Les filles de Salem

Une plongée dans la communauté de Salem au XVII ème siècle. La bd met en lumière la difficulté d'être une femme au son sein. L' approche est humaniste et féministe.
Elle suit l'évolution d'une jeune fille depuis son adolescence. La question de l'obscurantisme est omniprésent et est abordée sous différents angles. Je recommande.

Magnifique interprétation graphique du très célèbre procès des sorcières de Salem.

On suit la jeune Abigail Hobbs, sa famille, ses amis et la vie de son village autrefois paisible. On assiste, spectateur de l'inéluctable, à la descente aux enfers des femmes de cette petite communauté causée par l'obscurantisme des hommes.

Les illustrations dépeignent parfaitement la dureté de certaines scènes avec un coup de crayon incisif et cru. Thomas Gilbert a le talent de nous faire ressentir les caractères des personnages rien qu'aux traits de leur visage. le choix des couleurs impose l'ambiance, qu'elle soit paisible au début, et tourmentée à la fin. L'immersion est totale !

Peinture d'une hystérie collective qui n'est pas sans rappeler « mangez le si vous voulez » de Jean Teulé. On y retrouve également Tituba ainsi que certains personnages largement dépeint par Maryse Condé dans son livre.

Portraits de femmes fortes, différentes, indépendantes, combattantes, qui nous rappellent le chemin parcouru mais surtout le chemin à parcourir pour cette liberté encore si fragile aujourd'hui.

C'est une BD de 200 pages qui se dévore, même si nous connaissons tous la fin de l'histoire.

Le petit plus : La BD en elle même est d'une qualité incroyable : les pages sont épaisses, consistantes à tourner, le choix de papier de la couverture rend l'illustration presque palpable. C'est un magnifique ouvrage en tant que tel !

Elle nous plonge au XVIIème siècle, dans la colonie de Salem, en Nouvelle-Angleterre. Abigail, jeune fille de 17 ans, raconte comment, elle et d'autres, sont devenues des victimes d'une injuste et cruelle chasse aux sorcières.... L'histoire commence par un petit âne en bois qu'un jeune garçon lui offre.

Ce livre nous offre une immersion oppressante dans la colonie de Salem. Les habitants qui ont une vision étriquée du monde, oscillent entre croyances païennes et fanatisme religieux. L'homme d'église tient les habitants, trop influençables, sous son emprise.

On voit la montée de la peur, du désespoir, qui pousse les gens à agir de manière stupide. La méfiance et la nécessite de trouver un coupable à la situation deviennent de plus en plus étouffantes. Peu à peu, la paranoïa touche la majeure partie des habitants, la solidarité s'effondre et la situation devient rapidement invivable. Les relations entre les indiens et les colons sont aussi abordées, et l'incompréhension face à une culture différente est montrée très justement.

Dans cette société inégalitaire, la femme n'a que peu de place et n'a pas intérêt à se rebeller. Abigail est une jeune fille, qui ne comprend pas toutes les règles sociales, elle veut juste être libre et s'amuser, malheureusement son attitude, pourtant innocente, va lui nuire.
La justesse des dessins accentue les aspects terribles de cette histoire, et montre la violence des personnages, sans pour autant trop en faire. On observe le dilemme moral qui touche certains d'entre eux, qui doivent choisir entre leur survie et la vérité.

J'ai beaucoup aimé cette bd qui retrace un fait historique, ignoble, avec justesse.

La couverture est déjà sublime, mais l'histoire l'est encore plus. Nous nous trouvons à Salem avec Abigail, que nous suivons à travers cette histoire qui m'a donnée des frissons. Elle se retrouve dans la vie de femme, celles que les hommes désirent et qui doit se cacher pour ne pas attirer l'attention. Cette bande-dessinée reflète très bien l'être humain et ses peurs. Ici, les femmes se retrouvent à être le démon, à être condamnées à cause de la peur des hommes. La peur de voir plus loin que le bout de leur nez.
J'ai été très touchée par ce livre qui m'a fait prendre conscience que le sort des femmes à cette époque-là était bien réel. Je vous conseille cette BD qui dénonce la violence qu'elles ont subit à cette périodes-là ! Les dessins sont très bien fait et les personnages vraiment attachants. C'est une magnifique découverte pour ma part !
/!\ TW : Certains dessins sont assez choquants et peuvent heurter des personnes sensibles à la violence physique /!\
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Je dirai que cette BD est terrible. Parce qu'elle hurle la réalité. On assiste à la folie destructrice d'un homme qui fera plonger tout un village dans la paranoïa et la haine (bien que la violence y était déjà présente). Il voulut asseoir son autorité et être craint; une fois sa machination mise en route, rien ne put l'arrêter. On voit la cruauté et la violence dont sont capables ces hommes envers les femmes et tout autre être vivant. On découvre la méchanceté et l'égoïsme entraînés par la peur. Mais on assiste aussi à la naissance de la sororité au sein d'un groupe de femmes que le reste juge trop libres, trop savantes, trop bruyantes.

