Cette critique contient des spoilers.
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La promesse de l'aube » est un roman sur la jeunesse, racontée par un adulte qui s'émeut de ce qu'il a un jour été. On y apprend comment
Romain Gary est élevé par sa mère célibataire, d'abord en Russie et en Pologne, dans des conditions de précarité, puis en France, où il suit ensuite des études de droit et s'engage dans l'armée de l'air. Ce n'est donc pas un récit de l'enfance par excellence, à mon sens, car l'auteur, en portant derrière son épaule un regard expérimenté, interprète toutes les épreuves et les joies qu'il a vécues à l'aune de ce qu'il en a retenu pour servir son âge mûr. Chaque hésitation de l'enfant candide - chaque découverte - y est décodée rétrospectivement, de sorte qu'on y perd l'effet d'origine et qu'on peut se permettre de douter de la fidélité de certains traits caricaturés - parfois flatteurs vis-à-vis de Gary, ou à l'inverse, misérabilistes à l'excès - qu'on veut nous faire avaler. le lecteur qui ambitionne de respecter un souci de vérité n'a pas confiance, du fait de cette immiscion incessante de l'adulte chez l'enfant, qui n'a - si on y réfléchit - aucun sens, car la condition même de l'enfance est qu'elle est antérieure à la vie adulte, et donc qu'elle ne sait encore rien des ressorts complexes de cette dernière.
C'est pourquoi il est particulièrement difficile d'écrire à travers les mots d'un jeune narrateur - on doit s'efforcer à une vigilance de chaque instant, car tous nos automatismes et nos déductions sont ceux d'un adulte assailli de références multiples auxquelles l'enfant ne peut nécessairement avoir recours pour se débrouiller d'une situation inédite. Gary, confronté par exemple à une bagarre entre gamins ou à son premier émoi amoureux, ne peut déclarer tranquillement qu'il en a connu bien d'autres ou qu'il sait à présent de quoi sont faites les femmes : il admet dès lors que ses réactions originales sont perdues, déformées, et qu'il n'en relate ici que le souvenir arrangé, conformé à ses attentes d'adulte. Je crois que la fiction est infiniment plus propice à l'examen de la psychologie d'un enfant, tandis que l'autobiographie en est l'occasion la plus ratée et la plus périlleuse - l'exercice perd alors tout son intérêt de véracité, si l'auteur n'est pas assez appliqué et précautionneux. Un «
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur » de
Harper Lee est un témoignage bien plus fidèle de l'enfance, et il suffit pour s'en assurer d'être troublé à sa lecture, en se remémorant au fil des pages ce que l'on avait oublié de ce que l'on était, et rien du regard complaisant qui veut flatter l'adulte grandi - ah, c'est vrai, c'était ça, être enfant !
Je ne dénie pas à Gary son humour fataliste, sa dérision de sa propre bêtise et de la Providence qui, seule, lui a permis d'accéder à la célébrité et à la respectabilité. Ainsi, son unique réussite fut la première place d'un championnat de ping-pong - le reste ne fut que hasards ; une distinction militaire qu'il déclare de son propre aveu imméritée, ou encore une offre de poste à l'ambassade, sorte de miracle incongru. A l'heure où sa carrière commence et où, j'imagine, Gary se met enfin à gagner en renommée - le récit s'interrompt au moment où il rentre de la guerre et se voit proposer le poste à l'ambassade - il n'a publié que quelques nouvelles et un roman patriotique qui obtiendra un succès de circonstance, comme l'on s'en doute. Gary est un idéaliste, un français dans le coeur et l'âme, empli de gratitude envers le pays qui l'a accueilli et reconnu, tel seul peut l'être un ancien migrant apatride. D'une nature plutôt faible, comme le témoignent les nombreux alitements qui faillirent à chaque fois lui coûter la vie, ce sont l'humour et l'idéalisme qui l'ont sauvé, le premier étant aussi un remède au second quand ce dernier se voyait brutalement désillusionné. le désoeuvrement qui dura pendant toutes les longues années de la guerre, jusqu'à la toute fin, tournant en ridicule les piteuses missions où il cassa plus de matériel qu'il n'aida véritablement à faire progresser les combats, est la partie du roman qui m'a paru la plus honnête et donc la seule qui revête à mes yeux un intérêt. J'ai n'ai lu nulle part ailleurs un exposé aussi clair et affligeant des pitreries de la guerre, où semblent s'être données rendez-vous les plus grandes idioties de l'espèce humaine - c'était, du point de vue des français, une guerre de vaincus désorganisés dont
L Histoire a fort heureusement gommé le désastre et la honte.
