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EAN : 9782072496325
288 pages
Joëlle Losfeld (17/04/2014)
3.15/5   23 notes
Résumé :
Helen, dix ans, et Flora, sa baby-sitter pour l’été, se trouvent toutes deux isolées dans la maison familiale en passe de tomber en ruine, tandis que le père d’Helen est absorbé par une mystérieuse mission. À trois ans, Helen a perdu sa mère, et sa bien-aimée grand-mère, qui l’a élevée jusque-là, vient également de mourir. Cette enfant à l’imagination affûtée veut à tout prix garder intacte la demeure, avec tous les fantômes qui en font la légende. Flora, prête à fo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Etre la baby-sitter de sa propre baby-sitter...

Quand son père part travailler au loin pour l'été, Helen, 10 ans, doit accepter à contrecoeur d'être "gardée" par sa cousine Flora, jeune femme émotive, "simple d'esprit et simple de coeur".
Naïve, candide, peu sure d'elle, angoissée pour un rien, l'aînée fait honte à la cadette, qui la traite en sarcasmes et condescendance.

Au cours d'un été plein d'ennui, la cohabitation est tendue dans une maison décrépite et isolée, en dépit des efforts de la jeune femme qui cherche sans succès à se faire apprécier par une gamine malade de solitude, rageuse et assez peste, une gamine qui vit dans son propre monde de fantômes et de fantasmes existentiels.
Helen, devenue âgée, est la voix narratrice des souvenirs de cet été 1945, entre remords et désir de rédemption avec en toile de fond le contexte de la guerre, de la crainte de la poliomyélite et du racisme.

J'ai eu un peu de mal à apprécier ce livre sous tension. Il possède des atouts indéniables de mystère et de quête identitaire. le huit-clos est crédible, on en attend le dénouement qu'on imagine difficile sinon dramatique. le contexte interroge sur l'enfance sans parents, qu'ils soient absents ou perdus, sans repères adultes pour grandir et se construire.

Comme d'autres Babeliotes, j'ai souvent pensé à Expiation de Ian McEwan pendant cette lecture; on y retrouve les thèmes du désir d'intrusion dans l'univers des adultes, de la jalousie, de l'erreur de jugement de l'enfance, de la culpabilité tardive. Mais le roman n'en a pas la brillance et la dramaturgie.
En dépit du beau personnage de Flora, je ne suis pas arrivée à entrer dans la psychologie générale un peu énigmatique, dans l'atmosphère délétère et la platitude de l'intrigue.
Tant pis!


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La vieille dame repense à cet été 1945, dans la grande maison peuplée des fantômes, seule avec sa cousine Flora venue s'occuper d'elle. Entre remords et culpabilité, les souvenirs affluent et la hantent. Elle se remémore la prévenance et la gentillesse de la jeune femme face à la cruauté de la petite fille de dix ans, manipulatrice et perverse. Une enfant encore sous le choc de la disparition de Nonie, sa grand-mère bien-aimée qui avait comblé la cruelle absence d'une mère trop tôt décédée. Car la sensible et un peu naïve Flora, dont elle se sentait supérieure, ne méritait pas son mépris né du rapport de force défavorable à l'adulte vis à vis de l'enfant qu'elle était. Elle le sait aujourd'hui que Flora n'est plus là.

Flora ou un très beau roman sur l'expiation qui passerait par la contrition.

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Un joli roman, récit iniatique qui plaira autant aux jeunes lectrices qu'aux adultes d'une auteur de 75 ans qui a publié 14 romans mais dont peu ont été traduits en français. Helen, la narratrice, revient sur l'été 1945, une période très particulière de sa vie, l'été de ses onze ans, qui a bouleversé son existence. Helen a perdu sa mère à l'âge de trois ans et, plus récemment, Nonie, sa grand-mère paternelle, qui occupait une place essentielle dans sa vie.

Helen vit donc seule avec son père, le proviseur du lycée, qui chaque été doit quitter sa région pour se rendre à Oak Ridge et participer à une mission secrète liée à l'effort de guerre. Les années précédentes, Nonie, la grand-mère, gardait Helen mais cette année, comment faire ? Pas question de laisser la fillette seule dans cette maison isolée en haut d'une colline. le père fait donc appel à une cousine de son épouse décédée, Flora, qui a maintenant vingt-deux ans et veut devenir enseignante.

C'est la relation entre Helen et Flora, entre perversité et admiration réciproque, qui est au coeur de ce fort joli roman sur l'enfance, sur le fil ténu qui sépare l'innocence de la cruauté.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comme beaucoup de récits à la première personne, cette histoire est racontée par une vieille femme, Helen, en regardant en arrière sur son enfance: en particulier l'été 1945. Les lecteurs sont avertis de la première page que l'été se termine dans la tragédie.

Ce livre, qui est situé dans une vieille maison calme hanté par la grand-mère récemment décédée d'Helen «C'était le meilleur des temps, c'était la pire des époques, c'était l'âge de la sagesse, c'était l'âge de la folie …»A 10 ans Helen, ces mots sonnent vrai. Vivant dans la Caroline du Nord à la fin de la Seconde Guerre mondiale, Helen est dévastée par des pertes – la mort précoce de sa mère, la mort soudaine de sa grand-mère bien-aimée Nonie, le diagnostic d'un ami atteint de poliomyélite, le déménagement d'un autre ami, et la décision de son père à aller à Oak Ridge à s'engager dans le travail de la guerre secrète.

