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3,75

sur 313 notes
Gemmell Go, épisode 18 ^_^

J'apprécie énormément les romans de David Gemmell, mais je dois avouer qu'ici je me suis un petit peu ennuyée. Dans l'ensemble, j'ai eu une impression latente de « déjà vu »… c'est très bizarre.

Il m'a fallu 17 chapitres (il y en a 21) pour me dire : « ah, cela commence à devenir intéressant ! » Et puis,

Je pense que la mise en place aurait pu être plus courte et qu'il aurait été plus intéressant de développer la fin. J'avais imaginé Que nenni ! J'ai trouvé le final plutôt décevant.

Avis mitigé.




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J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle, mais je ne pourrais le qualifier de bon malgré ses bonnes intentions. On peut voir une longue mise en place qui accouche d'une souris. On peut voir un roman très dense et très rythmé passée la présentation des personnages et des enjeux. Dans les 2 cas, encore un roman de DG frustrant tant on sent qu'avec 150 pages de plus cela aurait été géant.

Les mythologies celtique et arthurienne permettent de fournir un background sympa (Dadga, Lug, Nuada…) On sent bien les fortes inspirations de ce roman : c'est tout un de la littérature historique britannique qui resurgit. le cahier des charges du roman de cape et d'épée est bien respecté : un roi tyrannique, un peuple brimé, des chevaliers bons défendant la veuve et l'orphelin, des chevaliers félons bouffis d'ambition, des embuscades, des escarmouches, des évasions, des trahisons, des procès truqués, des duels judiciaires… Qu'est-ce qui s'en passe des choses en moins de 350 pages !
On imagine sans peine Robin des Bois avec tous ces voleurs et ses rebelles refugiés dans la forêt Océane. On imagine sans peine Ivanohé avec tous ces duels dans la grande tradition hollywoodienne (il y a 4 !)
On imagine sans peine les Chevaliers de la Table Ronde avec ces Chevaliers de la Gabala. Et on doit citer le roman qui a donné son titre à celui-ci : "Knights of Dark Renown" de Graham Shelby (1969).
Bref, on gros revival Walter Sott, mais le public français est-il bien placé pour l'apprécier à sa juste valeur ?

Mais cela va beaucoup plus loin que cela :
Les romans de DG ont toujours distillé une ambiance douce-amère et une atmosphère de désenchantement. "Renégats" est sombre avec cette version désespérée de la Quête de Graal qui évoque l'"Excalibur" de John Boorman. Impossible de ne pas faire le lien entre Ollathair et Merlin, Mananann et Perceval, Samildanach et Lancelot… le royaume de la Gabala et le royaume de de Logres sont tous les 2 frappés par la malédiction et la la décomposition. Et finalement avec leurs tentations le royaume des Vyres est-il si différent du royaume de Morgane ?
Entre le roi Ahak qui débite des discours hitlériens, les chevaliers rouges tout droits sortis d'un déflié de mode de la Waffen SS, le programme de purification ethnique, la politique de régénération nationale… le background n'est pas réjouissant avec des élites enthousiastes et des peuples complices de cette idéologie mortifère. Privation des droits civiques, confiscations des biens, lois sur la pureté raciale, pogroms, déportations, charniers… Pas la peine de préciser que tout cela est une évocation claire de la Shoah.

Les thèmes de l'ambition destructrice et des abus de pouvoir sont bien gérés. le délabrement moral de cette société délétère est assez étouffante dans le 1er tiers du roman. Il n'est pas impossible qu'on lorgne sur une critique des premiers effets du thatchérisme sur le Royaume-Uni. Les nomades vidés de leurs forces vitales pour une minorité de jouisseurs narcissiques sont-ils l'allégorie des 20% de gens condamnés à la pauvreté pour permettre l'enrichissement sans fin du top 1% ??? Connaissant les positionnements de l'auteur, je pense qu'on n'en est pas très loin.

Les éléments horrifiques sont assez nombreux : DG n'est pas prude, mais là il n'a vraiment pas pris de gants…ajoutons les bêtes-démons anthropophages et les vampires tentateurs qui offrent vie, santé, beauté, plaisirs éternels à leurs invités. le thème de la corruption est central : les meilleurs des hommes peuvent devenir les pires des monstres.
L'ambition peut mener n'importe qui vers la damnation. le thème de l'espoir est encore plus central : les pires crapules comme les pires lâches peuvent devenir des héros. La compassion peut mener n'importe qui vers la rédemption.

