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Les Chroniques des Crépusculaires tome 0 sur 4
EAN : 9782290310021
510 pages
J'ai lu (31/12/2002)
3.88/5   189 notes
Résumé :
Le baron de Rochronde n'est plus. Et, selon la coutume, son fils Agone doit lui succéder. Or, peu enclin a suivre les traces de son père, guerrier sanguinaire impitoyable, celui-ci se destine à une vie d'érudit itinérant. Agone accepte néanmoins la dernière requête du défunt : passer une semaine au collège occulte du souffre-jour, où d'éminents maîtres d'armes et de magie initient aux arcanes de puissants pouvoirs. Là, il va découvrir le sens de sa destinée... Alors... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (30) Voir plus Ajouter une critique
3,88

sur 189 notes
Les Chroniques Crépusculaires.. Ou le bouquin prêté par un pote rôliste juste avant le confinement truc.. et que je n'ai lu que maintenant ( genre deux jours avant que ça s'arrête) parce que j'avais plus l'excuse de j'ai pas eu le temps, et qu'il va bien falloir lui rendre...

Pitch :
Je veux enseigner l'écriture à la roture putain ! Je suis un scribe itinérant papa ! Va bien falloir vous le mettre dans le crâne ! Je ne serai jamais comme vous ! Jamais jamais jamais ! Une saloperie de baron sanguinaire ! Vous avez essayé, vous avez raté !... C'est ce qu'Agone de Rochronde rêve de hurler à son paternel, manque de bol il est mort... et pour couronner le tout ce connard de paternel, le fout dedans avec son testament oral, il a même engagé des mages pour être certain qu'il soit et validé et suivit ! le sale bâtard !
Il n'a pas envie, non il n'a pas envie d'aller passer six jours au collège du Souffle-Jour... un collège vraiment étrange, les rumeurs ne sont pas bonnes !... Boah six jours c'est pas non plus la mer à boire... Six jours et il pourra retourner chez les Itinérants, son collège de scribe...

Franchement Agone, pas sûre... ^^

Bon ce bouquin est l'intégrale de la trilogie, et présenté comme ça, ça se lit bien... pas certaine que si j'avais lu chaque bouquin tout seul, j'aurais le même avis... il faut savoir aussi, que j'ai lu l'édition de 1999 ( la première intégrale) qui a déjà été revue et augmentée par l'auteur, mais celle qui suivront aussi (Gaborit l'a fait pour chaque nouvelle édition jusqu'en 2012 avec postface inédite), donc je ne sais pas ce que cela donne au final.

Les aventures d' Agone de Rochronde... ou l'anti héro de base, franchement niais, complètement cheaté.. le gars pas du tout droit dans ses bottes, qui change d'avis comme de slip... et qui chouine.
Bon de ce genre-là, on en a vu d'autre en fantasy, c'est une sorte de cliché ou d'archétype du genre... Est-ce le genre qui veut ça ? pas certaine, mais c'est un fait.

Parce que déjà rien qu'avec cette histoire de testament, on voit bien que le Agone est un môme... parce que il le fait, il y va dans ce collège du Souffle-Jour un très chouette endroit au demeurant..
- Chouette ? T'as des drôles de goût !
- Chouette dans le sens, surprenant, étrange et envoûtant.. chelou quoi. 

Bon revenons à nos moutons, à propos de ce foutu testament... Perso ça aurait été moi, rien à taper, t'es cadanché je m'en bas... je le fais pas, rien à taper... Mais je me doute bien que dans ce cas-là y aurait pas eu d'histoire, fallait bien un début, et donc dés le début, le personnage principal est bancal pour moi... il cri, gueule tape du pied, mais il fait... il est faible... et tout au long de l'histoire cette vérité prendra corps.. il est faible, un côté même le dernier qui a parlé à raison... il est tellement faible, que l'auteur pour lui donner un peu plus de corps, devra le cheater au fur et à mesure de ses apprentissages.. apprenti jamais, mode un peu génie, je sais tout faire hop là tranquille à l'aise Blaise... décontrasté comme dirait Garcimore... Ou tout du moins le peu qu'il sait, c'est à dire franchement pas grand chose, suffit pour qu'il batte ses adversaires.. Et là je me pose la question, cela met-il en valeur Agone, ou diminue-t-il ses opposants ?
Les deux mon capitaine !

Les autres personnages qui gravitent autour de lui, pour certains sont plutôt bien foutus, ou au contraire aussi fin qu'un cheveux.. background, Qué bakground ? C'est quoi un background ?... et je lève les yeux au ciel... Pourtant Gaborit est un rôliste, et il devrait connaître l'importance des backgrounds... Seulement il nous les fait version rôliste.. c'est à dire en surface, un peu... beaucoup.

