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EAN : 9782081516427
388 pages
Flammarion (17/02/2021)
3.81/5   59 notes
Résumé :
Objectif zéro carbone : les solutions de Bill Gates.

Dans ce livre urgent, Bill Gates propose un vaste plan à la fois pragmatique et accessible pour atteindre le zéro carbone à temps et éviter ainsi une catastrophe climatique.
Bill Gates a passé une décennie à enquêter sur les causes et les effets du changement climatique. Avec l’aide d’experts dans les domaines de la physique, de la chimie, de la biologie, de l’ingénierie, des sciences politiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Petit livre que j'ai trouvé assez insipide à la lecture, écrit suffisamment simplement pour permettre de croire que c'est une production personnelle et non pas celle d'un spécialiste rémunéré via sa fondation pour le faire à sa place.
Il sera certainement abondamment relayé et loué dans la presse qui considère M William Gates comme un bienfaiteur de l'humanité mais objectivement, il n'apporte rien de nouveau, rien qui ne soit rabâché à longueur de journal télévisé par les moralisateurs vivant en métropole, prenant régulièrement l'avion et utilisant des Pétaoctets de data pour leurs loisirs et communications.
Douze chapitres thématiques, transports, électricité, fabrication, objectif « zéro émission », ce que chacun peut faire ... résument ce que justement on sait déjà. A noter que ses exemples (petits schémas compris) sont souvent étatsuniens et qu'il est parfois difficile de transposer à l'Europe : le litre d'essence à 0,79 € qui semble poser problème à M. Gates puisque trop peu cher ne ressemble pas à notre 1,4 € à nous (si quelqu'un lit cette critique dans plusieurs années, désolé, à l'époque c'était encore abordable...).
Il s'agit donc de de compiler tout ce qui se dit dans le cadre de l'économie « de marché » à ce sujet, d'énoncer des problèmes connus de tous, et de solutions éculées ne remettant jamais en cause le système lui-même, puisque celui-ci va fort bien à M. William Gates.
Exemple :
« le blé semi-nain de Borlaug s'est répandu dans le monde entier, tandis que d'autres phyto-généticiens menaient des travaux similaires sur le maïs et le riz. Grâce à ces trouvailles, les rendements ont triplé presque partout. Les chiffres de la faim dans le monde ont chuté et, de nos jours, on considère que Borlaug a sauvé un milliard de vies ».
Je ne souhaite pas m'étendre sur cette citation mais elle est typique du cadre intellectuel qui préside à la rédaction de ce livre : l'agronome cité, mandaté en 1959 par la fondation Rockefeller pour sélectionner des variétés de blé pour les milieux tropicaux, a donc privilégié (hypothèse de Borlaug) de meilleurs rendements conduisant à une baisse des prix et à de moindres investissements. L'économie de marché l'a récompensé pour cela et « on » a estimé que des vies ont été sauvées. Sauf que c'est tellement plus compliqué que cela...
Mais pour M. Gates, pas de remise en cause de cette culture intensive généralisée : « Pour ne pas tomber dans ces pièges dans les années qui viennent, nous allons avoir besoin de nouvelles découvertes comme celle de Borlaug». Pourquoi pas, mais d'autres solutions existent consistant à produire différemment, dans le cadre d'une économie moins ... de marché.
Autre exemple du même type concernant les élevages bovins et la production par ceux-ci de gaz à effet de serre : « le 3-nitrooxypropanol, qui réduit les émissions de méthane de 30 %. Mais pour l'instant, il faut le donner au bétail au moins une fois par jour et n'est donc pas applicable aux animaux en pâturage »
C'est le cadre de sa réflexion, et à ce niveau, c'est presque du scientisme.
Doublé de conseils étonnants dans un livre :
« Par exemple, si vous pouvez vous permettre d'installer un thermostat intelligent pour réduire votre consommation d'énergie quand vous n'êtes pas chez vous, surtout, faites-le. Vous pourrez diminuer à la fois le montant de votre facture d'électricité et vos gaz à effet de serre. »
Sans rire ? personne n'y avait pensé avant M. William Gates . . .
Encore :
« Vous pouvez aussi adresser un signal au marché en montrant que les gens souhaitent des solutions et qu'ils sont prêts à payer. Quand vous déboursez plus pour une voiture électrique, une pompe à chaleur ou un burger végétal, vous dites : « Il y a un marché pour ces choses-là. Nous en achèterons. »
Après cette critique, je commande une Tesla... Après avoir trucidé mon banquier (crise cardiaque)...
On continue ?
« En fonction du temps et de l'argent dont vous disposez, vous pouvez remplacer vos ampoules incandescentes par des LED » c'est un beau conseil... merci M. Bricolage Gates.
Voilà, je ne dis pas que ces « solutions » sont inintéressantes en elles-mêmes, je dis ici que, selon moi, faire un livre sur cela, lorsqu'on s'appelle M. William Gates, que l'on joue au bridge avec M. Warren Buffet (un autre bienfaiteur de l'humanité), que l'on avait été comptabilisé de plus de cinquante déplacements en aéronefs en une seule année pré-covid (en jet privé of course), c'est un peu se moquer du monde.
Mais c'est un droit pour chacun d'écrire et il doit lui être tellement facile de se faire publier... aussi ne brûlerai-je pas son livre pour deux raisons : je l'ai déjà rendu et ... je ne veux pas gâcher du dioxygène et produire inutilement du dioxyde de carbone.
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Voici une approche méthodique d'analyse des solutions que l'on pourrait apporter au problème de réduction des émissions de CO2, avec un appel enthousiaste à nos capacités d'innovation. le livre est écrit par un ingénieur curieux et enthousiaste. Il s'appelle Bill Gates, mais peu importe. Je vous recommande cette intéressante étude, même si le fait qu'elle soit écrite par un ingénieur-investisseur introduit quelques biais.