Les illustrations sont intéressantes. Les émotions sont très bien représentées. J'ai particulièrement aimé les parallèles (dans les couleurs et les illustrations bibliques) où les villageois recherchent le mal autour d'eux quand il est en eux.

Je me suis plongée dans cette BD en pensant trop connaître le sujet pour être chamboulée, pourtant je l'ai refermée bouleversée. On peut y voir une critique du patriarcat et ces résultats sur tout être ainsi qu'une critique de la religion et de ses interprétations, notamment lorsqu'elle est manipulée pour le profit de quelques-uns.

Petit bémol pour moi: il y a certaines bulles pour lesquelles je n'étais pas certaine que ce soit des paroles ou non, ou de qui parlait. Mais je suis complètement débutante en lecture BD...
De plus, un Trigger Warning aurait été utile, notamment pour les pages 122-125

Je dois admettre qu'en tant que fragile officielle j'ai laissais tombé ma.. bon ok plusieurs larmichette.
Le livre est beau et il est absolument bien réalisé, c'est une BD qui racconte comment l'orgeuil et la peur d'un seul homme à conduit au procès de Salem et à la mort de 130 femmes pour « sorcellerie ». Je le recommande vivrement et je citerais pour finir la première phrase de la BD :
« Ce livre est dédié aux sorcières d'aujourd'hui et de demain. Que le feu jamais ne s'éteigne! » 🌸

Cette BD, je l'ai lue à Noël dernier, ce fut un coup de coeur magistral, et pourtant, j'ai oublié de vous en parler !
Ici, Thomas Gilbert nous révèle son interprétation des procès de Salem, sa vision de comment la sorcellerie a été utilisée, encouragée pour accroître le pouvoir de certains, et faire rentrer les gens dans le rang et à défaut s'en débarrasser. Ici, à Salem, le stratagème va crescendo, les accusations se multiplient et ce procès va entrer dans les annales.

Cette BD est passionnante, glaçante, émouvante. L'auteur nous livre sa version en partant de l'histoire de la jeune Abigail Hobbs. J'aime beaucoup ce genre de réécriture vous le savez (Arthur Miller, Maryse Condé), et encore une fois j'ai été conquise.

Les dessins sont magnifiques, les gammes de couleurs en adéquation parfaite avec les sentiments dégagés par le récit. C'est un superbe travail d'artiste, dur parfois, mais que je ne peux que conseiller (si vous ne l'avez pas déjà lue !).

J'ai apprécié cette BD pour le thème et les illustrations. C'est malgré ça une histoire difficile et dont l'horreur se fait de plus en plus intense. Des meurtres de femmes qui ont simplement voulu être indépendantes. Ne pas oublier cette triste histoire vraie pour ne pas la revivre.

Bouleversant, terrifiant, magnifique !!
À lire !

Dans le petit village de Salem, tout semble paisible mais le révérend voit bien que ses ouailles se détournent de Dieu et ce n'est pas bon pour son commerce. Dans cette atmosphère étouffante, Abigail, une jeune fille de 17 ans tente de vivre dans les préceptes que lui inculque sa famille. Mais tous ces carcans la gênent. Elle voudrait aimer qui elle souhaite, danser, se promener en toute liberté. Alors, quand le révérend décide de faire un grand ménage, ce sont les femmes qui sont montrées du doigt. Ce sont elles qui ont fait rentrer la perversion dans Salem, ce sont elles qui tentent les hommes. Pour retrouver son pouvoir et remettre une main mise ferme sur sa population, ce dernier n'hésite pas à les accuser de sorcellerie. Ainsi, s'ouvrira l'un des procès les plus injuste et sanglant de l'Histoire.

Le scénario de ce roman graphique est mené d'une main de maître. On ne peut d'ailleurs n'être qu'admiratif face à cette maîtrise de l'histoire. Thomas Gilbert met lentement et subtilement en place l'atmosphère du village de Salem pour en venir de manière impitoyable au procès. Il met en avant l'absurdité et les conséquences d'un obscurantisme aveugle. L'auteur choisit également de mettre au centre de son récit la jeune Abigail dont la seule faute et d'avoir vu des choses qu'elle n'aurait jamais dû voir. Face à une telle lecture, comment ne pas se révolter en découvrant la violence et l'injustice dont ont été victimes ces nombreuses femmes.

Un tel récit se devait d'avoir une esthétique à sa mesure. L'ambiance étouffante est bien retranscrite et l'usage des couleurs sombres est de mise. Les corps sont filiformes, maigres voire décharnés. Les traits des visages sont tirés et presque effrayants. Cela m'a parfois fait penser au dessin de Joann Sfar. Graphiquement, on reconnaît néanmoins la patte de Thomas Gilbert avec ses traits fins.
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