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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Giono l'annonce d'emblée : il n'est pas un voyageur. Il n'a quitté ses chères collines qu'en de rares occasions. La faute pendant longtemps à un emploi dans la banque et à la peur de le perdre en s'éloignant.
C'est seulement en 1953 qu'il se résout à partir avec sa femme et un couple d'amis dans une petite 4 CV Renault décapotable. Direction l'Italie du Nord, en passant par la montagne et pas par la côte. Car Giono déteste la mer, "cet horrible papier de verre qui gratte les rochers, les corps et les âmes", sauf à la rigueur la haute mer qui possède les vertus de la montagne.
de fait, Jean Giono ne recherche pas le dépaysement dans le voyage. Il n'est pas séduit outre mesure par la peinture du Quattrocento. Il trouve le "Duomo [de Milan] agaçant avec ses aiguilles". Non, ce qu'il recherche, ce sont les racines de sa famille, originaire du Piémont. Il cherche dans les visages qu'il croise, les ruelles qu'il arpente, les métiers, les histoires une forme de familiarité avec sa propre vie. Ce livre se lit avec une pointe de distraction. Il y a de longs passages un peu rasants, mais entre deux étapes, se glissent toujours quelques magnifiques évocations des paysages lombards ou toscans, comme cette description très réussie de l'Arno, ce torrent charmant et sautelant avant qu'il ne devienne un gros fleuve assagi en passant à Florence.
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L'occasion était trop belle cet automne, j'allais lire « Voyage en Italie » pendant mon voyage en Lombardie !
J'ai donc traversé les Alpes mon Giono à la main. D'emblée pourtant, l'auteur nous le dit « Je ne suis pas un voyageur, c'est un fait. » En effet, dans ce carnet de route, point de descriptions détaillées des lieux qu'il traverse en 2CV, encore moins de conseils de visites ou de lyrisme. Lui qui voyage pour la première fois en dehors de sa terre, écrit : « J'ai l'impression que ces notes de voyage manquent singulièrement de descriptions à la Chateaubriand […] je donnerais toutes les phrases qui peignent la nature pour quelques mots bien vrais sur l'idéal des Emiliens. »
On trouve dans ces pages un plaidoyer du voyage loin des foules, un éloge de la lenteur, et surtout un goût évident pour les gens.
« Moi, pour que je sois heureux, il faut que je me vois entouré de types sur le visage desquels on lit clairement que demain il fera jour. Je fais tout très lentement. Si on se bouscule pour quoi que ce soit, je m'en vais […] Si on me dit les yeux exorbités, il faut absolument visiter ça, il y a de grandes chances pour que j'aille faire la sieste avec un roman policier. »

Avec un style toujours élégant et des touches d'humour, Giono bavarde, regarde, retient des traits de caractère, une allure, une gestuelle, et se compose un réservoir d'images dans lesquelles puiser pour ses personnages de fiction. D'ailleurs, c'est à Angelo qu'il pense souvent, celui qui peuplera son fameux « cycle du Hussard » (à découvrir pour moi) alors qu'il traverse le Bel Paese.

Si Giono se pose parfois avec quelques facilités en juge de l'espèce humaine, j'ai aimé parcourir son paysage intérieur et l'Italie avec Giono comme guide, ça vaut toujours le coup !
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Mon premier Giono m'a un peu déconcerté je dois bien l'avouer. Peut-être ne suis pas habitué à cette écriture des années 50 ?
Giono l'annonce d'entrée, il n'aime pas les voyages. Et bien je trouve qu'il nous le rend bien tout au long du livre. Certes, certaines descriptions fugaces de lieux et de personnages sont croustillantes mais pour connaître les villes contées par Giono, j'ai l'impression que son voyage a été une souffrance pour lui. Seul le chapitre sur Venise m'a vraiment convaincu pour le reste j'ai moins apprécié.

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Première rencontre avec ce vieux maître dont j'attendais beaucoup, peut-être trop.
Il s'agit d'un récit basé sur le voyage en Italie que l'auteur a fait avec des amis dans les années 1950. Deux couples dans une voiture qui font le tour du pays, en utilisant l'auto 'comme s'ils allaient à pied' . J'aime les récits de voyage, ç'aurait pu être quelque-chose de bien, mais j'ai à peine mordu. Finalement Giono raconte assez peu de ce qu'il voit, et se perd surtout dans des considérations pas toujours très intéressantes, et un peu réacs finalement. Dommage, car dans certains passages il est clair qu'il a une jolie plume. Quand Giono se décide à décrire une scène vue à Brescia, ou une ferme au bord de route, c'est très évoquant.
J'ai trouvé marrant de lire les descriptions des deux villes italiennes que j'ai visitées aussi, mais quelques 40 ans plus tard: Venise et Florence. Tout et en même temps peu a changé. Bref, un peu de bonheur, deux ou trois bons mots, et beaucoup de blabla, c'est un peu maigre pour parler d'un réussite totale.
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voyage d'un qui ne veut pas voyager, voyage d'un qui déteste (on le comprend) les touristes, et le littoral - bougon ostensiblement - provocateur parfois - de superbes pages à glaner
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« Voyage en Italie » de Jean Giono est un récit descriptif de son voyage en Italie du nord.
Je me suis ennuyée.
J'avais adoré « L'homme qui plantait des arbres » et je me faisait un plaisir de relire Giono ; je vais continuer à le lire mais plutôt ses romans.
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