Barzakh

Barzakh est un livre étrange.
C'est d'ailleurs un hasard qu'il ait atterri dans mes mains.
Je m'explique: Je zonais dans une librairie nouvelle et inconnue, à la recherche de livres nouveaux et inconnus. Je tombe sur ce titre, inconnu, et sur le nom de Goytisolo, connu. Je lis la quatrième, puis quelques pages. Bon, étrange, mis je prends, curieux ; je croyais avoir un ouvrage de son frère ainé (José) auteur de poèmes notamment chantés par Paco Ibanez !
Une méprise donc ! Mais qu'importe.

Barzakh est le nom que donnent les musulmans au purgatoire, à la zone flou où les âmes attendent le jugement. Les soufis y accordent une importance et un rôle plus grand. Les morts y passent 40 jours avant de savoir où ils iront: enfer ou paradis.
Le livre s'y déroule en grande partie, récit d'un séjour d'un homme et d'une femme, amis proches, séparés par la mort de l'une que l'autre a "rejoint" sans vraiment savoir comment.
Le récit est organisé en 40 chapitres, en 40 jours.
Il est assez difficile à suivre, le ton y change souvent du burlesque au tragique et dramatique, avec un vocabulaire très varié, parfois désuet ou complètement inattendu.
Goytisolo a un style bien à lui, poétique mais déroutant, rendant bien compte de l'état étrange que doit être ce Barzakh, ces limbes floues et brouillardeuses !
Il faut accrocher à ce style, se lasser porter par la gène ressentie u décrocher très vite...

C'est assez court, accrochez-vous, c'est une expérience littéraire intéressante et rare, à défaut d'être très plaisante !