AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,75

sur 509 notes
5
15 avis
4
24 avis
3
24 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je connaissais ce titre, qui est célèbre en partie avec le cinéma, ayant trouvé un exemplaire dans une boîte à livres, je me suis lancé avec curiosité.
Très belle surprise.
Le rythme est rapide, il n'y a aucune longueur, l'histoire est prenante, je vais explorer d'autres oeuvres de cet auteur.
Un petit point Atlas et Wiki sur les régions et peuples rencontrés constitue un éclairage appréciable
Commenter  J’apprécie          80
Qui est le père de la littérature russe ? Pouchkine ou Gogol ? Les avis sont partagés, moi je fais comme Jacques Martin, je mets dix à tous les deux. Pour Dostoievski, le choix est fait : « Nous sommes tous sortis du Manteau de Gogol », aurait-il dit. S'il ne l'a pas dit, il aurait pu le dire, tant son oeuvre s'inspire de l'écrivain ukrainien.
Poète, mais surtout dramaturge et encore plus romancier, Nicolas Gogol est un géant de la littérature russe : deux romans seulement (« Les Ames mortes – 1842 » et « Tarass Boulba - 1843 »), mais plusieurs recueils de nouvelles étincelantes d'intelligence, d'humour ou de fantastique (« Soirées du hameau – 1831-1832 », « Mirgorod – 1835 », « Nouvelles de Petersbourg – 1835-1836 »), auxquelles il faut rajouter ces deux chefs-d'oeuvre : « le Portrait » (1842) et « le Manteau » (1843), et quelques pièces de théâtre parmi les plus représentatives du théâtre russe (« Les joueurs -1836 » et « le revizor - 1836 »).
Tarass Boulba, c'est, comment vous dire ça, c'est une épopée de violence et de sang comme on peut les voir aujourd'hui dans les romans d'héroïc-fantasy, avec de belles plages d'émotion, de somptueuses descriptions de la terre ukrainienne, d'autres, plus truculentes, de scènes d'orgies et de ripailles, le tout constituant la glorification passionnée du peuple cosaque, dont la fierté, le sens de l'honneur et celui d'une certaine grandeur sont les caractéristiques majeures. Tarass Boulba est le chef de ces Cosaques venus guerroyer en Ukraine contre les Polonais, avec ses deux fils. L'un, Andréi va trahir son peuple par amour. L'autre, Ostap, va bravement se battre à ses côtés. Mais la guerre est la guerre. le sentiment ne fait pas le poids contre l'honneur, Tarass, homme dur et impitoyable, va agir suivant sa conscience et la loi du clan. Quitte à voir le destin se retourner contre lui.
Gogol est un magnifique romancier : c'est avant tout un conteur exceptionnel : comme son contemporain Alexandre Dumas, il a le don de la couleur et du relief : là où d'autres écrivains font évoluer leurs personnages devant un décor, Gogol, comme Dumas, travaille en trois dimensions, et plonge le lecteur au coeur de l'action. Son style direct vous happe dès les premières lignes :
« Là, mon fils, tourne-toi un peu ! Ce qu'il est cocasse ! Et ces soutanes de pope que vous avez sur le dos ? C'est cela leur uniforme à l'Académie ?
Le vieux Boulba accueillait, et en quels termes, ses deux fils revenant au foyer paternel après leurs années d'études au collège de Kiev ».
(Premières lignes du roman)
Le ton familier vous met d'emblée à l'aise. le dialogue alerte apporte une sensation de vie intense, sensation accentuée par le réalisme cru des scènes de violence. Ames sensibles s'abstenir. Mais Gogol n'est pas un sadique : la violence n'est jamais présentée de façon complaisante, c'est juste qu'elle fait partie de l'ADN de ce peuple sanguin, belliqueux et pénétré jusqu'à la moelle par l'honneur du peuple cosaque. D'ailleurs Gogol sait compenser ces scènes violentes avec de belles scènes d'intimité ou d'émotion, ou alors de magnifiques descriptions de la terre ukrainienne (n'oublions pas qu'il était né dans ce pays).
Petite digression : Tarass Boulba est le commandant en chef des Cosaques Zaporogues. Ça ne vous rappelle rien ? Mais si, Apollinaire, dans la « Chanson du mal-aimé » évoque la « Réponse des Cosaques Zaporogues au sultan de Constantinople », en trois strophes qui, euh, ne brillent pas par leur délicatesse.
Dans ce roman, il ne faut pas chercher dans l'attitude de ces cosaques, vulgaire et primitive, leur essence profonde. Leur grandeur est toute dans leur fierté de race, dans leur sens de l'honneur… On ne célèbrera pas leur générosité ou leur humanisme, certes, mais leur gloire – et leur légende - vient d'ailleurs :
« Plus que jamais les Cosaques s'entretiennent de leur commandant » (dernière phrase du roman),

