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3,75

sur 313 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Gemmell Go, épisode 18 ^_^

J'apprécie énormément les romans de David Gemmell, mais je dois avouer qu'ici je me suis un petit peu ennuyée. Dans l'ensemble, j'ai eu une impression latente de « déjà vu »… c'est très bizarre.

Il m'a fallu 17 chapitres (il y en a 21) pour me dire : « ah, cela commence à devenir intéressant ! » Et puis,

Je pense que la mise en place aurait pu être plus courte et qu'il aurait été plus intéressant de développer la fin. J'avais imaginé Que nenni ! J'ai trouvé le final plutôt décevant.

Avis mitigé.




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J'ai lu tous les Gemmell. Je les ai tous adorés : celui-ci ne fait pas exception à la règle, mais je ne pourrais le qualifier de bon malgré ses bonnes intentions. On peut voir une longue mise en place qui accouche d'une souris. On peut voir un roman très dense et très rythmé passée la présentation des personnages et des enjeux. Dans les 2 cas, encore un roman de DG frustrant tant on sent qu'avec 150 pages de plus cela aurait été géant.

Les mythologies celtique et arthurienne permettent de fournir un background sympa (Dadga, Lug, Nuada…) On sent bien les fortes inspirations de ce roman : c'est tout un de la littérature historique britannique qui resurgit. le cahier des charges du roman de cape et d'épée est bien respecté : un roi tyrannique, un peuple brimé, des chevaliers bons défendant la veuve et l'orphelin, des chevaliers félons bouffis d'ambition, des embuscades, des escarmouches, des évasions, des trahisons, des procès truqués, des duels judiciaires… Qu'est-ce qui s'en passe des choses en moins de 350 pages !
On imagine sans peine Robin des Bois avec tous ces voleurs et ses rebelles refugiés dans la forêt Océane. On imagine sans peine Ivanohé avec tous ces duels dans la grande tradition hollywoodienne (il y a 4 !)
On imagine sans peine les Chevaliers de la Table Ronde avec ces Chevaliers de la Gabala. Et on doit citer le roman qui a donné son titre à celui-ci : "Knights of Dark Renown" de Graham Shelby (1969).
Bref, on gros revival Walter Sott, mais le public français est-il bien placé pour l'apprécier à sa juste valeur ?

Mais cela va beaucoup plus loin que cela :
Les romans de DG ont toujours distillé une ambiance douce-amère et une atmosphère de désenchantement. "Renégats" est sombre avec cette version désespérée de la Quête de Graal qui évoque l'"Excalibur" de John Boorman. Impossible de ne pas faire le lien entre Ollathair et Merlin, Mananann et Perceval, Samildanach et Lancelot… le royaume de la Gabala et le royaume de de Logres sont tous les 2 frappés par la malédiction et la la décomposition. Et finalement avec leurs tentations le royaume des Vyres est-il si différent du royaume de Morgane ?
Entre le roi Ahak qui débite des discours hitlériens, les chevaliers rouges tout droits sortis d'un déflié de mode de la Waffen SS, le programme de purification ethnique, la politique de régénération nationale… le background n'est pas réjouissant avec des élites enthousiastes et des peuples complices de cette idéologie mortifère. Privation des droits civiques, confiscations des biens, lois sur la pureté raciale, pogroms, déportations, charniers… Pas la peine de préciser que tout cela est une évocation claire de la Shoah.

Les thèmes de l'ambition destructrice et des abus de pouvoir sont bien gérés. le délabrement moral de cette société délétère est assez étouffante dans le 1er tiers du roman. Il n'est pas impossible qu'on lorgne sur une critique des premiers effets du thatchérisme sur le Royaume-Uni. Les nomades vidés de leurs forces vitales pour une minorité de jouisseurs narcissiques sont-ils l'allégorie des 20% de gens condamnés à la pauvreté pour permettre l'enrichissement sans fin du top 1% ??? Connaissant les positionnements de l'auteur, je pense qu'on n'en est pas très loin.

