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3,76

sur 316 notes
Ce fut une lecture agréable et en toute simplicité, un bon moment de détente, comme on peut regarder un film pour se détendre sans se prendre la tête.

Dans cette histoire, pas de héros, ni de quête mais des hommes simples confrontés à la dictature de la force brute et qui décident de s'en libérer. Pas d'actions héroïques mais des gestes de bravoure et de respect qui transcendent la personnes dans ce qu'elle a de meilleur. Sur ce plan, cette vue simple et positive de l'héroïsme, le livre est une réussite. Par contre, je regrette un peu cette même simplicité appliquée aux "méchants" de l'histoire. Il me manque un peu de profondeur dans ces personnages dévolus à leur égo et leur soif d'immortalité.

Et dans toute cette simplicité, je trouve finalement l'histoire un peu cousue de fil blanc.

En résumé, ce qui fait une force du livre, en fait aussi sa faiblesse mais je recommande malgré tout car le tout est d'une fraîcheur agréable et offre un moment de détente appréciable.
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J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle, mais je ne pourrais le qualifier de bon malgré ses bonnes intentions. On peut voir une longue mise en place qui accouche d'une souris. On peut voir un roman très dense et très rythmé passée la présentation des personnages et des enjeux. Dans les 2 cas, encore un roman de DG frustrant tant on sent qu'avec 150 pages de plus cela aurait été géant.

Les mythologies celtique et arthurienne permettent de fournir un background sympa (Dadga, Lug, Nuada…) On sent bien les fortes inspirations de ce roman : c'est tout un de la littérature historique britannique qui resurgit. le cahier des charges du roman de cape et d'épée est bien respecté : un roi tyrannique, un peuple brimé, des chevaliers bons défendant la veuve et l'orphelin, des chevaliers félons bouffis d'ambition, des embuscades, des escarmouches, des évasions, des trahisons, des procès truqués, des duels judiciaires… Qu'est-ce qui s'en passe des choses en moins de 350 pages !
On imagine sans peine Robin des Bois avec tous ces voleurs et ses rebelles refugiés dans la forêt Océane. On imagine sans peine Ivanohé avec tous ces duels dans la grande tradition hollywoodienne (il y a 4 !)
On imagine sans peine les Chevaliers de la Table Ronde avec ces Chevaliers de la Gabala. Et on doit citer le roman qui a donné son titre à celui-ci : "Knights of Dark Renown" de Graham Shelby (1969).
Bref, on gros revival Walter Sott, mais le public français est-il bien placé pour l'apprécier à sa juste valeur ?

Mais cela va beaucoup plus loin que cela :
Les romans de DG ont toujours distillé une ambiance douce-amère et une atmosphère de désenchantement. "Renégats" est sombre avec cette version désespérée de la Quête de Graal qui évoque l'"Excalibur" de John Boorman. Impossible de ne pas faire le lien entre Ollathair et Merlin, Mananann et Perceval, Samildanach et Lancelot… le royaume de la Gabala et le royaume de de Logres sont tous les 2 frappés par la malédiction et la la décomposition. Et finalement avec leurs tentations le royaume des Vyres est-il si différent du royaume de Morgane ?
Entre le roi Ahak qui débite des discours hitlériens, les chevaliers rouges tout droits sortis d'un déflié de mode de la Waffen SS, le programme de purification ethnique, la politique de régénération nationale… le background n'est pas réjouissant avec des élites enthousiastes et des peuples complices de cette idéologie mortifère. Privation des droits civiques, confiscations des biens, lois sur la pureté raciale, pogroms, déportations, charniers… Pas la peine de préciser que tout cela est une évocation claire de la Shoah.

Les thèmes de l'ambition destructrice et des abus de pouvoir sont bien gérés. le délabrement moral de cette société délétère est assez étouffante dans le 1er tiers du roman. Il n'est pas impossible qu'on lorgne sur une critique des premiers effets du thatchérisme sur le Royaume-Uni. Les nomades vidés de leurs forces vitales pour une minorité de jouisseurs narcissiques sont-ils l'allégorie des 20% de gens condamnés à la pauvreté pour permettre l'enrichissement sans fin du top 1% ??? Connaissant les positionnements de l'auteur, je pense qu'on n'en est pas très loin.

