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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Père Noël a-t-il le sang bleu astucieusement caché grâce au rouge coquelicot de sa longue cape à capuche ?
La question vaut la peine d'être posée, surtout pour les lectrices et lecteurs de ce premier tome de la saga « le sang des sept rois ». le sang bleu, littéralement bleu, non pas signe d'une descendance noble comme nous l'entendons mais de particularités hors normes pour celles et ceux qui l'ont…longévité exceptionnelle, santé que nulle peste ne peut entamer, force sans égale, vitesse, pour certains don de clairvoyance, pouvoir qui permet à son détenteur de sentir son environnement comme une seconde vue indépendante des yeux, et encore plus rare, dons de magie permettant d'agir sur les choses sans même les toucher. On parle alors de résurgents. Oui le Père Noël est un résurgent, j'en suis maintenant convaincue. Qu'en penses-tu Éric, toi qui m'a donné envie de sortir de ma zone de confort pour cette saga de sept tomes (400 à 500 pages chaque tome) de pur fantasy ?

Bien m'en a pris, j'ai déambulé avec l'attachant Orville dans un paysage médiéval dans tout le royaume à la recherche de rebelles ayant kidnappé deux enfants de paysans, cet incident rompant un certain équilibre dont nous découvrirons les tenants et les aboutissants au fur et à mesure de notre quête. Au début, nous errons et ne comprenons pas, comme Orville nommé pour cette quête capitaine-ambassadeur-militaire (le titre suprême), pourquoi cette mission revêt une telle importance, le road trip débutant avec juste quelques éléments tels des pièces de puzzle : deux bourses de monnaie retrouvées sur les lieux du rapt, deux fois douze monnaies à l'intérieur, des pièces de deux métaux l'or et l'argent, sept ravisseurs, deux enfants de deux sexes.
Peu à peu les pièces s'imbriquent et la lumière se fait, et à ce moment-là le roman devient terriblement addictif.

Qui est Orville ? Redoutable, rusé, solitaire, débrouillard, charmeur, je me suis énormément attachée à lui. Un héros que Régis Goddyn a su rendre passionnant…tour à tour cabotin charmeur, chasseur redoutable, combattant époustouflant, roi d'un rocher perdu, nous découvrons peu à peu ses dons et ses qualités qui ne manquent pas de nous interpeller et s'il s'agit avant tout d'un guerrier, ces qualités pour organiser la vie et gérer l'île du Goulet dans lequel il a été contraint à l'exil sont tout aussi épatantes.

« À six, ils n'ont pu venir à bout de toi. Tu les as détruits, démembrés un à un… tous en même temps semblerait plus approprié. L'assaut n'a duré que quelques poignées de secondes. le temps d'arriver, c'était fini. Ils étaient morts et tu étais à genoux. J'ai sorti mon épée pour te tuer, puis j'ai renoncé. Je ne tue pas ce que je ne peux comprendre. Jamais je n'avais vu quelqu'un combattre ainsi. Qu'es-tu donc, Orville ? (….) Je t'ai rattrapé dans les crêtes et je t'ai suivi jusqu'ici. Pourquoi es-tu vivant après ce que tu as vécu ? Pourquoi tous tes compagnons sont-ils morts, pourquoi tes ennemis sont-ils morts, pourquoi es-tu en vie ? Tu n'as pas même une coupure. Es-tu le diable ? »

J'ai aimé dans ce livre la quête dans ce décor médiéval. Nous sommes en 806 mais non 806 après Jésus-Christ mais après un événement sanglant bâtissant la légende dont il est question ici. N'empêche, nous sommes en plein Moyen-Âge avec ce que cela comporte en termes de maladies, de violence, d'hygiène, de croyances…Les croyances sur ce sang bleu notamment sont bien entretenues afin que celui-ci soit éradiqué parmi la paysannerie pour pouvoir continuer à la contrôler.

« Rosa était une jeune fille d'une quinzaine d'années dont il avait fait brûler la mère. Cette femme était possédée par le démon et il n'avait pas pu faire autrement. Un jour de menstrues, une tâche bleuâtre s'était étendue sur sa jupe et des voisins étaient venus parler pour elle. Quand quelques mois plus tard les bruits se firent trop forts pour qu'il ne les entende pas, il procéda à l'arrestation. La femme était alors enceinte et Lambret décida d'attendre la naissance pour laisser sa chance à l'enfant qui ne naîtrait pas nécessairement damné. Rosa était donc née le jour où elle perdit sa mère dans les flammes du Suprême. La fillette était rose et son sang était rouge ».

