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EAN : 9782080114426
120 pages
Flammarion (21/09/2005)
4.15/5   10 notes
Résumé :
Académisme Allégories et emblèmes Allégories marines Amantes bourgeoises L'Amour Androgyne Art nouveau Ateliers viennois Autriche-Hongrie Bahr (Hermann) Le Baiser La Ballerine Le Berceau Bloch (Ferdinand et Adèle) Collectionneurs Couples Critiques Cycle de la vie Danaé Dessins Dorée, période Écrivains L'Épousée L'Espoir I et II Famille Femmes Femme fatale Fleurie, période Flöge (Emilie) Freud (Sigmund) Frise Beethoven Frise Stoclet Grandes dames Grossesse Hoffmann (... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voici un ABCdaire de chez Flammarion particulièrement réussi. On y trouve l'essentiel à connaître sur Klimt pour comprendre son oeuvre, ainsi que de précieuses informations sur le contexte historique et artistique. Tout y est, des grandes périodes du peintre (historiciste, dorée, fleurie) aux genres abordés (nu, portrait, paysage) en passant, bien entendu, par les oeuvres elles-mêmes. Alyse Gaultier ne se contente pas de donner des informations, elle nous aide à comprendre, et les grands thèmes qui n'ont cessé de hanter Klimt - notamment la femme, la mort, la grossesse -, et les oeuvres elles-mêmes. Elle développe l'analyse des uns et des autres de façon claire et concise. Un très bon exemple : les entrées concernant les peintures de l'Université, "La Philosophie", "La Médecine" et "La Jurisprudence", dont l'histoire est hautement romanesque puisqu'elles causèrent un terrible scandale, tant par leur forme que par leur contenu, finirent par être brûlées par les Nazis, et qui illustrent aussi parfaitement les nouvelles préoccupations de Klimt en matière de peinture à l'époque où il les réalisa.
De plus, l'ouvrage s'adresse aussi bien aux néophytes qu'à des personnes qui sont déjà familières du peintre, mais qui ressentent le besoin de rafraîchir un peu leurs connaissances ou de se lancer dans une réflexion sur son oeuvre. C'est un livre nettement suffisant pour aborder, par exemple, une exposition de Klimt pour la première fois. Mieux, il est tellement bien fichu qu'on peut se permettre de lire les articles les uns à la suite des autres, ce qui est une prouesse pour un abécédaire.
Pour ceux qui n'auraient encore rien lu sur Klimt et qui chercheraient à le découvrir, c'est un indispensable, à l'égal d'une autre ouvrage de petit format : Gustav Klimt par Tatjana Pauli aux Éditions De La Martinière. Sans compter son prix qui le rend extrêmement abordable : 3,95 €.



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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Aucun artiste plus que Klimt n'a vu ses œuvres reproduites dans le monde sur autant de supports différents, notamment en matière de publicité. La qualité décorative de son art et son recours incessant au thème du nu féminin – valeurs sûres en matière de ventes – explique l'attrait qu'il suscite aujourd'hui auprès du néophyte, et ses messages artistiques, énonçant les drames de l'existence, rallient les connaisseurs. Sauf dans la première partie de son œuvre, dédiée à l'historicisme, Klimt de son vivant n'a jamais cherché cette popularité. Au contraire, il a toujours privilégié l'expression d'un art répondant à une problématique personnelle.

« Klimt raconté », p.7
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L'humanité souffrante et sans appui - des enfants, des hommes et des femmes nus - tente en vain de s'entraider en constituant une longue chaîne. Impuissants face à leur destin conduit par une puissance ou "énigme du monde" qui les propulsera bientôt dans le cosmos, les adultes (le couple enlacé, la femme atteignant l'orgasme) se réfugient dans la sexualité ou dans la dépression (le vieillard en bas à l'extrême gauche). Seule la femme fatale, figure de la connaissance, drapée dans sa fierté (capeline), semble avoir les pieds sur terre et affronter cette tragédie la tête haute. Quand il découvrit l’œuvre, le corps professoral, qui attendait une fresque figurant les portraits des grands théoriciens du passé, fut atterré.

Entrée "La Philosophie"
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Ce tableau, qui met en scène le cycle de la vie et le passage de la vie à la mort, rappelle l'incapacité de la science à agir sur la maladie. Loin d'avoir répondu à l'attente du corps médical qui aurait souhaité une représentation de la fonction préventive et thérapeutique de la médecine, Klimt s'attira les foudres de la Medezinische Wochenschrift. Rapidement, la presse conservatrice, dont le critique Karl Kraus, se rallia à cette protestation et s'indigna devant les nombreux nus, surtout celui de la femme offrant son pubis et celui de la femme enceinte.

Article "La Médecine"
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La version définitive (1907) est scindée en deux espaces distincts, reléguant au fond la justice humaine symbolisée par trois figures idéales (la Vérité, la Justice, la Légalité) et des juges fortement âgés. Bloqués dans les panneaux extrêmement décorés, ils assistent, impuissants, à la sentence barbare infligée au détenu, un vieillard qui ressemble à une victime plutôt qu'à un criminel. La véritable justice, ordonnée par trois puissances vengeresses mi-Gorgones mi-Furies, ou Érinyes, est décrite au premier plan. Sans aucune pitié, elles dorment tranquillement ou se félicitent de la sentence appliquée au coupable : être dévoré par un poulpe.

Entrée "La Jurisprudence"
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"Il n'existe pas d'autoportrait de moi. Je ne m'intéresse pas à ma propre personne en tant que "sujet de tableau" mais plutôt aux autres, surtout aux femmes, et encore plus à d'autres motifs. J'ai ma conviction de n'être pas particulièrement intéressant en tant que personne et de ne présenter aucun trait remarquable. Je suis un peintre qui, jour après jour, peint du matin au soir. Des personnages te des paysages, plus rarement des portraits."

Klimt raconté, p.25
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