Bon, pour cerner l'auteur et comprendre sa production, il faut savoir qu'il a commencé par écrire du jeux de rôle, et que ces Chroniques Crépusculaires, sont son premier roman à proprement dit, il a 23 balais quand le premier tome est publié, il est donc jeune, englouti par le côté rôliste et ça se sent, dans les personnages... sortent de pnj ( personnage non joueur) qui n'existent que pour aider ou ralentir les joueurs dans leur quête. Ici c'est tout à fait ça. C'est un peu dommage mais c'est tout à fait ça.

En fait c'est là où le bas blesse, Agone serait joué par un joueur, il ne serait pas du tout comme ça, et le MJ (Maître du jeux) devrait faire avec pour continuer son histoire, là Gaborit se retrouve MJ et joueur, et il s'échine à faire rentrer son personnage dans sa trame narrative, plutôt que au final le laisser vivre avec ses fondations, actes et pensées et les accepter et se dépatouiller avec (comme le ferait un MJ). Là pas du tout, ce qui fait d'Agone un perso qui n'existe pas, illogique et au final sans but.

Là où par contre son passé de rôliste est grandement appréciable, c'est pour la création de son monde. Des règles de son monde, de la géographie de son monde... de la magie de son monde.
Gaborit ou un créateur de monde, ça ça l'éclate ! Et moi aussi par la même occasion.
Une magie qui n'appartient qu'à lui... je passerais sous silence les épées et autre rapières dotées d'âme, ça ça vient d'ailleurs... Mais la magie de ses Danseurs est à lui, et est rafraîchissante autant qu'horrible... Oui, là où c'est très chouette au final, se sont les créatures magiques et toutes les magies présentes ( y en a pas qu'une) qui peuplent son monde, là il a bien réfléchi et cela se sent. Et c'est très très chouette.. les mondes vivants et existants, qui nous donnent l'envie de nous balader et d'en savoir plus sur tout.. le mode aventurière curieuse activé !

L'histoire est une quête, non pas : donjon monstre, clé, monstre, porte, monstre, trésor. C'est beaucoup plus fin que ça, nous sommes dans la trahison pure et dure et à grande échelle, dans le derrière le rideau et qui tire les ficelles, et pourquoi. Et au milieu Agone ballotté de ci de là, et changeant au gré des courants et des rencontres en mode nawak, illogique, pas crédible pour un rond, sorte de glaise qu'on bidouille puis rebidouille pour les besoins de l'histoire, et bien sûr ça ne marche pas (le perso pas l'histoire).... Les faux semblants pullulent, les oui mais en fait je t'ai eu, je me suis fait avoir, sur les tenants et les aboutissants. C'est plutôt bien foutu... Parce qu'au final, je me suis laissée entraîner, et j'ai découvert au fur et à mesure... Exactement comme quand un maître du jeu tient bien son récit/quête et t'emmène là où il veut en venir, sans t'en dévoiler trop.. compte goutte, à toi de découvrir où tes actions vont t'emmener..

Il y a quelque détails qui, quand on les voit arriver, font que nous savons où cela va se terminer, malgré les gueulantes d'Agone... la fin de la quête en gros.
En gros nous savons au début la fin, juste nous ne savons pas ce qu'il va se dérouler entre les deux, et un tas de trucs, de toutes sortes, rencontres, apprentissage et découverte, baston, magie etc etc...

Seulement, pour que je sois vraiment à fond, il aurait fallu que son personnage principal, soit un peu mieux construit à mon sens... et là est le problème, ce foutu perso. Il est sympathique, mais pas tant que ça non plus, il est pour lui bien trop aisé de renier tout et n'importe quoi, et d'accepter au final tout et n'importe quoi.. le côté l'occasion fait le larron et même pour le pire. Et il arrive un moment, où cela n'en devient plus crédible. du tout.. le côté boaf, à quoi bon...

Le dernier tome, m'a laissé hautement dubitative, sorte de flou constant, la guerre... et les pirouettes d'un MJ pour faire avancer l'aventure.. il va se passer des trucs, des retournements de situation, dont nous ne saurons rien ni du pourquoi, ni du comment, le côté :

Joueur : Mais comment qui sont arrivés là ? Pourquoi y a plein d'ennemis ?
MJ : dans sa tête : Moi je sais.. vous c'est pas grave ! En réel : ah ah passage secret.. alors tu fais quoi ?
Joueur: dans sa tête : pff je t'en foutrais des passages secrets style ! En réel : bin je me défends.
MJ : dans sa tête : Ah ah ils l'ont pas vu venir, mais va falloir que je leur explique ce coup-là sinon vont pas me prendre trop au sérieux.. En réel : Jette les dés...
Joueur : dans sa tête : putain de pirouette à la noix ! Va falloir qu'il me l'explique celle-là ! En réel : merdasse j'ai fait un critique !

