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EAN : 9782234085015
480 pages
Stock (22/08/2018)
3.46/5   202 notes
Résumé :
Romy Hall, 29 ans, vient d’être transférée à la prison pour femmes de Stanville, en Californie. Cette ancienne stripteaseuse doit y purger deux peines consécutives de réclusion à perpétuité, plus six ans, pour avoir tué l’homme qui la harcelait. Dans son malheur, elle se raccroche à une certitude : son fils de 7 ans, Jackson, est en sécurité avec sa mère. Jusqu’au jour où l’administration pénitentiaire lui remet un courrier qui fait tout basculer.
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Critiques, Analyses et Avis (54) Voir plus Ajouter une critique
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Un roman sur l'univers carcéral américain au féminin et sur la violence latente de la société. Une violence invisible qui fait encore plus de dégâts que la violence explicite. Une belle écriture pour un prix Médicis étranger 2018 mérité.
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Récompensé par le prix Médicis étranger 2018, ce roman de Rachel Kushner nous embarque forcés et contraints dans un univers impitoyable! Une plongée de l'horreur dans l'univers carcéral américain, mais le nôtre est-il différent?
Le roman s'ouvre sur une chaine, le transfert de prisonnières d'une prison à une autre, nous sommes en Californie. Romy Hall, 29, est l'une d'elles. Condamnée à deux peines consécutives de réclusion à perpétuité plus 6 ans , Romy subit son sort avec la pensée que son fils Jackson est en bonnes mains, celle de sa mère. Mais lorsqu'elle apprend que ce n'est plus le cas , le monde bascule et ..
Ce roman m'a semblé interminable, bien écrit certes mais douloureux et insupportable. La jeunesse de Romy dans les quartiers pauvres de San Francisco, le deal les viols, , les épreuves qu'elle a vécu pour aboutir dans cet univers carcéral... une lecture difficile , trop difficile.
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Mettre tant d'humanité dans un roman se déroulant dans le milieu carcéral, avec comme personnage principal une jeune femme/mère condamnée à une double perpétuité, c'était une gageure !

Et bien le pari est réussi, ce livre m'a bouleversée, enthousiasmée, révoltée, attristée, m'a fait sourire, pleurer, m'a poussée à relativiser, à réfléchir.
M'a profondément émue.

Il est difficile de raconter en quelques mots ce roman alors je vous parlerai de l'écriture de l'auteure qui a su faire passer tant d'émotions, d'humanité et de sensibilité dans son livre.
La parole est donnée essentiellement à la jeune héroïne qui se raccroche à l'existence de son jeune fils ( confié à sa grand-mère maternelle), pour tenir et trouver à son existence carcérale un but qui la ferait survivre.

Il y a aussi les paroles croisées de deux amants maudits, dans deux prisons différentes, qui se dénigrent et s'accusent mutuellement de la déchéance de leur vie.

On est touché par les violences, les non-dits, le quotidien sans lumière de ces prisonniers qui ne retrouveront pas leur liberté, mais aussi par les concessions, les arrangements, les situations humiliantes et/ou déshumanisantes, que ponctuent pourtant des moments de vrai partage, de petites joies, d'amitié. Heureusement.

Car lorsqu'elle apprend que son fils n'a plus sa grand-mère, décédée dans un accident, Rachel l'héroïne, perd ses repères, ses espoirs et ce qui la faisait tenir : et là, franchement, je me suis demandée comment elle faisait pour ne pas baisser les bras et se résigner, comment accepter une vie sans but et sans visite, sans plus rien qui vaille la peine de s'accrocher.
C'est donc une héroïne forte et oui, très attachante, qu'on suit dans ce roman. On ne peut se détacher de son parcours, de ses espoirs, de ses décisions qu'on se surprend même à valider...

Enfin, la parole est également donnée à un jeune enseignant qui tente d'humaniser la prison en passant par la littérature, voire la lecture et le partage de lectures. Innocent mais pas naïf, humain mais inhibé, il se débat entre son empathie pour les prisonnières et l'éthique.

