Caïn et Abel : Le premier crime

L'Apocalypse de Jean en filigrane peut rebuter les vrais sceptiques, il parsème le récit de ce pseudo polar, une parabole ou plutôt un réquisitoire contre la folie meurtrière des hommes. L'enquête et l'intrigue ne m'ont pas entraîné, pas plus que le suspense absent. Non, la crime de ce professeur qui porte le nom de Déméter, une déesse grecque, symbole de fertilité, de paix et de labeur, est bien le prétexte à dénoncer ce goût du sang de l'homme capable de tuer ses propres enfants. Il les conduit à leur perte, à cette Apocalypse que l'auteur annonce proche ; l'interprétation du livret que l'apôtre Jean dicta sur l'île de Patmos décrit bien selon Max Gallo, les temps présents et leur horreur, que seule la foi surmontera. L'érudition de l'Académicien est omniprésente et dévoile des personnages plus ou moins connus, qui au prétexte de défendre le message chrétien, n'en furent trop souvent que des porte-étendards sanglants. du coup, j'y ai trouvé mon compte, parce que sinon la déception eût été le sentiment dominant. le style est fluide et brillant, le texte glisse et le livre se referme au bout de quelques heures.

Au terme de ce roman, suis-je déçue ? Oui et non.
Oui dans le sens où j'attendais "quelque chose". Je m'attendais à un roman historique passionnant extrapolant le premier meurtre de l'histoire.
Non parce que Max Gallo écrit tellement bien qu'on ne peut pas être déçu par un de ses romans.
Et à la fois, également, parce que sa façon d'aborder ce premier meurtre est perturbante.
En effet, il n'évoque quasi jamais Cain et Abel dans ce roman, il fait un parallèle avec notre histoire et c'est intéressant de découvrir comment lui aborde notre histoire.
Ceci dit, ce qu'il faut en savoir quand même, c'est qu'il n'y a pas un seul passage joyeux dans ce livre... L'auteur devait être en phase de déprime saisonnière lorsqu'il l'a écrit.
Je finissais par trouver cette lecture terriblement déprimante.

Un peu déçu par ce livre alors que d'habitude je raffole des oeuvres de Max Gallo. On commence par un crime à résoudre, on croit à une enquête policière, et on se retrouve devant les versets de l'apocalypse de Saint Jean. Certes la trame du roman suit les sept sceaux de la bible ; la victime est tourmentée par le suicide de sa fille et s'interroge quant à sa propre responsabilité de père qui n'a pas su voir la détresse émanant d'elle ; mais devait-on écrire autant de pages pour l'expliquer ? Un fin qui se boucle en moins de dix pages, oscillant entre une résolution et une hypothèse vite démontée. Dommage.

Je n'ai pas encore eu le courage de le terminer.
Dur, dur, on a l'impression de ne pas avancer, au propre comme au figuré...

Roman mystique. Roman? Minimaliste. J'y vois comme un message de l'auteur sur notre monde déréglé qui nous conduirait tout droit vers une fin apocalyptique. L'apocalypse selon Saint Jean est le fil conducteur de ce livre dont la dimension religieuse peut rebuter le lecteur.