Catherine de Médicis ne semblait pas appelée par sa naissance à une fortune royale , et lorsque François Ier la donna pour épouse au second de ses fils, il encourut le reproche d'avoir mésallié la maison de France. Catherine, qui sortait à peine de l'enfance, apporta à la cour du roi son beau-père tous les vices de l'esprit et du coeur qui caractérisaient sa famille, et que recouvrait le vernis de la civilisation florentine. Elle aimait les arts et contribua à les faire fleurir dans sa nouvelle patrie; mais c'est là la seule louange qui lui soit due par l'histoire, et l'on ne saurait dire tous les maux que firent à la France son indifférence sceptique sur les choses religieuses , son mépris scandaleux de toutes les lois de la morale, et les maximes de cette politique égoïste et frauduleuse dont elle donna à ses fils la leçon et l'exemple.