Ce genre de choses sont souvent discutées avec le Mj, après l'aventure, discutions sur de la quête, réponses aux questions sur certains aspects autour d'une bière. Où le Mj raconte l'oeil brillant et le sourire fourbe, et les ah ouais, d'accord, pas mal.... Ou pas.

Vu que le joueur est dans l'action et se dépatouille avec la situation présente, les ressorts qui font cette situation parfois passent à la trappe.. le joueur ne sait pas... là c'est pareil, aucune idée de comment certains trucs arrivent ( mention spéciale à la cathédrale).. c'est un peu dommage, je ne lui en veut pas, c'étaient les premiers, il était jeune.. n'empêche ça manque sur certains aspects, qui font que pris tels quels des sortes de miracles, tours de passe passe, je sors le lapin de mon chapeau.. Je suis pas fan dans le roman de ce genre de trucs.. moi je veux bien, ok, là … mais si tu ne me dis rien, pour expliquer un tant soit peu.. j'y crois moyennement... impression même que l'auteur se débarrasse du truc, j'ai besoin de ça pour m'en sortir, et force un peu... beaucoup. Hélas.

Oui ce troisième tome, c'est chapeau de roue.. on expédie la fin de l'histoire, parce que bon quand même.. et vu que seules les horreur sont décrites, ça m'intéresse moyennement, la fin je m'y attendais.. on la connaissait depuis le tome un... là aussi le côté prophétique un peu ( beaucoup) à la con.. mais qui aide l'auteur à conserver sa ligne narrative et directrice... facilité facilité...

Par contre c'est très très bien écrit. Ça coule tout seul... une écriture intelligente.
Et une écriture intelligente avec un monde si merveilleusement vivant, si merveilleusement ambivalent, le plus sombre côtoie le plus lumineux et tout ce qu'il y a entre, me donne grandement envie de lire d'autres aventures dans ce monde-là... de m'y promener encore, de découvrir d'autre endroit.. d'autre ville, d'autre magie peut-être... non je vais sérieusement aller faire un tout du côté d'Abyme, la ville lacustre... en plus j'aime les villes... Par contre elle est en plein pays Litturge, ça ça me donne moins envie... je verrai bien...
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Je n'ai pas aimé du tout. Si je n'avais pas lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune, j'aurais abandonné au début de la deuxième partie, voir à la fin de la première. Au vu des critiques très élogieuses sur ce livre et sur l'auteur, je suis extrêmement déçue. Bien sûr, cette critique ne reflète que mon avis personnel. Mais quand je n'aime pas, je le dis.

Mon problème principal sur ce livre, ça a été les personnages, et en particulier le protagoniste. Au tout début, Agone avait des choses pour plaire : il semblait convaincu et sûr de lui, du genre idéaliste. Et pourtant, il laisse tomber toutes ses convictions en à peine trois jours, retourne sa veste au premier pépin (n'hésite pas à livrer des gens à des envahisseurs partis pour les massacrer, sans problème de conscience).

