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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Une histoire d'amour romantique entre deux belles âmes, à l'époque des guerres napoléoniennes.
Malgré des passages un peu lourds, et frisant le gnan-gnan, vieillots déjà pour l'époque où écrit Elisabeth Goudge, dans l'ensemble, ça reste une lecture agréable.
Les personnages sont attachants, notamment Stella, pas très féminine et jugée franchement laide par la plupart des villageois, elle rêve de faire des tas de voyages tout autour du monde, et en attendant illumine de sa grâce et de son amour passionné pour toutes les créatures vagabondes ceux qui la croisent. La présence des vieilles légendes est rafraîchissante et l'histoire, très romanesque, est assez prenante.
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Un roman surprenant : tout au long de ma lecture, j'étais persuadée d'avoir affaire à une auteure contemporaine de Jane Austen !
C'est un récit qui prend son temps, comme ses personnages : du temps pour observer le paysage, prendre soin des animaux de la ferme, cultiver la terre, penser à ses proches et au passé, …
Le paysage, c'est celui de la lande anglaise pleine de bruyère, de la côte sud-ouest en face de la France, l'ennemi, des rochers du Devon et de la colline de gentianes bien sûr.
Un rythme lent donc mais je ne sous entends pas que rien ne se passe : l'histoire couvre en fait 8 années pendant lesquelles on apprend à découvrir Stella, enfant adoptée par la famille Sprigg, et un jeune déserteur Zachary ou plutôt Anthony Louis Marie O'Connell, marin découragé par l'injustice régnant à bord de son bateau.
8 ans nécessaires aussi pour que les personnages grandissent et se découvrent eux-mêmes.
Une très jolie lecture, reposante, apaisante, qui nous délivre un message de résilience et de tolérance.
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Quelle douceur et quelle fraîcheur pour ce roman qui se déroule à l'époque victorienne en Angleterre...Les descriptions de paysages, de la nature sont ravissantes, l'auteur a bien pris soin de nous rajouter une couleur à chaque fois qu'elle nous décrivait quelque chose...Au fil des pages on a l'impression de se trouver sur les collines, au bord de la mer enfin c'est un réel dépaysement. le caractère des personnages est bien développé au niveau psychologique, le seul bémol serait l'évocation de la religion un peu trop présente mais cela dit la spiritualité est très bien décrite aussi et il faut féliciter madame Goudge de l'avoir fait à l'époque où elle a écrit son roman...Enfin, que de plaisir à lire un roman de la sorte pour les amateurs de littérature anglaise...On aurait pu croire que c'était une parente aux soeurs Brontë. Un vrai bol d'air frais!
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Un roman historique qui se situe dans le Devon, au Sud-Ouest de l'Angleterre, au début du 19è siècle pendant les guerres napoléoniennes.
Petite fille adoptée qui aime les chiens, les chats et la Nature, Stella est une sorte d'Anne de Green Gables, en plus littéraire. Anthony, lui aussi orphelin, est élève officier sur un bateau de guerre où règne une injuste discipline. Tous deux se rencontrent et s'aiment, sur un fond bucolique de vie villageoise, de contes et légendes locales, mais aussi d'Histoire.
La première scène, l'entrée des bateaux dans la baie au soleil couchant, est époustouflante. Quelle belle écriture !
L'intrigue est bien boutiquée aussi ; j'ai toutefois regretté les clichés sur l'aristocratie - toujours raffinée même dans le malheur - et cette louche fascination pour la guerre.
Et puis, lire ça : "Quinze ans, c'est le bon âge pour se marier. Ma femme avait dix-sept ans quand je l'ai épousée, mais je regrette de ne pas m'y être pris plus tôt. Elle était déjà un brin têtue à cet âge-là. Plus elles sont jeunes, monsieur, plus elles sont faciles à dresser. C'est tout pareil avec un chiot ou un poney."
... dans un livre paru seulement un an avant le Deuxième sexe...
...ça pique !
Traduction, très bien, d'Yvonne Girault.

Challenge Solidaire
LC thématique de juin 2022 : "Titres à rallonge"
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Je suis à la fois ravie et anxieuse de m'attaquer à l'oeuvre d'Elizabeth Goudge, car autant le dire tout de suite, elle compte parmi mes auteurs préférés, aucune année ne passant sans que je ne relise rituellement l'un de ses livres. D'où mes sentiments partagés : ravie de la faire découvrir à ceux qui n'en auraient jusque ici jamais entendu parler, anxieuse à l'idée de ne pas lui rendre suffisamment justice en expliquant quel écrivain exceptionnel elle était.

