J'ai retrouvé par hasard ce livre, déjà lu en 1984, en rangeant ma bibliothèque, et particulièrement sensible au thème évoqué, j' ai décidé de m' y replonger. Ma mémoire me faisant défaut, c' était indispensable pour pouvoir en faire un petit compte-rendu.
Ania Francos, décédée d' un cancer en 1988, s'est inspirée de son histoire personnelle pour nous faire partager le quotidien de ces femmes qui luttent pour la vie.
L' héroïne Lola, juive comme l' auteur, n' a pas réussi à faire le deuil de divers hommes de sa vie, d' abord son père, disparu en déportation, puis Rafaël le père de son fils et enfin son ami Simon, son presque frère. Hantée par les images de l' holocauste vécu par sa famille, lorsqu'elle va se trouver confrontée à la maladie, elle ne cesse de comparer son combat à celui vécu par des millions de familles juives déportées.
L' auteur fait preuve d' un humour féroce et nous fait passer du rire aux larmes, de l' espoir au désespoir et de l' amour à la haine. Lucide, mordante et tendre à la fois, elle nous décrit le quotidien de ses femmes qui se retrouvant à l' hôpital pour leur chimiothérapie, en oublient leurs différents milieux sociaux et se créent une nouvelle famille assez disparate, il est vrai, et ceci , au dépend de leur propre entourage. Les réactions de Noémi, la demi-soeur de Lola, sont assez déroutantes.
Un belle morale à tirer de ce livre " Cancer ou non, il faut vivre"