Les éléments horrifiques sont assez nombreux : DG n'est pas prude, mais là il n'a vraiment pas pris de gants…ajoutons les bêtes-démons anthropophages et les vampires tentateurs qui offrent vie, santé, beauté, plaisirs éternels à leurs invités. le thème de la corruption est central : les meilleurs des hommes peuvent devenir les pires des monstres.
L'ambition peut mener n'importe qui vers la damnation. le thème de l'espoir est encore plus central : les pires crapules comme les pires lâches peuvent devenir des héros. La compassion peut mener n'importe qui vers la rédemption.

Ce roman marque un jalon dans la carrière de David Gemmell :
- on ne ressent plus les brouillons et les hésitations des années 1980, il y a ici de l'ambition
- mais il y a encore quantité de trucs perfectibles tant sur le fond que sur la forme (pour franchir un cap déterminant, il aura besoin de l'aide que Stella lui apportera à la fin des années 1990)
On voit bien que "Renégats" est à mi-chemin du "Roi sur le Seuil" (le groupe de héros, le duel collectif, les bêtes-démons, le côté rébellion désespérée, l'ambiance désenchantée…) et "Waylander III" (le vampirisme, la corruption, l'ambition, la rédemption, les armes/armures qui choisissent leurs propriétaires…)

Il manque clairement une figure centrale à laquelle s'accrocher dans ce roman bien rempli. Car qui est le véritable héros du roman ? Pas facile de trancher tant ils sont nombreux ! Et si au final le héros du roman était le très charismatique Samildanach ? Car on commence et on finit par lui.
Le twist principal est spoilé très tôt dans le roman, quoique que de façon fugace, mais d'indices en indices la grande révélation finit par tomber à plat pour les principaux protagonistes (pour Ollathair c'est complètement raté !).
Beaucoup de hiatus enquiquinants dans l'enchaînement des POV de Manannan, d'Elodan, d'Errin, de Llaw Gyffes… Des personnages sont introduits en 1 page, leur fin nous est racontée en 1 page (et pourtant que d'émotion au finalement !). Et on retrouve encore des raccourcis abruptes dans la narration (exemple : l'arrestion de Dianu en quelques lignes). le pire étant Lamhfada qui refait tout le chemin de Paul Atréides en quelques pages. de manière générale, les personnages basculent trop vite, dans un sens ou dans un autre (la folie suicidaire de Morrigan arrive trop vite, la prise de conscience de Samildanach arrive trop vite).
Et DG donne des bâtons pour se faire battre avec la figure du roi Ahak qui clairement aurait mérité un meilleur développement.

Beaucoup de morts tragiques, une fin nihiliste, un épilogue pessimiste. 2 lignes de fin d'une noirceur absolue. Il y a beaucoup de ténèbres dans le travail de David Gemmell, mais heureusement, il ne nous laisse pas se vautrer dedans. DG a parfois retrouvé le souffle howardien : c'est ici peut-être le cas. Cela ne m'étonne guère que Gemmell ait eu envie de passer à quelque chose de plus optimiste à la fin des années 1980.
D'où la précipitation des événements à la fin du roman qui pourra en décevoir plus d'un. Pas mal de personnages auraient mérité d'être plus fouillés et l'épilogue aurait du être bien plus détaillé. Mais d'un autre côté l'hécatombe parmi les protagonistes dans les 3 derniers chapitres du roman respecte l'hommage rendu à "Magnificient Seven", et le duel final respecte l'hommage voulu aux références des récits de cape et d'épée.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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J'ai mis un certain temps avec ce livre, car j'ai trouvé le début assez long... Gemmell a beau être l'un de mes auteurs favoris et une référence en matière de Fantasy, j'ai toujours du mal à rentrer dans ses romans. Dans "Renégats", on découvre peu à peu tous les protagonistes et on apprend à les connaître. le lecteur doit faire face à un flot d'informations et de personnages, ce qui n'est pas évident malgré la plume addictive de l'auteur. C'est intéressant, mais cela a vraiment été trop long à mettre en place. Il a fallu que j'arrive vers les deux cents pages pour vraiment être dans le récit. C'est à partir de ce moment que je me suis attachée aux personnages et que je n'ai plus voulu décrocher. J'ai beaucoup apprécié Elodan (ancien bretteur du roi) ainsi qu'Ubadaï (un serviteur/esclave loin d'être idiot mais qui m'a fait sourire).

