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Eliette, veuve d'une soixantaine d'années, vit seule dans sa maison ardéchoise depuis que son mari, Charles, avec qui elle a partagé pendant près de quarante ans un amour sans tache, est décédé d'un cancer foudroyant. Bien qu'elle essaie d'occuper ses journées entre le jardin, les visites des enfants qui se raréfient, les voisins, Rose et Paul Jaubert, à qui elle rend visite régulièrement ou son petit tour de marché, Eliette s'ennuie. Un quotidien morne qui va bientôt être chamboulé par la rencontre d'Étienne, un homme qu'elle a croisé sur la route alors qu'une des roues de sa voiturette était crevée. L'ayant aidée à réparer et le voyant lui aussi en panne de voiture, elle se propose de l'emmener chez elle afin qu'il puisse appeler un taxi. Eliette ne sait pas encore qu'elle vient de faire rentrer le loup dans la bergerie...

Ça commençait pourtant si bien pour cette chère Eliette... Enfin un homme dans sa vie, tel un prince charmant qui allait illuminer pour un temps sa vie triste et morne... C'était sans compter que le prince charmant n'existe pas... surtout à pied ! Son quotidien va bien vite tourner au drame, entre la fille d'Étienne, fantasque et déjantée, qui débarque sans prévenir et la mort brutale du fils du voisin. Pascal Garnier traite, de son oeil malin et avec un brin d'humour noir, différents thèmes tels que le chagrin, la folie humaine, la sexualité du troisième âge ou encore l'homosexualité. Tout va très vite dans ce court roman, les événements aussi tragiques que singuliers s'enchainent pour nous aspirer dans une spirale effroyable. À s'approcher trop près du bord, chacun risque bien de basculer. Pascal Garnier fouille avec cynisme l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus cru et dépeint des personnages qui, peu à peu, vont se dévoiler sous leur vrai jour. Un roman cruel et noir porté par une écriture efficace...
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Eliette coule des jours paisibles en Ardèche.
Un brin répétitifs, certes, mais paisibles.
Les enfants sont grands, elle vit désormais auprès de gentils voisins dans le souvenir de son époux disparu.
Une routine programmée subitement dynamitée par la rencontre d'Etienne.
Rien du Prince Charmant mais Eliette s'en fout, elle est pas branchée conte de fée.
Ça colle de suite, comme une évidence.
Un bonheur inespéré jusqu'à l'entrée en scène d'Agnès, fille d'Etienne un brin déstabilisante.
Et là, c'est le drame...

La campagne, ça vous gagne !
Le temps de poser rapido le cadre, d'y induire deux-trois situations dramatiques, d'y adjoindre quelques personnages intrigants et roulez jeunesse, foncez petits bolides.

Une quatrième de couv' hyper réductrice et c'est tant mieux.
Je m'attendais à un huis-clos oppressant, Trop Près du Bord s'avère bien plus complexe que cela.
Au prétexte d'aborder subtilement le thème de la solitude en milieu rural, Garnier va la jouer grand seigneur en y greffant une intrigue policière haletante aux péripéties millimétrées.

L'histoire se lit avidement, aidée en cela par la plume profondément humaine de son auteur.
Tout en finesse et en retenue lorsqu'il s'agit de relater la naissance d'une possible idylle, Pascal Garnier se veut également direct et percutant histoire de ne jamais laisser ronronner un récit aux possibles effluves de Plus Belle La Vie.

C'est beau et désespéré à la fois.
C'est un grand Garnier, encore.
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Mais bon, tant qu'on n'est pas mort, on arrivera bien quelque part !

Eliette, la jeune soixantaine, veuve depuis peu, coule des jours un peu trop paisibles dans un village en Ardèche, loin de tout - et de ses enfants -. Ses proches voisins Rose et Paul, plus très jeunes et très frais, sont sa seule compagnie, autant dire que la vie n'est pas très folichonne... du moins jusqu'à l'apparition impromptue d'Etienne, un serviable inconnu quadragénaire rencontré au bord d'une route peu fréquentée et l'arrivée en trombe d'Agnès qui carbure à la blanche. Un dérapage incontrôlé et tous ou presque s'approchent trop près du bord... de la folie douce ou meurtrière !

Le quatrième roman de Pascal Garnier, un éloge à la vieillesse et un énorme pied de nez à la jeunesse !