J'ai reçu ce livre d'un chef d'entreprise belge intéressé par les questions climatiques. Pour l'anecdote, il y a quelques dizaines d'années, il a effectué un stage d'étudiant chez Microsoft et il a eu l'occasion de croiser Bill Gates; il en garde le souvenir d'un homme simple et accessible.

Bill Gates est maintenant retiré de Microsoft et il se consacre avec son épouse Melinda à la gestion de la Fondation qui portent leurs noms. Les préoccupations climatiques ne sont pas dans le périmètre de cette fondation, mais dans celui d'une autre organisation que Bill Gates a spécifiquement créée: "Breakthrough Energy" ("Énergie pionnière").

Pour beaucoup, les personnes riches sont suspectes par le simple fait qu'elles sont riches. On pourrait longuement polémiquer sur les réelles intentions de Bill Gates et le rôle de ses fondations. Ce n'est pas ici le lieu d'entrer dans ce débat: ce qui m'intéresse, c'est d'évaluer la qualité de ce livre.

Je n'ai jamais pris le temps de lire une biographie de Bill Gates. Je sais rien de lui mais au travers de ce livre, il me donne l'impression d'être un ingénieur curieux, plus qu'un homme d'affaires, un ingénieur qui utilise sa fortune pour lancer des projets, tout en veillant à investir pour entretenir le mouvement et continuer à lancer d'autres projets.

Être un ingénieur ne suffit à s'ériger en spécialiste du climat. Je pense qu'il ne prétend pas l'être, mais il a l'avantage d'être bien entouré. Dans ses remerciements, en fin d'ouvrage, il cite plusieurs collaborateurs, dont Josh Daniel, "un inestimable partenaire d'écriture". de ce fait, je pense que ce livre peut être pris au sérieux.

J'ai beaucoup apprécié la démarche adoptée par l'auteur (ou les auteurs) pour développer le sujet. On avance en bon scientifique, pour bien comprendre le problème et examiner systématiquement des solutions techniques bien argumentées. de la science pure, sans passion. J'y ai trouvé des petites surprises. Par exemple, je ne savais pas qu'une quantité significative de CO2 était due à la fabrication du... béton ! J'ai également lu avec intérêt des informations sur des projets innovants en matière d'énergie nucléaire pour produire de l'électricité.

L'innovation est d'ailleurs le thème qui sert de fil rouge à cet ouvrage. J'y retrouve un esprit d'ingénieur très enthousiasmant ! Je pense que Bill Gates a raison de croire qu'il y a sur terre suffisamment d'esprits créatifs qui trouveront les solutions que nous attendons; cela s'est déjà vu dans l'histoire. Sans doute pour rendre le livre plus vendeur, le titre inclut le mot « désastre », tant en français qu'en anglais (triste pratique…), mais l'esprit du livre se trouve plutôt dans le « comment éviter », qui figure également dans le titre.

L'approche méthodique de la question m'a procuré un très agréable moment de lecture. Je suis moi-même scientifique et j'accroche davantage dans ce genre de présentations que dans des discours militants qui, tout importants et nécessaires qu'ils soient, finissent à la longue par me saoûler.