Le récit m'a plu dans son ensemble, néanmoins j'ai trouvé que ce n'était pas le meilleur ouvrage de David Gemmell. On sent qu'il s'agit de l'un de ses premiers livres car ses personnages sont très stéréotypés et manichéens, ce qui est plutôt rare, car cet auteur place toujours une part d'ombre et de lumière chez les héros ou les antagonistes. Hélas, dès le début, on sait qui sont les "méchants". (Cela dit, cela ne m'a pas empêchée de vouloir savoir comment ou pourquoi ils sont devenus aussi cruels et pervertis...) Ma dernière déception concerne la fin de l'ouvrage que j'ai jugée trop facile, clichée et très abrégée : je suis très déçue de la réaction de Samildanach lors de son combat ultime. Quel dommage !

Malgré les points négatifs dont j'ai fait part, j'ai tout de même bien aimé cette lecture. L'ambiance de l'ouvrage est sombre, violente et pleine de rebondissements. de plus, ce bel ensemble est accompagné de références à la mythologie celtique, ce qui m'a grandement plu. Certes, le roman ne vaut pas le premier tome de "Troie" ou une saga comme "Druss" et "Waylander", toutefois cela reste prenant. Dans ses débuts, Gemmell avait tout de même une très belle plume efficace, travaillée aussi dynamique que saisissante. Alfaric a fait une très belle critique de ce livre riche et bien construite. Je vous invite à la lire, car elle est vraiment très intéressante.

Lien : https://lespagesquitournent...
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Gemmell nous livre avec Renégats un de ses romans les plus sombres et violents.

Dans une royaume où les espoirs se sont envolés avec les derniers héros, il nous présente tout un éventail de personnages très fouillés, certains très attachant, d'autres très agaçants.

Comme à son habitude, le personnage principal est un être torturé : psychologiquement par la honte qu'il ressent pour avoir laissé ses frères d'armes franchir seul le portail magique et physiquement à cause d'un heaume magique, qu'il ne peut retirer sans l'aide d'un forgeron précis, l'empêchant de tailler sa barbe qui menace de l'étouffer à la longue.

Gemmell a réuni tout ce qu'il fallait pour un bon roman de fantasy : Des monstres, des héros perdus, des ennemis changeant de camp, des lâches où un courage héroïque germe au moment propice, un royaume au bord de la catastrophe où tout retour à l'ordre semble impossible et un bonne grosse dose de magie.

De plus, cette magie est présenté de manière originale car elle est divisée en différentes formes basées sur les couleurs.

La magie blanche apporte calme et sérénité; la jaune est symbole d'innocence, la noire apporte force, vitesse et puissance; la bleue représente l'envol de l'esprit; la verte favorise la croissance et la guérison; Et, évidement, la rouge, se nourrissant de la colère et de la luxure est le symbole du mal.

Chaque magicien est affilé à une couleur et la puissance de son utilisation dépend de la facilité avec laquelle il réussit à percevoir cette couleur dans l'Éther de l'endroit ou il se trouve.

Les principales couleurs en conflit dans ce récit sont le rouge et le vert (Ça me rappelle vaguement les couleurs des sabres d'une famille très connu).

Majoritairement en cette période de trouble, la couleur prédominante est le rouge, ce qui en plus de favoriser les magiciens de cette couleur, pénalise les verts (car le rouge est la couleur complémentaire du vert).

Le bleu, par contre, pourra être utilisé mais sera affaibli.

Cependant, il existe aussi quelques lieux, rares, où les autres couleurs domine et où l'utilisation des magies associés y est plus facile.

Ce livre regorge d'autres petites références tirés de la littérature anglo-saxones.

On retrouve dans le personnage de Llaw Giffes un ersatz de Robin des bois, Ollathair et Lug dans les rôles de Merlin et Arthur respectivement, les chevaliers de Gabala en chevaliers de la table ronde et les chevaliers rouges feraient de très bons Nazgûl.

Le seul point à noter en la défaveur de ce livre est l'abondance de fautes de traductions qui gênent considérablement la lecture.