Ce roman marque un jalon dans la carrière de David Gemmell :
- on ne ressent plus les brouillons et les hésitations des années 1980, il y a ici de l'ambition
- mais il y a encore quantité de trucs perfectibles tant sur le fond que sur la forme (pour franchir un cap déterminant, il aura besoin de l'aide que Stella lui apportera à la fin des années 1990)
On voit bien que "Renégats" est à mi-chemin du "Roi sur le Seuil" (le groupe de héros, le duel collectif, les bêtes-démons, le côté rébellion désespérée, l'ambiance désenchantée…) et "Waylander III" (le vampirisme, la corruption, l'ambition, la rédemption, les armes/armures qui choisissent leurs propriétaires…)

Il manque clairement une figure centrale à laquelle s'accrocher dans ce roman bien rempli. Car qui est le véritable héros du roman ? Pas facile de trancher tant ils sont nombreux ! Et si au final le héros du roman était le très charismatique Samildanach ? Car on commence et on finit par lui.
Le twist principal est spoilé très tôt dans le roman, quoique que de façon fugace, mais d'indices en indices la grande révélation finit par tomber à plat pour les principaux protagonistes (pour Ollathair c'est complètement raté !).
Beaucoup de hiatus enquiquinants dans l'enchaînement des POV de Manannan, d'Elodan, d'Errin, de Llaw Gyffes… Des personnages sont introduits en 1 page, leur fin nous est racontée en 1 page (et pourtant que d'émotion au finalement !). Et on retrouve encore des raccourcis abruptes dans la narration (exemple : l'arrestion de Dianu en quelques lignes). le pire étant Lamhfada qui refait tout le chemin de Paul Atréides en quelques pages. de manière générale, les personnages basculent trop vite, dans un sens ou dans un autre (la folie suicidaire de Morrigan arrive trop vite, la prise de conscience de Samildanach arrive trop vite).
Et DG donne des bâtons pour se faire battre avec la figure du roi Ahak qui clairement aurait mérité un meilleur développement.

Beaucoup de morts tragiques, une fin nihiliste, un épilogue pessimiste. 2 lignes de fin d'une noirceur absolue. Il y a beaucoup de ténèbres dans le travail de David Gemmell, mais heureusement, il ne nous laisse pas se vautrer dedans. DG a parfois retrouvé le souffle howardien : c'est ici peut-être le cas. Cela ne m'étonne guère que Gemmell ait eu envie de passer à quelque chose de plus optimiste à la fin des années 1980.
D'où la précipitation des événements à la fin du roman qui pourra en décevoir plus d'un. Pas mal de personnages auraient mérité d'être plus fouillés et l'épilogue aurait du être bien plus détaillé. Mais d'un autre côté l'hécatombe parmi les protagonistes dans les 3 derniers chapitres du roman respecte l'hommage rendu à "Magnificient Seven", et le duel final respecte l'hommage voulu aux références des récits de cape et d'épée.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Depuis que les chevaliers de la Gabala ont disparu, tout périclite. Privés de leurs défenseurs légendaires, les faibles ne peuvent plus faire valoir leurs droits et nombre de lieux sont devenus de vrais coupe-gorge. Sur ordre du Roi, nouvellement entouré de chevaliers rouges, tous les nomades et leurs descendants sont arrêtés, dépossédés et déportés.
Il n'en fallait pas plus pour que la populace se cherche un sauveur, un chef rebelle, quitte à le forger à son insu...

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Ma première expérience avec un Gemmell peut se résumer en deux mots : MONTAGNE & SOURIS.