Au début un gentil petit itinérant pacifique, il devient un guerrier sanguinaire et un mage noir en quelques semaines à peine. J'ai bien compris la tentative du « personnage qui est rattrapé par son passé », mais non, ça ne passe pas, c'est trop rapide, trop radicale. de plus, Agone, qui parle beaucoup en prenant soin de ne jamais réfléchir avant de l'ouvrir, dit par exemple quelque chose dans un paragraphe ou fait une promesse, puis change d'avis à la page suivante parce que… parce que rien en fait, il n'y a aucune raison particulière. Ça devient particulièrement ridicule quand le personnage d'Eyhidiaze apparait. La fille ne s'intéresse pas à lui. Elle lui parle genre trois fois pour l'engager, avant d'apprendre qui il est, ce qu'il a fait, et de le mettre dehors. Et Agone, cette fois dans le rôle de « l'amoureux maudit », s'imagine qu'Eyhidiaze l'aime en retour sans oser l'avouer… alors ça c'était le pompom. C'était tellement mal amené… Bref, Agone est un personnage vraiment farfelu, qui fait confiance pour trahir ensuite, qui refuse d'être accommodant avec les personnes qui l'aident, qui change d'avis comme de chemise, qui parle et agit sans réfléchir pour ensuite regretter… Sans compter qu'il n'hésite pas à raconter son histoire à qui veut l'entendre (alors qu'il est supposé être recherché pour ses crimes), et qui trinque sans problème avec un homme qu'il pense être un ennemi dangereux pour sa vie, jusqu'à en être bourré. Bref, c'est quelqu'un de difficile à suivre et à supporter tant il est sans fond, sans personnalité, sans caractère. Il y a un gros problème de background et de caractère/personnalité sur ce personnage. En plus le récit est à la 1ère personne, ce qui peut vite devenir un piège. Ici c'est le cas : très vite je n'ai plus compris le protagoniste, et j'en suis venu à « subir » cette lecture.
Il se plaint, tout le temps de « subir » les choses, d'endosser des responsabilités qu'il ne voulait pas… alors que tout résulte de ses propres choix, aussi stupides et illogiques soient-ils. Il a décidé de trahir des gens et les faire massacrer, mais ce n'est pas sa faute. Il a voulu prendre le pouvoir et diriger tout le monde, finalement ne sait pas quoi faire, mais ce n'est pas sa faute. Dans les deuxième et troisième parties, j'ai eu l'impression de lire le mot « doute » au moins 50 fois, c'était insupportable.
Agone a également un gros problème de conscience (qui n'existe pas). Après la chute du Souffre-Jour, il souffre, est « profondément ému » à l'idée que les arbres aient pu brûlé… par contre, pas une seule allusion aux pertes humaines. La mort des professeurs et des élèves, bah, on s'en fiche, puisque la première partie n'approfondit que les arbres et pas le reste. Quand il acquiert de nouveaux pouvoirs, il ne songe pas une seule seconde à les utiliser pour les autres. D'ailleurs, de manière générale, il cause des morts partout où il va, sans que ça l'affecte particulièrement. Pour un supposé itinérant altruiste avec des valeurs pacifiques, ça l'affiche mal.
Ajoutons également qu'Agone apprend un nouveau pouvoir quasiment à chaque partie, et surtout il apprend les bases de tout très très vite. Mais jamais, de lui même, il ne va essayer de terminer ses différents apprentissages. Il n'y pense que quand il en a besoin. Novice en tout, Maitre en rien. Malgré tout, avec ses petites bases apprises en quelques jours, il réussit miraculeusement à vaincre des professionnels qui ont plusieurs années d'expérience, et qui se surcroit sont plus nombreux que lui. Incroyable, quel talent !

J'en arrive aux personnages secondaires. Les vivants vont et viennent selon les besoins, sans qu'on sache grand chose sur eux, ou sur leur caractère. Les morts, eux, sont vite oubliés : Hurlanc, Arlequin et Mélodène ne sont presque plus évoqués après leur mort, et au final on n'apprend jamais les motivations de Hurlanc et Arlequin. Ils étaient là pour remplir un vide de quelques pages semble-t-il. Il y a bien quelques personnages que l'auteur a essayé d'approfondir, ça se sent, mais c'est mal exécuté, on nous déballe leur passé comme ça d'un coup, et comme le personnage est voué à mourir deux pages plus loin, c'est maintenant ou jamais pour l'explication, donc je te la balance comme ça d'une traite. C'est bien sûr mon avis, mais je trouve que c'est bâclé. Les personnages apparaissent et disparaissent au gré des besoins de l'auteur, sans justification, sans explication : ça m'a franchement donné l'impression d'avoir affaire à des automates sans aucune personnalité.