Il me faut aussi dire un mot de la vision de Gary quant à ce qu'il se figure être un échange parfait entre un homme et une femme. Il n'y a pas d'autre façon de présenter la chose : l'auteur, au hasard d'une rencontre, croise le regard d'une jeune femme, et se le figure tout d'un coup comme un courant de compréhension infinie qui la lie à lui - bien qu'aucune parole n'ait été prononcée, il sait alors que leurs deux âmes sont destinées à vivre ensemble et à s'épauler jusqu'à la fin de leurs jours. C'est ainsi, par ce foudroiement d'un instant, qu'il tombe amoureux à plusieurs reprises, sans que cela ne paraisse nullement feint, car l'homme qui écrit à sa quarante-quatrième année couche son émoi sur le papier comme s'il s'émerveillait encore à cette heure d'avoir été touché par un amour quasi divin. Je tiens pour certitude qu'une telle démonstration de pureté dans l'attachement irrévocable à un être inconnu, par la seule contemplation de son regard doux, ne peut manquer d'attendrir le lecteur - c'est que celui-ci n'a pas d'autre choix, sous peine de passer pour un monstre d'insensibilité ! L'auteur, en invoquant comme unique motif de son amour l'impénétrabilité même de son sentiment - car qui donc pourrait expliquer cet attachement soudain et sans réserve par des arguments sensés ? - nous place dans une position de rêverie béate et peut-être légèrement envieuse à laquelle nous ne pouvons échapper, puisqu'elle ne se justifie par aucun fondement et se situe donc hors de notre entendement, sur un piédestal auréolé d'absolu et de mystère. Pour ma part, je devine à peu près que de tels élans du coeur sont le résultat d'une solitude qui aspire à être comblée d'une présence amie, symbole d'une féminité vaguement douce et attentionnée. D'ailleurs, en Afrique, l'une des plus tendres compagnes de Gary s'incarna en l'espèce d'une jeune fille de seize ans, aux yeux « où il faisait si bon vivre » et à la silhouette menue, qui transforma son quotidien en une existence « belle, heureuse, immaculée ». Bien sûr, cet éblouissement des sens et cette « perfection », selon ses propres mots, furent sans doute favorisés - sublimés ? - par le fait que les deux jeunes gens ne parlaient pas la même langue. Que l'on me comprenne bien : Je ne dénie pas à la passion charnelle et à la beauté des corps le pouvoir de causer un bouleversement profond et intime. Mais lorsqu'on y appose les qualificatifs douteux de communion des âmes ou même d'amour absolu, j'y vois comme une tromperie dangereuse - que l'on nomme au moins les choses avec justesse, et que l'on ne mêle pas l'amour à des impressions floues et à des égoïsmes piètres et banals.