Au-delà de la quête et du côté fantastique du récit, j'ai particulièrement aimé l'ambiance distillé dans ce road trip. Il y fait froid, les maisons sont inhospitalières, la crasse partout présente, les montagnes impitoyables, les hommes rustres, les femmes à leur merci. Et lorsque nous sommes sur l'île du Goulet, une ambiance à la Robert Merle ou à la Stevenson se dégage en effluves marins, de quête médiévale à travers forêts et montagnes, nous passons à une robinsonnade matinée d'embruns , de goémons et de mouette.

« La côte à tribord semblait aussi haute qu'elle était loin. La montagne émergeait de la mer pour se poursuivre à la verticale sur des hauteurs insensées. Orville n'y vit que roches et neige. Un désert vertical de pierre d'une grise et sublime beauté, stérile et inhospitalière. À bâbord, une multitude d'aiguilles rocheuses sortaient de l'eau. Ce dédale d'îles évoquait à Orville une forêt de sapins sur une plaine, une forêt impénétrable qui barrait l'horizon d'est en ouest ».

Soulignons enfin un style d'écriture très fluide, sincère et pédagogique qui m'a permis de me laisser porter par l'histoire alors que je ne suis pas le public habituel de ce genre d'histoire. Certains passages techniques liés aux maniements des armes par exemple sont expliqués avec beaucoup de douceur et de fluidité, nous comprenons tout, tout en n'étant pas assommé !

J'ai vraiment hâte de découvrir les autres tomes. Et pour savoir si le Père-Noël est de sang bleu, je vous promets je ne mettrai nul piège contondant près de la cheminée demain. Joyeux Noel à toutes et tous !!
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Après l'avoir rencontré à la 25e Heure du Livre du Mans 2013, il était grand temps de découvrir la première saga de Régis Goddyn, le Sang des Rois, avec ce premier tome chez L'Atalante.

Régis Goddyn nous propose un road trip, une sorte de roman en marche, où nous suivons le sergent Orville à la poursuite de ravisseurs d'enfants. Ce dernier, nommé capitaine-ambassadeur-militaire, a vocation à devenir un héros dont les actions prendront de l'ampleur au fil des sept tomes prévus pour ce cycle de fantasy. Dès le premier chapitre, justement nommé « L'Envol », l'auteur nous happe à la gorge pour nous plonger la tête première dans le mystère d'un enlèvement collectif très bien préparé. L'ensemble pourrait paraître très simple, au fond, mais l'intérêt est de se laisser emporter comme est obligé de le faire le personnage principal.
Et de ce point de vue-là, l'auteur sait laisser couler son écriture pour faire aller son histoire comme un fleuve tranquille, malgré les cahots de la route empruntée par Orville. Avec son rythme lent, l'auteur nous fait même croire qu'il va enchaîner les descriptions à rallonger, mais avance en fait par à-coups et finit par faire suffisamment progresser son histoire en évitant de donner à ce premier tome l'aspect d'une simple introduction. Malgré tout, les dernières pages sont uniquement faites pour construire la principale intrigue du tome suivant (avec, en particulier, un personnage supplémentaire d'envergure), ce qui est évidemment compréhensible. Finalement, même si nous posons énormément de bases politiques et historiques, notamment dans les chapitres se déroulant à la capitale du Premier Royaume (les appellations de ce monde de fantasy ne vous perdront pas une minute), c'est surtout un homme que nous suivons, dans sa mission d'information, dans son envie d'aventure, mais aussi dans sa quête d'identité.
Pour parler rapidement du style de Régis Goddyn, ce qui est toujours intéressant quand nous abordons un premier roman, il faut signaler la douceur avec laquelle il tisse son histoire ; il s'agit vraiment de se laisser porter et de faire confiance (en espérant, évidemment, ne pas être déçu par la suite, c'est toujours l'inconvénient de ces sagas en construction). Notons surtout que nous retrouvons dans ce roman une certaine verve professorale à travers quelques passages furtifs comme l'entraînement aux armes ou l'enseignement des lettres. Dans ces passages-là, nous sentons bien l'enseignant passionné, prêt à raconter les moindres détails de son histoire en glissant ça et là quelques bons conseils, tel son délicat « c'est en enseignant qu'on apprend le mieux ». C'est cette impression de sincérité et d'apport de l'expérience qui donne un goût particulier à cette lecture.