Car c'est un vrai monument de plaisir que l'univers que nous offre Gemmell. Crédible et bien décrit (on s'y croirait), novateur (la magie colorée telle qu'envisagée ici ne me semble pas empruntée) rempli de personnages bien trempés, attachants, souvent perturbés ou rongés, complexes mais compréhensibles, pas de héros invincibles mais des hommes réalistes et mortels (les noms sont empruntés des légendes celtes, et même si l'on voit bien les influences, nul besoin d'être connaisseur pour apprécier ou comprendre). le tout agrémenté d'un scénario bien ficelé qui réserve des surprises et s'explique petit à petit, de thèmes forts (avec ce roi, ersatz de Führer entouré de ses SS Begleit-Kommando à l'armure rouge), d'une écriture limpide (l'agencement des chapitres est suffisamment frustrant pour en faire un vrai page turner) qui met en place ses pièces petit à petit, lentement mais sûrement, pour arriver à un final... décevant, frustrant, expéditif, bâclé (?) !
Mais... Pourquoi ???... ^^
Je troquerai bien le dernier chapitre contre un tome supplémentaire !
Raaah que c'est frustrant, même si ça s'accorde plutôt bien avec l'ambiance générale (rien de trop grandiloquent, d'excessivement grandiose ou théâtral, le tout est assez pudique), je regrette le manque d'ampleur de cette fin. Avec un tel univers, et du peu que j'ai lu de Gemmell, c'est une vraie frustration que de tourner la dernière page.
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c'est mon chéri qui me la offert, car il avait rencontré un homme qui faisait sa thèse sur David Gemmell.
Renégats est le livre qui m'a fait découvrir cet auteur.
ce n'est pas son meilleur livre, mais il garde une place importante car c'est le premier que j'ai lu.
Roman dark fantasy ou chevalier, la guerre, la mort, l'immortalité, et la magie y ont une place importante.
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Après une très longue absence (encore et j'en tiens à m'excuser), je reviens une nouvelle fois sur Babelio en faisant la critique de mon premier Gemmel : Renégats !
J'avais entendu parler de cet auteur, considéré comme un des plus talentueux de la fantasy avec des titres comme Légende, Waylander... mais c'est sur Renégats que je me suis lancé.
Verdict ? Un livre éblouissant, vraiment puissant.
Autrefois, neufs chevaliers preux, loyaux et courageux veillaient sur les Neufs Duchés. Les chevaliers de la Gabala. Ils ont disparus mystérieusement en traversant un portail conduisant un autre monde. Depuis, ils ont été remplacés par les chevaliers rouges et rien ne va plus. le mal règne, apportant corruption, désolation, malheur avec lui. le roi veut notamment "purifier" le royaume en se débarrassant des Nomades. Mais un groupe se forme, des Renégats, qui tentent de sauver le royaume des chevaliers rouges. Pourtant, tous ignorent qu'un des chevaliers de la Gabala est encore vivant, resté dans les Neufs Duchés...
Quelle histoire ! Sombre mais épique, avec quelques rebondissements que je ne m'attendais pas.
L'univers de Gemmell est fascinant, assez intéressant. C'est un monde riche mais désespéré que nous offre l'auteur, ou les ténèbres sont maîtres mais que l'espoir est encore là... j'ai beaucoup aimé le système de magie, que j'ai trouvé assez original par rapport à ce que j'avais vu. En outre, les références à la mythologie celtique sont bien présente. Ainsi, par exemple, les noms de certains personnages comme Lug ou Nuada viennent des noms des dieux. Ou que la Gabala vient d'un livre des conquêtes d'Irlande... Il y a aussi des références à la mythologie arthurienne (rien que la Gabala qui serait proche des chevaliers du roi Arthur...).
Les personnages ont tous l'air crédibles. En effet, bien qu'il y a un certain manichéisme ( Les gentils contre les méchants, c'est universelle), les personnages sont tous emplis de doutes, de fautes où de personnalité pas toujours 'chevaleresque" (rien que le personnage d'Agrain par exemple...), ce qui les rend d'une certaine manière humain. En revanche, les fameux chevaliers rouges sont bien inquiétants...
Le roman aussi, ose faire des allusions à notre histoire ; ainsi, le roi veut exterminer les Nomades qu'il considère comme inférieur et égal à une vermine... ça vous rappelle pas un certain génocide ?
Mais le gros point fort reste l'apparition des Vyres ! Qui sont-ils ? Je vous dis pas plus mais leurs apparitions embellit encore plus le récit...
En revanche, je pardonne pas à l'auteur d'avoir baclé la fin ! Sérieusement, même cinq pages de plus m'aurait suffit !
De mêmes, quelques situations assez prévisibles...
Mais bon, c'est un roman très passionnant, très noir,, à l'univers attirant. J'ai été conquise par ce roman.
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Encore un pt'it detour par cet auteur decouvert sur le tard mais disparu , lui , trop tot...
Ce qui est bien avec Gemmell , c'est que l'on est jamais déçu...Les bouquins alternent le bon avec le tres bon sans qu'il y ait , a ce jour , de fausse note...
Une fois de plus , l'auteur nous conte l'histoire des forces du bien contre celles du mal , un peu manichéen certes , mais toujours aussi efficace!!
Ce qu'il y a de nouveau , ce sont des personnages beaucoup plus travaillés que d'habitude , avec leurs forces et leurs faiblesses , leur droiture , leur soif de liberté , de justice (sortez les mouchoirs) , et leur coté sombre..
La patte de Gemmell , c'est egalement de proscrire toute happy-end en reservant systematiquement un sort funeste (sortez les serpilleres) a bon nombres de ses heros...