Lorsqu'un auteur commence la rédaction d'une autobiographie, c'est - souvent - qu'il est parvenu à un point de sa vie où il sent que ses plus grands accomplissements sont derrière lui, et que sa seule chance de « vivre » encore un peu est de retourner en pensée aux temps de sa jeunesse. A quarante-quatre ans, cet exercice paraît sans doute prématuré, mais Gary estime avoir déjà perdu en force et en audace, et la vieillesse n'est pour lui qu'un essoufflement de la vitalité - et non, comme d'autres le croient, un amassement de savoir et de sagesse. Il admet ainsi écrire sur ses plus glorieuses années, chose étrange quand on songe que tout ce pourquoi il est à présent reconnu - oeuvres littéraires, carrière diplomatique - a eu lieu après les évènements racontés dans son livre. le récit n'est pas rigoureusement chronologique : il se construit plutôt en une suite d'anecdotes marquantes, sans le souci d'une progression vraisemblable de l'éveil au monde. Par exemple, les premières expériences sexuelles avec Mariette, la femme de ménage, sont traitées avant le premier amour, à neuf ans, et même avant la découverte fortuite de « l'imbrication » des corps, lorsque Gary et sa bande de copains surprennent le pâtissier et une servante de l'immeuble en pleine action. Curieusement, dans la deuxième partie du roman, qui relate les études de droit et la période de guerre, ce fouillis de saynètes prend fin et s'organise au profit d'un récit plus conventionnel. J'ignore si ce procédé vise à établir une différence bien délimitée entre les souvenirs plus ou moins fugitifs et désordonnés de l'enfance, et l'agencement plus strict de la mémoire adulte. Néanmoins, le style, s'il succombe parfois à des facilités auxquelles ne peuvent échapper les histoires convenues de l'enfance - premier amour, candeur, enthousiasme et bagarres -, propose également, surtout vers la fin, des images soignées et évocatrices où l'on distingue un goût presque grandiloquent du dépaysement et du charme des lieux et des gens.
Vous remarquerez que je n'ai pas encore parlé de la mère de Romain Gary, réputée le personnage central de son oeuvre. C'est que je voulais d'abord définir l'auteur, en dehors de l'influence de sa mère - influence très pesante qui, si l'on n'y prend pas garde, métamorphoserait un homme en un tout autre personnage ! Agée d'environ trente-cinq ans à la naissance de son fils - ce qui me semble être, à cette époque, un âge assez tardif pour enfanter -, elle l'élève seule, non pas comme un garçon ordinaire, mais comme un futur grand artiste et un homme de carrière appelé à un destin d'exception. Elle n'espère pas, elle sait, et prodigue donc à son fils l'éducation, les soins et l'attention qui lui reviennent de droit, car c'est tout comme si - dans son esprit - il était déjà le respectable personnage qu'elle a imaginé pour lui. Sans doute une telle croyance en un destin pourtant très incertain cause-t-elle déjà au lecteur une rare impression touchante, mais il faut au surplus préciser que Gary a largement répondu à la promesse de sa mère, en accomplissant presque exactement les prouesses qu'elle souhaitait qu'il menât à bien. Un destin à ce point orienté par la force d'une mère, voilà qui est proprement renversant, même si l'on ne saura bien sûr jamais dans quelle mesure cette sorte de « culte éducatif » a porté son fils jusqu'au poste d'ambassadeur de France. La mère de Gary - c'est ainsi qu'elle est quasiment toujours nommée - serait une féministe atypique, selon les normes actuelles. Femme seule avec un enfant à charge, elle subvient par ses propres moyens au poids du foyer en multipliant les petits travaux ingrats et en montant ses propres affaires - boutique de prêt-à-porter, hôtel -, non sans brio. de fort caractère, elle n'hésite pas à tempêter pour faire valoir ses bons - ou mauvais ! - droits et démontrer la respectabilité de sa personne et de celle de son fils, parfois au ridicule de celui-ci. Lorsque Gary atteint l'âge adulte, l'omniprésence de sa mère, résolument postée sur tous les fronts de sa vie - sentimentalité, écriture, carrière, - devient envahissante au point qu'il tente de s'en débarrasser en favorisant son mariage avec un homme bien pourvu. Alors, au lieu d'arguer, comme l'on pourrait s'y attendre, qu'elle pouvait parfaitement se suffire à elle-même, ou à l'inverse, qu'après tous ses efforts, elle avait bien mérité la compagnie d'un homme attentionné et doux, elle rétorqua à son fils qu'une femme n'était pas de ces choses que l'on respectait, et que le seul homme qu'elle eût jamais aimé était celui qui lui avait reconnu - cette féminité-là.
