AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,87

sur 91 notes
5
8 avis
4
7 avis
3
4 avis
2
2 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai été enchantée pendant les trois-quarts de la lecture, ravie par les descriptions des paysages, étonnée par celle de la bataille de Trafalgar tant elle m'a donné l'impression d'y être, freinée par les personnages trop parfaits !

Au début du roman j'ai trouvé quelques similitudes avec Anne de Green Gables de Lucy Maud Montgomery, écrit 40 ans plus tôt. Puis petit à petit le trop plein de gentillesse, le dégoulinement de bons sentiments, le manque de défauts des personnages ont commencé à me lasser !

J'ai lu le dernier quart en diagonale avec l'impression d'étouffer, empêtrée dans un bain de mélasse de pensées et de paroles meilleures les unes que les autres et qui n'avaient plus un iota de crédibilité !

Une écriture qui a très mal vieilli et qui frise la niaiserie !

Challenge Plumes Féminines 2022
Challenge Solidaire 2022
Challenge 20ème Siècle 2022
Pioche dans ma PAL février 2022
Commenter  J’apprécie          330
Parmi la flotte jetant l'ancre à Torbay, la frégate capitane renvoie majestueusement ses couleurs éclatantes. Mais pour le tout jeune midship Anthony O'Connell, la vie à son bord est bien loin d'être étincelante. Injustice, persécution, brutalité, odeur nauséabonde des lieux de vie accentuée par un mal de mer persistant faisaient davantage penser à un aperçu de l'enfer. Désespéré, cet orphelin regarde, envieux, la ville de Torquay, et, n'y tenant plus, rejoint la côte à la nage à la faveur d'une nuit claire. Déserteur. Affamé, il tente de se faire embaucher mais dans ce coin du Devon les gens sont méfiants en ces temps de guerres napoléoniennes.

Dans la cuisine de la ferme de Weekaborough, Stella, onze ans, apprend par maman Spring qu'elle a été sauvée par son mari lors de l'explosion d'un navire dans le port de Plymouth. Cette petite fille sensible, pleine de compassion pour les animaux qui l'entourent est heureuse à la ferme et contemple, pleine d'amour, son environnement. Elle va découvrir Anthony (qui se fera appeler Zachary) et de cette rencontre naîtra instantanément une fusion d'âme et une volonté chez Zachary de voir différemment ce qui l'entoure, de surpasser sa peur et de prendre part au sauvetage de son pays face à la pression française afin d'offrir à Stella un avenir qu'elle mérite.

L'écriture mélodieuse d'Elizabeth Goudge fait ressortir à merveille son amour pour les paysages de ce petit coin du Devon. Elle donne un souffle poétique qui irradie chaque parcelle qu'elle décrit. Elle fait chanter les collines et étinceler la baie de Torquay. En même temps que Zachary, elle nous fait prendre conscience des choses, des parfums, des sons que renvoient les beautés paisibles de ce petit coin de campagne anglaise. Des siècles en arrière, c'est aussi une terre où les histoires de naufrages ont donné naissance à des légendes dont celle qui a trait à la construction de la chapelle Saint-Michel, protectrice de tous ces naufragés. Ce lieu semble choisir certaines âmes en peine et reconduire, à des siècles d'intervalle, des visions d'amour, de fidélité, d'espoir et de recherche de la sagesse. Cette vieille légende renaît donc de ses cendres dans la relation qui va unir nos deux amoureux.
Face à la figure brutale et cruelle du monde, Zachary trouvera ici et chez certaines personnes la force et le courage pour continuer malgré ses moments de désespoir. Quant à Stella, auréolée de sa profonde honnêteté, de sa peine à constater l'injustice qui peut sévir chez les êtres humains comme chez ses compagnons à quatre pattes, elle s'attache toutes les personnes qui croisent son chemin et distribue généreusement de quoi sustenter tous les chats et chiens qui se réfugient à la ferme.

