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EAN : 9782746739680
308 pages
Autrement (07/01/2015)
3.83/5   143 notes
Résumé :
"Le premier enfant disparut alors qu'il tirait sa luge sur les hauteurs du village. Sans un bruit - nul cri, d'homme ou de loup, pour témoin." Quand Russell Core arrive dans le village de Keelut, la lettre de Medora Slone soigneusement pliée dans la poche de sa veste, il se sent épié. Dans la cabane des Slone, il écoute l'histoire de Medora : les loups descendus des collines, la disparition de son fils unique, la rage et l'impuissance. Aux premières lueurs de l'aube... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (51) Voir plus Ajouter une critique
3,83

sur 143 notes
Russell Core est un écrivain de nature writing spécialiste des loups. Quand il est appelé par Medora Slone dont le fils a été emporté par une meute de loups quelques jours plus tôt, il est loin d'imaginer où tout cela va le conduire. En dépit du chagrin, Medora Slone ne se fait aucune illusion. Elle souhaite au moins que soient retrouvés quelques restes du corps de son fils afin qu'elle puisse les montrer à son mari parti combattre en plein désert pour sa patrie. Mais le lendemain de son arrivée, Russel Core va faire une découverte qui va tout remettre en question…

Bienvenue à Keelut, village reculé de l'extrême Nord de l'Alaska, comme aux frontières d'un monde qui n'a plus grand-chose à voir avec le nôtre. Dès les premières pages, on est happé par cette atmosphère inquiétante où le malaise ambiant vous saisit encore plus que la froidure du climat. La neige semble tout recouvrir de son immaculée blancheur pour mieux cacher une effroyable noirceur.

Encore plus hostiles que la nature environnante, les habitants ! Ici les gens ne voient rien et n'entendent rien. Chacun chez soi. On ne se mêle pas des affaires des autres. On ne se laisse pas impressionner, ni par les étrangers, ni par la police. Il y a des forces bien supérieures dont on doit se méfier et ce n'est pas la sorcière chaman du village qui vous dira le contraire…

Entre thriller et ouvrage de nature writing, une lecture coup de poing, une confrontation entre l'homme et la nature mais surtout entre l'homme et l'homme. La comparaison avec Sukkwan Island de David Vann est évidente mais serait vraiment réductrice tant William Giraldi, auteur dont on n'a pas fini d'entendre parler, livre une oeuvre à part entière, puissante et marquante. Une construction maitrisée au service d'un suspens diabolique, un énorme coup de coeur en ce qui me concerne !

Aucun homme ni dieu, un périple au fin fond de l'Alaska comme aux tréfonds de l'âme humaine…

Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Je crois que j'ai enfin trouvé ma première pépite de l'année en cours ! Quand un auteur réussit à mélanger à la perfection une histoire qui nous attrape et ne nous lâche plus, des personnages peu communs, une écriture pleine de sensibilité et de force, que demander de plus ? Un paysage à la rudesse extrême ? On l'a aussi !
Dans ce roman, William Giraldi, dont c'est le premier roman traduit en France, nous démontre à quel point est ténue la frontière entre l'humain et l'animal.
Cela commence en Alaska, dans un village éloigné de tout, où trois enfants disparaissent enlevés par des loups. Les villageois se lamentent, la police ne peut rien faire, seule une mère, Medora Slone, fait appel à Russell Core. Il n'est ni policier, ni enquêteur, ni dresseur de loups, il est simplement un romancier qui a écrit à propos des loups. Comme plus rien ne le retient chez lui, il se rend à Keelut. Ce qui l'incitera à y rester plus longtemps que prévu, ne croyez pas que je vais vous le raconter !
Le jeune auteur réussit à merveille à créer un village que l'on sent, viscéralement, hors du monde. Plus on avance dans la lecture, plus cette impression grandit. Peut-être parce que j'avais envie qu'il soit purement imaginaire, et que dans aucun endroit sur terre, il ne soit aussi peu envisageable de vivre. Pas à cause de la nature inhospitalière, des loups qui rôdent, mais à cause des êtres humains. le personnage de Vernon Slone, le père du petit garçon disparu, lancé dans une quête sanglante, suffirait à cristalliser toutes les angoisses liées à ce que l'homme est capable de faire.
C'est rude, angoissant, glaçant, et ça ne ressemble à aucun autre roman déjà lu, sauf peut-être Au nord du monde de Marcel Theroux… ceux qui l'ont lu sauront que c'est la meilleure référence qui soit !
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Keelut, village où les hommes sont livrés à eux-mêmes, ils ne peuvent compter que les uns sur les autres, ils sont complètement abandonnés, dans un monde froid et glacial. Ils vivent en totale autarcie, ne se mélangent pas et surtout se taisent. Ils sont aussi durs que le temps et les lieux qu'ils habitent.
Bien sûr, il y a les loups autour qui rôdent. Alors, lorsqu'un troisième enfant disparaît, la mère envoie un courrier à Core, spécialiste des loups. Elle veut qu'il retrouve les os de son enfant afin de faire son deuil.
Mais a-t-il été vraiment tué par un loup ???? Si vous voulez le savoir, alors lisez ce polar. L'intrigue est bien menée, d'une grande sauvagerie, également empreinte de shamanisme. On est à fond dedans. Les paysages sauvages et terriblement froids, collent au thème. L'atmosphère est très bien rendue. Mais le dénouement, à mon humble avis, est un peu mince. Je dirais « tout ça pour ça ».
Mais que cela ne vous empêche pas de le lire. Vous passerez un bon petit moment.
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Un écrivain de "nature writing" ,Russel Core a passé une année à étudier une meute de loup et,a, à ce titre, acquis une réputation de connaisseur et contre son gré ,de chasseur de loups; c'est pour cela qu'il est appelé à Keenut, un village perdu au fin fond de l'Alaska pour supprimer un loup mangeur d'enfants ...

Le début de ce roman m'a semblé de bon augure car, comme cela est précisé rapidement, il y a confusion avec le rôle de Russel Core , avant tout observateur et plus admiratif de l'organisation et de la vie sociale des loups que décimeur, mais l'histoire s'oriente vite vers quelque-chose de beaucoup plus glauque et on perd de vue assez rapidement la gente lupine, pour assister à une double course poursuite entre êtres humains , disséminant au passage quelques cadavres .

Je n'insisterai ni sur les protagonistes ni sur les causes de ce carnage, ce serait dévoiler toute l'intrigue .

Gens de Keenut et climat particulièrement hostiles, on se demande comme Russel Core dans quel monde on est tombé, au- delà de toute humanité, recouvert de neige et dans un froid intense avec un soleil quasi inexistant .

Un sentiment de malaise a pris le pas sur le plaisir de ma lecture malgré une écriture fluide, dommage !

