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Enquêtes de Kimmo-Joentaa tome 1 sur 6

Stéphanie Lux (Traducteur)
EAN : 9782070316472
320 pages
Gallimard (16/02/2006)
3.39/5   38 notes
Résumé :
Lune de glace
Dans une chambre d'hôpital, l'inspecteur finlandais Kimmo Joentaa assiste, impuissant, à la mort de sa jeune épouse, atteinte d'une maladie incurable. D'abord anesthésié par cette disparition, Kimmo sombre dans un chagrin terrible, à la fois mutique, furieux et traversé d'hallucinations dues au manque de sommeil.

Dès le lendemain, l'inspecteur, qui refuse de prendre quelques jours de congé, est chargé par ses supérieurs d'une aff... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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J'avais beaucoup aimé le silence , qui est le deuxième volet de la série qui met en jeu Kimmo Joentaa, inspecteur au commissariat de Turku, Finlande.
Jan Costin Wagner est allemand, mais situe ses romans en Finlande.
Là, c'est donc le début. La femme, très jeune ,de Kimmo meurt devant lui , elle le savait et avait tout prévu, et, au même moment , une jeune femme est assassinée de bien étrange manière. Ou plutôt, ce qui est étrange, c'est la façon dont on la retrouve..
Suivront deux autres meurtres assez identiques.
L'intrigue policière importe peu à l'auteur. Et d'ailleurs, j'espère qu'ils n'ont pas trop de serial killers en Finlande, car les méthodes sont pour le moins surprenantes! Aucun suspense, le coupable, on le connait dès le début. C'est la mise en parallèle des deux personnalités assez semblables qui est intéressante.
Mais c'est un roman noir, d'une tristesse infinie, un roman sur le deuil, et ce à quoi peut conduire la douleur dans l'intuition, l'assimilation, la sortie de toute logique.
Tout baigne dans une certaine étrangeté, comme dans le silence, d'ailleurs.
Se rajoutent des tableaux qui disparaissent, l'incendie de Turku en 1827 , et pas mal de détails qui parsèment le récit, et y ajoutent .
A suivre donc dans L'hiver des lions, sans doute, ce Kimmo est très attachant.
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Jan Costin Wagner, auteur allemand, marié avec une finlandaise, partage son temps entre ces deux pays .... mais ses romans se passent toujours en Finlande.
Angelniemi, banlieue de Turku le long de la mer baltique, des petites maisons en face d'un lac.
Nous sommes en hiver, la neige envahit tout, tout est blanc, le lac est gelé, le silence envahit tout l'espace.
Et ...
La maladie de Hodgkin ... ce cancer du système lymphatique .... un crabe comme un autre !
Thriller envoûtant.
il y a certes du roman policier dans l'intrigue car il y a des meurtres et donc un ou des assassins,
Mais il y a surtout une réflexion sur la mort d'un être proche, comment vivre après ? Comment survivre ? Comment supporter les autres ? Comment imaginer l'avenir ? Peut on s'imaginer un avenir ?
Peut on continuer de vivre dans l'endroit où l'on se trouvait si bien à deux ?
Comment ? Peut on imaginer qu'un demain puisse exister ?
C'est au travers de ces réflexions que le roman nous accroche et nous incite à nous questionner sur ce qu'il convient de faire.
Nous penserons à Sanna tendrement lorsque nous retrouverons Kimmo dans la suite de ces aventures que nous lirons avec grand plaisir.
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J'ai lu Lune de Glace d'une traite, j'ai été incapable de reposer le livre avantd'avoir lu la dernière ligne de la dernière page.... et c'est très rare.

Pourquoi ? J'ai pensé que Lune de Glace était un polar comme les autres, à l'étiquette "scandinave", mais je me suis trompée. C'est un roman psychologique avant tout, écrit par un auteur allemand qui vit en Finlande et qui aime ce pays.

