Ce livre a été publié pour la première fois en France en 1965, son auteur demeure un personnage assez mystérieux.
Né en Egypte à une date incertaine, il choisit l'exil politique en Europe vivant de petits boulots, ouvrier d'usine, docker, employé de bureau. Il s'est donné la mort en 1969.
«
Les cigarettes Egyptiennes » est son unique roman et il me serait resté inconnu si mon libraire ne l'avait mis en avant.
Nous découvrons Ram de retour d'Europe. Jeune homme désargenté au sein d'une famille riche, Il n'a jamais travaillé, préférant vivre aux crochets de sa tante. Buveur, joueur invétéré, amoureux de la vie et de la belle Edna, il se conduit malgré tout comme un intellectuel révolté par les pratiques répressives du régime des militaires.
En chapitres alternés, l'auteur revient sur la jeunesse de Ram, les années où il étudiait la médecine, ne manquant jamais les discussions politiques, les grèves, les rixes avec la police, les soirées qui s'éternisaient à refaire le monde autour de quelques bières. Cet appétit de vivre coïncide avec sa rencontre avec Edna qui l'entraînera à Londres, expérience qui changera la vie du jeune homme.
Waguih Ghali signe un roman exigeant qui demande une grande concentration. J'ai eu du mal dans la première partie, ma méconnaissance de l'histoire de l'Egypte m'a empêchée de l'apprécier pleinement.
Je ne suis pas totalement convaincue par cette lecture, je me suis rapidement lassé de ces jeunes oisifs vivant une sorte de dolce-vita égyptienne.
Les personnages m'ont laissée de glace, leur manque de consistance m'a agacée.
L'écriture sans être originale est agréable ce qui a facilité grandement ma lecture.