Tous ces personnages évoluent dans des décors réalistes de villes et quartiers populaires, où on sent bien que la misère ne leur laisse pas beaucoup de chances d'échapper à la violence psychique et physique. Ces descriptions de villes, qu'on pense connaître, mettent à mal nos clichés et fantasmes sur les villes américaines. Et c'est dérangeant mais passionnant.

Un roman que j'ai adoré, vous l'aurez compris, très bien écrit, et surtout montrant dans l'écriture, l'intrigue, la forme narrative et les descriptions un vrai talent de la part de l'auteure et une humanité extrêmement touchante.

Un grand merci aux éditions Stock et à NetGalley pour la découverte de cette auteure et de ce magnifique roman de la rentrée littéraire.




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Si on m'avait dit que je me passionnerais pour un roman dont l'intrigue se déroule essentiellement en prison... Ce n'est pas un univers qui m'inspire en général, ni en littérature, ni au cinéma. Mais si le roman de Rachel Kushner m'a embarquée c'est, je crois, pour ce qu'il raconte de la société américaine en utilisant le prisme du monde carcéral, donnant ainsi à voir une réalité bien plus percutante et nuancée. Avec des personnages toujours en équilibre précaire, sur un fil. Forts et faibles à la fois. Terriblement humains.

L'héroïne est une jeune femme de 29 ans, Romy Hall qui rejoint la prison de Stanville en Californie. Elle a été condamnée à deux peines de réclusions à perpétuité pour avoir tué un homme qui, selon elle, la harcelait. Un de ses anciens clients lorsqu'elle se produisait au Mars Club, un club de striptease de San Francisco. Son fils de sept ans, Jackson vit désormais chez la mère de la jeune femme. Mais lorsque cette dernière meurt subitement, Romy mesure toute l'étendue de son impuissance. Que reste-t-il à espérer de la vie quand aucune autre perspective que l'enfermement n'existe ? Comment rester humain malgré tout ?

Au fil de l'intrigue, nous suivons la vie de Romy et de ses codétenues avec une foultitudes de figures à la fois très détaillées, riches et attachantes, même dans ce qu'elles ont de plus dur ou violent dans leur comportement. Et nous remontons le temps pour explorer le chemin qui a mené Romy dans cette impasse, dans le San Francisco des années 80, celui des paumés, à la traîne du rêve américain. A commencer par la nécessité de nourrir son fils, qui la conduit tout droit au Mars Club, à se déshabiller pour quelques billets et la possibilité d'adapter ses horaires à ses contraintes familiales. Et avec le parcours de Romy, c'est toute la question des violences faites aux femmes qui irrigue le récit.

Mais il y a une autre figure forte dans ce roman. Celle d'un homme, Gordon Hauser qui vient enseigner la littérature aux prisonnières volontaires ; qui croit au pouvoir de la lecture bien plus qu'en la nature humaine. Un homme à la psychologie complexe, en dehors de toute naïveté, confronté à un monde dont il connait les côtés les plus noirs au point de préférer la compagnie des grands auteurs, à commencer par Dostoïevski à celle de ses congénères. Un très beau personnage, dont le regard sur le monde est nourri de ses observations autant que de ses lectures et dont on sent toute la difficulté à supporter le poids de plus en plus lourd de cette charge.

"A force d'être employé, le mot violence était vidé de son sens, c'était devenu un terme générique, et pourtant il avait encore du pouvoir, encore une signification, de multiples significations. Il y avait des actes de violence brute : battre quelqu'un à mort. D'autres formes plus abstraites : priver des gens de boulot, de la sécurité d'un toit, de bonnes écoles. D'autres enfin se déployaient à grande échelle : la mort de dizaines de milliers d'irakiens en une seule année à cause d'une guerre perfide, basée sur le mensonge et l'incompétence, un gâchis qui risquait d'être sans fin mais, d'après les procureurs, les vrais monstres étaient les adolescents tels que Button Sanchez".