Passons maintenant à l'intrigue. Dans la première partie, l'aspect école n'est pas creusé du tout. Agone n'a aucune véritable intéraction avec les professeurs (hormis Mélodène) et les élèves (sauf deux altercations avec un personnage dont on ne connait même pas le nom). On ne dirait pas que le Souffre-Jour est une école, et au final, on ne sait même pas ce qui est enseigné. Je doute que les élèves passent des années à causer « rapière imaginaire » avec tous leurs professeurs. Alors non, je ne demande pas 7 années détaillées à Poudlard, mais j'apprécierais qu'il se passe un minimum de choses qui ressemblent à un apprentissage ou à des relations sociales, c'est une école, quoi ! Et tout ce qu'on y voit, ce sont des arbres. L'Accord apparait subitement. ce concept semble bien connu de manière générale, donc il est étonnant qu'Agone, qui se destinait quand même à être un enseignant itinérant, n'en ai jamais entendu parler. Son éducation laisse à désirer, on dirait qu'il sait juste lire et écrire et qu'il ne connait rien d'autre sur le monde qui l'entoure… et surtout, pourquoi demander des explications quand on peut se complaire dans son ignorance ? Tout bascule brutalement au jour 4, et alors là, plein de choses tombent du ciel par miracle, notamment un complot qui sort du chapeau. Et bam, on est plongé dedans, sans connaitre ni les objectifs, ni les motivations des gens qui en font partie, et je ne parle même pas du contexte géopolitique qui est cité, mais surtout pas expliqué pour justifier tous ces bouleversements. Bref, tout est décousu. L'auteur lance beaucoup de perches au lecteur, mais impossible d'identifier un vrai fil conducteur parmi toutes les informations données dans cette partie.
Dans la deuxième partie, enfin, l'intrigue se précise un peu. On apprend enfin ce qu'est le Cryptogramme-Magicien. le contexte géopolitique est évoqué, une fois. Mais le fameux complot ne tient pas la route. Que le chef de la révolte soit un farfadet, soit, j'admets, mais son plan pour prendre le pouvoir, réfléchi pendant quinze ans, repose sur le fait que des chats fassent peur aux petites créatures source de magie… Je trouve ça nul. le farfadet au nom imprononçable veut en gros détruire les ordres de magiciens du pays… pour donner la magie au peuple, sachant qu'aux portes du royaume, les armées voisines attendent pour envahir. Et le farfadet est censé être un adversaire impressionnant… Encore une fois, je reproche un grand manque de logique. Des complots, j'en ai vu dans les livres, et je trouve celui-ci particulièrement mauvais. En plus, l'action se base sur le fait que le farfadet prétend qu'Agone est en danger et que les censeurs le cherchent. Il n'y a pourtant pas de raison pour que son nom ait fuité après l'incendie du souffre jour. D'ailleurs, à part Agone et le farfadet, PERSONNE ne fait allusion à la chute du Souffre-Jour…
Toujours dans la deuxième partie, Agone est censé perdre la mémoire à cause de l'Accord. Pourtant, rien dans son comportement ni dans ses pensées n'indique qu'il a perdu 90% de ses souvenirs. Il le dit « j'ai perdu la mémoire », et c'est tout. No problem, je ne me souviens plus que des quelques dernières semaines vécues, mais c'est pas grave tout va bien. MAIS, miracle encore une fois, dans la troisième partie, Agone se souvient, toujours sans explication :
- de sa soeur Ewelf, de son demi-frère Mésume et du domaine de Rochronde
- du chevalier Thobald qui les accompagnait son père et lui à Lorgol
- de l'aile du château de Rochronde où il se réfugiait pour lire les Devoirs de l'Itinérance
- des visites nocturnes avec son père dans les égouts de Lorgol
Donc, je ne peux m'empêcher de me demander, a-t-il miraculeusement retrouvé la mémoire dans un paragraphe que j'ai loupé, ou l'auteur s'est-il perdu lui-même dans sa propre intrigue, ses propres idées ?
Quant à la troisième partie, que dire ? Mon principal problème sur cette partie a été, comme son nom l'indique, Agone, qui brille par son manque de logique et de consistance, comme les autres personnages d'ailleurs.

J'en arrive maintenant à la magie sous ses différentes formes. Les arbres magiques, bon, pourquoi pas, même si je n'étais pas emballée. Mais il y a deux choses qui auraient pu sauver ce livre : les rapières et l'Accord. Encore aurait-il fallu faire l'effort d'approfondir ces thématiques au lieu de balancer toute la théorie en quatre pages condensées respectivement, façon cours magistrale. Une fois la première partie terminée, on abandonne quasiment ces aspects pour se concentrer sur les « danseurs », les petits êtres qui produisent de la magie… en dansant. Je n'ai pas accroché non plus, j'ai trouvé ça ridicule, pas sérieux du tout. C'est tout sauf intéressant, d'autant que passé la deuxième partie, Agone n'utilise plus du tout son danseur. Donc, on découvre au moins un pouvoir à chaque partie, et on le laisse tomber en commençant la suivante… D'autant que l'existence de ces danseurs n'est pas joyeuse. Car la sorte de magie la plus développée dans ce livre consiste à : 1) crucifier les danseurs sur les roues des chariots pour avancer plus vite, 2) les faire s'entre-tuer, et 3) les démembrer. Bref, violence gratuite, sans même une once de morale derrière, rien, et ça je n'ai vraiment pas apprécié.

Au début, quand j'ai constaté le fouilli, je me suis dit que ça devait être un premier livre, sûrement pour les enfants. Puis les morts ont commencé à pleuvoir, donc finalement non, ce n'était pas pour les enfants. Il y a quand même beaucoup de violence dans ce livre, non justifiée, non réfléchie, et surtout, il n'y a aucune morale là-dedans (en tout cas moi je ne l'ai pas vue). Et en même temps, il y a tellement de choses qui ne sont pas crédibles.