Les relations des personnages sont crédibles, et leurs interactions souvent amusantes à lire. L‘écriture et le dialogue sont solides, j‘ai aimé l'utilisation des lettres de la grand-mère afin de montrer une autre facette de son personnage. Globalement, un bon livre, c‘est court et bien écrit. Helen est une personnage attachant, une enfant farouchement imaginative qui se sent une parenté extraordinaire avec la défunte (et aussi hautaine) grand-mère, qui et qui a une relation spéciale avec la femme de ménage, qui croit dans les messages de l'au-delà. Ce qui se passe provoque Helen à perdre son innocence . À cet égard, le roman m'a rappelé expiationde Ian McEwan. Il ya certainement des similitudes entre Helen et Briony; ils partagent un talent pour l'écriture et leurs réactions enfantines déclencher des événements qui ne peuvent pas être annulées, les actions pour lesquelles ils se sentent le remords et la nécessité d'expier. L'intrigue de ce roman n'est pas bourré d'action, mais il ya beaucoup à méditer sur la nature humaine.

L'écriture de Godwin est superbe et elle peint une vue pittoresque sur ses principaux personnages, brillamment racontée et profondément atmosphérique, Flora est un déchirant, roman inoubliable.

VERDICT
Un bien beau roman qui séduira le plus grand nombre, un grand roman que vous pouvez offrir , lire.
Lien : https://lilacgrace.wordpress..
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Même si ce roman est ancré dans l'Amérique des années 40, il fait immédiatement penser à certains romans victoriens avec le duo que forment la gouvernante peu fortunée et son élève d'un milieu social plus aisé, même si le père d'Helen n'est pas riche non plus. D'autant que comme souvent dans ces romans-là, la maison est décrite comme ayant des traits humains, elle est ici doté de sentiments. Dans cette variation de l'idée du huis-clos puisque d'autres personnages viennent rendre visite jeunes filles, on sent la tension monter et cette tension est liée à l'histoire mais aussi à L Histoire, sauf que le lecteur ne l'apprendra qu'à la fin. C'est un roman sur la perte de l'innocence, 1945 marquant un tournant dans l'histoire d'Helen qui devra vivre avec le souvenir de cet été et dans l'histoire de l'humanité pour qui rien ne pourra jamais plus être comme avant. J'ai beaucoup aimé les 180 premières pages de ce roman, un peu moins la fin mais je pense que c'est une sensation tout à fait personnelle. Je préférais que le roman ne soit pas trop ancré dans la réalité, alors que c'est à mon avis le but de l'auteure de relier cette partie presque intemporelle à la seconde guerre mondiale. J'ai beaucoup aimé les deux personnages féminins, ainsi que le choix des personnages masculins qui sont un prêtre, un ancien soldat ayant souffert d'un handicap et un père absent à cause de l'effort de guerre, ce qui est représentatif des temps de guerre. J'ai aussi beaucoup aimé l'importance de la maison, j'ai l'impression que c'est un élément qui me plaît de plus en plus dans les romans. C'est un roman sur l'absence, la jalousie, le fossé qui séparent enfants et adultes, l'irrémédiabilité et la culpabilité individuelle et collective. Je finis avec une remarque de traduction, j'ai été un peu étonnée de trouver l'expression "Je suis la cousine à la mode de Bretagne d'Helen" dans la traduction d'un roman américain. Cela m'a paru étrange. Pour moi, c'est un vrai texte littéraire, pas vraiment à cause de la plume de l'auteure mais surtout dans le choix du traitement des thèmes et dans les références littéraires qui vont d'Henry James à Emily Brontë (sans qu'ils ne soient nommés).
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
– Flora est simple d'esprit, vous devez l'avoir compris maintenant.
– Dans ce cas, moi aussi, parce que je n'ai pas compris ça. Je pense que vous confondez simple d'esprit et simple de cœur.
–Je ne suis pas sûre de connaître la signification de simple de cœur.
– C'est quand on n'a pas une once de méchanceté dans le cœur. C'est pour ça que Flora est si rare : elle offre son cœur à nu.
– On dirait que vous êtes amoureux d'elle, remarquai-je d'un air méprisant
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Que dire sinon que je me suis ennuyée... Je n’ai pas été passionnée sur l’évolution de ces relations et des événements auxquels les personnages se sont confrontés. J’ai pu comprendre que le contexte interroge sur l'enfance sans parents, sans repère, mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages ni à m'intéresser à l'intrigue. Ni Hélène, peu sympathique et manipulatrice, ni Flora émotive et jalouse ne m’ont attirées par leur personnalité. C’est un récit fade, l’ambiance y est étouffante dans une maison isolée (hantée par la grand-mère), des connaissances qui vont et viennent pour occuper leurs journées et puis cet été qui n’en finit pas !
Pourtant le sujet de cet épisode sur l’enfance est intéressant, dommage, il manque une certaine lueur dans la romance.
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Nonie était une conteuse née. Ce n'est guère étonnant que je passe ma vie à raconter des histoires, et que je la gagne même de cette manière. Mais il y avait des dangers et des inconvénients dans sa façon de dire et de ne pas dire. Et peu à peu, j'en suis venue à me demander à quel point ses méthodes avaient déteint sur les miennes.
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"Puis elle se lève, pose sa coupe de champagne intacte et quitte la soirée. Le lecteur sait qu'elle aime cet individu depuis l'âge de dix ans, que depuis lors, elle a mesuré chaque homme à l'aune de son souvenir. Mais au fil des années, elle a aussi acquis le cynisme de son père et elle s'est suffisamment endurcie pour ne pas chercher une fin romantique"
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Flora était une compagne facile, prompte à me louer et toujours prête à combler mes désirs.
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