Le premier tome du Sang des Rois nous fait découvrir un auteur français plutôt agréable à lire du moment que nous lui laissons le soin de nous emmener sur des chemins aventureux. le deuxième tome devrait déjà réunir certaines intrigues se déroulant relativement loin les unes des autres pour le moment.

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Visiblement tout le monde a apprécié ce roman sauf le site de référence qui a pris un malin plaisir à le dévaloriser.

David Weber avec "La Guerre des dieux" avait composé un chouette revival héroïc-fantasy, Régis Goddyn avec "Le Sang des 7 Rois" nous gratifie d'un chouette revival low fantasy : avec leur bonne connaissance du genre, les 2 auteurs aborde leur sujet avec générosité et humilité. On est vite plongé dans une ambiance qui rappelle les bonnes vieilles sagas médiévales littéraires ou télévisées (c'est triste de devoir rappeler à certains que G.R.R Martin n'est pas le seul auteur autorisé à piocher chez Maurice Druon et consorts).

L'histoire commence à la page 1, et c'est ça c'est bien. J'ai un temps soupçonné l'auteur d'appartenir au courant de la Fantasy poétique, mais non en fait. Si le héros narrateur d'alignement loyal neutre ne se laisse pas facilement cerner, il n'y a pas de distanciation qui empêche l'empathie avec celui qui constitue le principal protagoniste du roman.
J'ai pensé à Corwin d'Ambre (Roger Zelazny), le personnage blasé qui devient un super révolutionnaire humaniste. J'ai pensé à Djeeb Scoriolis (Laurent Gideon), un personnage emphatique et empathique qui ne laisse pas indifférent.

Certains rageux ont dénoncé, je cite, un roman « poussiéreux » (sic). Mais les vrais amateurs parleront d'agréable odeur de patine. Orville au Goulet c'est Edmond Dantès sur "L'Île mystérieuse" : on s'inspire de Verne et Dumas, mais parfois j'ai aussi retrouvé le parfum de René Barjavel et de Robert Merle.
Là où le Lorn Askarian du "Haut Royaume" de Pierre Pevel marchait dans les pas du "Comte de Monte-Christo", Orville suit d'autres traces que celle d'Alexandre Dumas : tout ce qui se construit autour de la vengeance du pigeon contient une plaisante dose d'humour qui se termine par un très sympathique clin d'oeil aux héros de Fritz Leiber

L'ensemble reste assez hétérogène :
La 1ère partie est centrée sur la mission d'Orville qui se transforme en survival montagnard de plus en plus intimiste quelque part entre "Randonnée pour un tueur" et "Cliffhanger". Cette presque dommage de ne pas être allé plus loin dans cette voie, car si les scènes d'action sont peu nombreuse elles sont bien troussées et tirent l'ensemble vers le haut. Dans les cols et les crêtes dotés de forts jolies descriptions assez immersives, notre capitaine-ambassadeur commence sa lente transfiguration physique, physiologique et psychologique.
Certains rageux ont trouvé à ce stade du roman l'usage du journal insupportable. Je n'ai pas ressenti cela bien au contraire. L'alternance des techniques narratives permet de donner du rythme et de la fluidité à la quête d'Orville qui sans cela aurait été trop lente et trop longue, bref trop monotone.
Dans la 2e partie cela se diversifie, d'un côté nous suivons Orville et les exilés du Goulet traité avec un 2e degré subtilement assumé, d'un autre côté, nous avons quasiment de l'héroïc-fantasy avec Rosa et les compagnons du Verrou (ces passages ont un côté David Gemmell assez agréable à lire).
La candeur de Rosa, qui pense comme une proie, tranche avec la violence qui l'entoure mais aussi avec un Orville qui pense de plus en plus comme un prédateur. J'ai hâte d'assister à la rencontre de ces 2 représentants d'une humanité nouvelle confrontés à des méchants très méchants à la Gemmell : impossible de ne pas penser aux paladins noirs SS style de "Renégats", c'est-à-dire des blonds aux yeux bleus obsédés par la pureté raciale (mais pas que)…

Mais je me demande si le récit n'aurait pas gagné à développer dès le départ une structure en POV faisant alterner des chapitres consacrés à Orville et des chapitres consacrés à Rosa avec des interludes sur les intrigues des Gardiens et des rebelles. Car en l'Etat des éléments arrivent trop tôt ou trop tard dans l'histoire : tout cela aurait encore pu gagner en fluidité.