Avec une si belle écriture, des intérieurs esquissés avec un réel talent artistique, des personnages représentés dans toutes leurs complexités physiques et psychologiques, je pensais adorer cette lecture mais les messages véhiculés si religieusement ont freiné mon enthousiasme. Les paroles de la Bible, les réflexions gorgées de spiritualité, les communions instantanées des belles âmes, les relations humaines des plus parfaites sont bien trop présentes. Il est également clairement question d'un capital inné chez les êtres de bonne naissance qui se révèle dans les attitudes, les manières et les pensées. C'est le cas chez Stella pour qui le raffinement est enraciné dans ses gènes, malgré son enfance passée à la ferme des Spragg. L'auteure insiste lourdement sur ce sujet avec une exagération qui m'a choquée chez une femme pourtant pétrie de religion.

Finalement, ce n'est pas la lumière apportée par la foi, ni le chant porté par le bel espoir du triomphe du bien et de la sagesse que je retiendrai de cette découverte d'Elizabeth Goudge mais son pouvoir à faire vivre sous sa plume si séduisante cette belle contrée anglaise où fleurissaient les gentianes et d'où dominait, à l'époque, la petite chapelle Saint-Michel.
Commenter  J’apprécie          313
Ce livre, relate l'histoire d'une Rencontre entre Stella - jeune orpheline, née dans un autre « pays », « Ailleurs », adoptée par la famille Sprigg, auréolée d'une divine aura de bonté- et Anthony 0'Connell (dit Zachary) –midship dans la flotte anglaise, à l'époque des guerres napoléoniennes, sujet au mal de mer et objet d'humiliations, de persécutions et de châtiments de la part de l'équipage. Incapable de supporter ses conditions d'existence, il désertera.
Il rencontre Stella, qui peu à peu lui fait oublier ses peurs, mais la vraie vie est-elle bien ici ? Est-elle sur cette Colline aux Gentianes, qui domine le port de Torquay, à l'Ouest de l'Angleterre : colline calme mais menacée ; lisière entre deux mondes : l'Ici et l'Ailleurs. L'ici, fait de calme, de joie, de bonheur, de ravissement et de bonheur avec Stella ; et l'Ailleurs, où règne tempête, tourment, tristesse, peur et désespoir ; l'Ailleurs où « la puissance du mal frappe avec toutes les armes qui lui tombent sous la main, peste, famine ou tempête, et n'épargne ni riche ni pauvre, ni jeune ni vieux ».
Pour éviter ce chaos, Zachary doit « s'offrir volontairement » à la flotte de l'Amiral Nelson, afin d'empêcher Napoléon de débarquer en Angleterre et protéger ainsi tout ce qui lui est cher.
Jolie histoire ; hymne à l'espoir, à la liberté, à la joie, aux plaisirs simples, à la nature, à l'amour, à la grâce (un certain mysticisme perce). Beaucoup de poésie dans la description de la nature.
Commenter  J’apprécie          20
Bien chère Élisabeth Goudge,
Reconnaissons-le : la Colline aux Gentianes est légèrement parfumée à l'eau de rose, elle est parfois cousue non pas avec une grosse ficelle, mais avec un gracieux fil blanc et, finalement, avouons aussi qu'elle est un peu démodée de nos jours.
Mais la sincérité des convictions religieuses et patriotiques que vous exprimez est tellement évidente et profonde qu'elles ne peuvent que toucher un lecteur à l'âme pure, qu'il soit ou non d'accord avec lesdites convictions.
Votre propos est émaillé de belles et fraîches images (même si il frôle parfois la naïveté), et vous savez donner dans un lyrisme de bon aloi point trop pesant. Vous avez gardé, dans ce roman comme dans les autres un peu de votre âme d'enfant et nous vous remercions de nous aider à retrouver un peu de la nôtre et à voir, aussi, la beauté du monde.
Pour toutes ces raisons nous vous remercions de vos belles oeuvres dont nous ne pouvons que conseiller la lecture dans les temps difficiles que nous vivons en 2020.
Paru en 1948. Traduit de l'Anglais par Yvonne Girault
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (267) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3188 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}