Par exemple, on peut y retrouver « Toute la tristesse qu'il éprouvait était pour lui alors qu'il contemplait la statue » (N'ayant pas noté les pages, c'est la première que j'ai retrouvé mais il en a bien d'autres)

Bien que ce ne soit pas son meilleur livre, le style vif et sans fioritures inutiles, ressortant certainement de l'expérience de journaliste de Gemmell, est très agréable.

Enfin bref, j'aurai peut être plus vite fait de dire simplement "Du Gemmell comme on les aime !!".

Voir mon commentaire complet:
Lien : http://lombredeskarnsha.blog..
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On dit David Gemmell, David Gemmell, je veux bien, mais pas celui-ci alors.


Tu prends la mythologie celtique, tu mélanges avec le cycle arthurien, tu ajoutes deux, trois ingrédients médiévaux plus tardifs (Robin des Bois, Ivanhoé), un clone de Théoden sous influence de Saroumane, une touche de monstruosité chaotique sortie du jeu de rôle Warhammer. Tu secoues. Tu obtiens un cocktail avec lequel il y a de quoi raconter quelque chose de bien à défaut d'original sur la base de tous ces éléments déjà vus.
Encore faut-il s'accorder l'espace du récit.
Ce que ne fait pas Gemmell.


On se retrouve avec une longue mise en place d'autant plus interminable que dès le départ on devine le pot-aux-roses. La résolution du mystère des cavaliers partis et jamais revenus est prévisible dès les premiers chapitres, voire la quatrième, pour ne pas dire dès le titre. Alors quand on annonce le fin mot de l'histoire comme une révélation fracassante, non, non et non.
Le roman aurait gagné à faire le double de volume pour exploiter tous ses éléments sans rien torcher ni précipiter. Ou la moitié en en mettant moins. Gemmell empile, empile, court-circuite en cours de route sa narration à tout bout de champ avec des raccourcis qui expédient tout un tas de situations et personnages dont on n'a in fine rien à carrer, parce que présentés trop vite, avec une trajectoire trop rapide, une évolution en vitesse-lumière et une résolution express. À partir dans tous les sens, on se demande parfois quel lièvre l'auteur cherche à courir derrière le prétexte fumeux du destin inconnu des chevaliers de la Gabala. Nulle part, puisque le pétard mouillé de la révélation semble être le but de la manoeuvre. On en dira autant du Bohort local, chevalier pétochard qui fait plus ou moins office de principal protagoniste noyé au milieu du casting pléthorique, et dont on se doute bien avant même qu'il ne l'annonce de ce qu'il a fait ou pas fait, ainsi que du choix final qui sera le sien. Parce que tous les chevaliers déchus choisissent la même option rédemptrice.
Prévisible de bout en bout, donc, que ce récit disproportionné dans son découpage (trois quarts d'intro, un quart de dénouement).


L'ambiance et le décor, alors ouais, très sombre, très corrompu par les forces ténébreuses du mal, et ça fonctionne, mais… Références trop appuyées. Trop d'archétype du chevalier noir, de Côté obscur de la Force, de gardes impériaux en rouge à la Star Wars, et surtout de renvois au XXe siècle. Tout imaginaire que soit l'univers de Gemmell, certains éléments flirtent avec l'anachronisme. Dans une société médiévale, on peut imaginer une tyrannie, on en trouve même plein les livres d'histoire, mais on ne peut pas caser un gouvernement fasciste en l'état sans l'adapter un minimum à son environnement. Là non. Vas-y que je te colle tel quel un totalitarisme qui ne dépareillerait pas entre ses deux grands frères, le noir du IIIe Reich et le rouge stalinien. Dans un univers à la Hawkmoon, ça ne choquerait pas, vu l'époque fictive de post-apo médiévalisant. Dans Renégats, l'impression est celle de deux strates chronologiques sur lesquelles on appuierait très, très fort pour les coller ensemble mais sans qu'elles parviennent à fusionner pour donner un monde médiéval-fascisant cohérent. Parce que fascisant, c'est possible, mais fasciste, non, en tout cas pas à la hache comme le fait Gemmell, qui manque de subtilité pour amener ses références historiques. Trop maladroit pour donner que ce soit de bon, comme si l'auteur s'était dit “tiens, si je mettais des nazis ?”, sauf qu'avoir une idée et l'incorporer dans le texte c'est pas tout à fait la même chose, mon cher Dave. le résultat est plus godwinien qu'autre chose. Fort de cette surdose d'extrême, le manichéisme déjà simpliste tourne à la caricature.


