Miserere

Tu aimes les pédophiles ?
Tu aimes les drogués ?
Tu aimes aussi les nazis et les ex-dictateurs sanguinaires de l'Amérique du Sud ?
Tu apprécies aussi la belle musique classique, les choeurs de petits enfants à la voix pas encore muée, les prêtres au goût douteux.
Bien sûr, tu n'es pas obligé d'aimer toutes ces dérives dans cet ordre. Tous les goûts sont bien évidemment dans la nature.
Je ne te juge pas, tu es dans le pays de la liberté et si écouter le « Miserere » de Gregorio Allegri fait partie de tes grands fantasmes avouables, je n'irai pas t'en empêcher. Bien au contraire… Sans compter tout le reste.

Le Miserere. Stupéfiant, comme la drogue. Je ne vais point trop t'en dire. Comme tout thriller, il ne se raconte pas il se vit. Tout ce que tu trouveras dans ce billet sera juste des pistes, des suppositions, des hallucinations. Tu ne sauras pas quelle voie suivre, celle du pédophile, celle du dictateur, celle du drogué ou celle de Dieu. Tu seras perdu au milieu de tous ces détraqués qui vivent près de ton territoire. Tu ne soupçonnais même pas ton voisin, et pourtant qui sait de quoi il est incapable. Est-il pédé ou pédo ? Peut-être est-ce la même chose.

Alors, je ne vais pas te décevoir, je ne te dirais pas qui est le coupable.
Bon sang, mais c'est bien sûr !

Mais n'oublie jamais que le Miserere est au centre de cette sombre affaire. Cette musique, entre spiritualité et énergie, te bouleversera. de l'intérieur. Elle sera ton coeur, ton âme et ta rédemption. Elle lessivera tous tes péchés mais ne t'absoudra pas du mal profond qui sommeille en toi.

« le Miserere de Gregorio Allegri résonnait, dehors et dedans, caressant ses os, infiltrant sa chair, anesthésiant ses nerfs.
le Miserere.
Seule oraison funèbre à toute l'histoire. »

[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..

Dans ses voyages au coeur des ténèbres, Grange réunit cette fois l'enfance mise à mal, la torture, et les communautés d'anciens nazi installées en Amérique du Sud après la seconde guerre mondiale.
Un prêtre chef de chorale Wilhelm Goetz est retrouvé mort dans une église arménienne de Paris. Pas de traces de violences, mais ses tympans ont été perforés. le contexte est lourd. D'autant qu'en creusant un peu Kasdan, un flic d'origine arménienne aujourd'hui en retraite, et Volokine, un jeune flic à peine sorti de désintoxication, vont faire le lien avec d'autres disparitions d'enfants de choeur.
Grange réussit son thriller et nous replonge dans le Chili version Pinochet, l'accueil de tortionnaires nazis par les dictatures sud américaines, le fonctionnement des communautés sectaires. Cela se lit vite et sans temps mort. le mal traîne à chaque page, mais nos deux flics improbables ne dévient pas de leur route. Très efficace.

Voilà un roman qui ne laisse pas indifférent. Long, particulièrement bien écrit et documenté, ce roman nous plonge dans les profondeurs les plus noires de l'âme humaine et plus on avance dans l'intrigue, plus on découvre les horreurs dont est capable l'homme.
Les deux personnages principaux, que la vie n'a pas épargné mais qui gardent malgré tout une force d'âme incroyable, nous entraînent tout au long de leur enquête dans les méandres obscurs et pervers d'une secte qui cherche l'arme ultime : le cri.
Et pour parvenir jusqu'aux membres de cette secte, les deux flics marginaux vont mener leur propre enquête, s'aventurer dans des terrains peu recommandables et entraîner avec eux le lecteur. Si bien que plus on avance dans l'intrigue, moins on a envie de lâcher ce livre.
Vous qui croyez qu'il reste quelque chose de bon dans l'homme, passez votre chemin, ce roman époustouflant et pesant n'est pas fait pour vous.

