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EAN : 9782277216780
384 pages
J'ai lu (26/02/2001)
3.6/5   24 notes
Résumé :
A travers ce roman baroque, à l'humour féroce, Ania Francos nous entraîne dans la sarabande que dansent ceux qui souffrent du cancer et redoutent de ne pas y survivre et ceux qui cherchent et désespèrent de le vaincre un jour.
Lucide, mordante et tendre, Ania Francos mêle le rire aux larmes, le sexe et là mort, la jouissance, les plaisirs et les douleurs, fait surgir la comédie sous le masque de la tragédie et, surtout, nous rappelle avec force, avec violence... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'ai retrouvé par hasard ce livre, déjà lu en 1984, en rangeant ma bibliothèque, et particulièrement sensible au thème évoqué, j' ai décidé de m' y replonger. Ma mémoire me faisant défaut, c' était indispensable pour pouvoir en faire un petit compte-rendu.
Ania Francos, décédée d' un cancer en 1988, s'est inspirée de son histoire personnelle pour nous faire partager le quotidien de ces femmes qui luttent pour la vie.
L' héroïne Lola, juive comme l' auteur, n' a pas réussi à faire le deuil de divers hommes de sa vie, d' abord son père, disparu en déportation, puis Rafaël le père de son fils et enfin son ami Simon, son presque frère. Hantée par les images de l' holocauste vécu par sa famille, lorsqu'elle va se trouver confrontée à la maladie, elle ne cesse de comparer son combat à celui vécu par des millions de familles juives déportées.
L' auteur fait preuve d' un humour féroce et nous fait passer du rire aux larmes, de l' espoir au désespoir et de l' amour à la haine. Lucide, mordante et tendre à la fois, elle nous décrit le quotidien de ses femmes qui se retrouvant à l' hôpital pour leur chimiothérapie, en oublient leurs différents milieux sociaux et se créent une nouvelle famille assez disparate, il est vrai, et ceci , au dépend de leur propre entourage. Les réactions de Noémi, la demi-soeur de Lola, sont assez déroutantes.
Un belle morale à tirer de ce livre " Cancer ou non, il faut vivre"
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J' étais devenue une "pro" du cancer, à croire que j' avais fait ça toute ma vie ; j' étais une de ces femmes à l' air ironique des initiées qui manipulent avec désinvolture leur goutte-à-goutte, appellent le personnel - du grand patron au garçon de courses congolais, transporteur de globules et de culots de sang - par leur pseudo ou leur diminutif et se font servir comme dans un salon de coiffure de luxe, petit déj' ou thé complet. Une de ces malades qui viennent le week-end tailler une bavette avec Vivi, Coco ou Iseult, l' infirmière de permanence - car le cancer ne chôme jamais - et s' offrir ainsi une psychothérapie à l' œil, genre : "Mais ma pauv' madame Dupont, buvez un coup avant qu' il ne soit trop tard", ou " Vous avez le cafard, vous le regretterez quand vous mangerez les pissenlits par où vous savez".
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Dans ta R5 grise, je délirais, France, je te disais que le monde m' appartenait, que tout compte fait ce cancer que j' avais cherché était peut-être une chance, je lui faisait danser le quadrille à ma tumeur, je la phagocytais, et que... et que... maintenant je savais qu' avec un peu de force physique, des nerfs solides, un minimum d' intelligence, on se sortait de toutes les situations (petit patapon). Je te disais ça et toutes ces conneries que l' on trouve dans la majorité des récits de cancéreux qui se croient guéris : et la maladie comme voyage initiatique, et la maladie comme rédemption... - poil au menton.
Toi, tu souriais en silence, l' air de dire : plus dure sera la chute, ma grosse. Car toi aussi, dix ans plus tôt, tu avais fait ton trou en ce lieu, tu l' avais adoré puis oublié. Et maintenant, obligée d' y revenir, tu le haïssais.
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- Buvez un verre avant d' entrer dans le....
Le Cambodgien ne termina pas sa phrase, mais j' avais déjà aperçu les bâtiments sombres du groupe hospitalier Sainte Catherine qui abritait le fameux pavillon où officiait le non moins célèbre professeur Samuel Tobman..(que vous baptiserez Totenbaum, arbre de la mort, après avoir hésité entre Totenstein, pierre de la mort, Totenfarb, couleur de la mort et Totenberg, montagne de la mort), pavillon nommé pudiquement UTATH (Unité de Thérapie Anti-Tumorale et Hématologique). Et je m' étonnai évidemment qu' il n'y eût pas inscrit à son fronton en allemand : " Vous qui entrez ici, abandonnez tout espoir. "
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Soudain notre attention fut attirée par un enfant affligé sur l' oeil gauche d'une boursouflure monstrueuse (c'était un rétinoblastome, cancer de la rétine), qui lisait sagement un illustré. Nous restâmes sans voix, la même pensée nous traversant :" Dieu des Juifs, Dieu des protestants, épargnez nos enfants. Punissez-nous pour nos péchés . Amplifiez nos souffrances. Mais pas eux. Jamais."
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- Car on ne change pas Lolette. C' est notre histoire. Nous avons à peu près le même bagage génétique. On n'est pas doué pour la vie. Toi, peut-être pour la survie. On a tout raté. Tout... (...) Dans le fond, vous avez de la chance d' avoir un cancer. Ca vous donne une raison de vivre. C'est vrai, Lolette, vous avez un but dans la vie.
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Video de Ania Francos (1) Voir plusAjouter une vidéo

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