Commenter  J’apprécie          174
Récit de guerriers sanguinaire. Une trame intéressante, des personnages qui colle bien à l'image que l'on pourrait se faire de ces héros de la guerre. C'est gore mais pas trop, et puis c'était l'époque où seul la barbarie avait cours. Quoique l'on pourrait s'intéresser sur la pertinence de l'intrigue étant donné ce qui se passe actuellement entre Ukraine et le Russie, la prise de pouvoir de l'extrême droite en Suède et en Italie, le réarmement de l'Allemagne... les anachronismes de ce livre sont seulement matérielles, les jeux de pouvoir, trahisons ainsi que les sentiments et réactions des personnages, politiques militaires ou autres, sont d'une cruelle actualité.
Commenter  J’apprécie          10
j'ai fait d'une pierre deux coups en découvrant un auteur et en lisant un classique de la littérature mondiale, et pour les deux, je n'ai pas été déçu. Non seulement l'histoire m'a beaucoup plut mais en plus de cela le style de Gogol est incroyable, moi qui m'attendait à une lourdeur (préjugés sur les vieux classique) je me suis laissé embarquer par cette histoire romanesque, sans m'en rendre compte, le style est fluide mais très bien travaillé, un vrai plaisir de lecture.
Commenter  J’apprécie          110
L'auteur a su me faire plonger dans une aventure palpitante quoique assez triste à mes yeux car ici il n'y a aucune place pour l'amour et les concessions. Est-ce étonnant, c'est une bonne question.
Ce qui est sûr, c'est que si ce livre serait paru à notre époque, il aurait rapidement vu une partie de son texte être censurée. En effet, là-dedans aucune compassion pour les communautés juives, musulmanes et catholiques. Aucune compassion pour les femmes non plus. le personnage principal est une personne qui, de part son comportement, horrible et infecte, mais qui visiblement, et je ne peux le nier, reste un héros cosaque, prêt à tout pour que ses frères d'armes s'en sortent.

Même si certaines descriptions sont longues, Nikolai Gogol arrive à rendre sa plume limpide et presque poétique. Cela permet de s'imprégner des paysages que rencontrent nos chers cosaques, ce qui n'est pas pour déplaire.

Bien que je n'ai pas la fin de l'histoire (il doit me manquer une ou deux pages) car c'est un livre que l'on a trouvé dans une boîte à livres, je ne peux que vous le recommander, car comme les oeuvres de Victor Hugo, Émile Zola, etc; c'est un classique de littérature à découvrir.
Commenter  J’apprécie          70
Ce livre de Gogol nous fait donc découvrir l'organisation sociale et politique des Cosaques. Ceux-ci vivaient dans la Setch, dans une république militaire et démocratique et avaient pour objectifs de protéger la foi orthodoxe et mourir pour elle si il le faut. Pour cela, ils n'hésitaient pas à piller les villages et à tuer les habitants ou à faire la guerre aux Polonais, aux Tatars, aux Turcs, etc.

De plus, les descriptions nous permettent d'être totalement immergé dans cette période et ce lieu qui en deviennent tellement beaux que la lecture se fait naturellement. Nous nous représentons les personnages, les actions et surtout les paysages avec leurs faunes et leurs flores, sans être rébarbatif. J'ai trouvé que le dosage était parfait !
Lien : https://armoirealire.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
Tarass Boulba, Gogol, 1842
Nouvelle
La steppe.
La steppe qui semble s'étendre à l'infini, comme le bout du monde, telle que nous la représente de grands écrivains et poètes comme Gogol, Koltsov, Bounine et j'en passe. Elle est tour à tour le théâtre de combats tragiques, épiques, de contemplation ou de nostalgie ..Toujours belle, mystérieuse. On ne résiste pas pour qui l'a connue au spectacle qu'elle offre : un énorme tapis vert envoutant. Nul doute qu'elle ait emporté l'imagination de très grands écrivains et poètes pour fixer magnifiquement leur décor. Il semble que c'est toujours elle qui gagne finalement ! le cinéma aussi, ce n'est pas pour nous surprendre..

