Bokobza se retourna et eut un sourire fatigué :
-dans une autre pièce, je pourrais vous montrer un film édifiant montrant des Israéliens brisant à coup de pierres les membres d'un adolescent palestinien. La haine est le don le mieux partagé.
Pierre Folliot, 14 ans, tue à coup de fusil sa mère, sa soeur, son petit frère puis son père, tout en regardant, entre chaque meurtre, une vidéocassette de Shrek.
"Mendez était un homme trapu, froissé dans un imper beige. Son visage avait la couleur d'un cigare, ses cheveux celle de sa cendre. il tenait toujours un vieux cartable d'instituteur sous le bras, à la manière d'un prof en retard à son cours." p20
– Ma femme est morte en 2001, dit-il enfin. Cancer généralisé. Rien d’original.
– Vous avez morflé ?
– Bien sur. Mais depuis sa disparition, je me sens plus fort, plus lucide. A force de vivre dans la violence, j’avais fini par me croire invincible, tu vois ? Quand Nariné est partie, ce n’est pas l’intrusion violente de la mort dans la vie qui m’a surpris. C’est le contraire. J’ai compris à quel point la vie appartient à la mort, à quel point elle n’est qu’une brève parenthèse. Un sursis dans un océan de néant. La mort de Nariné, pour moi, ça a été ça. Un rappel à l’ordre. Nous somme tous des morts en devenir…
Quelle voix...quelle histoire...passionant...un conteur-liseur des meilleurs......
On dit beaucoup de choses du Chili... Un chanteur a écrit: "Un pays plein d'espoir où personne ne croit en l'avenir. Un pays plein de souvenirs où personne ne croit au passé"...
Jadis, ces truites étaient placées dans les eaux pour en tester le degré de pureté. Au moindre signe de pollution, les poissons mouraient.
Des tulipes à priori.
L'instant suivant, il rectifiait son jugement.
Pas des tulipes, des pavots.
Un sourire lui échappa. Les hommes de la Colonie, sur leur territoire autonome, cultivaient des champs d'Opium.[...]
La boucle était bouclée.
Pour Volokine, tout avait commencé avec la drogue.
Cette nuit tout s'achevait avec elle.
"Il étudiait les zones de la douleur, les seuils de tolérance de l'homme... Ces prisonniers politiques lui offraient un cheptel idéal..."
"La crise reculait. Il le sentait. La fièvre s'atténuait, pour laisser place au froid. Un jus glacé dans ses artères, cliquetis de cristaux, blessant parfois les parois de ses veines.
Il en était à son deuxième jour sans came.
L'un des pires avec le troisième."