Néanmoins, j'ai regretté un certain biais. Bill Gates reste dans sa logique d'ingénieur-investisseur et il me semble négliger les aspects purement humains. Principalement, je lui reprocherais de trop peu remettre en cause nos modes de vie et nos habitudes de consommation. On pourrait dire aussi qu'il ne remet pas en cause le besoin de croissance. Certes, il écrit qu'il roule maintenant en voiture électrique, qu'il mange des burgers végétariens et qu'il nous incite à faire de même, mais il me semble qu'il tient ces discours du bout des lèvres, comme s'il voulait se donner bonne conscience. Il mentionne ses voyages en jet privé, ajoutant ceci: « Bien sûr, investir dans des entreprises ne réduit pas mon empreinte carbone personnelle. Mais si j'ai effectivement misé sur les gagnants, ils supprimeront plus de dioxyde de carbone que ma famille n'en produira jamais. ». Un peu facile… Je me demande pourquoi il n'investit pas un cent, pour autant que je sache, dans des recherches à caractère sociologique ou neuropsychologique pour mieux comprendre pourquoi nous refusons si difficilement d'abandonner nos habitudes de consommation; j'ai dans mon pense-bête « Le bug humain » de Sébastien Bohler, que je voudrais lire à ce sujet. On pourrait aussi investir davantage dans la communication. Je vous incite à méditer sur le fait que les principaux leviers que les politiques utilisent pour influer nos comportement sont de nature purement financière (par exemple des réductions de taxation à l'achat d'une voiture électrique). Les autres leviers sortent de notre culture, comme on le constate aux difficultés à faire adhérer la population aux mesures visant à limiter la propagation de la Covid-19...

En dehors de ce biais, je vous recommande chaleureusement la lecture de ce livre. Si Bill Gates vous énerve, oubliez qu'il en est l'auteur !
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Il faut d'abord congédier les critiques ad hominem sur Bill Gates. Et Dieu sait qu'elles sont nombreuses celles qui, sans tomber dans le complotisme anti-vaccinal, récusent davantage ce livre pour la bonne fortune de son auteur ou pour de supposés conflits d'intérêt que pour la qualité de son analyse. Bill Gates a certes les biais intellectuels des solutionnistes technologiques, et on s'attend bien à ce que ses propositions nous éloignent quelque peu de la décroissance. Mais si sa démarche d'ingénieur à la fois richement doté et ambitieux répond aussi bien aux défis climatiques qu'elle ne l'a fait pour les maladies infectieuses avec sa fondation, elle mérite d'être entendue.