Bref , c'est encore du tout bon qui se boit comme du pt'it lait..Du whisky serait plus de saison.. A la votre!!
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J'ai mis un certain temps avec ce livre, car j'ai trouvé le début assez long... Gemmell a beau être l'un de mes auteurs favoris et une référence en matière de Fantasy, j'ai toujours du mal à rentrer dans ses romans. Dans "Renégats", on découvre peu à peu tous les protagonistes et on apprend à les connaître. le lecteur doit faire face à un flot d'informations et de personnages, ce qui n'est pas évident malgré la plume addictive de l'auteur. C'est intéressant, mais cela a vraiment été trop long à mettre en place. Il a fallu que j'arrive vers les deux cents pages pour vraiment être dans le récit. C'est à partir de ce moment que je me suis attachée aux personnages et que je n'ai plus voulu décrocher. J'ai beaucoup apprécié Elodan (ancien bretteur du roi) ainsi qu'Ubadaï (un serviteur/esclave loin d'être idiot mais qui m'a fait sourire).

Le récit m'a plu dans son ensemble, néanmoins j'ai trouvé que ce n'était pas le meilleur ouvrage de David Gemmell. On sent qu'il s'agit de l'un de ses premiers livres car ses personnages sont très stéréotypés et manichéens, ce qui est plutôt rare, car cet auteur place toujours une part d'ombre et de lumière chez les héros ou les antagonistes. Hélas, dès le début, on sait qui sont les "méchants". (Cela dit, cela ne m'a pas empêchée de vouloir savoir comment ou pourquoi ils sont devenus aussi cruels et pervertis...) Ma dernière déception concerne la fin de l'ouvrage que j'ai jugée trop facile, clichée et très abrégée : je suis très déçue de la réaction de Samildanach lors de son combat ultime. Quel dommage !

Malgré les points négatifs dont j'ai fait part, j'ai tout de même bien aimé cette lecture. L'ambiance de l'ouvrage est sombre, violente et pleine de rebondissements. de plus, ce bel ensemble est accompagné de références à la mythologie celtique, ce qui m'a grandement plu. Certes, le roman ne vaut pas le premier tome de "Troie" ou une saga comme "Druss" et "Waylander", toutefois cela reste prenant. Dans ses débuts, Gemmell avait tout de même une très belle plume efficace, travaillée aussi dynamique que saisissante. Alfaric a fait une très belle critique de ce livre riche et bien construite. Je vous invite à la lire, car elle est vraiment très intéressante.

Lien : https://lespagesquitournent...
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Les Chevaliers de la Gabala étaient bons et justes. Ils traversaient tout le royaume pour aider chacun, jusqu'au jour où ils disparurent, laissant le pays plonger lentement dans les ténèbres.
A travers la vie de plusieurs personnes, le lecteur pourra découvrir chaque lieu, chaque niveau hiérarchique du pays et constater que tout ne va pas pour le mieux. Qui saura sauver le peuple et tous ces nomades arrêtés qui disparaissent ensuite? Certainement pas ces chevaliers rouges qui sèment la mort...

Voilà un bon livre de fantasy ni trop long ni trop court...bon peut-être trop court, parce qu'on en redemande. Si l'auteur avait été sadique, il aurait pu raconter l'histoire en deux, voire trois tomes.
Mais là au moins, on a juste ce qu'il faut, les personnes et l'aventure qu'il faut. On ne peut pas s'endormir, on ne peut pas lacher le livre. Accroché aux pages, on essaye de deviner, de comprendre, de voir où l'histoire va en venir.
Et puis pour une fois (surtout parmi mes lectures) c'est une ambiance sombre et brutale qui est mise en avant. Pas de fleufleur dans les près ni de superbe héros torse nu (quoi que...). Non, une vie, une vraie : terrible, pleine de tristesse et réaliste, boudiou.
J'ai aimé le croisement des personnages, les différentes vies relatées et cette ambiance froide et sombre.
Il y a des chevaliers, des sorciers, des brigands, nan vraiment, on ne s'en lasse pas.
Que dire de plus sans raconter le livre?
Je n'ai pas vu de défaut, aucune lourdeur. Ce n'est pas non plus essouflant, mais assez vivant pour nous garder accroché.
Et dire que ce n'est pas son meilleur livre?! Je veux lire les autres!
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Encore une belle surprise avec David Gemmell. Ce one-shot est dense et riche en références.