Enfin, termine avec un autre détail qui m'a gêné à chaque fois que je l'ai lu : si on dit « les Marches Modéhennes » et « les Communes Princières », pourquoi dire « LA Provinces Liturgiques » ??

Je n'ai pas pu m'empêcher, pendant ma lecture, de faire des comparaisons avec des livres publiés à la même époque, par des auteurs Français ou étrangers. Je trouve ce livre tellement en-dessous de tout. Si à l'époque on a fait tout un tas de pub pour ce livre, comme le laissent entendre d'autres commentaires, alors qu'il y en a tellement d'autres largement meilleurs, alors pas étonnant que la fantasy soit si mal considérée en France…

Je me suis souvent demandé s'il ne manquait pas un « i » dans le nom d'Agone. Ça expliquerait bien des choses.
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En refermant ces Chroniques des Crépusculaire, mon impression est partagée. le récit est découpé en trois livres, et, si j'ai beaucoup aimé les deux premiers, le dernier livre m'a moins plu.
Agone, le personnage principal, est un jeune homme en souffrance avec un héritage familial teinté de violence. Pour respecter les dernières volontés de son père, il accepte un court séjour au Souffre-jour, un collège occulte. Sur la route du collège, il va croiser lutins, farfadets et mages aux intentions cachées. A son arrivée, les élèves se révèlent hostiles et les professeurs très étranges. Malgré sa volonté initiale de rester érudit itinérant, le Souffre-jour va profondément transformer Agone et révéler sa nature complexe qui, malgré toute sa volonté, abrite autant d'érudition que de violence enfouie.
Ce premier livre est vraiment très réussi : beaucoup d'inventivité et une intrigue opaque dont on se demande où elle va nous mener.
Le deuxième livre, Les danseurs de Lorgol, se décale sur le terrain de la magie. Toujours en position d'apprenti, Agone appréhende les arcanes des différentes obédiences. J'ai beaucoup aimé les danseurs, petites créatures poétiques qui enchantent cette deuxième partie.
Le troisième livre intitulé Agone, est centré sur la guerre que va livrer le jeune homme pour sauver de l'envahisseur son Royaume. En général, les scènes de guerre, les batailles et combats m'ennuient profondément ; ce troisième livre confirme que je ne suis décidément pas fan de ce type de récit. Un peu déçue de terminer sur cette note en demi-teinte, car le livre recèle de petites trouvailles lumineuses et propose une intéressante et sombre atmosphère.
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Encore une édition coup de coeur, j'ai craqué sur ce livre pour 2 raisons : L'auteur (J'aime beaucoup ce que j'ai pu lire de Matthieu Gaborit) et l'édition (Une magnifique édition reliée, illustrée, tout ce que j'aime). Au final, je ne savais même pas de quoi il retournait, et le titre "Les Crépusculaires" ne m'aidait pas à en savoir plus. Je me disais juste que ce texte ne respire pas la déconnade.

Après avoir déshabillé le livre, je découvre qu'il s'agit d'un regroupement des trois livres :
- le Souffre-Jour
- Les danseurs de Lorgol
- Agone
Ces trois livres se suivent et sont l'histoire d'Agone, enfin une partie charnière de sa vie.

Le Souffre-jour :
Dans cette première partie, nous faisons la connaissance d'Agone. Je suis partagée concernant ce personnage, le héros du livre. D'un côté j'ai une profonde compassion, car malgré sa bonne volonté, il se retrouve embarquer dans de sombres histoires, d'un autre, j'éprouve une certaine répulsion pour lui, à cause de son passé, de son indécision car s'il ne prend pas les décisions, il se conforme aux jugements et aux prises de positions de son entourage, faisant sienne les opinions. En gros, il est trop maléable.
Concernant l'histoire, Agone est l'héritier d'un baron venant tout juste de décéder. En opposition avec son père, il souhaite devenir une espèce d'enseignant itinérant mais le testament de son père l'oblige (S'il ne veut pas, la magie l'y obligera) à aller passer 6 Jours dans une école très particulière : le Souffre-jour, école connu pour modifier considérablement ses élèves.
En allant au Souffre-Jour, Agone découvre les premières manipulations à son encontre, mais il devra jouer le jeu pour survivre, les autres élèves de l'école voyant d'un mauvais oeil sa venue. du coup, il se retrouve dans un monde sombre et sournois, obligé de naviguer à vue dans les méandres des complots politiques. Car c'est là le Souffre-Jour : une école utilisant la magie pour créer des espions aussi habile en manipulation magique qu'en combat d'épée.