Ce livre didactique, pédagogique et accessible offre un état des lieux honnête, construit et documenté des enjeux à venir. On appréciera le bon équilibre entre études chiffrées et anecdotes technologiques qui permet d'offrir à la fois une vision d'ensemble très globale (ex : quelle est la part de la fabrication des choses dans nos émissions), structurant les solutions possibles avec un certain sens de la mesure, tout en évoquant des initiatives prometteuses : des avancées sur des batteries liquides à l'impact de l'éolien offshore, de la fission nucléaire au burger végétal.
En un mot Bill Gates apparaît comme un optimiste éclairé : le défi est gigantesque, mais des solutions existent. le livre est dédié aux "novateurs, scientifiques et activistes qui nous montrent le chemin", on comprend pourquoi.
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Livre reçu par Masse Critique. Pas de grosse surprise dans ce livre, Bill Gates n'est pas devenu altermondialiste et n'est pas pour la décroissance, je vous rassure. Il offre une position conforme à ce qu'on peut attendre d'un entrepreneur, de droite, mais ce que j'appelle la droite "humaniste", celle avec laquelle une discussion est possible, c'est-à-dire qu'il a conscience des problématiques écologiques. Il estime que le développement mondial va continuer, que le niveau de vie dans les pays en développement va rattraper celui des pays riches, ce qui si on ne fait rien sera catastrophique, mais il est convaincu que l'investissement, la recherche, des partenariats avec les états, nous permettront d'obtenir des innovations suffisantes pour parvenir au zéro carbone sans changer notre mode de vie. C'est résolument optimiste, et personnellement je trouve qu'on a envie d'y croire, j'ai toujours en effet l'espoir que soient vite mis au point la fusion nucléaire, le captage direct du carbone dans l'air à un prix accessible, des procédés de fabrication de béton et d'acier sans émission, etc. Mais l'argent ne résout pas tout, et certaines choses ne seront peut-être juste pas possibles. Dans ce cas de figure, Bill Gates préconise de simplement compenser le CO2 émis par captage dans l'atmosphère et stockage (pas en plantant des arbres, ce qui est trop peu efficace ...). Ceci lui permet de toujours pouvoir calculer ce qu'il appelle le Green Premium, c'est-à-dire le surcoût de la version zéro-émission d'un produit donné. le but étant de la réduire au maximum. Par exemple si une voiture électrique coûte 20% de plus qu'une voiture thermique (achat plus usage), le Green Premium est de +20%, et il estime que l'effet de volume et les innovations futures permettront de la réduire à 0 assez vite. À condition que la production d'électricité devienne zéro carbone aussi, ce qui est facile en France grâce au nucléaire, mais pas aux USA où beaucoup de centrales fonctionnent au gaz ou au charbon. Sur certains produits, la GP est déjà négative : par exemple une pompe à chaleur par rapport à une chaudière fioul. Dans ce cas il s'agit uniquement d'une question de temps (on ne change pas une chaudière si souvent que ça). Bill Gates s'intéresse donc à la construction, qui exige beaucoup de béton et d'acier, à l'agriculture et l'alimentation, notamment à l'élevage qui est un problème. Il préconise de manger moins de viande et soutient les initiatives comme les substituts du type Beyond Meat, ou la viande artificielle cultivée in vitro. Il évoque également la production d'énergie : électrification des véhicules de faible rayon d'action, éco-carburants avancés pour les autres, amélioration des batteries, captation du carbone à la sortie des centrales fonctionnant avec des énergies fossiles, au minimum, le Graal étant la fusion (je vous remets les arguments classiques : ressource illimitée - eau de mer, pas de risque d'emballement - ça s'arrête si on débranche, déchets à faible durée de vie, pas de prolifération nucléaire). Une fois qu'on a compris le principe, il fait simplement la même chose sur chaque axe où des innovations sont nécessaires. le plus intéressant est qu'il faut innover également d'un point de vue politique et législatif et travailler à la fois de façon globale, des sommets comme la COP21 étant très intéressants, mais aussi au niveau des états qui par leur pouvoir d'achat et la mise en place de réglementations peuvent faire beaucoup, et des villes ou régions, qui quand elles décident de l'urbanisme, d'une commande du bus électriques, ou de la construction d'infrastructures "vertes" agissent également. le citoyen par contre, si ce n'est collectivement par son vote et son engagement politique ou associatif, n'a qu'un poids très limité à titre individuel.
C'est sur cette terrible déception que je vais conclure. Juste une dernière chose à retenir : pour Bill Gates, notre objectif doit être zéro émission dans les pays riches en 2050, ce qui nécessite de mettre en place d'ici 2030 les outils réglementaires. Et si on peut mesurer la volonté politique des gouvernements aux sommes investies dans la recherche sur les énergies, le béton et l'acier propres comme il le suggère, je pense qu'on va vite constater qui a des objectifs crédibles et qui fait du vent.
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Je tiens tout d'abord à remercier la maison d'éditions, ainsi que Babelio, puisque j'ai reçu ce livre dans le cadre d'une masse critique.