Les éléments horrifiques sont assez nombreux : DG n'est pas prude, mais là il n'a vraiment pas pris de gants…ajoutons les bêtes-démons anthropophages et les vampires tentateurs qui offrent vie, santé, beauté, plaisirs éternels à leurs invités. le thème de la corruption est central : les meilleurs des hommes peuvent devenir les pires des monstres.
L'ambition peut mener n'importe qui vers la damnation. le thème de l'espoir est encore plus central : les pires crapules comme les pires lâches peuvent devenir des héros. La compassion peut mener n'importe qui vers la rédemption.

Ce roman marque un jalon dans la carrière de David Gemmell :
- on ne ressent plus les brouillons et les hésitations des années 1980, il y a ici de l'ambition
- mais il y a encore quantité de trucs perfectibles tant sur le fond que sur la forme (pour franchir un cap déterminant, il aura besoin de l'aide que Stella lui apportera à la fin des années 1990)
On voit bien que "Renégats" est à mi-chemin du "Roi sur le Seuil" (le groupe de héros, le duel collectif, les bêtes-démons, le côté rébellion désespérée, l'ambiance désenchantée…) et "Waylander III" (le vampirisme, la corruption, l'ambition, la rédemption, les armes/armures qui choisissent leurs propriétaires…)

Il manque clairement une figure centrale à laquelle s'accrocher dans ce roman bien rempli. Car qui est le véritable héros du roman ? Pas facile de trancher tant ils sont nombreux ! Et si au final le héros du roman était le très charismatique Samildanach ? Car on commence et on finit par lui.
Le twist principal est spoilé très tôt dans le roman, quoique que de façon fugace, mais d'indices en indices la grande révélation finit par tomber à plat pour les principaux protagonistes (pour Ollathair c'est complètement raté !).
Beaucoup de hiatus enquiquinants dans l'enchaînement des POV de Manannan, d'Elodan, d'Errin, de Llaw Gyffes… Des personnages sont introduits en 1 page, leur fin nous est racontée en 1 page (et pourtant que d'émotion au finalement !). Et on retrouve encore des raccourcis abruptes dans la narration (exemple : l'arrestion de Dianu en quelques lignes). le pire étant Lamhfada qui refait tout le chemin de Paul Atréides en quelques pages. de manière générale, les personnages basculent trop vite, dans un sens ou dans un autre (la folie suicidaire de Morrigan arrive trop vite, la prise de conscience de Samildanach arrive trop vite).
Et DG donne des bâtons pour se faire battre avec la figure du roi Ahak qui clairement aurait mérité un meilleur développement.

Beaucoup de morts tragiques, une fin nihiliste, un épilogue pessimiste. 2 lignes de fin d'une noirceur absolue. Il y a beaucoup de ténèbres dans le travail de David Gemmell, mais heureusement, il ne nous laisse pas se vautrer dedans. DG a parfois retrouvé le souffle howardien : c'est ici peut-être le cas. Cela ne m'étonne guère que Gemmell ait eu envie de passer à quelque chose de plus optimiste à la fin des années 1980.
D'où la précipitation des événements à la fin du roman qui pourra en décevoir plus d'un. Pas mal de personnages auraient mérité d'être plus fouillés et l'épilogue aurait du être bien plus détaillé. Mais d'un autre côté l'hécatombe parmi les protagonistes dans les 3 derniers chapitres du roman respecte l'hommage rendu à "Magnificient Seven", et le duel final respecte l'hommage voulu aux références des récits de cape et d'épée.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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un roman sombre,dur,violent.un livre coup de poing
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Gemmell nous livre avec Renégats un de ses romans les plus sombres et violents.

Dans une royaume où les espoirs se sont envolés avec les derniers héros, il nous présente tout un éventail de personnages très fouillés, certains très attachant, d'autres très agaçants.

