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sur 318 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Livio, 17 ans, présente en cours d'Histoire-Géo un exposé sur le premier autodafé nazis, celui de la bibliothèque de l'institut de sexologie à Berlin.

Cet institut a été fondé par Magnus Hirschfield, médecin juif allemand qui a lancé une pétition pour l'abrogation du paragraphe 175 du code pénal allemand qui criminalisait l'homosexualité , effecuté des recherchers sur les "transvestis" et participé en 1930 à la première opération de changement de sexe.

Par cet exposé, Livio veut aussi annoncer son homosexualité.

J'ai trouvé l'exposé de Livio long et ennuyeux, mais aussi particulièrement mal ordonné (c'est quoi le plan ?). Il fait des digressions, et comme l'auteure fait aussi des parenthèses pour nous dire comment les bibliothécaires travaillent ou quels sont les ancêtres de Livio, on s'y perd un peu.

Il reste l'intérêt de la vie de Magnus Hirschfield (mais j'ai préféré le magnifique film et roman "the Danish Girl") et les difficultés d'un jeune homme pour accepter et faire accepter son homosexualité.

Une déception.
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Aujourd'hui c'est le grand jour. Ce jour sonne l'heure terrible pour Livio, celle de la vérité. Verité subtile, bien cachée. Raconte t-il son histoire ou l'histoire de Magnus Hirschfeld, qui a lutté corps et âme pour ses idées, pour la sexualité, pour l'homosexualité. Contée si joliment, si prudemment, l'histoire de Livio. Ce ne sera pas juste un cours d'histoire. Ne pas choquer, heurter ; c'est déjà si difficile à prononcer, le mot homosexualité. le courage, c'est ici et maintenant. Comme d'autres l'ont fait avant lui, comme d'autres le feront encore. Comme d'autres n'oseront jamais. Ce jour, c'est son jour, son moment, c'est le point final... ou bien le début? Il raconte son histoire, avec élégance, et avec la peur au ventre, car c'est aussi son histoire à lui qu'il dévoile, c'est sa peur au ventre qu'il nous livre, c'est sa honte qu'il affronte, c'est une part de lui qu'il délivre. C'est une main tendue, un espoir. Un message de tolérance, de bienveillance. Qui changera à jamais Livio. Qui montre que les réactions des proches, des amis, des camarades, peuvent faire la différence. Car c'est bien de cela qu'il s'agit n'est-ce pas? de différence ? Mais quelle différence, une sexualité différente ? Je ne vois qu'une sexualité. Un amour différent ? Je ne vois que l'amour. du courage pour avouer? On avoue un crime, mais pas d'aimer quelqu'un. le malaise augmente. Non, ce ne sera pas juste un cours d'histoire aujourd'hui.
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Faire son coming-out en présentant un exposé en cours d'histoire, voilà une façon très osée d'aborder son homosexualité. Tellement, que ça laisse un peu dubitatif. C'est une tragédie qui semble se jouer durant cette heure d'exposé, et pourtant, je n'ai pas ressenti l'intensité dramatique que ce roman aurait dû déclencher. Souvent, les choses sont suggérées, comme si l'auteur n'avait pas trouvé les bons mots et je suis souvent restée sur ma faim.
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Jour de courage, celui où un étudiant en terminale ES doit faire un exposé sur l'autodafé durant la seconde guerre mondiale face à toute sa classe. Moment délicat en soi, il s'avère encore plus épineux lorsque l'on comprend le sujet à débattre choisi par l'étudiant. Découvrez Magnus Hirschfeld, médecin juif-allemand, l'un des premiers scientifiques qui lutta pour l'étude de la sexologie pour tous et les droits des homosexuels. Personnage avant-gardiste qui fit passer l'Homme avant les considérations sociales imposées. Livio, à travers son plaidoyer va tenter de démontrer la valeur de cet homme, l'engagement pour la défense des droits de tous, face aux regards haineux d'une époque où ces mêmes personnes étaient persécutées, puis exterminées.

Un brillant exposé où le narrateur cherche à faire réagir, faire comprendre à son auditoire, que l'autodafé qui eu lieu en 1933 peut se reproduire encore aujourd'hui. Un brasier éteint a toujours quelques braises prêtent à reprendre le flambeau de la discrimination, du rejet, de l'homophobie agressive face à ceux que certains considèrent comme anormaux. L'homosexualité n'est pas être différent, c'est être identique à son voisin mais avec une particularité propre qui montre son indépendance aux normes établies par une société à la vision étriquée.