Le worldbuilding a été volontairement épuré et c'est tant mieux. Certains rageux ont dénoncé la flemmardise de l'auteur, mais moi je préfère la simplicité à un naming inutilement compliqué à base de trémas et d'accents circonflexes (quand je pense que les mêmes ne trouvent rien à redire sur un méchant millénaire nommé Xhum Y'Zir…). Comme souvent je renvoie à la satire de Boulet : http://www.bouletcorp.com/blog/2010/05/21/fantasy/.

Le magicbuilding a été volontairement épuré et c'est tant mieux. On part de talents liés au sang qui rappellent les univers de Brandon Sanderson (difficile de ne pas songer à celui de "Fils-des-Brumes"), pour développer les Pouvoirs Extra Sensoriels des univers de David Gemmell. Mine de rien c'est assez élégamment fait. Gageons que sang bleu, sang rouge, Gardiens, Clairvoyants et mages nous réserve encore pas mal de surprises.

On nous laisse dans le schwartz pas mal de temps au niveau des intrigues et des mystères. On a un triumvirat monarchie, théocratie, Gardiens optimates en opposition à des rebelles populares. Mais chaque faction a son idéologie et ses objectifs, sauf que dans les rebondissements difficile de savoir qui trahit qui avec ces plans cachés et ces gens infiltrés. Ainsi l'empressement des méchants contrastent avec leur emphase à faire des plans sur plusieurs générations.
Certains éléments arrivent trop tôt, d'autres trop tard. L'un d'événement majeur du roman est traité hors-champ avec une ellipse et il faut attendre l'opposition entre Orville et son alter-ego pour comprendre de quoi il retourne vraiment.
Reste le gros WTF du coup de foudre d'Orville pour Armine… Gageons que l'auteur nous réserve une surprise !

Mais c'est contrebalancé par des thématiques politiques et sociales intéressantes. Cette opposition entre sang bleu et sang rouge, entre noblesse qui est puissante et veut le rester et petit peuple qui demande qu'on lui la paix, rappelle cette bonne vieille lutte des classes (qui pour certains n'existent pas que d'autres déclarent qu'ils sont en train de la gagner).
Dans une veine similaire, dans la construction du 8e royaume on retrouve les utopies sociales du XIXe siècle comme le Phalanstère de Charles Fourier.