Il dépeint le jeune inspecteur Kimmo Joentaa qui vient de perdre sa femme, Sanna, au terme d'une longue maladie. Kimmo est comme paralysé , obsédé par le deuil et la mémoire de Sanna. Mais trois meurtres sont commis et il souhaite reprendre son service immédiatement afin de participer aux enquêtes.
Tout se passe comme si le chagrin de Kimmo lui donnait toute la force et l'intuition nécessaires pour comprendre les actes criminels qui ont été commis et retrouver le meutrier.
J'ai beaucoup aimé la "voix" de l'auteur, Jan Costin Wagner, sa manière de décrire Kimmo et son monde qui s'effondre. Les sentiments sont en première place, l'amour de Kimmo pour Sanna, mais aussi une multitude d'amours secondaires, celui des parents de Sanna, de la mère de Kimmo, l'amour de vacances d'une jeune Finlandaise pour un Allemand qu'elle n'a rencontré qu'un été et qui a marqué toute sa vie, l'amitié, tout prend un sens.
Les paysages et les maisons de Finlande, le jeu de couleurs ne sont pas oubliés.. et donnent un charme particulier à la lecture.

Et on pourrait même dire que la mort, qui est au centre des romans policiers, se fait plus douce, dans ce roman, tout est fait pour que les victimes ne souffrent pas.

En conclusion, selon moi Lune de Glace est un roman "à tonalité policière", pour ceux qui aiment découvrir un pays à travers une enquête et les yeux (ou le coeur) d'un policier...
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Ce roman policier, 1er opus dan une série qui en comporte 4à aujourd'hui ( " Lumière dans une maison obscure" vient de sortir en France) met en scène comme personnage récurrent un jeune policier finlandais opérant dans un petit village perdu au sud de la Finlande. Dans cette première histoire, Kimmo Joentaa, est anéanti par la mort de sa femme d'un cancer quand débute une nouvelle enquête pour meurtres dans la région . L'enquête sera comme une résonance permanente de la douleur du deuil et de l'absence...

Tout au long de la Narration, nous alternons le point de vue du policier et celui du meurtrier.

Nous sommes dans un roman policier nordique typique où la psychologie des personnages est aussi importante que l'enquête elle même. Les réflexions sur le deuil, le cheminement de la souffrance, du manque chez ce jeune inspecteur sont des éléments à part entière dans l'enquête sur ces meurtres sans mobile...

Le rythme est lent, la nature finlandaise prend une place conséquente dans la narration, les personnages sont tous extrêmement attachants, même le meurtrier.

J'ai adoré ce livre, cette écriture, l'ambiance et les personnages. Je me suis précipitée pour commander les 3 livres suivants.
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Je commencerai par un premier point, sujet d'agacement pour moi : Sanna Joentaa est morte de la maladie d'Hogkin et son entourage de s'étonner. Cette maladie ne touche que les hommes ! Comment peuvent-ils ignorer, en 2003, ce que je sais depuis 1985 ? de même, cette maladie est présentée comme incurable. Je ne connais pas les statistiques actuelles (je me fie peu aux infos trouvés sur Internet), je sais seulement qu'en 1992, 66 % des malades atteints de cette maladie guérissaient. On m'objectera que, pour ses parents, c'est une manière de conjurer la triste réalité. D'une certaine manière, peut-être, mais nier le diagnostique sans en chercher un autre, sans accompagner la malade – surtout si elle est votre fille unique et qu'elle se sait condamnée – me paraît une étrange passivité. Je sais très bien que ma réaction provient aussi du fait que j'ai été très tôt confrontée à la maladie, aux décès de proches (tout comme ma mère et ma grand-mère avant moi), pourtant ces imprécisions, cette béance psychologiques ont le don de m'agacer dans un roman qui se veut psychologique.
Officiellement, c'est un roman policier. Officieusement, ce livre est surtout un roman psychologique. Ce n'est pas un hasard si j'ai acheté hier un roman dont le héros se trouve être un jeune veuf pour lequel enquêter sur des meurtres est un dérivatif à la mort de sa femme. Les développements sur les stratégies qu'il met en oeuvre pour endormir sa douleur sont intéressants, tout comme ses réactions face à ses proches : parents de sa femme, sa propre mère, pour laquelle il éprouve un attachement ambivalent, ami d'enfance, venu exprès pour le soutenir, collègues, voisins, et même parfaite inconnue à laquelle il peut se confier puisqu'elle ne fait pas partie de sa vie d'avant, la vie avec Sanna. J'ai aussi beaucoup aimé Katela, son supérieur aux réactions si imprévisibles. Katela le comprend, car lui aussi vit un drame personnel, bien caché aux autres membres de la section. J'ai aussi apprécié tous les chapitres dans lesquels Kimmo évoque sa femme, ce qui la rend vivante et touchante.
Reste l'enquête, et là, vraiment, le bas blesse. Nous suivons ses développements, assez soutenus pendant la première moitié du roman, avant qu'ils deviennent fortement languissants dans la deuxième partie – et deux cents pages de langueur, c'est beaucoup. J'en avais presque oublié qu'une enquête secondaire venait se greffer à l'enquête principale, tant celle-ci donnait l'impression de se terminer en queue de poisson, en dépit de l'arrestation du coupable. D'ailleurs, pour que les policiers de Turku se mettent réellement sur la piste du tueur en série qui nous occupe, il a fallu que celui-ci fasse preuve de bonne volonté !
Certains chapitres sont consacrés au tueur, nous sommes littéralement dans sa tête – j'aurai simplement apprécié que les chapitres intrigue principale/introspection du tueur soit mieux distingués. Surtout, être dans la tête du tueur nous fait comprendre sa folie, sans qu'à un seul moment de l'intrigue nous ne comprenions, voir même ne devinions, la cause profonde de sa folie. Dans cette deuxième partie, beaucoup de développement ne sont pas satisfaisants, pas même le dénouement. Je veux bien que cet auteur allemand, qui situe son action en Finlande, ait mis un peu de l'atmosphère scandinave dans son oeuvre. Je regrette d'avoir ressenti autant d'insatisfaction.
Lune de glace est le premier volume d'une série qui en comporte quatre à ce jour. A vous de voir si vous avez envie de vous laisser tenter !
Lien : http://deslivresetsharon.wor..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Au bout d'un moment, l'aube arriva, et il observa, pour la première fois de sa vie, le jeu changeant des couleurs. Le noir devint gris et le gris, gris clair, bleu foncé, bleu pâle. Le jour se levait rapidement, sans à-coups, il manqua la transition alors qu'il se concentrait résolument sur le moment où la limite entre la nuit et le jour serait franchie.
C'était un matin froid et clair.