P.-S. : Je me suis imposée la règle suivante : ne pas mener de recherches internet sur l'interprétation d'un livre avant d'en avoir écrit moi-même le commentaire, tout de suite après ma lecture et sans influence extérieure. Il m'arrive cependant de vérifier un fait ou une référence, et j'ai par exemple examiné quelques photos d'époque, peu nombreuses - sur l'une d'elles, Gary et sa mère sont attablés à la petite table d'une terrasse, en tenues estivales - et voulu confirmer la date de parution d'« Education Européenne », son premier roman publié, en déroulant la biographie Wikipédia de l'auteur jusqu'à en trouver la mention. Or, au milieu environ de cette biographie, on peut lire un court extrait de «
La promesse de l'aube », dans lequel Gary apprend que sa mère est morte plusieurs années auparavant, mais qu'elle avait fait en sorte que des lettres pré-écrites continuent à lui parvenir pour lui faire croire à sa bonne santé. Je ne crois pas beaucoup m'avancer en affirmant que ce passage est précisément le point émotionnel culminant du roman - ma propre mère, en constatant que je lisais «
La promesse de l'aube », me parla de ces lettres en des termes qui faisaient l'éloge d'une sorte de transcendance d'un amour maternel inégalé sur Terre, et je ne manquai pas d'être moi aussi vivement impressionnée, lorsque je parcourus le passage en question. Eh bien, j'eus la stupéfaction de découvrir, sous l'extrait de Wikipédia, que l'anecdote était une pure invention littéraire ! Que l'on me pardonne alors l'entorse que je fis à l'interdiction de chercher une information sur l'interprétation d'un livre - et cela même si j'avais déjà achevé la plus grande partie de ma critique - ; il me fallait absolument m'assurer de la véridicité de tous les événements racontés dans le reste de l'ouvrage. Je tombai alors sur une citation de l'auteur lui-même, sur le premier site que je visitai - Gallimard -, que voici : « Ce livre est d'inspiration autobiographique, mais ce n'est pas une autobiographie. Mon métier d'orfèvre, mon souci de l'art s'est à chaque fois glissé entre l'événement et son expression littéraire, entre la réalité et l'oeuvre qui s'en réclamait. Sous la plume, sous le pinceau, sous le burin, toute vérité se réduit seulement à une vérité artistique. »
Je crois que la question soulevée ici, d'une part face à l'explication avancée par
Romain Gary pour justifier ses écarts à la vérité - et on ne saura jamais combien ni dans quelle mesure ! - et d'autre part du fait de la critique que j'en fis, sans du tout me méfier d'une manipulation possible de la réalité, est un problème essentiel à l'écriture, dont la réponse revêt une importance cruciale. D'abord, j'eus honte d'avoir lu tout de travers - quelle sotte je faisais, j'avais commenté une autobiographie selon le principe que son auteur l'ambitionnait véridique ! En somme, je m'étais fourvoyée sur le but de Gary et avais perçu un message tout inverse à celui qu'il souhaitait transmettre : l'art avant la vérité - et puis, qui donc s'intéresse aux aspérités de la matière brute, si sa transformation est source de beauté ? Néanmoins, j'estimai ensuite, après quelques réflexions, que l'éditeur ou l'auteur auraient dû prévoir au moins un avertissement ou un indice, un « avant-propos » ou une « préface », où le lecteur aurait été informé sans détours du parti-pris artistique. Dans la collection « folio », il n'est nulle part fait mention d'autobiographie, mais il n'est nulle part non plus fait mention de roman. En fait, seul figure, au tout début, un texte bref sur les faits marquants de la vie de Gary et surtout sur ses carrières diplomatique et littéraire, qui ont toutes deux eu lieu après la période décrite dans «
La promesse de l'aube ». Pour finir de tromper tout à fait les acheteurs, une photo de l'auteur posant dans son uniforme d'aviateur s'étale sur la première de couverture. Voilà pourquoi un lecteur non averti a toutes les chances de ne jamais se rendre compte de la supercherie - je ne lésine pas sur les mots, car je suis sûre de causer un grand choc à ma mère si je lui avouais que les merveilleuses lettres posthumes n'ont jamais existé !