Alors, que dire... ma lecture a été compliquée. Les débuts sont un peu trop rempli de pessimisme à mon goût, un peu moralisateur aussi, peut-être. Mais surtout, il y a énormément de négatif. Alors oui, c'est vrai que le réchauffement climatique est bien là, oui il faut donner un coup de boost aux gens et peut-être que c'était la façon de l'auteur de donner cette petite claque dont tout le monde a besoin, mais je regarde souvent des documentaires vidéos sur ce sujet, et j'ai un peu de mal avec le fait qu'on rabâche le mauvais, encore et encore. C'est compliqué de se dire 'Bon, allez, tout n'est pas perdu, il faut qu'on fasse des efforts' quand livres et vidéos nous montre à quel point nous sommes allés dans la mauvaise direction pendant longtemps. J'ai mis énormément de temps à finir ce livre pour cette raison. C'était lourd à lire. Pourtant la plume est peu compliquée, banale, je dirais, mais dans le bon sens. Sauf que la moitié des chapitres parle des mauvaises choses qu'on a fait, ou bien du futur, des choses que l'on peut faire... mais qui ne régleront pas forcément le problème, et puis, de toute manière, ce n'est même pas sûr que la technologie en question, l'invention en question, soit développée correctement, alors à quoi bon...
J'ai peur de trop en dire, même si ce qui est dit dans ce bouquin est trouvable n'importe où sur le net, c'est beaucoup d'informations, mises bout à bout, des chiffres, des nombres, des pourcentages. (on en a besoin pour faire réagir, mais alors j'avoue que c'est les nombres qui m'ont le plus perdue. Il y en a trop, d'un coup, et je ne me souviens déjà plus de rien, alors que je viens de le terminer.)
Il y a une certaine mise en avant des projets que l'auteur finance, ses sociétés à lui, et oui, tout le monde ferait de même s'il en avait l'occasion, c'est un certain 'coup de pub' qui ne fait du mal à personne, mais c'était trop visible, et l'insistance fait que ça ne me donnait pas envie de creuser plus loin.
Pour le positif.. je dirais que pour une fois, on ne pointe pas du doigt un pays mais l'entièreté du Monde. Parce que oui, il y a des pays plus consommateurs d'énergies que d'autres, mais si on veut arriver à zéro carbone, ce n'est pas les seules qu'il faut pointer du doigt. Et puis, pour une fois qu'on parle du bon côté, des efforts de la Chine! J'ai l'impression qu'on les blâme un peu trop, parfois.
Un autre côté positif, c'est le fait d'avoir appris quelques petites choses, sur l'invention de la climatisation par exemple. Je ne pense pas que ce soit le but du livre, mais ça se souligne !
Je n'ai jamais rien eu contre Bill Gates, je ne suis pas fan, mais je ne le déteste pas non plus. En voyant le livre dans la liste des livres pour Masse Critique, je me suis d'abord dis "euh... c'est LUI qui va nous faire une leçon de moral?" MAIS j'ai décidé de laisser tomber mes à-priori et de tenter, et même si je n'ai pas appris grand chose, même si j'aurais aimé quelque chose d'autre, même si j'ai mis longtemps à finir ce livre, je ne regrette pas. C'est toujours quelques petites connaissances en plus, et puis, quand je le verrais en librairie, je ne me dirais pas/plus "il veut nous faire la moral?" mais plutôt "il essaie de faire comprendre certaines choses aux gens, et c'est bien". Je crois que je n'étais pas le public visé, dans tous les cas. Déja, je trouve que les propos tournent surtout autour des US, donc on se sent un peu moins concerné, le système est un peu différent ici. Et je crois que ce livre est parfait pour les personnes qui n'ont jamais vu de documentaires sur le réchauffement climatique, qui débutent dans tout ça et qui ont besoin d'une base. Ou les personnes qui s'y connaissent extrêmement bien, aussi, pour donner leur avis d'expert.
En bref, des longueurs, un peu trop de nombres à retenir, beaucoup d'informations mais pas très nouvelles pour moi, mais une vue globale sur le réchauffement climatique et sur les innovations, réalistes ou non, qui sont nécessaires malgré tout.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Quand je me suis rendu à Paris en 2015 pour assister à la conférence sur le climat, je n’ai pas pu m’empêcher de me demander : peut-on vraiment y arriver ? C’était enthousiasmant de voir des dirigeants du monde entier se rassembler pour approuver des objectifs communs dans la lutte contre le réchauffement, et presque toutes les nations se sont engagées à réduire leurs émissions.
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Imaginez un avenir où toute l'électricité de Tokyo ne proviendrait plus que d'éoliennes. (Le Japon est en fait très exposé au vent sur le littoral et au large.) Un jour, en août, au plus fort de la saison des cyclones, une tempête gigantesque survient ; les vents sont si forts qu'ils arrachent les éoliennes de la ville qui n’ont été mises pas hors service au préalable. La municipalité de Tokyo décide d'arrêter les éoliennes et d'utiliser exclusivement l'électricité stockée dans les meilleures batteries disponibles à grande échelle. La question est la suivante : combien faudrait-il de batteries pour alimenter Tokyo pendant trois jours, jusqu'à ce que la tempête passe et que l'on puisse relancer les éoliennes ? Plus de 14 millions de batteries. Ce qui représente une capacité de stockage supérieure à ce que le monde produit en une décennie.
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Aucune autre énergie propre ne s'approche de ce que le nucléaire peut fournir aujourd'hui. (Je veux parler ici de fission nucléaire, le processus qui permet d'obtenir de l'énergie en séparant les atomes. Je traiterai de son pendant, la fusion nucléaire, dans la prochaine partie.) Aux États-Unis, près de 20 % de l'électricité provient des centrales nucléaires ; dans ce domaine, c'est la France la championne du monde, puisque le nucléaire lui fournit 70 % de son électricité.
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