Comme à son habitude, le personnage principal est un être torturé : psychologiquement par la honte qu'il ressent pour avoir laissé ses frères d'armes franchir seul le portail magique et physiquement à cause d'un heaume magique, qu'il ne peut retirer sans l'aide d'un forgeron précis, l'empêchant de tailler sa barbe qui menace de l'étouffer à la longue.

Gemmell a réuni tout ce qu'il fallait pour un bon roman de fantasy : Des monstres, des héros perdus, des ennemis changeant de camp, des lâches où un courage héroïque germe au moment propice, un royaume au bord de la catastrophe où tout retour à l'ordre semble impossible et un bonne grosse dose de magie.

De plus, cette magie est présenté de manière originale car elle est divisée en différentes formes basées sur les couleurs.

La magie blanche apporte calme et sérénité; la jaune est symbole d'innocence, la noire apporte force, vitesse et puissance; la bleue représente l'envol de l'esprit; la verte favorise la croissance et la guérison; Et, évidement, la rouge, se nourrissant de la colère et de la luxure est le symbole du mal.

Chaque magicien est affilé à une couleur et la puissance de son utilisation dépend de la facilité avec laquelle il réussit à percevoir cette couleur dans l'Éther de l'endroit ou il se trouve.

Les principales couleurs en conflit dans ce récit sont le rouge et le vert (Ça me rappelle vaguement les couleurs des sabres d'une famille très connu).

Majoritairement en cette période de trouble, la couleur prédominante est le rouge, ce qui en plus de favoriser les magiciens de cette couleur, pénalise les verts (car le rouge est la couleur complémentaire du vert).

Le bleu, par contre, pourra être utilisé mais sera affaibli.

Cependant, il existe aussi quelques lieux, rares, où les autres couleurs domine et où l'utilisation des magies associés y est plus facile.

Ce livre regorge d'autres petites références tirés de la littérature anglo-saxones.

On retrouve dans le personnage de Llaw Giffes un ersatz de Robin des bois, Ollathair et Lug dans les rôles de Merlin et Arthur respectivement, les chevaliers de Gabala en chevaliers de la table ronde et les chevaliers rouges feraient de très bons Nazgûl.

Le seul point à noter en la défaveur de ce livre est l'abondance de fautes de traductions qui gênent considérablement la lecture.

Par exemple, on peut y retrouver « Toute la tristesse qu'il éprouvait était pour lui alors qu'il contemplait la statue » (N'ayant pas noté les pages, c'est la première que j'ai retrouvé mais il en a bien d'autres)

Bien que ce ne soit pas son meilleur livre, le style vif et sans fioritures inutiles, ressortant certainement de l'expérience de journaliste de Gemmell, est très agréable.

Enfin bref, j'aurai peut être plus vite fait de dire simplement "Du Gemmell comme on les aime !!".

Voir mon commentaire complet:
Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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J'avais adoré "Légende" du même auteur, pour moi l'un des meilleurs bouquins de Fantasy. C'est donc plutot serein que j'ai acheté "Renégats". Au final, même si le livre n'est pas mauvais, il manque quelque chose pour en faire un grand livre. Tous les ingrédients de l'héroic fantasy sont pourtant présent : c'est épique, des hommes ordinaires deviennent des héros, des héros meurent, il y a des batailles, de la magie, et des méchants deviennent gentils. Oui, sauf, que tout se fait sans un certain souffle qui pourrait transcender l'ensemble. On a l'impression que l'auteur a respecter le cahier des charges sans jamais y croire. Dommage, d'autant que l'histoire est plutot pas mal.
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Cela faisait quelques temps que je ne lisais plus de fantasy, et c'est avec un plaisir non feint que j'ai attaqué ce romand de David Gemmell, le premier que je lis de cet auteur.

Ce roman est bien écrit et l'histoire est très bien menée. L'auteur nous décrit tous les décors de manière précise et il est assez aisé de s'imaginer dans quel environnement oeuvre les personnages.