Pourtant le texte n'est pas exempt de défaut à sa lecture. En effet, plusieurs fois l'auteure fait des digressions qui, si elles permettent de s'identifier aux personnages et de les apprécier, très souvent gênent la lecture par un effet décalé par rapport à l'instant. Régulièrement nous passons du présent à un souvenir ou à une référence historique. Si ce schéma se tient logiquement pour l'exposé, certains moments intimes des personnages n'étaient pas utiles ou en tout cas mal placés pour moi dans le texte. En comparaison,la deuxième partie, linéaire elle, est très fluide et plus facile à suivre et donc plus pertinente. de même le roman a de très bonnes idées, un vrai potentiel psychologique qui je trouve n'est pas nécessairement exploité à fond selon les moments. Certains passages sont excellents, d'autres passent à une vitesse fulgurante alors que l'on souhaiterai savoir ce que pense Livio. Ce qui ne m'a pas empêchée, à l'inverse des étudiants présents, d'être happée par ce que nous livre Livio, prenant défense de cette minorité qui est l'égale de tous, et ne devrait pas porter de distinction.
Lien : https://cenquellesalle.wordp..
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Livio, 17 ans, a disparu, et les recherches pour le retrouver n'ont rien donné.
Quand une auteure choisit de faire de cette disparition le point de départ et d'arrivée de son roman, faut-il qu'elle soit sûre que les 150 pages qui couvrent l'intrigue tiennent suffisamment en haleine son lecteur pour qu'il n'ait pas la désagréable impression d'avoir tourné en rond. Heureusement ça n'a pas été complètement le cas. Pas complètement.
Deux jours avant sa disparition, Livio faisait un exposé devant les élèves de sa classe de Terminale. Son sujet : "Les premiers autodafés nazis". En réalité, un prétexte pour évoquer le destin malheureusement méconnu de Magnus Hirschfeld, un médecin juif, fondateur du premier Institut de sexologie, qui se trouve avoir un point commun avec Livio : son homosexualité.
A travers le récit intéressant de la vie d'Hirschfeld et du courage qu'il a eu à lutter pour les droits des homosexuels, Livio va se livrer. Jusqu'à ce jour, il n'a jamais eu le courage de dire à qui que ce soit que c'était vers les hommes que son regard se portait, pas même à Camille, sa meilleure amie qui espère secrètement que Livio lui avoue son amour pour elle.
L'exposé de Livio accumule les digressions qui lui permettent de lever le voile auprès de ses camarades, le roman de Giraud accumule lui-aussi les digressions revenant sur le passé de Livio, ses relations avec ses parents et la découverte de ses attirances. Tout cela sans chapitre, autrement dit une suite de paragraphes qui s'entassent avec autant d'ordre que les bouquins de la bibliothèque de Magnus jetés en pleine rue avant d'être incinérés. Oui, c'est un peu le foutoir, ce "jour de courage", un peu comme dans la chambre d'un ado, un peu comme dans l'esprit d'un ado qui, bien qu'ayant pris la décision de se révéler, ne le fait jamais clairement. Un courage qui rime avec dommage. Les mots vrais restent tus, le silence et la peur tuent.
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Brigitte Giraud signe un livre anecdotique pour la littérature mais important d'un point de vue sociétal et historique. Jour de courage est intéressant pour ce qu'il dit de l'homosexualité aujourd'hui, du tabou qu'il continue parfois d'être, et du courage nécessaire pour l'avouer à ses proches.

Le jeune lycéen Livio profite d'un exposé de classe pour la révéler à ses camarades à travers le portrait qu'il dresse d'un homosexuel allemand, Magnus Hirschfeld, fondateur en 1919 à Berlin du premier Institut de sexologie au monde, et victime toute désignée ensuite de la folie nazie. le jeune Livio a choisi de raconter sa propre histoire à travers le prisme de l'Histoire, si bien que les deux destins semblent parfois se confondre.

Brigitte Giraud réussit à faire émerger de son roman une figure historique méconnue et pionnière dans l'étude scientifique des sexes, mais échoue à signer un texte vibrant. Si l'idée de départ est très bonne, l'écriture et le style de Brigitte Giraud affadissent le récit, et lui ôtent une grande partie de sa force. Les phrases, parfois exagérément longues – plus d'une vingtaine de lignes – sont d'une extrême platitude. de la même manière, le discours du jeune lycéen aurait gagné en intensité si l'auteur ne l'avait pas entrecoupé de digressions sans intérêt ; un rayon de soleil qui l'aveugle, une envie de remonter les manches de son pull, une interrogation sur le chauffage de la salle de cours sont autant d'apartés qui témoignent du malaise qui submerge le lycéen, mais qui rompent l'intensité dramatique du récit.

Plus que les qualités littéraire de l'auteur, on retiendra qu'en 2019 – puisque telle est la temporalité du roman – l'homosexualité s'apparente encore trop souvent à un fardeau difficile à porter.
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C'est un jour de courage pour Livio, dix-sept ans. Aujourd'hui, il présente un exposé sur les premiers autodafés nazis, en cours d'histoire. Enfin, en tous cas, c'était la commande de sa professeure. Parce que cet exposé va finalement prendre des allures de coming out, pour Livio. En choisissant de retracer la vie de Magnus Hirschfeld, médecin juif-allemand, fervent défenseur de l'égalité des sexes et des droits des homosexuels, qui verra sa bibliothèque brûlée vive par les nazis, Livio se livre.



Petit à petit, alors que ses camarades de classe commencent à comprendre que Livio ne fait pas un simple exposé ; l'adolescent, quant à lui, leur offre une merveilleuse leçon de bienveillance et d'acceptation de la différence. Mais cela sera-t-il suffisant pour être accepté par ses pairs ?



