914 -1996) a fasciné autant qu’elle a irrité. Auteur d’une oeuvre abondante qui s’exprima dans le roman, le théâtre, le cinéma, elle marqua de son empreinte la littérature mondiale du XXe siècle. De Moderato cantabile à L’Amant, en passant par Détruire dit-elle ou India Song, voire ses articles dans la presse, elle reste un écrivain profondément engagé dans son temps. De l’enfance rebelle en Indochine à l’isolement des dernières années dans sa mai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Femme engagée, passionnée, qui connut la gloire et le succès — notamment après la parution de L'Amant, qui lui valut le prix Goncourt — autant que la plus profonde solitude ,Marguerite Duras a fasciné autant qu'elle a irrité.

Certes le projet de réaliser une biographie sur Duras n'est pas révolutionnaire il en existe énormément sur cette figure majeure de la scène littéraire du XXe siècle, mais on sent que son auteur ( peut être un patronyme car on ne sait pas grand chose sur elle) Romane Fostier aime Marguerite,Duras profondément et viscéralement

Duras,apparait parfois sans doute un peu magnifiée dans cette si belle biographie. mais on apprend énormément sur cette vie si dense et si mouvementée remplie d'amours et de désirs en tous genres.

Une somme de travail, incroyable pour tenter de percer le mystère de cet écrivain profondément engagé dans son temps, qui a parfois inventé sa propre histoire, mais qui en même temps a clamé haut et fort «Si je l'ai écrit, c'est que ça a existé.»
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Durassienne jusqu'à l'âme, lorsque j'ai appris qu'une ultime biographie de Duras sortait le 6 septembre, je me suis bien évidemment jetée dessus.
De l'auteur, on ne connaît pas grand chose, Romane Fostier sait se faire discrète, à moins que ce ne soit un pseudo,
Mystère.
En tout cas, ce fut une lecture sublime et sublimée, lumineuse, attractive et rayonnante.
J'en ai lu des biographies de cette grande auteure, mais avec une telle joie, jamais.
Car Mme Fostier aime Marguerite, cela se sent, se voit, se lit.
J'ai appris encore (et oui, comme quoi..) une quantité de choses sur sa vie. Et quelle vie ! Si riche, si productive, si remplie d'amours, d'hommes, de désirs !
Magnifique Duras, magnifique et magnifiée dans cette si belle biographie.
J'ai, de plus, et j'en suis enchantée, découvert une autre biographie sur laquelle s'appuie souvent Fostier, celle de Vallier, "C'était Marguerite Duras" en deux tomes. Apparemment, il reviendrait de temps à autre sur des vérités cachées, et sur notamment son enfance. Car cette coquine de Marguerite a fait souvent des digressions fausses, voire erronées, créant ainsi un mythe.
Par exemple, elle a toujours voulu faire croire que son enfance avait été misérable, alors que non, pas du tout, elle venait d'une famille bourgeoise.
J'ai beaucoup aimé les résumés des oeuvres de Duras, écrites avec beaucoup de sensibilité et de professionnalisme.
L'auteure insiste sur la folie de sa mère, mais également la sienne, car Duras était folle quelque part, comme ses héroïnes, prenant par exemple le cas de Lol.V Stein pour ne citer que celui-ci.
Ah ! Et les hommes de sa vie ! Il y en a eu tant !
Duras, grande amoureuse, jusqu'à la fin, sa fin.
Pour finir, elle m'a beaucoup touchée cette nouvelle biographie.
Quelle somme de travail, j'en suis admirative et je veux remercier Romane Fostier, pseudonyme ou pas, je m'en moque, car j'ai passé quelques heures du pur enchantement.
Je finirai par ces quelques mots de Duras elle -même à la fin de sa vie :
"C'est tellement dur de mourir.
À un certain moment de sa vie, les choses sont finies.
Je le sens comme ça : les choses sont finies.
C'est comme ça.
Je vous aimerai jusqu'à ma mort.
Je vais essayer de ne pas mourir trop tôt.
C'est tout ce que j'ai à faire."

Merci Marguerite.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
"Pour cette romancière révolutionnaire dans son rapport à la langue et à l'image, politisée et de toutes les causes, l'année 1968 est une manne qu'elle attendait comme le Messie depuis la libération. Elle revit enfin une période d'émulation intellectuelle, politique et sociale, une période de mise en commun des idées pour construire un monde qu'elle veut nouveau".
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(Duras en apprenant la mort du petit frère adoré Paul en 1942)
Elle vacille, le télégramme serré entre ses doigts. Quand elle touche le sol, du fin fond de son être surgit le cri, seule expression possible de sa douleur, un cri long, un cri qui ne cesse qu'au bout de quelques semaines. Elle devient comme folle et hurle sans cesse, elle se tape la tête contre les murs dans le refus de cette disparition. (...)
Ce double de souffrance, ce partenaire de jeu, cet être qu'elle avait fait sien, qui formait une partie d'elle-même n'est plus. Il avait été le premier des hommes pour elle. Elle ne cessera, par la suite, de mettre en fiction cette relation fraternelle en la rendant de plus en plus ambiguë.
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Elle décide de signer ce premier roman sous le nom de ...Marguerite Duras ! Un nom est né, et un nom à succès !
Pourquoi ne pas avoir signé de son nom de jeune fille, Donnadieu ? Où de celui d'épouse, Antelme ? Toute l'oeuvre de Duras est une oeuvre en quête d'identité, dont ce nom est peut-être le premier jalon. Duras est un nom bien à elle, pas celui d'un époux ni celui de la mère ou du frère honni. C'est un nom fictionnel qui fait d'elle, en même temps qu' un auteur, l'un de ses propres personnages. Le nom est en même temps auteur et sujet de sa création. C'est, de plus, le nom de la région de son père. Est-ce un pont qu'elle dresse vers lui, par-delà la mort ?
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Des auteurs, parmi lesquels comptent Samuel Beckett, Nathalie Sarraute, Michel Butor ou Claude Simon, s'y retrouvent autour du maître autodéclaré du "nouveau roman", Alain Robbe-Grillet. Sans pour autant avoir rédigé un manifeste, ils sont tous animés par l'envie de renouveler le genre romanesque en s'attaquant au système de narration, en détruisant l'instance du personnage au profit du flux de conscience. Ils violentent la syntaxe de la phrase française pour mettre à mal le confort du lecteur. Ils explorent des horizons nouveaux de l'écriture et inspirent encore aujourd'hui de nombreux romanciers français.
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(À propos de Un barrage contre le Pacifique)

Cette mère est prise par des moments de prostration qui dégagent des espaces de liberté à ses enfants, à sa fille. La folie permet un décollement de le réalité, elle devient aussi l'espace de la fiction. Cette folie est-elle souvenir ou fantasme de l'auteur ? Du moins, elle devient un leitmotiv de son oeuvre et elle ouvre la voie au Vice-consul et au Ravissement de Lol.V Stein. Cette folie, c'est également toute la violence larvée du rapport mère-fille qui se dit par le biais de la transcription fictionnelle. L'image du barrage devient métaphorique. Il ne s'agit pas que d'un barrage contre la mer de Chine, mais un barrage contre la mère et contre l'enfance qu'érige l'écrivain, un barrage-livre pour contenir les souvenirs douloureux qui, sans cesse, débordent.
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