Il ne se passe finalement pas tant de choses que cela dans ce tome 1, et pourtant cela se lit et vite et difficile de s'ennuyer tant l'auteur ne ménage pas ses efforts pour amener de la variété sur le fond comme sur la forme. du classique peut-être, mais assurément du solide. Si vous cherchez un cycle familier et différent à la fois, "Le Sang des 7 rois" est fait pour vous n'en déplaisent aux blasés d'en face...
Lien : http://www.chemins-khatovar...
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En Résumé : J'ai passé un bon moment de lecture avec le premier tome de ce cycle qui nous offre une histoire, certes qui a un peu de mal à démarrer, mais qui au fil des pages happe doucement le lecteur et le plonge dans une intrigue pleine de surprises et de rebondissements. La seconde partie, avec l'arrivée de Rosa, apporte d'ailleurs son lot d'interrogation et de rebondissement efficace. L'univers développé par l'auteur se révèle classique, pour ce genre de fantasy, mais offre des idées intéressantes comme ce sang bleu. Les personnages sont travaillés, complexes et, même s'ils ne révolutionnent pas non plus le genre, on a envie de suivre leurs aventures. Je reprocherai aussi certaine facilités, comme cette histoire d'amour précipité et ne reposant sur quasiment rien ou encore cette idée de relancer la lignée pure alors que la guerre a l'air d'arriver, mais aussi des nom de royaume que j'ai trouvé trop banal. La plume de l'auteur, malgré quelques longueurs parfois, se révèle simple, efficace et entrainante. Un premier tome d'introduction qui se révèle donc solide avec son lot de mystères et qui m'a donner envie de lire la suite.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Nouvelle série, nouvel univers à découvrir et beaucoup d'aventures en perspective. Orville est un soldat qui est envoyé traquer des ravisseurs d'enfants, par-delà des montagnes qui n'ont pas été franchies depuis très longtemps. Son voyage, bizarre autant qu'étrange, va le mener à un but très inattendu, qui va renverser l'équilibre des 7 Royaumes.
J'aime beaucoup le concept de départ, cette histoire de sang bleu, ses origines et son évolution. Ce premier tome plante le décor, nous présente l'univers et les personnages. Cela donne quelques longueurs parfois, mais rien de très étonnant pour un début de série. le style est agréable et simple, et cette fois, ne souffre pas d'un éventuel problème de traduction puisque l'auteur est français. Ce genre de série de Fantasy étant majoritairement maîtrisée par des auteurs anglophones, c'est sympa de voir que des auteurs français se lancent et réussissent.
J'ai déjà emprunté le tome 2.
Lien : https://www.facebook.com/Les..
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Le début semblera certainement un peu long aux lecteurs préférant les démarrages en fanfare, mais la façon dont Régis Goddyn pose son décor, ses personnages et la trame politique de son histoire valent vraiment le détour. le rythme est maîtrisé, et très entraînant : même s'il ne se passe pas grand chose au début, on meurt d'envie de connaître la suite, les tenants et aboutissants de cette sombre affaire qui se développe doucement mais sûrement et, bien que la confusion entre les différentes factions soit fréquente, on finit par s'y retrouver (ou du moins, on espère s'y retrouver suffisamment pour ne rien rater dans le second tome). Les personnages sont fouillés, le décor splendide de précision (sans que le lecteur étouffe sous des tonnes d'éléments inutiles et purement décoratifs, détail qui a son importance), le mystère est omniprésent, et le suspens brillamment maintenu : on ne s'ennuie pas une seule seconde !
En bref, vous voulez de la fantasy sans grosses ficelles, amoureusement préparée (et par un auteur français) et qui change de l'ordinaire ? le Sang des 7 rois est tout ça à la fois ; vous n'avez plus aucune raison de passer à côté !
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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Le Sang des 7 Rois, c'est un mélange de suspens, de politique et de guerre secrète, dans lequel la magie est subtile et bien gardée... Les personnages sont fouillés et plein de ressources, le rythme du récit est assez lent sans pour autant ennuyer le lecteur. Un premier tome efficace qui pose de très bonnes bases pour la suite !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Il y a bien longtemps que je ne vous avais présenté une chronique d'un roman de fantasy sur le blog. C'est pourtant un genre que j'apprécie, mais mes lectures ont pris une autre direction ces dernières années. Ce livre, une personne chère à mon coeur me l'a offert à Noël, nous avons une passion commune pour la lecture et je trouve cela génial d'offrir à l'autre des romans qui nous ont marqués.

Bon, vu qu'il y avait longtemps, j'ai eu un peu de mal à me mettre dedans, la faute à une caractéristique de ce genre littéraire, les descriptions à rallonge. C'est perturbant quand on en a pas l'habitude et cela donne une impression de lenteur à la lecture. En plus, je me suis trouvé un peu perdu au départ, l'auteur ne pose pas vraiment de contexte, on entre directement dans son récit sans en avoir toutes les clefs.

Ce dernier point qui m'apparaissait comme un défaut au début de ma lecture s'est rapidement changé en belle qualité. Effectivement Régis Goddyn a je trouve été très intelligent dans la construction de son roman. Les explications arrivent au fur et à mesure. Il s'agit du premier tome d'une saga de sept romans et même à la fin de celui-ci nous n'avons pas toutes les clefs pour comprendre tous les enjeux de ce qui se trame dans les sept royaumes.

J'ai vraiment apprécié cette lecture, passé les premiers chapitres, je n'arrivais plus à le lâcher. Ceci en grande partie grâce à un personnage très important, Orville, celui dont on lit quelques mots sur la quatrième de couverture. J'ai trouvé ce personnage super intéressant, il évolue constamment et j'ai vraiment envie de savoir où toute cette histoire va le mener. Il y a énormément de personnages dans ce premier tome et j'avoue ne pas avoir forcément compris tous leurs rôles. Hormis Orville, quelques uns m'ont particulièrement marqué, le Vicomte de Hauterre et Rosa par exemple.