Dans ce huis-clos, Brigitte Giraud nous emmène à la rencontre de deux hommes qu'à priori tout sépare, mis à part leur désir flamboyant de liberté et de tolérance. A un siècle d'intervalle, les deux voix s'élèvent pour un même combat et le lecteur se dit que, finalement, le fond du problème n'a pas vraiment changé, en une centaine d'année. La plume est douce et élégante, le style simple, sans fioriture. C'est un sujet brûlant d'actualité, qui prône l'ouverture d'esprit, l'inclusion et la cohésion.



Le sujet avait tout pour me plaire, donc. Et pourtant, j'ai aimé ce roman, sans vraiment l'aimer. Il ne m'a ni vraiment plus, ni vraiment déçue ; je suis simplement passée à côté, complètement hermétique à ce qu'il se jouait dans cette salle de classe. Je l'ai lu d'une traite, mais sans émotion.
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Dans ce court roman, nous écoutons Livio, un lycéen venu faire un exposé devant sa classe d'histoire. L'action se limitera à cette heure de cours fatidique, au fil des pages nous en apprendrons plus sur ce qu'il s'est passé avant et après cet exposé, mais tout se joue ici. le lecteur se retrouve derrière un pupitre et se voit présenter les recherches que Livio a fait sur Magnus Hirschfeld, fondateur du premier institut de sexologie d'Allemagne et dont les recherches seront détruites par les nazis lors d'un immense autodafé en 1933.
Le livre se lit d'une traite, nous sentons rapidement que les enjeux de l'exposé vont bien au-delà du nazisme et de la sexologie. Tout comme les camarades de Livio, nous sommes pris au piège dans cette salle de classe, la tension est palpable, nous sentons que notre orateur se décharge du poids d'un secret qui l'écrase depuis des années. L'élève spectateur passe par différents stades, l'ennui, l'étonnement, le doute et enfin l'acceptation ou le déni de l'annonce. le narrateur fait son coming-out a travers son exposé, parler des injustices et des horreurs du passé afin de faire réfléchir aux mentalités et aux normes sociales actuelles est un pari risqué mais intelligent et inspirant. Cet acte de courage est cependant maladroit, Livio est fragile et joue le tout pour le tout, on ne se débarrasse pas facilement de l'intolérance et de la stigmatisation, le sexisme et l'homophobie ordinaire sont encore bien vivants. L'exposé de Livio nous rappelle les évolutions positives qui ont eu lieu depuis le siècle dernier, cependant, l'Homme tire lentement des leçons de son Histoire et le combat vers l'égalité et la tolérance sont loin d'être gagnés. Ce récit, qui nous met dans la position du spectateur d'un coming-out, nous fait réfléchir sur nos positions, nos croyances, nos stéréotypes, notre famille… La fin du roman nous rappelle la réalité dans laquelle nous vivons, l'autrice dénonce l'intolérance qui règne encore aujourd'hui. Ainsi, les premières pages du roman réveillent les consciences, son coeur nous fait nous interroger et sa fin nous fait ouvrir les yeux sur la société dans laquelle nous vivons.
L'objectif de ce livre est noble et la forme qu'il emploi est intéressante, cependant, il manquait d'approfondissement et de profondeur pour constituer une lecture marquante pour moi.
Ce roman, bien documenté et construit intelligemment est une lecture nécessaire, entre les mains d'adolescents il permettra d'ouvrir le dialogue et le débat sur des thématiques sensibles. Il nous rappelle l'importance du devoir de mémoire mais aussi du « devoir de tolérance » et de la nécessité de faire évoluer les consciences sur la différence et l'homosexualité.
Livre lu dans le cadre du grand prix des lectrices de ELLE 2020.
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Au travers d'un exposé sur les autodafés nazis et l'histoire de Magnus Hirschfeld, de son combat pour l'égalité des sexes et les droits des homosexuels, Livio se livre et s'expose. Il parle de lui-même, de sa vie, de sa famille…

Dans ce livre se mêle l'intime et le public. L'auteur gère avec brio le passage de l'un à l'autre pour nous proposer un livre écrit d'une main de maître et parvient à présenter avec justesse le coming-out et ses difficultés.

Un roman poignant !
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Livio, un lycéen de la banlieue lyonnaise,
profite d'un exposé sur le thème des autodafés
pour parler de Magnus Hirschfeld, premier défenseur des droits des homosexuels au XIXème siècle, et, partant, faire son coming out. Ce roman traite avec subtilité et pudeur
des difficultés à annoncer et assumer son
homosexualité, au niveau familial et social.
Le déroulé de l'exposé occupe les ¾ du roman
et l'on y voit les réactions contrastées des lycéens (dont sa meilleure amie amoureuse de lui) et l'inquiétude montante de la professeure face aux digressions de l'orateur qui se sent de plus en plus seul après son acte de bravoure et décide de disparaître (on le sait dès le début).
J'ai aimé ce livre bien que ce ne soit pas très optimiste (le courage ne paye pas!), que la personnalité de Livio manque de profondeur et de vraisemblance (son exposé me semble un peu trop parfait pour son âge!) et que la fin m'ait laissée sur ma faim.
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