Inexplicablement sous-estimée, ses romans sont aujourd'hui quasiment tombés dans l'oubli. Toutefois, je soupçonne que même à l'époque de leur parution, ils n'ont pas dû plaire tant que ça à ses contemporains. En effet, Elizabeth Goudge n'était pas vraiment de son temps, ce décalage chronologique expliquant peut-être la disgrâce dont elle est victime depuis lors.

Venons-en au livre lui-même : La colline aux gentianes se déroule dans un petit village de la côte ouest de l'Angleterre, à la fin du XVIIIe siècle, durant les guerres napoléoniennes. Outre ce cadre, l'histoire d'amour entre les deux personnages principaux, Stella et Zachary, nous emmènera ensuite en d'autres lieux et en d'autres temps, au fil des rebondissements de l'intrigue.

J'aime chez l'auteur son habileté à décrire ses personnages avec subtilité et une grande finesse psychologique, les rendant immédiatement attachants. Comme souvent chez elle (lire La vallée qui chante), les deux héros sont un peu en marge, avec le sentiment de ne pas appartenir à ce monde, notamment la petite Stella qui se réfugie dans l'univers merveilleux de ses rêves.

... la suite sur mon blog !
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S'évader. C'est bien la plus merveilleuse qualité qu'offre de la Colline aux gentianes de la romancière britannique Elizabeth Goudge. Ouvrir ce volume de 400 pages, c'est voir le film de Stella se dérouler. Petite fille des collines vertes bordées par la mer, dans le Devonshire des années 1810 hanté par la figure napoléonienne, Stella est la fille adoptive de fermiers. Zachary, lui, est un jeune marin orphelin qui échoue non loin de ces côtes.

De la rencontre de ces deux enfants et de nouveaux personnages, naît une formidable aventure, sans de multiples périgrinations mais avec un cadre d'un enchantement perpétuel. La polyphonie des laboureurs, les frégates sur la mer violette, les rituels des maisons et des saisons, les repas aux bougies, les chiens affectueux, les élixirs magiques et les légendes transmises depuis le Moyen-Age se croisent harmonieusement.

Suite de la critique sur ce blog :
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Stella Sprigg est bien une enfant trouvée recueillie par de braves gens et élevée comme leur fille. Elle apprend cela à l'âge de dix ans. Après l'explosion d'un bateau on l'a retrouvée serrée étroitement dans les bras de sa mère morte, femme que personne n'a pu identifier. Au moment où Stella découvre ses origines elle fait aussi la connaissance de Zachary, un déserteur de quinze ans. Orphelin, descendant de la petite noblesse irlandaise, il s'est embarqué comme midship sur le vaisseau d'un oncle mais l'a fuit car les conditions de vie à bord étaient trop dures. Tout cela se passe dans le Devon au début du 19° siècle, à un moment où l'Angleterre redoute une invasion de Napoléon. Entre les deux enfant l'amitié est immédiate, comme la reconnaissance de deux âmes enfin réunies.

Dans ce roman il ne se passe pas grand chose en fait et en tout cas rien que de très attendu à part une ou deux péripéties. L'intérêt est ailleurs, dans la description de la nature et des joies simples de la vie campagnarde. Stella aime et respecte toute forme de vie, elle parle aux animaux et aux arbres de la ferme qu'elle a baptisés de prénoms généralement tirés de la Bible.

En effet toute l'histoire est très empreinte de la présence du divin car célébrer la nature, c'est célébrer son créateur. Les personnages sont tous de fervents chrétiens s'opposant parfois sur catholicisme ou anglicanisme mais on comprend que au fond ce ne sont pas ces différences qui sont importantes. Derrière le christianisme survit encore l'antique foi païenne, la croyance aux fées et au petit peuple. L'important c'est vraiment la communion de tout ce qui vit. Stella et Zachary sont eux-mêmes comme la réincarnation d'un couple d'amoureux légendaire qui renait à travers les temps. Personnellement je ne suis pas croyante mais cette religiosité ne me gêne pas car elle est aussi une morale de vie à laquelle je peux adhérer.

Je remarque enfin que si chacun à droit au respect certains sont quand même supérieurs aux autres. Stella la première n'est évidemment pas une fille de paysans. Son sérieux, sa soif d'instruction, son raffinement, son apparence physique même signent la haute naissance et lui attirent la sympathie de ses semblables. Je n'adhère absolument pas à ce genre de théorie mais finalement son côté daté participe aussi à l'intérêt du livre pour moi. Ca a, je dirais, un côté exotique. Pour toutes ces raisons La colline aux gentianes m'a beaucoup plu.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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