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EAN : 9782918767800
192 pages
Asphalte (30/08/2018)
2.88/5   12 notes
Résumé :
Ghaylène, urbaniste intello et tourmenté, est au bout du rouleau. Il stagne professionnellement, sa salle de bain est sur le point de s’effondrer et sa relation avec Chiraz, étudiante en socio excentrique, touche à sa fin. Suite à une violente dispute, il quitte leur appartement dans l’intention de se donner la mort, rongé par la culpabilité. Mais rien ne va se passer comme prévu ce jour-là à Tunis : des chats étranges envahissent la ville, des lancers de pétards gé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Ghaylène veut en finir. Mourir, en se pendant à une poutre de son plafond. Mais des travaux tonitruants à l'étage du dessus lui font perdre pied. Il ne faudrait pas se louper.

Sa salle de bains non terminée l'obsède. Apparemment, la cause de tous ses problèmes, dans « ce magma pulvérulent appelé Tunis ».

Là, moi, ce sont mes pieds qui ne savaient plus où aller. On me promettait une visite socio-politique de la Tunisie contemporaine, mais je n'y arrive pas.

Une écriture malhabile, un style non abouti. Ce n'est parfois pas si grave, mais parfois si.

Entre deux bouffées de cannabis auxquelles on ne croît pas. C'est plat et maladroit. Décidément, non, ça ne prend pas.

Je remercie Babelio pour ce livre remporté lors de la Masse critique Rentrée littéraire 2018, et bien sur la néanmoins excellente maison d'édition Asphalte qui, je suis sûr, me feront bientôt connaître de formidables découvertes littéraires comme cela a déjà pu être le cas !

Abandonné en septembre 2018.
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Cet ouvrage est un régal pour qui connaît la ville de Tunis et sait combien ce pays a du mal à terminer sa révolution ; les autres apprécieront beaucoup la façon d'amener les touches d'amertume présentes dans ce livre. On sent bien l'atmosphère d'angoisse de ce pays face à son avenir et parfois le ridicule des solutions ou des décisions apportées par les autorités.

Bref un beau livre pour Tunisiens et pour le touriste qui veut comprendre ce que se cache derrière la tonne de « soyez le bienvenu » sous laquelle on croule actuellement quand on vous prend pour un visiteur très ordinaire, ce que d'ailleurs on peut préférer rester. N'est-ce-pas ?
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Magma Tunis est un roman écrit par Aymen Gharbi. Il s'agit de son premier livre gravitant autour de la capitale tunisienne : Tunis. Cette histoire assez folle d'un gars pommé ne sachant pas trop ce qu'il se passe autour de lui m'a été offerte par Babelio et les éditions Asphalte que je remercie.

La couverture, la beauté de l'objet et le résumé m'ont donné très envie de replonger dans la vie tunisienne. En effet, j'y ai passé un mois cet été, en vadrouille et je comptais sur ce livre pour m'apporter une goutte, que dire, une vague de nostalgie. Alors qu'en est-il ?

Le livre est bien écrit, aucun soucis là-dessus. Malgré tout, on s'y perd parfois. On se perd dans les noms de rues et description inutile, comme ci l'auteur voulait nous faire reconstituer un itinéraire google maps. Cela alourdit vachement le roman et cette histoire déjà complexe. Les personnages ne sont pas intéressants. Peu de personnalité, le personnage principal manque de folie et on a cette désagréable impression de se balader en plein cauchemar. le second personnage principal est encore plus détestable…

En fait, il est bien là le problème. L'idée de cauchemar à Tunis. L'ambiance y est décrite assez négativement. On a le poids du terrorisme et de la révolution sur la tête. Si l'auteur n'était pas tunisien, je ne lui aurais que conseillé une chose : aller à Tunis. Je n'ai rien vécu de ce que j'ai vécu cet été dans le centre de Tunis. Je n'ai rien reconnu de mon mois passé à faire le tour du pays avec mon sac à dos. On me parle ici de sujet (tension liée au terrorisme ou aux révolutionnaires) que je n'ai pas une seule fois rencontré. Je n'ai pas retrouvé cette odeur de jasmin, cette chaleur et cette hospitalité tunisienne. Je me suis baladé durant de longues heures, pénibles, au coeur d'un Tunis noir et sans âme.

Ma lecture fut très désagréable, ça arrive rarement et j'aurais surement abandonné le livre si je n'avais pas mon engagement de critique. Vraiment, ne jugez pas la Tunisie sur ce bouquin, c'est une erreur.
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Les touristes ayant passé quelques jours dans la capitale tunisienne ne la reconnaîtront sans doute pas dans le premier roman d'Aymen Gharbi, Magma Tunis. Car la ville est décrite comme un foutu capharnaüm, vision à la fois réaliste, intime et fantasmée. Une cité envahie par les chats, obsédée par le terrorisme, agitée par la répression policière, animée par des happenings d'art contemporain, etc. le livre de Gharbi, au ton souvent sardonique, est autant un ouvrage de sociologue ou de chroniqueur que de romancier. Car il faut bien avouer que les digressions y sont nombreuses dans une intrigue qui passe sans coup férir d'un personnage à un autre composant une vaste tapisserie sociale dans une ville où la révolution ne semble pas avoir changé le chaos ambiant. le portrait acerbe d'une ville se double d'un croquis non moins pessimiste sur la jeunesse tunisoise, revenue de tout et ne croyant plus en rien. le style du livre brille par son humour et sa fantaisie mais le récit se perd quelque peu dans un labyrinthe d'événements déconcertants qui ont du mal à s'enchaîner avec une quelconque logique. le voyage n'est pas désagréable, surtout au début du roman, mais le risque de s'y égarer, faute de boussole, est avéré.


Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Le livre de Aymen Gharbi se passe dans la capitale tunisienne : Tunis. le titre et la
couverture du livre m'ont attirés.
Mais à Tunis, des chats étranges envahissent la ville alors que des montagnes
d'immondices et des sacs éventrés jonchent les rues, des lancers de pétards provoquent
des mouvements de foule, et des happenings d'art contemporain loufoques perturbent le
quotidien… le long des grandes avenues ou dans les rues tortueuses de la Médina, les
personnages de Magma Tunis se croisent, s'évitent, se pourchassent…
Et tout se passe comme si le romancier jetait sur ses pages les fragments d'une déroute
hallucinatoire (fantasmatique) et oppressante. On s'y perd. On se perd dans les noms de
rues et les descriptions inutiles qui alourdissent ce roman et cette histoire déjà complexe.
De plus l'écriture est inégale avec un style non abouti. Les personnages ne sont pas
intéressants. le livre est brouillon. Je n'ai pas aimé également l'étalage de sa culture et
les mentions à longueur de pages d'auteurs, de films, de peintres… J'ai l'impression que
l'auteur a voulu mettre trop de choses dans son premier roman. Il hésite entre la fable, le
conte ou le fantastique.
Décidément, ma lecture fut désagréable et bien que je respecte tous les auteurs, je n'aurai
pas donné cet avis si je n'avais pas mon engagement du Kawa littéraire.
Lien : https://collectifpolar.com/
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critiques presse (1)
LeMonde
10 septembre 2018
Egocentriques, nonchalants, les personnages de Gharbi nous choquent et tant mieux ! A travers l’individualisme grotesque de la jeunesse, son énergie autodestructrice et le bouillonnement illisible de Tunis, c’est bien la rupture entre un pays et son peuple que l’écrivain tunisien sonde, l’air de rien, dans ce roman poétique et pétillant.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Un chameau tué dans l’explosion d’une mine : un troupeau de chameaux s’est introduit mardi matin sur un terrain près des montagnes de Ouergha, dans les environs de la ville du Kef, où sont encore enfouies des mines posées par des terroristes, a indiqué le ministère de l’Intérieur », avait-il fini par lire, au stade terminal de ses rêveries bercées par des chansons de Chadli Hajji, lorsqu’un bruit sec avait résonné. Lui avaient succédé des martèlements mécaniques dans lesquels Ghaylène avait reconnu une catastrophe imminente : un chantier démarrait près de ses oreilles, tout ce qu’il redoutait en somme ! L’équilibre de sa vie menaçait de se rompre parce qu’un voisin avait eu l’idée saugrenue de faire des travaux chez lui.
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En contemplant le désordre de son appartement, il lui vint l’idée d’écrire une lettre d’adieu qui commencerait ainsi : « Chaque fois qu’il entamait une chose, il ne la finissait pas. » Même s’il reconnaissait la stérilité d’un tel courrier, il tenait à expliquer sa propre énigme comme on clôt un roman noir basique et sans prétention. La lettre devait contenir un démêlage de sa situation assez alambiquée : d’abord il fallait expliquer pourquoi les enquêteurs allaient trouver chez lui le corps d’une étudiante en sociologie de vingt-huit ans. Ensuite, éclaircir les raisons qui l’avaient conduit à se pendre à l’une des solives du plafond de sa salle de bain.
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LA rue Charles-de-Gaulle, où Ghaylène louait depuis début 2010 à trois cents dinars le mois un deux-pièces au cinquième étage d’un vieil immeuble au style architectural aussi hétérogène que ses habitants, est limitée par l’avenue Habib-Bourguiba au nord et la rue d’Algérie au sud. C’est une artère où le passant peut contempler une variété de commerces populaires, tels que ces vieilles boutiques de vêtements aux noms si énigmatiques : Cadence, Est-elle ?, Que fait-on ?, Triangle Makni. Ou bien le marché central d’alimentation, ventre monumental aux multiples entrées, dont le perpétuel gargouillement de clameurs est hautement divertissant.
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Et il ressentait le besoin de guetter la moindre chute de ces projectiles, tout en s’attendant passivement au pire. Ainsi s’asseyait-il parfois durant des heures sur la cuvette des toilettes, les yeux rivés au plafond, résolu à détecter le moment fatidique de leur détachement. Parfois, il se réveillait la nuit en nage et retournait à son poste d’observation une heure ou deux, glacé par les nuits d’hiver et martyrisé par une bise que la large fente de la fenêtre laissait passer. Mais jamais il n’était présent au bon moment.
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Hypnotique, ce mouvement le calma plus que l’air rance de la rue commerçante surbondée. Le cours de ses pensées fut dérangé par les cris aigus d’un marchand ambulant qui agrippait un passant, l’accusant de lui avoir volé une paire de chaussures.
Ghaylène se détourna de la scène, peu curieux d’en connaître la suite. Contrairement à ses voisins d’en face – des clients de l’hôtel de l’Agriculture accourus à leurs fenêtres –, il rentra et tira ses rideaux noirs gonflés par le vent.
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Videos de Aymen Gharbi (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Aymen Gharbi
Rencontre avec Aymen Gharbi autour de « MAGMA TUNIS »
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