Les Danseurs de Lorgol:
Dans ce deuxième volet, Agone a abandonné l'idée d'être un précéptoral (Un prof itinérant) et a quitté le Souffre-Jour avec perte (Beaucoup de perte) et fracas. Mais il n'est pas parti seul, l'accompagne : Pénombre, sa rapière (Lame) magique avec laquelle il peut rentrer en communication et combattre ses ennemis avec une soif de sang sans égal, Amertine, une fée noire qui est aussi la mère de Pénombre. Son apparence a aussi été modifier, il est devenu un membre de Souffre-Jour au teint de cendre et à gagner une capacité magique, celle de pouvoir utiliser l'Accord une forme de magie à partir de la musique.
Agone est donc de retour dans la ville de Lorgol, ville où son père l'a éduqué pour être un assassin (Pas très glorieux). Agone a pris un peu, un tout petit peu confiance en lui, désormais, il veut apprendre la magie et pour cela, il se dote d'un danseur, être qui apporte la vrai magie à leur utilisateur/possesseur à travers leur danse.
Mais la guerre arrive sur les terres, l'ennemi s'affiche et avance ses pions, pendant que Lerschwin met en place son plan pour détruire les autorités magiques pour "Libérer la magie" et surtout devenir lui-même le grand manitou. Et Agone se retrouve avec une cible dans le dos concernant les diverses complots qui ont fait de lui leur pion.

Agone:
Dernier volet des chroniques du Crépusculaires, Agone est l'un des rares mages (Oui, à défaut, il est devenu mage) à avoir survécu à la grande purge de Lerschwin, lequel a été réduit à néant. Maintenant, pratiquement tous les jeux ont été révélés, et Agone devient le héros de la résistance face à l'invasion des pays frontaliers. Ces diverses combats l'ont profondément transformé, et maintenant, il est pratiquement en accord avec sa nature profonde et ambivalente, capable de tuer ou de protéger selon sont bon vouloir.
Agone se retrouve à tenter d'unir les baronnies du royaume défait par l'ennemi, mais il doit aussi se battre contre de plus en plus d'ennemi, ce dernier prend plusieurs visages : aux Keshites et aux janréniens (j'aime décidément par ce mot), s'ajoute une bande de tarée de religieux extrêmistes décidées à lancer une deuxième croisade dans le royaume en tuant tout le monde sur son passage.
Agone va devoir sacrifier beaucoup pour sauver son royaume, car depuis longtemps, sa vie n'est plus importante face à l'intérêt du plus grand nombre et de ses amis en particulier.

Ce qui marque le plus au fil de ses volumes, c'est le poids qui pèse sur les épaules d'Agone, il gagne en compétence certe, mais à chaque fois, il y a un prix à payer, son âme lui échappe peu à peu au profil de la politique et de l'engagement qu'exige chacun des peuples de sa part. C'est ce qui rend Agone attachant et attire notre compassion. après, je reste impressionné par la qualité de l'intrigue mise en place par Matthieu Gaborit, j'ai parfois été surprise par quelques reviremment de situation (de temps en temps, je voyais tout de même le coup venir), ce qui est très agréable pour moi.

Conclusion, je conseil cette lecture pour les adeptes du genre. Pas forcément sur cette édition, on peut aussi la trouver au format poche chez d'autres éditeurs.
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J'en ai beaucoup entendu parler comme étant un livre-à-lire-absolument-de-toute-urgence-pour-les-fans-de-fantasy. Je m'y suis donc mis, au vu des critiques dithyrambiques.

Ce livre fantasy made in France rivalise facilement avec certains grands noms du genre. Tout d'abord, il y a beaucoup d'originalités dans cette histoire, notamment la pratique de la magie à travers les Danseurs, poussé plus loin grâce aux Chorégraphes. le Souffre-jour lui-même sort un peu des classiques académies et écoles de magie.

Ensuite, j'ai trouvé l'univers assez bien construit, même si un peu plus classique; un royaume de barons respectant une politique médiévale (serf, vassaux, ...), un autre dirigé par un empereur (tout puissant), un troisième dirigé par un dogme religieux (et donc, forcément fanatique) et un dernier (du moins pour les principaux états) principalement régis par les contraintes du commerce. Ajouté à cela un ordre d'assassins et des académies de magie ayant juré de ne pas intervenir dans les problèmes politiques (je me demandais donc à quoi pouvaient bien servir ces mages au début de l'aventure!?)