Avec Les Ames mortes et Tarass Boulba, NikolaÎ Gogol signe là deux oeuvres majeures de la littérature russe..
Commenter  J’apprécie          140
Ecriture incisive et enlevée pour raconter les dernières aventures de Tarass Boulba qui représente l'essence même du cosaque Zaporogue, ukrainien orthodoxe, et sa place dans la Russie des XVIè et XVIIè siècles.

Avec ses deux fils qui sont revenus de leurs études au séminaire, il part en guerre contre les princes Polonais, catholiques qui veulent mettre sous le joug les Zaporogues.

Bien évidemment la violence est reine et aucune description des batailles n'est omise. Mais il décrit aussi l'aspect bon vivant des cosaques et par-dessus tout, la solidarité et un code d'honneur élevé.

Pour qui ne supporte pas les descriptions sanguinaires ou les propos antisémites et machistes, passez votre chemin, on ne peut pas faire comme si tout ceci n'avait pas existé ! Quoi que je ne sois pas certaine que nous n'ayons rien à leur envier !

J'ai aimé cette écriture sans fioriture et qui va droit au but et à part quelques soucis de traduction ou de conjugaison de la version ebook, la prose de Gogol sait s'adapter à toutes les situations
.
Pour qui désire approfondir son savoir sur les Cosaques :
http://www.cosmovisions.com/Cosaques.htm

CHALLENGE MULTI-DEFIS 2020
CHALLENGE RIQUIQUIS 2020
CHALLENGE SOLIDAIRE 2020
CHALLENGE XIXè SIECLE 2020
Commenter  J’apprécie          275
Ce classique exalte l'âme libre des cosaques ukrainiens, les Zaporodes. Malheureusement pour moi, je l'ai lu dans une version pour la jeunesse sans doute très édulcorée ( Casterman, collection Mistral, 1962) à en croire les critiques que j'ai pu lire concernant les religions et les exécutions. Néanmoins j'ai adoré cette folle chevauchée dans la steppe ukrainienne en compagnie du fier Tarass, personnage mythique complètement fêlé et de ses deux fils Ostap, le belliqueux et Andrei, le romantique . Et j'ai plaint leur mère qui essaye de les retenir jusqu'au bout. Les dialogues sont vifs, enlevés, savoureux. Les descriptions du campement sont particulièrement pittoresques, truculentes avec des pointes d'ironie, de petits apartés au lecteur, en plein milieu de ripailles ou de virils discours sanglants. J'ai moins accroché à la dernière partie du roman, j'ai trouvé l'histoire d'amour trop vite expédiée pour justifier un retournement de casaque cosaque. Mais, encore une fois, je ne dispose pas du texte original. A relire donc.
Commenter  J’apprécie          285
Un voyage en Ukraine au 17ème siècle quand les cosaques se battaient contre les voisins polonais, au nom de la foi orthodoxe.
Tarass Boulba, normalement cosaque à la "retraite" , décide de reprendre du service avec ses fils qui sortent du séminaire. Il les conduit au campement cosaque et repart en bataille quand une rumeur de massacres commis par les polonais se propage.
Hélas pour lui, un de ses fils est gouverné par l'amour ...
Je n'en dis pas plus, un roman historique plein d'action, mettant en valeur la fraternité que ces cosaques partageaient.
Commenter  J’apprécie          203




Lecteurs (1655) Voir plus



Quiz Voir plus

Dans la datcha de Gogol

Que l'on m'apporte mon ..........?............. Les soirées sont fraîches à Saint Petersbourg, et voyez- vous... d’ailleurs... selon moi... je le crois encore bon... sauf un peu de poussière... Eh ! sans doute il a l’air un peu vieux... mais il est encore tout neuf... seulement un peu de frottement... là dans le dos...

Chapeau
Béret
Fusil
Manteau
Imperméable

10 questions
26 lecteurs ont répondu
Thème : Nikolai GogolCréer un quiz sur ce livre

{* *}