Homo homini lupus est ...
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William Giraldi, né en 1974 dans le Connecticut, enseigne à l'Université de Boston et écrit des critiques littéraires pour le New York Times Book Review. Aucun homme ni dieu, son second roman, mais le premier traduit chez nous, vient de paraître.
Russel Core, écrivain et spécialiste des loups, arrive à Keelut un bled perdu au coeur de l'Alaska pour répondre à une lettre envoyée par Medora Slone, une mère dont le jeune fils a été emporté par une meute de loups. Elle souhaite que Core retrouve les restes de son fils afin de faire son deuil et pouvoir ensuite, prévenir son mari Vernon, parti faire la guerre en Iraq.
Ainsi débute cet extraordinaire roman de William Giraldi mais vous n'avez aucune idée – quoi que vous puissiez en penser - de la manière dont il se poursuit et je vais tenter de vous en taire le plus possible pour ne pas vous en gâcher la lecture. Si ce roman ne compte que des points forts, il le doit entre autre à sa construction, prenons cette amorce dont je viens de vous parler, tout lecteur averti croit pouvoir imaginer vaguement, un développement plus ou moins proche de romans de ce type lus précédemment. Grave erreur, avec Giraldi vous irez dans des zones géographiques, narratives, psychologiques ou morales dépassant le commun, Aucun homme ni dieu vous entrainera au coeur des ténèbres.
Concernant les faits, préparez-vous à de la violence, physique car il y aura des macchabées, climatique car le froid d'Alaska est à peine concevable, morale car William Giraldi nous pousse vers des raisonnements pas toujours acceptables pour nos sociétés dites civilisées. Dans les débuts du roman, deux faits dramatiques nous sont assénés comme des gifles qu'on ne voit pas venir (un peu comme dans le Sukkwan Island de David Vann) et vous êtes faits aux pattes, jusqu'à la fin. le roman de Nature Writing se double d'un thriller très prenant. Ajoutons une touche de fantastique, dans le sens où le chamanisme et les croyances totémiques ont une place importante ici, avec la figure emblématique du loup.
Les personnages, outre Russel Core et Medora Slone personnage central par qui tout arrive, Vernon le mari qui reviendra de la guerre dans les sables chauds (contraste génial) avec ses exactions militaires sur les civils, Cheeon son vieux copain de toujours pour le meilleur comme pour le pire et Donald Marium le shérif local. Il ne faut pas oublier de citer Keelut, un bled minuscule doté d'une âme puissante régissant la vie et les moeurs de ses quelques habitants.
Un roman dur où l'environnement hostile réanime l'homme primitif qui se débat et s'accommode des lois de la nature mais où la morale traditionnelle ne trouvera peut-être pas son compte. « … il commençait à avoir peur de ce qu'il découvrait : que l'homme n'est chez lui ni dans la civilisation ni dans la nature – parce que nous sommes des aberrations coincées entre deux états. »
Un très bon bouquin.
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critiques presse (1)
Telerama
07 janvier 2015
Voici un très grand récit de survie, qui invoque les espèces disparaissant du fait de la main humaine, les guerriers qui tuent sans relâche mais se sentent impuissants devant femmes et enfants. Primitif, bestial, lyrique, Aucun homme ni dieu est une inoubliable épopée blanche.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Elle raconta aux autres villageois la soirée et la nuit qu'elle avait passées, arpentant les collines et la vallée jusqu'à l'aube rougeoyante, le fusil sur le dos et, noué à la cuisse, un cran d'arrêt de vingt-cinq centimètres. La vengeance qu'elle désirait avait le goût de l'acier.
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- Monsieur Core, avez-vous la moindre idée de ce qu'il y a derrière ces fenêtres ? De la profondeur de ces terres ? De leur noirceur ? De la manière dont le noir s'insinue en vous ? Écoutez-moi bien, monsieur Core, ici vous n'êtes pas sur Terre.
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Pour nous ici, moins vingt, c'est de la rigolade. Moins trente il faut faire un petit plus attention. moins quarante on fait en sorte d'être à moins de 5 minutes d'une source de chaleur. moins cinquante on ne sort même plus de chez nous. Chez les gens qui habitent aux abords des villes dans des cabanes qui ne sont pas raccordées au réseau; il y en a parfois qui sortent pour aller jusqu'au lit d'une rivière glacée chercher de l'eau. Pensant n'en avoir que pour une vingtaine de minutes, ils ne s'habillent pas correctement, et ne revient jamais. pris dans les glace comme des statues.
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Quelques minutes plus tard, une blancheur dévastatrice, des congères volantes, déferlant telles des vagues de neige à cette altitude, ondulaient le long de l'avion qui émergea de la houle au-dessus des collines. La beauté de ces terres étouffait sous la neige.
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Une fois que vous aurez barré la route aux loups, alors il faudra la barrer aux bêtes qui hantent les esprits des hommes damnés, et aux hommes qui se damnent eux-mêmes jusqu'à devenir des bêtes.
p55
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Video de William Giraldi (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de William Giraldi
William Giraldi - Aucun homme ni dieu .Raphaëlle Liebaert présente l'ouvrage de William Giraldi "Aucun homme ni dieu". Parution le 7 janvier 2015 aux éditions Autrement. Rentrée littéraire janvier 2015. Traduit de l'américain par Mathilde Bach. Rentrée littéraire janvier 2015. http://www.mollat.com/livres/giraldi-william-aucun-homme-dieu-9782746739680.html Notes de Musique : ?Antartic (Le Perche Oreille Remix)? (by Émilie Simon). Free Music Archive.
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