Les personnages sont assez nombreux et j'avoue m'être un peu perdu quelques fois tant les noms sont assez ressemblants, mais ils sont aussi très bien décrits et on arrive facilement à en aimer quelques-uns qui peuvent être loin d'être sympathiques comme Agrain.

... la suite sur le blog ...
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Roman magnifique comme toujours avec cet auteur. Des héros pas toujours sans reproches. Histoire brutale, sombre... Un roman qu'on a de la peine à lacher.. Superbe
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Encore un pt'it detour par cet auteur decouvert sur le tard mais disparu , lui , trop tot...
Ce qui est bien avec Gemmell , c'est que l'on est jamais déçu...Les bouquins alternent le bon avec le tres bon sans qu'il y ait , a ce jour , de fausse note...
Une fois de plus , l'auteur nous conte l'histoire des forces du bien contre celles du mal , un peu manichéen certes , mais toujours aussi efficace!!
Ce qu'il y a de nouveau , ce sont des personnages beaucoup plus travaillés que d'habitude , avec leurs forces et leurs faiblesses , leur droiture , leur soif de liberté , de justice (sortez les mouchoirs) , et leur coté sombre..
La patte de Gemmell , c'est egalement de proscrire toute happy-end en reservant systematiquement un sort funeste (sortez les serpilleres) a bon nombres de ses heros...

Bref , c'est encore du tout bon qui se boit comme du pt'it lait..Du whisky serait plus de saison.. A la votre!!
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Le premier Gemmell que j'ai lu ! Renégats est un bon fantasy. La lecture est agréable et le rythme palpitant.

Certes David Gemmell n'invente rien ici, mais recycle avec une certaine volupté. le passage rapide, d'un personnage à l'autre, peut paraître déconcertant, mais elle traduit surtout du talent de Gemmell à nous plonger au coeur d'une multitude de personnages, sans qu'on soit désoeuvré.

Une oeuvre singulière qui démontre encore que David Gemmell fait partie des maîtres de la fantasy contemporaine. Là où il est maintenant, il peut être fier de son entreprise littéraire !


Lien : http://jldragon.over-blog.co..
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Les chevaliers protecteurs du royaume ont franchi un portail entre deux mondes pour ne pas revenir. Depuis ils sont remplacés par d'autres chevaliers à la solde d'un roi sanguinaire et corrompu. Mais la résistance s'organise malgré tout, et à tout niveau de la société…

Voilà donc un roman de Fantasy on ne peut plus classique dont les sources d'inspiration sont à rechercher dans le panthéon de la littérature britannique. C'est le cycle arthurien bien sûr, mais aussi Ivanhoé et Robin des Bois. Il y a également un parallèle à faire avec la Shoah quand David GEMMELL prêt aux forces du mal une volonté d'extermination du peuple nomade pourtant bien intégré dans la société. Et puis il y a la magie, dont le pouvoir est issu des couleurs et dont l'alchimie peut commander aux forces de l'univers.

Comme il se doit, le roman est très rythmé, l'action l'emportant largement sur la psychologie des personnages. On y trouvera donc des combats, quelques monstres peu recommandables, beaucoup de sang, et un peu d'amour aussi. Bien entendu, les représentants du Bien sont bons, ceux du Mal sont mauvais, et les quelques ponts lancés entre les deux sont pour le moins grossiers. Quant à l'écriture, elle est simple et non dénuée de quelques anachronismes par rapport à l'univers médiéval dans lequel ils sont proférés (est-ce le fait de l'auteur ou du traducteur ?)

La lecture de Renégats ne peut donc être conseillée qu'aux inconditionnels d'une Fantasy basique. Reconnaissons tout de même à David GEMMELL un certain savoir-faire dans la structuration de son roman. Dénonçons par contre un travail d'édition douteux, avec un nombre important de fautes d'orthographes et de coquilles, nous convaincant une bonne fois pour toutes qu'il s'agit-là d'un roman mineur, voire dispensable.
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