La masse critique du mois … des petites croix … et … et … un beau cadeau dans ma boîte aux lettres !
Merci à Babelio et aux éditions Steinkis pour cet envoi.
Une aventure pas banale, aller donner des cours de dessin à des détenus dans une prison !
« Soit tu ne tiens pas plus de deux heures, soit tu es fasciné » …
Une expérience …
Qui vous change un homme …
Qui vous interpelle sur l'univers carcéral …
Les hommes qui se retrouvent enfermés sont pour tous là pour être punis de leurs erreurs …
Mais la prison …
Question : ça sert à quoi ?
Punir et après avoir purgé sa peine pardonner ?
Question : est elle nécessaire pour ceux qui ont pris la mauvaise voie ?
Elle aide à ne plus retomber dans les erreurs passées ?
Il faut oser se poser ces questions et ce carnet comme un livre de bord d'une expérience vécue qui permet de réfléchir et de ne pas oublier que même enfermés, privés de liberté ces individus restent des hommes !
Après cette lecture, il m'est revenu le souvenir d'un auteur peu connu
Abdel Hafed Benotman … un écrivain qui a vécu la prison et qui en est resté marqué à vie … un homme qui dans ses livres a montré ce que le déterminisme social condamne certains à ne jamais s'en sortir car notre système judiciaire … et nos législateurs … tout comme nous … a rarement permis à ceux qui sont tombés de se relever.
(1)
Abdel Hafed Benotman était un ex-taulard, (dès l'âge de seize ans où il purgera dix-sept années en trois incarcérations) et un auteur de romans et de nouvelles : "Eboueur sur échafaud", «
les forcenés », «
les poteaux de torture », pour ne citer que ceux qui m'ont le plus marquée.
Militant qui a lutté contre toutes les formes d'emprisonnement, il était aussi à l'origine de la création d'un journal et d'une émission de radio sur le milieu carcéral.