Pas indigne mais raté, Renégats de David “Gros Sabots” Gemmell est un roman qui aurait pu mais qui n'a pas.
“Merlin, il met pas tout pas à chaque fois”, dixit à juste titre Perceval dans Kaamelott à propos du dosage des potions. L'écriture, c'est pareil : quand on a des idées, on met pas tout. Même dans un roman de 700 pages. Alors 350, encore moins.
Lien : https://unkapart.fr/renegats..
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M'intéressant depuis peu à la Fantasy, je ne pouvais passer à côté de David Gemmel dans ma découverte du genre. Je me suis donc penché sur un de ses ouvrages solitaires.

Déjà, l'écriture est agréable. Après avoir parcouru du Feist, cela fait plaisir de lire des tournures de phrases qui ont de la gueule ! de belles images, des sensations de toutes sortes, l'univers est palpable et coloré. Les personnages également, leurs évolutions respectives et leurs background permettent de belles confrontations de points de vue et des dilemmes intéressants. L'histoire en elle-même colle au nom des personnages : on est sur de la fantasy qui se veut mythologique. Mais ça a l'air sympa tout ça dites donc ! Pourquoi juste un 3 de ce fait ? Je vais vous expliquer la petite voix !

Le paragraphe précédent est valable pour un poil plus de la moitié du livre. En effet, avant les trois-quarts de cette histoire, Gemmel nous révèle sa révélation ! Et la, ma répétition est toute légitime. Vous imaginez tex avery vous concocter un twist sur bugs bunny qui aime les carottes ? Ben la c'est pareil. Désolé monsieur, mais vos retournements de situations, on les voyait venir sur des kilomètres. C'etait internalisé comme logique et normal. Comment des personnages si fouillés ont pu tomber dans le panneau ? Et à partir de la, c'est la débandade. Les personnages commencent à se comporter n'importe comment, tout va trop vite, la cohérence n'a pas digéré le problème et les descriptions sont abrégées. C'est fort dommage, le terreau était bon et les outils étaient là. Peut-être le format du one-shot ne convient pas à l'auteur ?
Dans tous les cas, la première partie est bien trop intéressante pour que j'arrête ma découverte en si bon chemin.
Alors M Gemmel, au plaisir dans une bouquinerie !
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Ce fut une lecture agréable et en toute simplicité, un bon moment de détente, comme on peut regarder un film pour se détendre sans se prendre la tête.

Dans cette histoire, pas de héros, ni de quête mais des hommes simples confrontés à la dictature de la force brute et qui décident de s'en libérer. Pas d'actions héroïques mais des gestes de bravoure et de respect qui transcendent la personnes dans ce qu'elle a de meilleur. Sur ce plan, cette vue simple et positive de l'héroïsme, le livre est une réussite. Par contre, je regrette un peu cette même simplicité appliquée aux "méchants" de l'histoire. Il me manque un peu de profondeur dans ces personnages dévolus à leur égo et leur soif d'immortalité.

Et dans toute cette simplicité, je trouve finalement l'histoire un peu cousue de fil blanc.

En résumé, ce qui fait une force du livre, en fait aussi sa faiblesse mais je recommande malgré tout car le tout est d'une fraîcheur agréable et offre un moment de détente appréciable.
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J'ai rarement l'occasion de lire des ouvrages de fantasy, et du coup, je ne sais toujours pas si j'apprécie le genre ou pas. Je n'ai pas aimé le cycle des princes d'ambre, de Roger Zelazny (je n'ai même pas pu finir le tome 1), et il paraît que c'est un incontournable du genre. Mon mari, qui s'y connaît mieux que moi en fantasy, m'a rassurée, après avoir essayé de le lire: il a lu des ouvrages qui l'ont bien plus passionné.