Oui, à travers ce roman d'une puissance tout en subtilité, c'est bien la société américaine que l'auteure ausculte, une société où affleure la violence sociale, conséquence directe d'un modèle basé sur l'individualisme. Un thème exploré par de nombreux auteurs mais que Rachel Kushner renouvelle avec force et talent avec ce voyage au coeur de la privation de liberté où chaque individu continue à lutter pour préserver une petite étincelle de vie, sinon d'humanité.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Le Mars Club de Rachel Kushner est un roman de la rentrée littéraire découvert grâce aux éditions Stock via net galley.
Le Mars Club m'a permis de côtoyer le monde carcéral le temps de ma lecture. Romy Hall, 29 ans, vient d'être transférée à la prison pour femmes de Stanville, en Californie. Cette ancienne strip-teaseuse doit y purger deux peines consécutives de réclusion à perpétuité, plus six ans, pour avoir tué l'homme qui la harcelait. Dans son malheur, elle se raccroche à une certitude : son fils de 7 ans, Jackson, est en sécurité avec sa mère. Jusqu'au jour où...
Je n'en dirais pas plus, car j'ai apprécié de lire ce roman sans en connaître plus auparavant.
Le Mars Club est un très bon roman.
J'ai aimé les différents personnages, à commencer par Romy. J'ai apprécié le fait que ça se déroule en partie en prison mais également dans le San Francisco des années 80. L'ambiance m'a plu.
J'ai aimé ce roman de la rentrée littéraire 2018, je trouve qu'il mérite un joli quatre étoiles :)
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critiques presse (3)
LeFigaro
14 septembre 2018
À la prison pour femmes de Stanville (Californie), Romy, privée de ses droits parentaux, ne sait pas ce qu'est devenu son fils. Dans une prose électrique, Rachel Kushner décrit un univers où le mal, quotidien, minable et poisseux vous colle à la peau.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Actualitte
31 août 2018
Entre injustice et exploitation, c’est le processus carcéral qui est passé au crible, impitoyable lui-même pour celles et ceux qu’il finira par broyer. C’est également le portrait des femmes seules et pauvres, en Amérique, que l’on retrouve : une situation bien peu enviable.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Bibliobs
24 août 2018
La grande romancière américaine fait le portrait d'une jeune strip-teaseuse condamnée à perpétuité pour avoir tué le détraqué qui la harcelait. Une description féroce des pénitenciers pour femmes en Californie, de la société carcérale aux Etats-Unis.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (55) Voir plus Ajouter une citation
Le procureur de l’affaire Johnson est arrivé avant le juge. Il étincelait, comme un objet lavé au jet.
À partir de ce jour-là, chaque fois que j’ai été convoquée au tribunal, j’ai trouvé que les procureurs étaient ceux qui semblaient les plus compétents dans la salle d’audience. Beaux, malins, soignés, organisés, habillés de vêtements sur mesure, et portant de luxueuses serviettes en cuir. En revanche, les avocats commis d’office étaient reconnaissables à leur mauvaise façon de se tenir, leurs costumes mal coupés, leurs chaussures éraflées. Les hommes avaient des cheveux longs dans des styles différents, ou sans style du tout, et tous étaient coupables d’arborer une cravate d’une largeur démesurée. Les boutons de leur chemise pendouillaient, prêts à tomber. Les femmes avaient les cheveux courts, des coupes affreuses, pratiques. Les procureurs avaient tous l’air de Républicains nantis et détendus, tandis que les avocats commis d’office étaient de bonnes âmes surmenées, qui arrivaient hors d’haleine, en retard au tribunal, laissaient tomber des feuilles volantes, tombées plus d’une fois vu les traces de semelles crantées imprimées dessus. J’avais le sentiment que Johnson, moi, tous ceux défendus par un avocat commis d’office étaient foutus, complètement foutus. 
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Avez -vous remarqué qu'on peut qualifier le physique d'une femme d'ordinaire, et jamais celui d'un homme ? Personne ne dira jamais de l'apparence d'un homme qu'elle est ordinaire. Un homme ordinaire , c'est un homme normal, typique, un être convenable, travailleur, aux rêves et aux revenus modestes. Une femme ordinaire, c'est une femme vulgaire. Une femme vulgaire n'est pas digne de respect, elle a donc une valeur relative, une moindre valeur.