Ils étaient neufs, neufs chevaliers prêts à tout pour préserver le royaume du mal. Leur courage les a poussés à franchir un portail vers l'inconnu. Un lieu dont ils n'étaient pas sûrs de revenir. Non, ce ne sont pas les spectres de l'anneau de Tolkien, mais ces chevaliers sont tout aussi sombres et mystérieux. Heureusement, l'un d'entre eux, trop couard pour suivre sa troupe est resté et nous raconte leur histoire....

Ces « renégats » ne sont pas ceux auxquels on pense d'entrée de jeu. Tout se prépare à l'abri des regards, dans la forêt. Ces rebelles n'ont rien à envier à Robin des bois. Leur esprit tactique et leur pugnacité en font des héros convaincants.

La plume toujours entrainante et imaginative de David Gemmell fait revivre ici des divinités celtes comme Lug ou le Dagda. Un point qui m'a rapidement convaincue à la lecture des premiers chapitres.
Même si la mise en place prend un peu trop son temps, c'est pourtant cette partie que j'ai préférée. A la fin, tout s'accélère, et j'ai trouvé cela assez confus, ça tourne un peu trop à la bit-lit, ce qui est dommage.

L'écrivain fait de ses personnages des êtres complexes, non manichéens. Il n'y a pas une seule figure centrale, mais bel et bien plusieurs qui se partagent la vedette. Ils ont chacun une part d'ombre et une part de lumière. Je pense notamment au brigand qui se repent malgré tous ses actes odieux ou encore, au cavalier rouge qui propose d'écourter un duel fatal... La véritable surprise est la découverte de ces tempéraments changeants et de leurs actes parfois désespérés mais nécessaires.

Un roman très sombre mais marquant.
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En cette semaine marquée par la rentrée scolaire et après un été un peu mouvementé, j'ai eu une envie de retour aux sources.
Et pour cela, rien de mieux qu'un roman d'un auteur chouchou. Ici, j'ai donc nommé David Gemmell, dont les livres arrivent toujours à me remonter le moral.
Je n'avais cependant pas envie d'entamer une nouvelle série (je n'ai même pas fini Waylander, honte à moi!), je me suis donc tournée vers un one shot.

Une fois encore, je n'ai (globalement) pas été déçue. J'ai beaucoup aimé suivre l'épopée de ces chevaliers, suivre tous les fils qui peu à peu se tissent entre eux, pour finalement se nouer en une seule et même intrigue quand tous se trouvent enfin réunis.

Et puis faire de ces hommes si différents les nouveaux chevaliers de la Gabala était une bonne idée (ça me fait un peu penser à Wyld, dont j'attends la sortie poche avec une impatience non dissimulée), où l'on voit une fois encore que sous chaque homme peut se cacher un héros et que les salauds ne sont pas toujours ceux que l'on croit.

Le seul bémol? C'est un peu long.
Oui, on se doute bien que tous ces héros, que l'on suit plus ou moins séparément, vont finir par se retrouver unis par une cause commune.
Oui, on se doute assez facilement de la véritable identité des chevaliers rouges.
Oui, on se doute bien que Lug sera promis à un très grand destin.
J'ai trouvé que par moments ça se traînait franchement en longueur, alors que par comparaison la fin est très rapide, voire bâclée. Je n'ose pas imaginer quel pied ça aurait pu être si on avait eu 100-150 pages de plus...

La vraie surprise pour moi, ça a été de trouver le thème du vampirisme. J'avais lu le résumé vite fait bien fait, je savais du fait des thèmes abordés que ce bouquin me plairait - mais je ne savais pas grand chose de plus. du coup, jolie surprise, puisque cela me permet de valider une sous-catégorie du Pumpkin Autumn Challenge sans même le vouloir ^^

J'ai également trouvé ce livre bien noir, bien plus que d'autres romans de l'auteur, mais au final ça m'a bien plu, justement parce que jusqu'à présent je n'avais pas rencontré ce genre d'atmosphère dans ses autres romans.

Petit bonus: le roman foisonne de références celtes: le Dagda, Lug, Nuada...
Pour ma part, le nom de Llaw m'a fait penser à Llew Main d'Argent, que l'on retrouve dans la trilogie du Chant d'Albion de Stephen Lawhead (qu'il faudrait que je relise un jour).
Il y a aussi dans tout ça un petit goût de Chevaliers de la Table Ronde qui n'a pas été pour me déplaire!

Bref, ce roman a parfaitement rempli son rôle, il m'a apporté pile ce que j'étais venue chercher, mais Dieu que la fin a été frustrante!
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