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sur 391 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Toujours l'humour de Jean-Louis Fournier, mais cette fois teinté d'amertume.
Il ne ménage pas sa fille, pas plus qu'il ne se ménage d'ailleurs.
Parfois il s'adresse à elle « tu », parfois au lecteur « elle ».
Il n'accepte pas le choix de vie de sa fille devenue adulte; de vivre avec un homme engagé dans la religion. Il est déçu par rapport aux aspirations qu'il avait pour elle.
Pourtant n'est-ce pas plus au moins le sentiment de la majorité des parents ?
Il peut être difficile d'accepter de voir son enfant comme « un » adulte autonome et indépendant et non plus comme « son »petit enfant pour lequel on décide et qu'on oriente.
J'ai eu le sentiment d'un homme vieillissant et malheureux qui se raccroche à sa fille maintenant qu'il est seul. Doit-il pour autant lui faire grief de ses choix ? Lesquels d'ailleurs n'engagent qu'elle.
Bref, Jean-Louis Fournier a l'air un peu paumé lui aussi.
Comme bien des pères, il a du mal de voir sa fille lui échapper et appartenir à quelqu'un d'autre qu'à lui. Espérons qu'un jour, elle arrive à ne s'appartenir qu'à elle-même !
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L'homme, le père, l'écrivain.
L'homme dénonce, appelle à la réflexion, à l'intelligence dans son sens premier : comprendre.
Comprendre la fanatisation et les excès, comprendre la manipulation et penser par soi-même.
Le père souffre, se livre, appelle au bon-sens, à la logique, s'émeut, se révolte, attend en vain.
L'écrivain choisit d'écrire ce qui le brûle. Point d'oeuvre littéraire grandiose, son encre est ici son sang.
Puis en fin de livre, une autre voix, celle de la fille endoctrinée voulant rectifier. Elle le fait malhabilement.
Le livre est refermé. Qu'en reste-t-il? Un cri sans réponse.
Le livre est refermé. Que m'en reste-t-il? Quelques paroles appelant à la raison et un léger malaise devant cette histoire personnelle.
Un questionnement aussi : fallait-il l'écrire?
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Dans son nouveau récit, Jean-Louis Fournier nous prend à témoin pour nous faire part de son incompréhension et de son désespoir face au comportement de sa fille. JL Fournier ne la reconnaît plus. Sa fille chérie n'est plus la même. Marie, brillante graphiste, tombe un jour amoureuse d'un intellectuel philosophe et diplômé de théologie. Elle quitte son travail, déménage loin de Paris. Pour Fournier, c'est lui le responsable de la transformation de sa fille en dévote dénuée d'humour et surtout qui s'est éloignée de lui.

Tout au long du récit, Jean-Louis Fournier réprouve les changements dans la vie de sa fille avec ironie, qui toutefois, ne parvient pas à masquer la déception et la douleur. Les parents sont-ils les meilleurs juges du bonheur de leurs enfants ? Fournier se pose ici honnêtement la question. Tout en mettant en évidence leurs différences, il ne désespère pas de retrouver leur ancienne complicité.

Tout en étant sensible au désarroi du papa, j'ai eu l'impression d'être prise en otage, invitée à arbitrer ce conflit. le père ne dramatise-t-il pas trop la situation ? Je n'ai pas aimé cette position dans laquelle Fournier place son lecteur. J'aurais préféré beaucoup plus de distance vis-à-vis de cette situation.

Lien : http://bene31.canalblog.com/..
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Dans ce livre Jean-Louis Fournier parle donc de et à sa fille. Celle-ci est partie vivre en Bretagne, et vit de la prière. Elle a trouvé Dieu et il se sent abandonné. Il raconte la souffrance de voir sa fille prendre un chemin qui ne semble pas la rendre heureuse et semble la replier sur elle même. Lui qui l'aimait si souriante, si vivante, si colorée, il l'a trouve désormais si calme, si triste, si grise.



Personnellement j'ai été très dérangée par cette lecture. Heureusement que le livre est court, qu'il se lit très vite et que l'écriture de Fournier est agréable. Sinon je n'aurais pas supporter bien longtemps mon impression de voyeurisme.
En effet j'ai eu tout le long l'impression de ne pas être à ma place. Ce livre est trop intime. Pour moi il ne mérite pas d'être publié et livré en pâture aux yeux de tous. Il s'agit là plutôt d'une lettre, d'un échange intime sur un problème familial et une incompréhension qui ne regarde qu'eux deux.

A la fin, une courte lettre de sa fille répond au livre. D'un côté cela donne un sentiment plus égalitaire face à ce livre, mais renforce aussi le côté privé et personnel du livre.

Non vraiment, je ne vois pas l'intérêt d'un tel livre. Je ne m'attendais pas du tout à ça.

Donc oui écrire peut être une thérapie. Mais n'eut-il pas été plus judicieux de n'envoyer cela qu'à la personne concernée?