J'ai beaucoup aimé ce roman. D'abord, l'auteur sait nous plonger très vite dans son monde et dans les intrigues de ses personnages. On se retrouve aisément immergé dans l'univers que David Gemmell créé. Univers qui contient assez de repères pour qu'on puisse s'y retrouver, et assez de nouveauté par rapport à ce qu'on connaît pour nous dépayser, nous faire penser à autre chose. On ne met pas 10 pages à découvrir les règles et les spécificités d'un monde qui nous est totalement inconnu. L'auteur a su mêler connu et inconnu, ce qui fait qu'on se divertit....
[...]
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Lien : http://www.lalivrophile.net/..
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Mon avis:
Voila un titre qui avait marqué le jeune lecteur que j'étais et que j'ai toujours considéré comme l'un de mes classiques incontournables. Bien que ce soit un des textes les plus sombres de David Gemmell, il est une bonne passerelle pour les jeunes lecteurs qui souhaiteraient aller vers des lectures un peu plus matures ou classiques dans la forme.
Je l'ai lu personnellement à 13 ou 14 ans, mais (même si je ne suis pas un ancêtre!) à l'époque, il y avait beaucoup moins de propositions proprement adolescentes comme maintenant dans l'édition.
Aujourd'hui en bibliothèque, je suis obligé de le classer en adulte mais je l'utilise pour les ados quand même, surtout ceux qui n'accrochent pas aux simplifications qu'on retrouve dans certaines productions.

Pourtant j'ai été un peu déçu à la relecture récente que j'ai faite de ce titre. Il est bien moins flamboyant qu'il ne le fut pour le jeune lecteur que j'étais! Comme quoi, il ne faut pas toujours revenir sur ses anciens coups de coeur!
Pour autant, je ne pense pas que ce titre soit mauvais, disons plutôt que maintenant que j'analyse un peu plus fortement les world buildings et la cohérence interne de l'univers proposé, je me suis rendu compte que Gemmell avait fait simple avec ce titre. Et par certains aspects, il peut être qualifié de frustrant.

Nous sommes dans une fantasy médiévale relativement classique à l'inspiration celtique marquée (les prénoms des personnages sont issus de la mythologie celtes pour certains) et chevaleresque (l'ordre des chevaliers de la Gabala fait très fortement écho à la geste arthurienne, son opposé de l'ordre des chevaliers écarlates est très symptomatique du manichéisme ambiant). On parcourt les restes d'un empire puissant, qui s'est recroquevillé sur lui-même. Dans le même temps, les nobles s'accrochent à leur privilèges et les pauvres sont maltraités, un peu parce que c'est comme ça et qu'il n'y a plus les preux chevaliers de la Gabala pour maintenir la justice sociale.
Pas de races magiques ce n'est clairement pas le propos mais par contre une distinction dans les populations humaines assez peu …fine disons le. Alors comme cela va servir le propos, on ne peut pas hurler au scandale mais bon, un lectorat adulte pourra être un peu chiffonné du manque de subtilité sur ce point.

On apprend assez vite que depuis la disparition des chevaliers “saints”, le pays s'enfonce dans les excès. Excès des étrangers qui deviennent très, très riches (oui, toujours le manque de subtilités) et qui se demandent s'ils ne vont pas plutôt rentrés dans leur pays clairement d'inspiration arabo-mongole. Excès des nobles imbus de leurs privilèges qui se cachent derrière des codes d'honneurs à leur seul avantage et qui exploitent la population et profitent allègrement de leurs esclaves. Excès du roi, qui s'entoure d'une nouvelle clique de chevaliers particulièrement inquiétants et qui dont l'arrivée coïncide avec une série de meutres et de nouvelles lois ségrégationnistes envers les Nomades (oui les commerçants très, très riches…). Et du coup, une population de moins en moins contente, des esclaves en fuite, plus de bandits, et un prisonnier qui s'évade dont on dit qu'il réunit une armée dans la forêt.
Un décor, plutôt simple donc. Cela reste cohérent et on sent que le propos n'est pas de proposer un univers exceptionnel mais plutôt de parler des personnages et conflits moraux que peuvent générer un tel état des lieux. Et aussi des messages positifs d'union malgré les différences, du collectif qui prime sur l'individu etc. Pourquoi pas, ce n'est pas un mal de proposer un tel récit mais encore une fois ce qui gêne dans les coins, ce sont un peu les grosses ficelles. Mais encore une fois ça passe, ça n'est pas transcendant mais ça passe.