L'on me rétorquera encore : c'est le souci artistique qui prime sur les faits - maintes autobiographies, pourtant exactes, sont d'un style affligeant, et une oeuvre n'a pas besoin d'être véridique pour être belle, si ses évènements son vraisemblables et auraient pu avoir lieu. Ce que je déplore, ce n'est pas que l'écrivain ait sans doute brodé des images et des évocations attrayantes sur une réalité plus terne. L'artiste peut s'inspirer d'expériences vécues, de conversations, de scènes de sa propre vie, que sais-je encore ! C'est d'ailleurs ainsi qu'il nourrit la plupart de ses créations, et souvent, aucun de ses proches ne pourra se reconnaître dans tel ou tel personnage, parce que l'auteur aura tant mêlé et précisé les traits de ces apports extérieurs qu'il sera impossible de distinguer parmi eux une figure familière. Non, je déplore la fausseté de ce qui est présenté - à nos yeux naïfs et confiants - comme un récit véridique. Il faut bien comprendre qu'on ne lit pas une autobiographie comme on lirait un roman de fiction - la première est un voyage temporel à la fois dans le corps et l'esprit d'un homme qui a existé, mais aussi dans une époque et un lieu dont tous les détails nous font l'effet d'une photo d'archive. Pire, lorsqu'on parcourt la biographie d'un auteur dont on admire un peu la plume, on se trouve naturellement enclin à se comparer à lui à telle date de son existence - que faisait-il à vingt-et-un an, me dis-je, suis-je en retard dans les expériences de la vie, était-il plus avisé, plus sage que moi...? Lorsqu'on sait que les faits racontés ont réellement eu lieu, le pittoresque des scènes nous submerge, l'amour d'une mère devient un cri qui déchire le voile des années, le moindre trait d'esprit, la moindre audace sont les signes éclatants d'une spontanéité vécue. Avant le début d'un film, les quelques mots « inspiré de faits réels » constituent déjà une sublimation de l'oeuvre et lui prodiguent un caractère sérieux, presque grave et révérencieux. Je prétends que Gary a joué avec cela : il a usé de ce qu'on peut appeler une « omission stratégique », invitant son lectorat à croire en un récit strictement véridique, ou même rien qu'en partie, car ne sachant pas où orienter ses doutes, un lecteur qui aura découvert un mensonge parmi plus de quatre cent pages d'écriture, n'aura d'autre choix que d'avaler tout, ou rien. En outre, un écrivain malhonnête peut tout aussi bien mentir dans ses tournures et son style : c'est un artificier de la pire espèce.
Je conclurai ce P.-S. inattendu en ajoutant que les lettres n'auraient pas suscité chez moi une si grande bouffée d'émotion si j'avais eu connaissance, pendant ma lecture, de leur nature fictive. Vraiment, Gary a déniché là un bon moyen, en effet, d'accentuer le pathos, et je me demande si c'est cela que l'on appelle « art » - ou bien est-ce peut-être l'art de berner les dupes !
(Je précise que toute cette critique fut écrite par une dupe, mise à part son dernier paragraphe - concernant la mère de Gary - et ce présent post-scriptum. On concèdera donc que j'avais déjà mes soupçons sur l'exagération de certaines anecdotes, avant même d'en trouver la confirmation !).
P.P.-S. : Après consultation de plusieurs sources internet consacrées à
Romain Gary, je conclus que celui-ci fut sans aucun doute un grand mystificateur, et qu'on ne peut être certain d'à peu près aucune de ses assertions ! C'est un d