Lien : http://110livres.blogspot.fr..
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Qu'est devenue sa fille?
Elle a décidé de quitter Paris afin de pouvoir mieux se réaliser dans son état de graphiste.
Mais au fil des jours, les nouvelles se font rares, elle abandonne son travail.
Elle a rencontré quelqu'un, Monseigneur qui lui a permis d'avoir une révélation.
À partir de là, son caractère va changer.
Cette manière de nous conter, comment au fil du temps, il devra accepter cette séparation nous démontre, si cela était, le talent de l'auteur.
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Un livre qui se lit facilement, mais il est difficile d'avoir un avis clair sur cette histoire. Comment y démêler le réel de l'imaginaire ou du ressenti ? le mélange d'humour et d'ironie de Jean-Louis Fournier me laisse un goût mitigé. En tant que père, je sais que les choix de nos enfants peuvent parfois être différents des nôtres. En tant que chrétien, je peux comprendre qu'on soit séduit par un choix radical et qu'on ait envie d'aller au bout de sa foi.
Dommage que le père et la fille se soient ainsi éloignés l'un de l'autre alors qu'ils avaient beaucoup de complicité. Difficile de croire que cela n'était qu'artificiel, même si leur vie de famille était assez compliquée.
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Un peu déçue par ce livre je dois l'avouer, alors que j'avais bien apprécié les autres ouvrages de Fournier. Je l'ai vite lu, et je ne me suis pas tellement intéressée aux déboires de ce papa dont la fille s'éloigne par le biais de la religion. C'est dommage, tant pis pour moi!
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Je pense qu'en choisissant ce livre, je me suis tout simplement trompée.
Je ne mettrai pas en cause les talents de l'auteur, qui suis-je pour le faire de toute façon ?
Mais je n'ai pas accroché...du tout.

Ce livre parle de la douleur d'un père qui voit sa fille s'éloignait, changeait depuis sa rencontre avec "Monseigneur", un homme catholique.

Je n'ai pas été sensible à cet appel de ce père blessé qui ne comprend pas les choix de sa fille.
Certes, certains passages m'ont touchée mais le sujet ne m'a pas intéressé tout simplement.
Je n'ai pas été transportée par ce livre et je n'en ai rien retiré.

Heureusement pour moi, il est court.
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Ceux qui ont lu ses deux précédents récits retrouveront dans ce court livre l'impertinence et le sens de la formule de Jean-Louis Fournier. La tristesse se cache toujours derrière une façade d'ironie, le désarroi et l'impuissance derrière une distance mordante. Pas de larmes, pas d'épanchements, et c'est bien la pudeur coutumière de l'auteur qui donne tant de force à certains passages soudain plus graves, lâchés là mine de rien.
L'ensemble m'a néanmoins semblé fort décousu, sans grande cohérence. Beaucoup de redites, de retours en arrière, pas de colonne vertébrale, sinon ce grand cri de douleur d'un père dont la fille entend vivre sa vie comme elle l'entend.
J'ai d'ailleurs aimé lire la lettre de Marie, la fille, insérée en fin d'ouvrage comme un droit de réponse : non dénuée d'humour, caustique elle aussi, elle démontre assez bien qu'entre ces deux-là subsistent plus que les liens du sang et que Marie eût-elle sacrifié elle aussi à l'exercice du récit, on se serait autant régalé de formules qu'à lire l'oeuvre de son père.
Mais au final, on s'interroge sur la postérité et la nécessité de ce grand déballage. Après qu'on aura oublié les belles formules et les piques assassines, qu'en restera-t-il ? Peut-être ce récit parlera-t-il à d'autres pères désemparés ?
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Le Jean-Louis Fournier de trop ?
Une heure de lecture d'un texte intense, intime, qui laisse un sentiment désagréable d'être voyeur sans l'avoir voulu (m'enfin j'ai acheté le livre allez-vous me dire, en ayant lu auparavant la quatrième de couverture...). Soit, c'est un cri de douleur d'un père qui a perdu sa fille dans les méandres de la vie après bien d'autres malheurs qui a eux seuls auraient fait fuir plus d'un être humain normalement constitué...; soit c'est un cri de colère face au sentiment d'impuissance de l'humain face à la foi; soit c'est un rendez-vous attendu avec l'humour acerbe, caustique, qui tape juste pile poil là où ça fait mal qui caractérise Jean-Louis Fournier et qui fait que j'aime à le lire....
Mais là, j'ai l'impression de me retrouver comme si j'avais zappé sur l'une de ces émissions qui fleurissent à la télévision, genre "confessions intimes" où les gens se livrent au tout public via le tube cathodique, sans pudeur, sans retenue, nous embarquant dans leur intimité la plus souvent pathétique (c'est celle qui fait le plus d'audience car nous sommes tous des voyeurs patentés !).
On n'est plus ici dans le récit de morceaux de vie dramatiques traités avec causticité, mais dans un règlement de compte, un jugement sur la façon dont sa fille a décidé de vivre ! Est-elle sous l'emprise d'un gourou ? Est-elle amoureuse au point d'être aveugle ? Ou au contraire de s'être réveillée et de se rendre compte qu'elle a été engendrée par un être singulier dont il est pesant d'être la descendante ?
Quoi qu'il en soit, sa fille est largement majeure et vaccinée et a le droit de vivre sa vie comme elle l'entend. La réponse de ladite fille à la fin du récit laisse bien envisager que sa nouvelle vie est pleinement assumée; la présence de cette lettre est consolante et rassurante : avec la présence de ce droit de réponse on pardonne presque à Jean-Louis Fournier d'avoir étalé au grand public ce psychodrame familial.
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