Dans la mesure où le capitalisme technologique doit conquérir de plus en plus de territoires (extérieurs comme intérieurs) pour maintenir la circulation de la valeur, en convertissant ces territoires en marchandises, il conçoit la nature – autrement dit, ce qui peut croître et se développer plus ou moins par soi-même – comme un obstacle. Mais lorsqu'on détruit la nature, on détruit aussi la liberté humaine. Il ne reste alors que des solutions scientifiques et techniques imposées par les experts pour amender les catastrophes qui résultent de l'industrialisation de la vie. Par exemple, un vaccin devenu quasiment obligatoire, mis au point en un temps record, pour soulager des conséquences mortelles d'un virus bien adapté à des sujets souffrant de maladies « industrielles », c'est-à-dire dues à la pollution, à la sédentarité, à l'alimentation toxique, au rythme de vie métropolitain (ce que
Murray Bookchin avait documenté dès 1962 dans son étude
Notre environnement synthétique).
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