Eliette, héroïne métamorphosée en pimpante sexagénaire a plus d'un tour - de maquillage - dans son sac. A coté, la jeune Agnès fait pâle figure avec sa rhinite à répétition et son nez trop poudré.

Sous couvert d'humour noir, l'auteur aborde avec finesse des thèmes souvent tabous comme l'inceste, la solitude, la sexualité du troisième âge, l'homosexualité, l'abus de drogues douces, l'alcool mauvais et la connerie humaine.

Au coté de l'intriguant et charmant Etienne, Eliette jeune de coeur et d'esprit entame une mue tandis que le voisin Paul, les yeux noyés dans le pastis et dans ses préjugés se révèle buté, butor et buteur.

Comme dans d'autres de ses romans, La place du mort ou Les insulaires, Pascal Garnier commence par faire un croche-pied à la vie qui fait basculer les destins . Un engrenage bien huilé se met en place qui n'épargne personne. Pour le meilleur mais souvent pour le pire. Normal pour un roman noir.
Eliette va connaître sa part de bonheur, intense comme un café serré mais de courte durée. Alors autant qu'elle en profite !

Le mot et le ton de la fin "Pas de quoi en faire un plat, tant qu'on n'est pas mort on est en vie"

Les personnages près du bord(erline) ne manquent pas de cachet, Etienne, un beau cavalier qui surgit du bord de la route sans sa monture, sa fille Agnès, une tornade blanche. Paul qui trinque ferme avec ses fils, Rose qui fane et Eliette la chrysalide qui n'en finit pas de s'épanouir.

Au gong final, un incisif roman noir stylé et très saigneur qui fait la part belle aux seniors.
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Auteur que je ne connaissais pas, le genre du livre et son épaisseur me l'ont fait choisir dans ma PAL entre la lecture de gros pavés.
Pause bien déprimante. ....mais bon. ...c'est un roman noir et même ultra noir ( genre Soulages )

L'histoire débute gentiment par la vie d'Éliette ,sexagénaire, veuve , au quotidien soporifique qui en quelques jours va voir sa vie se transformer et passer de la routine à l'apocalypse.
C'est bien écrit, intense, pas de pauses, un humour inhabituel. ....
J'ai passé un très bon moment !!!! et ça me donne envie d'approfondir ce genre que je connais peu : le roman noir.
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Eliette vit seule dans une maison isolée en Ardèche. Elle est veuve et s'est habituée à cette solitude. Pourtant quand elle prend un homme à bord de sa voiture, elle se sent troublée. Qui est cet homme ? Est-ce le même qui a pris la fuite après avoir renversé et tué le fils des voisins ? Et cette fille délurée qui les rejoint, est-ce bien sa fille ? Cette atmopshère lourde va très vite virer au grand-guignol puis au drame...


Je suis habituée aux récits très noirs de Pascal Garnier, mais là j'ai vraiment trouvé que c'était du noir de chez noir ! Pas la moindre lueur d'espoir, les quelques moments heureux sont très vite balayés, les chutes sont irréversibles ! Mais c'est aussi ce que l'on aime chez Pascal Garnier :-)
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Éliette vieillit. Veuve, elle s'est installée en Ardèche, loin de ses enfants et de ses amis, dans ce qui était la maison de vacances familiale. Partagée entre le côté grisant de cette liberté et la solitude qui la flétrit, c'est avec la sensation de se trouver face à un nouveau croisement dans son existence qu'elle accueille un jour chez elle un inconnu tombé en panne. Et, en effet, sa vie va changer du tout au tout : alors que ce mystérieux étranger entre dans sa vie, le fils des voisins se tue en voiture, la fille du visiteur impromptu déboule avec de l'insolence et deux kilos de cocaïne à revendre et Éliette, sevrée de sexe depuis des mois, découvre avec surprise et effroi qu'elle ne laisse pas forcément les hommes qu'elle croise indifférents.