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A force d'être employé, le mot violence était vidé de son sens, c'était devenu un terme générique, et pourtant il avait encore du pouvoir, encore une signification, de multiples significations. Il y avait des actes de violence brute : battre quelqu'un à mort. D'autres formes plus abstraites : priver des gens de boulot, de la sécurité d'un toit, de bonnes écoles. D'autres enfin se déployaient à grande échelle : la mort de dizaines de milliers d'irakiens en une seule année à cause d'une guerre perfide, basée sur le mensonge et l'incompétence, un gâchis qui risquait d'être sans fin mais, d'après les procureurs, les vrais monstres étaient les adolescents tels que Button Sanchez.
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Un jour, lors d’une discussion sur un chapitre du poney rouge de John Steinbeck, les femmes parlèrent des montagnes évoquées dans le roman et de celles qu’on voyait depuis la cour principale. Elles semblaient en avoir peur, ce qui étonna Gordon. Il pensait que les montagnes seraient synonymes de liberté pour elles, c’était l’unique aperçu de la nature qu’elles avaient depuis la prison. « Là-haut, il faut se battre contre des gros boucs, dit Conan. Au moins, ici, il y’a que des petites biques. Des petites biques et des chattes. Comme ça je suis certain d’avoir le dessus. »
Quand ils abordèrent le troisième chapitre intitulé « la promesse », où il était question de Nellie, la jument pleine, une femme leva la main et raconta que lorsqu’elle avait accouché son ventre avait la forme d’un cœur, « il était en deux parties, expliqua-t-elle, exactement comme celui d’un cheval, même le docteur a dit que c’était vrai, que les chevaux ont un ventre en forme de cœur ».
Elle lurent chacune un passage du chapitre à voix haute. Au moment où il était fait allusion à des cochons, une détenue intervint pour dire que son cousin, emprisonné en Arizona, lui avait écrit qu’un dimanche par mois on mettait un cochon dans la chambre à gaz de sa taule pour vérifier qu’elle était en état de marche.
Gordon tenta de ramener la discussion sur le livre. Quelle était la promesse de Billy Buck ?
La fille dont le cousin lui avait écrit qu’on gazait les cochons le dimanche ajouta que, dès que l’animal « s’élevait dans le tuyau », une odeur se répandait dans toute la cour. « Ça sent la fleur de pêcher. C’est ce que mon cousin m’a dit. »
Romy Hall leva la main. Billy Buck avait promis au jeune Jody un poulain en bonne santé, répondit-elle. Plus tôt dans le récit, Billy Buck s’était engagé à s’occuper du poney rouge, lequel était mort. Cette nouvelle promesse lui permettrait d’être un homme de parole en aidant à mettre au monde un poulain sain et sauf.
« Et est-ce que ça a été le cas ? » demanda Gordon. En fait, l’histoire était vicieuse, répliqua Romy. En théorie, oui, il avait tenu sa promesse, sauf qu’il avait dû tuer la jument pour sauver le poulain qui se présentait mal. Il lui avait défoncé le crâne avec un marteau ; c’était une façon merdique de tenir une promesse. La jument aurait pu avoir d’autres poulains qui se présentaient bien, mais elle était morte parce qu’un cow-boy voulait à tout prix être un homme de parole.
« C’est bien de faire une promesse, expliqua London à Gordon, comme pour résumer ce qui se passait dans la vraie vie. Mais ce n’est pas toujours une bonne idée de la tenir. »
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[… j'ai compris] pourquoi il avait paru si absent dans le box des accusés : ces enfoirés lui avaient fait une piqûre de chlorpromazine sans son consentement. Lorsqu'un certain type de détenus devaient être transférés au tribunal, les surveillants pénitentiaires se facilitaient la tâche en leur injectant un antipsychotique. L'écume aux lèvres et défoncés par ces horribles médicaments abêtissants, ces détenus faisaient mauvaise impression devant un juge ou leur avocat commis d'office, qui s'adressaient à eux comme s'ils avaient trois ans.
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