Il ferma les yeux et vit sur l'eau grise une barque grise dans laquelle Sanna était assise et riait. Il essaya de voir la barque rouge et l'eau bleue, mais cela ne fonctionnait pas. Plus il se donnait du mal, plus l'image perdait en couleurs. Au bout d'un moment, elle disparut tout à fait et il s'endormit, au moment précis où il se disait qu'il ne pourrait plus jamais trouver le sommeil.
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Il feuilleta un livre qui était dans le sac. Il se souvint que Sanna lui avait dit à plusieurs reprises qu'il lui plaisait beaucoup, qu'il était drôle. A l'hôpital elle ne lisait plus que rarement mais pendant sa dernière semaine à la maison elle l'avait eu constamment entre les mains.
Elle avait souvent éclaté de rire et lui avait raconté ce qui était en train de se passer.
Il avait souri et fait semblant d'écouter.
Il n'était pas en état de penser à quoi que ce soit d'autre qu'à la peur que luis inspirait l'idée de sa mort.
Un signet indiquait la page à laquelle Sanna avait interrompu sa lecture.
Il se promit de lire ce livre et de lui raconter comment il se terminait.
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Kimmo Joentaa était allongé sur le ponton. Il avait étiré bras et jambes très loin de lui et essayait de ne pas bouger, de ne rien faire et de ne rien être.
Au bout d’un moment, l’aube arriva, et il observa, pour la première fois de sa vie, le jeu changeant des couleurs. Le noir devint gris et le gris, gris clair, bleu foncé, bleu pâle. Le jour se levait rapidement, sans à-coups, il manqua la transition alors qu’il se concentrait résolument sur le moment où la limite entre la nuit et le jour serait franchie.
C’était un matin froid et clair.
Lorsque le spectacle fut fini, il pensa combien Sanna aurait aimé être allongée auprès de lui en ce moment.
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Il comprit qu'il avait peur de la pitié des autres, peur de devoir exposer ses sentiments, des sentiments que lui même ne pouvait pas vraiment saisir.
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Il se reprochait de ne pas avoir été à la hauteur... de l'avoir laissée seule avec sa peur de mourrir parce qu'il s'était accroché avec une obstination éperdue à un faux espoir, celui qu'elle pourrait vivre.
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Vidéo de Jan Costin Wagner
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