Là où vraiment le bat commence à blesser c'est quand le roi vire nazi en imposant une loi d'expulsion et d'expropriation des Nomades qui rappellent sans aucune subtilité la Shoah. Surtout quand les chevaliers écarlates débarquent avec un discours et un comportement rappelant les pires SS. On comprend donc la portée du message derrière la réunion de nouveaux héros et autres pour contrer cette royauté déviante. Encore que ce ne soit pas tant cette loi qui les révolte que la menace directe de l'armée sur leur zone refuge. du coup c'est un peu excessif et cousu de fil blanc…pour rien. Sur la dizaine de héros, trois sont directement concernés par cette loi aberrante. Un est un chevalier déchu souhaitant se racheter. Un autre est un bandit en quête de gloire car il pense que ce sera une source de pouvoir puis qui finalement se trouve une conscience…. Bref, des bases solides mais mal exploitées ou sabotées en vol…

Enfin, le gros bémol absolu de ce livre est l'équilibre. 440 pages où l'action épique des héros contre la tyrannie ne tient qu'en 150 pages à la fin…300 pages de tergiversations pour difficilement réunir des héros sous l'égide d'un mage qui ne semble pas concerné par sa mission…tout ça pour ça…ça ne fonctionne pas. Alors, soyons très honnêtes: ça fonctionne mais ça ne prend plus sur un gros consommateur de fantasy.
Peut-être peut-on trouver un début d'explications dans le ton de l'auteur. Il fait le choix d'un narrateur omniscient et parfois il prend un peu le ton d'un conteur. Comme s'il essayait de narrer une fresque épique comme le ferait un aède antique. Et j'ai l'impression qu'il n'a jamais tranché tout au long du récit et que du coup ça impacte l'ensemble de l'oeuvre.

C'est dommage d'autant que le système de magie n'est pas aberrant selon moi. le système des couleurs est assez intéressant et facile à accepter. Chaque élément du monde est régi par une couleur: le vert pour la vie et tout ce qui touche aux soins, le noir touche à la Terre et l'artisanat, le jaune touche aux émotions. Les couleurs traversent le monde et les gens de manière harmonieuse. Certains peuvent les percevoir et les influencer: soit en les accentuant comme les chevaliers écarlates accentuent le Rouge avec leur violence pour influencer la violence globale du pays. C'est visuel, clair et palpable, et plutôt bien décrit. le fait que les comportements de tous influencent la puissance des couleurs est aussi compréhensible et lisible.

En gros une lecture pas désagréable en soit, Renégats peut parfaitement convenir à un lectorat débutant en fantasy. Il ne saurait toutefois pas satisfaire un lectorat exercé. Un David Gemmell lisible mais pas aussi entraînant que le Lion de Macédoine par exemple. Morale de l'histoire, ne pas toujours cherché à relire de vieux coups de coeur!!
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J'ai découvert David Gemmell avec ce roman, et je dois dire que j'apprécie beaucoup cet auteur. Si la trame de l'histoire est assez classique, elle n'en demeure pas moins efficace et on entre facilement dans le récit. L'écriture est bien rythmée et la progression de l'histoire savamment dosée (de plus, il s'agit d'un one-shot, ce qui change des séries interminables que l'on trouve souvent en Fantasy ;)). Les personnages sont également très intéressants, étant pour la plupart des « anti-héros » : certains sont lâches, d'autres opportunistes, d'autres encore cruels. Mais ils évoluent tous au fil des épreuves qu'ils traversent et leur personnalité se développe et s'enrichit.

Une lecture agréable, mais qui fait également réfléchir : l'auteur, sous couvert d'un monde imaginaire, développe des situations et des problématiques que l'on peut également observer chez nous (comme c'est souvent le cas en Fantasy) et qui sont d'actualité aujourd'hui. Mais ces histoires nous montrent que, même si le mal semble prendre le dessus, tout n'est pas perdu et il faut garder l'espoir !
Lien : http://voyagesimaginairesblo..
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