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Citations sur La servante du Seigneur (115)

Quand rentres-tu ?
Je t'ai préparé un très bon goûter, avec tout ce que tu aimes. J'ai choisi des fruits rares. J'ai mis sur la table une nappe brodée, des petits couverts à dessert en argent, des assiettes du XVIIIe peintes à la main. Des carafes en cristal taillé, des jus de fruits de toutes les couleurs, une chocolatière qui fume, des brioches tièdes. Encore de la brioche...
Quand rentres-tu ?
Dépêche-toi, tout va refroidir.
A tes chats qui vont pleurer de te voir partir, tu diras à bientôt, je reviens. Tu garderas ta résidence au bord de la mer, elle sera secondaire.
Quand tu rentreras, on fera une grande fête, avec une chorale d'oiseaux et des singes bleus qui t'applaudiront à quatre mains.
Je t'attends pour goûter.
Dépêche-toi, tout va refroidir.
Quand tu rentreras, il y aura un immense bonheur.
Je t'attends depuis plus de dix ans.
Pour une fois, j'ai de la patience. Tu vas revenir.
On a plein de choses à se dire, tu as des nouvelles chansons à m'apprendre, j'ai de nouvelles histoires à te raconter pour te faire rire...
Dépêche-toi, tout va refroidir.
Je voudrais te voir agiter ton mouchoir et rire quand je vais partir.
Reviens,
avant que je m'en aille.
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L'humour bleu ciel et rose bonbon, ça n'existe pas.
L'humour c'est noir.
L'humour, c'est une parade, un baroud d'honneur devant la cruauté, la désolation, la difficulté de l'existence.
L'existence , ce n'est pas un grand lac de lait tiède dans lequel une humanité rose barbotte en échangeant des gentillesses, des confiseries et en chantant des cantiques. C'est plein de sang, de boue noire, de bruit et de fureur.
Je me méfie des gentillesses sucrées, ça fout le diabète.
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Quand on a reçu un don, on a des obligations. Souviens-toi de la parabole des talents dans l'Evangile. Tu imagines la tête du père de Mozart si, à vingt ans, Wolfgang lui avait dit "j'arrête la musique, je voudrais être footballeur" ?
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J'ai égaré ma fille.
Je suis retournée à l'endroit où je l'avais
laissée, elle n'y était plus.
J'ai cherché partout.
J'ai fouillé les forêts, j'ai sondé les lacs,
j'ai passé le sable au tamis, j'ai cardé les nuages, j'ai filtré la mer...
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Conclure que quelqu'un est heureux est toujours très risqué. On peut avoir tout pour être heureux sauf le bonheur.
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"Douter c'est vivre ;
être bercé par la certitude, c'est mourir."

Oscar Wilde
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Je n'aime pas qu'on se moque des curés, je préfère le faire moi-même.
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J'ai égaré ma fille.
Je suis retourné à l'endroit où je l'avais laissée, elle n'y était plus.
J'ai cherché partout.
J'ai fouillé les forêts, j'ai sondé les lacs, j'ai passé le sable au tamis, j'ai cardé les nuages, j'ai filtré la mer...
Je l'ai retrouvée.
Elle a bien changé.
Je l'ai à peine reconnue.
Elle est grave, elle est sérieuse, elle dit des mots qu'elle ne disait pas avant, elle parle comme un livre.
Je me demande si c'est vraiment elle.
Tu étais charmante et drôle.
Elle est devenue une dame grise, sérieuse comme un pape.
Elle est sévère, elle plaisante moins, elle est dogmatique, autoritaire, elle aime bien faire la morale aux autres.
Les autres, ceux qui ont toujours tort.
Tu t'habillais fort joliment de couleurs vives, tu n'avais pas peur d'être excentrique, même parfois extravagante, tu dénichais aux puces, pour une misère, des fringues étonnantes.
Elle ne se maquille plus. Elle est toujours belle, elle ressemble à un officier de l'Armée du Salut.
Maintenant, elle porte du classique, des vêtements sombres, couleur muraille.
Le loden avant la bure ?
Tu te souviens ?
Un jour, tu m'as demandé ce que je penserais si tu étais religieuse.
C'était il y a plus de dix ans, on venait d'emménager dans notre maison de Paris. Je t'ai répondu tout de suite que je serais flatté. J'ai même ajouté : "Dieu est très fair-play avec moi. Après tout ce que j'ai écrit sur lui, il me donne une fille religieuse. Il n'est pas rancunier."
J'ai cru que tu allais entrer dans les ordres, chez les carmélites ou les dominicaines.
Tu aurais fait une belle religieuse.
J'ai imaginé la scène de prise d'habit. Les fleurs blanches partout, les lys à l'odeur entêtante, les grandes orgues triomphales. Toi, rayonnante comme tu l'étais avant, d'abord en robe de mariée, puis en robe de religieuse, allongée sur le sol en signe de soumission devant Dieu.
Puis ton visage radieux, tes parents en dimanche et en larmes, conscients d'offrir à Dieu le plus beau des cadeaux. De lui donner ce qu'on a fait de mieux, notre chef-d’œuvre.
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Pourquoi, depuis que tu es à Dieu, tu es odieuse ?
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La statue de la Sainte Vierge, dans mon école, était si laide qu'un jour je l'ai mise dans les chiottes. Par respect pour la Sainte Vierge.
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