La vieillesse et ce que l'on en fait, l'impossible retraite paisible, le repliement sur soi-même et la solitude, l'arrivée bénite ou maudite de l'étranger, comme dans Lune captive dans un oeil mort, La place du mort et La théorie du panda, sont des thèmes forts chez Pascal Garnier. Et c'est tout cela à la fois que l'on retrouve dans Trop près du bord.
Comme toujours, Garnier réussit à allier une réelle tendresse envers ses personnages et un cynisme implacable. Chacun, à un moment ou un autre dévoilera le pire et le meilleur côté de sa personnalité, mais c'est bien la noirceur qui reste prégnante. Si des éclaircies existent, si l'on peut parfois vivre des moments heureux, si l'on peut toujours essayer de se racheter, il semble toujours chez Pascal Garnier que l'être humain, par nature, et les hasards de la vie complotent pour rendre impossible tout bonheur définitif. Et c'est bien ce que prouve une fois de plus l'enchaînement – pas toujours fluide, un peu forcé parfois dans ce roman – des événements ; la machine s'emballe et, comme l'indique le titre, les personnages vont s'approcher trop près du bord, au risque de basculer.

S'il n'est certainement pas le meilleur des romans de Pascal Garnier, ce court (comme toujours) et cruel livre demeure toutefois encore au-dessus d'une majorité de la production noire française. Car Garnier, pessimiste en diable, sait mieux que quiconque sonder l'âme humaine ordinaire, s'intéresse aux gens comme lui, comme nous, et à ce qui peut les faire basculer. Parce qu'il le fait bien, avec des mots qui touchent leur cible directement, sans qu'il soit besoin d'une quelconque affèterie dans le style. Bref, une fois de plus, voici un roman plus que recommandable.


Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Amusant, distrayant. Se lit très vite, permet de souffler lorsqu'on sort d'un livre un peu compliqué. Rien de plus. Se lit et s'oublie.

Je ne peux publier de critiques de moins de 250 caractères mais désolé je n'ai rien d'autre à dire sur ce bouquin. Voilà le compte doit y être maintenant... :o)
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J'ai découvert l'auteur avec cette première lecture. Pas d'a priori, donc, même si la faible épaisseur du livre (une envie de lecture rapide pour le train) et la quatrième de couverture m'ont favorablement décidée à acheter ce livre. L'histoire avait l'air déjantée et j'espérais être divertie en ce sens. En refermant ce petit livre, je peux dire que la mission est globalement accomplie, le contrat rempli ! Bon, une petite déception sur la fin, une conclusion qui m'a laissée un peu sur ma faim... Mais les deux tiers voire les trois quarts de l'histoire m'ont bien plu ! J'ai aimé la montée en puissance, le personnage principal qui se lâche petit à petit (jusqu'où ira-t-elle, n'arrêtais-je pas de me demander ?). J'ai apprécié la liberté de l'auteur qui semble s'être amusé à aller toujours plus loin, à inventer ce qui lui plaisait, à ne pas trop s'embarrasser de réalisme mais suffisamment quand même pour que cela reste crédible... Que de rebondissements, voilà ce qui m'a plu. Pas vraiment de bons sentiments, c'est un roman noir qui porte bien son nom, je crois. Et pourtant, avec toute la fantaisie que s'est permis l'auteur, je n'ai pas trouvé ça lugubre. J'ai également apprécié le style, le bon dosage entre style familier voire argotique lorsque les personnages s'expriment, et le style plus soutenu de la narration où l'auteur nous gratifie de quelques réflexions poétiques et/ou philosophiques (c'est anecdotique, et pourtant cela donne une agréable saveur au roman !). Voilà qui me donne envie de découvrir d'autres écrits de cet auteur !
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J'ai beaucoup aimé ce livre car sans arrêt je me demandais jusqu'où l'auteur allait m'emmener. Cela commence comme une histoire tranquille en Ardèche avec Eliette qui vit seule. Seule, elle ne le sera pas longtemps puisque différents personnages vont jalonner cette histoire, des évènements inhabituels vont se produire.
Certains personnages vont perdre les pédales, d'autres vont déraper, et la voiturette d'Eliette tient une vraie place dans cette histoire.

Et la fin .... j'étais sûre d'avoir deviné la chute... et bien hop ! Petite surprise de l'auteur et j'ai trouvé ça vraiment super.

Je ne veux vraiment pas trop en dire, comme souvent d'ailleurs, alors il faut le lire !
Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Excellent roman noir dont l'intrigue fonctionne très bien, même si son point faible est le retournement du caractère du personnage principal, Eliette. En plus de son efficacité narrative, le style a des fulgurances poétiques étonnantes. Beaucoup de plaisir de lecture. C'était le premier Pascal Garnier que je lisais, ce ne sera pas le dernier.
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