Il y a beaucoup de retranscription de lettres, et de textes dans ce livre, je trouve cela vraiment pas mal, ça donne une autre dimension à l'histoire. Par exemple, nous vivons une situation avec Orville puis nous la lisons sous sa plume, c'est sympa. Régis Goddyn nous offre un très bon premier tome. Il a réussi à insuffler du rythme à son roman.

Voilà donc, un très bon premier tome que je suis vraiment content d'avoir découvert. J'ai maintenant hâte de lire la suite.
Lien : https://readlookhear.fr/2023..
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Tout d'abord, une grosse embrassade masquée aux
Editions L'Atalante qui ont vécu un déconfinement difficile !

Le Sang des 7 rois est décidément un roman particulier à lire. Assez loin de la conception habituelle du roman de fantasy, on part sur les routes avec des personnages en rupture avec les stéréotypes. Rose, l'étrange jeune fille aux pouvoirs, fuyant à travers forêts et monts avec un vieux moine. Une bande de millenials (je parle de leur âge) aux pouvoirs plus ou moins quelconques gardant la pureté du sang de la noblesse et du peuple. Orville, le héros, soldat intelligent, efficace, brusque mais compatissant, passant du statut de pisteur à roi, en passant par la case prison.
Les personnages sont nuancés, ont leur mystère et leur part d'ombre. Ils ont peur, ils ont leurs faiblesses et leurs compétences propres.

L'histoire est assez originale. Cette histoire de sang bleu est une bonne intrigue pour dépoussiérer le mythe de la rébellion contre l'ordre établi.
Mais pour le coup, je n'ai pris fait et cause ni pour les rebelles, ni pour l'ordre. L'ordre n'a rien de séduisant, la rébellion rien de fascinant. Par contre, le coup du "je vais sur une île et je la transforme en royaume", une sorte de Kaamelott mixé à Koh Lanta, est vraiment une bonne idée.

Bref, un récit un peu longuet à démarrer, mais élaboré, des personnages intelligents et hors du commun et un univers intéressant. J'attends de voir la suite !
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Ce premier tome se penche sur le destin d'Orville, un soldat

Voilà une manière originale de commencer un roman. En bref que se passe-t-il ? Deux enfants sont enlevés (et on ne sait pas pourquoi évidemment). On dépêche un soldat et un groupe de Pisteur de suivre la trace des kidnappeurs. On découvre un peu les choses et là, toute une machine secrète se met en route. On catapulte Orville comme détenteur d'un secret. Il doit tenir un journal qu'on suivra d'ailleurs avec assiduité. Pendant ce temps là, les grands de ce monde sont sur le qui vive.

Mais Orville, qui est ce ? Apparemment, c'est un soldat cultivé, peut être même un garçon de la noblesse qui n'avait pas envie de vivre selon les lois de son père et s'est fait soldat. Ainsi, il peut avoir toutes sortes d'aventures. Ce qu'il vivra ici car il changera de statuts maintes et maintes fois et pourtant, il garde toujours en lui cette volonté de continuer, ce qui nous maintient réellement en haleine.


Mais Orville est bien entendu l'arbre qui cache la forêt.

Car la quête d'Orville n'est qu'un tout petit maillon de la chaîne. Nous sommes ici dans un livre introductif sur les légendes d'un pays. Cet enlèvement qui paraît minime va être en fait le catalyseur d'une multitude d'évènements qu'il nous faudra disséquer, pour tenter de comprendre l'ensemble. Vous pensez que c'est trop ardu ? Que de temps en temps il y a des lourdeurs ? C'est normal, il faut au moins cela pour présenter un truc énorme.

Il faut au moins cela pour pouvoir vous allécher pour d'autres tomes qui arriveront bientôt, pour vous donner les bagages suffisants pour faire la psychologie des personnages et enfin d'histoire du monde dans lequel on a attéri.

En bref, une lecture que j'ai vraiment appréciée, chaque seconde. Et j'ai vraiment envie de savoir ce qui arrivera aux autres personnages;
Lien : http://labibliodekoko.blogsp..
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