Et tout cela m'amène à Agone lui-même, et c'est là que le bat blesse, à mon sens. Difficile de faire plus stéréotypé dans le genre. Tout d'abord, Agone est atteint du syndrome "Papa-je-te-déteste-...-mais-je-t'aime-trop-en-fait. Bon, ça arrive, et amène souvent un peu de psychologie à un personnage, le rend attachant et nous permet parfois de nous identifier. Soit.

On découvrira aussi qu'il est atteint du syndrome "super-héros-de-fantasy". Ben oui, Agone, ce qu'il veut, c'est vivre sa vie d'Itinérant pacifique qui prie pour le salut du tous, mais quand le monde est en danger, ben on va se battre en reniant tout principe personnel. C'est normal en fantasy! (j'avoue, il y a tout de même un raisonnement personnel, mais j'ai l'impression qu'il était là plus pour le principe de.)

Enfin, autre syndrome, celui que j'appelle "le syndrome Harry Potter" (SHP pour les intimes). Agone, il ne sait rien, ni à la magie, ni à l'Accord, ni aux combats avec une rapière "amée". Il apprends, il s'entraine, ni arrive presque pas mais pourtant, au premier méchant pas beau qui le provoque, ben Agone il mouille son slip et déchire sa race (au méchant, surtout). Moi, j'ai trouvé ça un peu facile.

Mais au-delà de ça, Mathieu Gaborit a une belle plume, et a su m'embarquer (après un début difficile), et même m'angoisser (être encerclé, coincé au fond d'un marais m'a terrifié; pas envie de mourir là, ni comme ça d'ailleurs!). Belle stratégie de la part d'Amrod, bien amenée par l'auteur, on voit le piège se refermer petit à petit et ce dernier fait durer le suspens. Petit coup de coeur pour Pénombre, à mon sens, le personnage le plus intéressant, et attachant aussi.

Allez, c'est vrai, si vous êtes fan d'héroic fantasy (un vrai, pas comme moi), n'hésitez plus, foncez, vous allez adorer!
Lien : http://vadaeme.blogspot.be/2..
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critiques presse (1)
Elbakin.net
04 avril 2014
Mais ne boudons pas notre plaisir, c’est un moment très plaisant qu’on passe à la lecture de ce roman !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
J'empoignai Pénombre et me ruai dans leur direction.
"Maître, c'est terriblement imprudent!" protesta la rapière.
Indifférentes à la morsure du feu, les gargouilles engageaient nos adversaires en duel et les étreignaient afin qu'ils s'embrasent à leur tour. Leurs hurlements couvrirent peu à peu le vacarme impuissant des cimeterres qui cognaient contre la pierre. De leurs côté, les Obscurantistes dépêchaient de petites colonnes d'étincelles qui serpentaient entre les branches et venaient s'enrouler autour des chevilles et des gorges.
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- Des éminences grises, dit-il dans un souffle. L'art de la duplicité, du mensonge et de la félonie...
Je fis un pas en arrière, comme si les mots avaient eu la force d'une gifle.
- Non, s'exclama Elios, ne réagissez pas ainsi.
Il se leva et vint à mes côtés.
- Nous servons la même cause. Nous ne formons pas des barons, le royaume en a déjà bien assez. Nous sculptons leur conscience dans l'ombre des trônes et des corridors.
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Cette solitude eut finalement quelque mérite. Je noyais mes scrupules dans la lecture des vieux manuscrits qui s'entassaient sur les étagères. La nuit un silence propice à l'étude.
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La plupart des intimes de mon défunt père entouraient la couche mortuaire. Vassaux ou simples chevaliers, ils avaient laissé leur terre et leur famille pour venir rendre un dernier hommage au baron de Rochronde. Des chuchotements discrets saluèrent mon arrivée. Tous me tenaient, en partie, pour responsable de sa mort.
(Agone de Rochronde)
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Tu te prétends égoïste? Quel mal y aurait-il à décider enfin ce qui est bon pour toi? Peu importe que tu te décides de pratiquer la magie, je me réjouis à la seule idée que tu prennes ta vie en main, que tu sembles enfin assumer le souvenir de notre père.
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Vidéo de Mathieu Gaborit
À l'occasion de la sortie du tome 2 de la Cité exsangue et de notre mois d'avril entièrement dédié son auteur, Mathieu Gaborit a répondu à nos questions dans ce nouvel épisode à découvrir dès maintenant.
*** En librairie le 15 avril 2022 : Les Royaume Crépusculaires (Intégrale) La Cité exsangue, tome 2 : Flamboyance Bohème (Hélios poche)
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