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EAN : 9782352042853
320 pages
Les Arènes (18/05/2016)
3.62/5   8 notes
Résumé :
Les destins incroyables d'hommes qui voulurent être rois

Avez-vous déjà visité le royaume de Redonda, les principautés de Seborga, de Hutt River ou de Sealand, la république de Counani, le Liberland, le royaume de Bir Tawil ou encore l'État gay et lesbien de Cato ?

À côté des États universellement reconnus, un univers insoupçonné reste à explorer : le monde des micronations, avec leurs drapeaux, leurs monnaies, leurs gouvernements autop... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Il est des états qui ne figurèrent jamais sur une carte de géographie, et d'autres qui n'y figureront jamais. Il peut y avoir à cela de multiples raisons, mais souvent parce que leur superficie ne dépassait pas le seuil de la maison de leur prince ou président, voir qu'il n'existait que dans sa tête. C'est une idée des plus brillantes d'avoir eu l'idée de dresser un inventaire de ce type de nations, et on ne peut qu'en féliciter l'auteur, d'autant qu'il a su la mener à bien.

Bien sûr il a fallu catégoriser, décider ce qui pouvait y figurer ou non. Au début cela concerne surtout des principautés éphémères, des rois d'un jour, comme Théodore Ier de Corse ; des tentatives ratées d'aventuriers tentant de se tailler un royaume dans la jungle ou le désert et finissant – au mieux – fous et ruinés. le XIXème siècle notamment, voit une explosion de ces tentatives. Certains vont jusqu'à tenter de transformer des pays existants en royaumes. Il y eu des fous, comme le célèbre empereur Norton Ier des Etats-Unis, des aventuriers, des escrocs cyniques, des sauveurs des indiens… Quelques-uns eurent des destins grandioses, la plupart tragiques et misérables, tous hors du commun.

Il y eut aussi beaucoup de construction plus drôle, à but fêtarde et humoristique, l'occasion de rire et de boire un bon coup, telle que la république de Montmartre ; des villages boudeurs ayant proclamés unilatéralement leur indépendance, parfois en exhumant d'anciens droits médiévaux ; ou des farces ayant pris un tour presque sérieux, comme la fameuse République du Saugeais… Voir même les petits malins ayant profités du traçage des frontières pour construire une maison ayant un pied dans chaque pays !

De nos jours, avec internet, le nombre d'état autoproclamés a, on s'en doute, complètement explosé. Judicieux, l'auteur ne sélectionne que les plus intéressants et les démarches les plus originales, ce qui en fait déjà un nombre conséquent, surtout quand les artistes et les écologistes s'en mêlent.

Intéressant et bien écrit, l'auteur réussit à garder le cap dans son inventaire pour un ouvrage original et amusant. ‘Lord Jim', ‘L'homme qui voulut être roi', ‘L'empereur Smith', ne sont pas partis de nulle part, et voici une occasion de découvrir ceux qui les ont inspirés !
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En consultant sa production historiographique désormais abondante, je peux affirmer que Bruno Fuligni a le don de systématiquement séduire Apoapo petit garçon, ou ce qui en survit...
Cet ouvrage, version illustrée, complétée et mise à jour d'un L'État c'est moi – Histoire des monarchies privées, principautés de fantaisie et autres républiques pirates (1997), est un atlas (planisphère en pièce jointe) qui recense sans doute exhaustivement, sur quelque trois cents pages, l'ensemble des micronations autoproclamées, visuellement identifiées par des cartes les localisant – terres, armes et drapeau – par leurs émissions philatéliques, numismatiques et éventuellement documentaires (passeports, etc.), parfois par des clichés de leurs souverains fondateurs ou de quelques paysages. Ces sujets atypiques du droit international, dont le peuple éventuel n'entre point en ligne de compte, sont répartis de façon très vaguement chronologique entre « Les îles lointaines », royaumes flibustiers issus de découvertes géographiques datant de l'âge d'or de la navigation à voile et répondant à la logique économique des trafics divers de la course et piraterie, « Les empires éphémères », correspondant à des tentatives individuelles de se tailler un espace colonial, et enfin « Les enclaves oubliées », phénomènes tout à fait contemporains et en pleine expansion, que la très pertinente introduction explique et justifie en termes de déception et de crise des États traditionnels, notamment à cause de leur bureaucratisation et conséquente inefficacité, parfois de déceptions éthiques (politiques, environnementales, sociétales...), et d'une recherche de liberté en termes à la fois individualistes et nationalistes. Sans oublier la satisfaction égotique de celui qui parvient, de la manière la plus durable possible, à berner la toute-puissance de la souveraineté étatique, à se proclamer souverain à son tour, et si possible à en retirer quelques avantages douaniers, fiscaux, touristiques, ou libertaires... La conclusion s'intitule « Indépendance, mode d'emploi », mais hélas elle ne fournit guère de tuyaux pour que nous asseyions chacun notre souveraineté quelque part, autres que la recommandation de surveiller les nouveaux territoires émergeant du réchauffement climatique ou de nous infiltrer dans les zones litigieuses ou conflictuelles, qui ne manquent jamais de par le monde, mais à nos risques et périls... la reconnaissance internationale pouvant fortuitement s'ensuivre ou non ; surtout, ne jamais abandonner sa position insulaire, ne succomber en aucun cas à la tentation casanière du gouvernement en exil !
Il est presque impossible de choisir l'une de ces micronations, dont l'histoire séduirait le plus du point de vue narratif. Naturellement, l'accession à la souveraineté de certaines est plus aventureuse que d'autres : les plus récentes, les plus vraisemblablement pérennes ou inversement les plus rocambolesques, ou bien les plus audacieuses en termes de projet étatique peuvent tour à tour faire l'objet d'une préférence. La mienne va peut-être à la Principauté de Sealand, 3 habitants, plate-forme en haute mer jadis vouée à la défense aérienne britannique contre les bombardements nazis, et envisagée depuis 2007 comme possible « paradis numérique » une fois ses piliers creux « bourrés de serveurs pouvant héberger sites réprouvés et casinos en ligne » (p. 257) : entre l'idéalisme hautement humaniste de certaines démarches et cette éthique ambiguë du hackerisme, bassement matérialiste certes, mais fondée néanmoins sur l'impératif de la liberté d'expression et de communication-circulation cybernétique absolue, j'hésite, j'hésite... (Mais là est une autre question, que l'ouvrage n'aborde pas!)
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Joliment illustré , interessant pour les curieux ... mais parfois un sentiment que l ouvrage a pu être baclé (mais c'est peut être dû à des sources limitées concernant ces étranges "royaumes")
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