Ce n'est pas le premier opus de Grangé que je lis et je trouve qu'il a beaucoup de talent pour nous embarquer dans des histoires aux ramifications toujours nombreuses. Les personnages principaux sont souvent un peu torturés, à la marge, porteurs d'histoire personnelle complexe - à la différence des criminels rarement en nuances.
Miserere ne transgresse pas ces codes-là. Un organiste est assassiné dans une église apostolique arménienne. Lionel Kasdan, flic arménien à la retraite dont c'est la paroisse, s'empare immédiatement de l'enquête, en off. Il croise la route de Cédric Volokine, un jeune inspecteur de la brigade des mineurs, en disponibilité, qui tente de se sevrer de sa dépendance à l'héroïne. Les cadavres s'accumulant, tous les deux vont unir leurs forces, et leur solitude, pour répondre à plusieurs questions : qui était vraiment Wilhem Getz, d'origine chilienne ? Qu'est-ce qui a réellement provoqué le décès ? A qui appartiennent les petites empreintes de pas autour du corps ? Quels liens entre les expériences nazies et le régime de Pinochet ? Etc.
500 pages qui nous entraînent sur des pistes diverses, qui tricotent une intrigue complexe, dans laquelle on croise des personnages peu ragoutants (je me répète mais les méchants chez Grangé sont en général de vrais méchants !) et où le dénouement nous laisse essoufflé. C'est un bon roman de vacances, pas inoubliable mais distrayant (façon de parler compte-tenu du côté très sombre de l'intrigue).
Je me suis juste aperçue au milieu de ma lecture que j'avais vu le film il y a quelques mois... Dommage pour le suspense !

Miserere n'est pas mon premier roman de Grange, mais ce ne sera pas mon préféré. Certes l'intrigue est bien ficelée, comme d'habitude, et le style est là, mais quand même.
Le duo principal ne m'a pas charmée. Kasdan, vieux flic à la retraite, Arménien tendance Arménie Forever, homophobe et un rien méprisant. Volokine, trop jeune, trop beau, trop fort en tout, du hackage d'ordi à la box thaï, on est dans la caricature.
Egalement un peu trop de testostérone dans ce roman, aucune femme , c'est dommage. Et des descriptions particulièrement déprimantes de la banlieue parisienne et de ses habitants, je soupçonne un léger snobisme de parisien :)
Mais bon, le thème de l'intrigue est original et on se laisse embarquer, malgré tout ça.
Alors je lirai bientôt un autre livre de lui, en espérant faire une bonne pioche, histoire de retrouver le plaisir que j' ai eu avec - par exemple - le vol des cigognes.

Elucider un meurtre dans une chorale catholique.... MISERERE

C'est une bonne histoire. Je ne m'étendrais pas sur une énième critique de ce livre. C'est un Grangé: il sait décrire à la perfection l'univers d'une brigade de flics paumés et alcooliques... Une douce lecture sous fond de requiem, de satanisme... Sympathique, On se laisse porter... Pas mal.

Bon , ce qu'il y a de bien avec Grangé , c'est que le gars nous livre rarement une galette fadasse..

Certes , on est loin des rivieres pourpres ou de la ligne noire mais ce bouquin se laisse lire quoi qu'en en dise !
Forte similitude avec les rivieres puisque l'on retrouve , une nouvelle fois , un duo de flics atypique que tout sépare : a ma droite , Lionel Kasdan , ancien flic arménien a l'ancienne desormais a la retraite et qui va faire de cette enquete une affaire personnelle , le premier meurtre ayant eu lieu dans sa paroisse ; a ma gauche , Cedric Volokine , russe , beau , intelligent , surdoué de l'informatique , champion de tir...bla bla bla , le gendre idéal en somme excepté cet amour immodéré pour l'héro (pas Kasdan , hein , mais la blanche ) et se retrouve de ce fait en disponibilité , suite a une cure de desintox , ce qui l'amenera a enqueter egalement de son coté et ceci pour des raisons personnelles que vous decouvrirez au fil des pages...
Au fil de l'enquete , on en apprend un peu plus sur la musique classique , sur le Chili , ses disparitions , ses seances de torture a la grande époque , Miserere c'est un écheveau de tout cela et bien plus encore debouchant sur une fin qui , personnellement , m'a plus fait sourire qu'autre chose mais bon , a chacun sa sensibilité...
Miserere se lit vite , bien et s'oublie tout aussi rapidement car l'auteur est capable de bien mieux !

Et comme le disait Coluche , MIserere , Miserereeeeeeee !

C'est abracadabrantesque, surfe sur le mystique, les sectes, le nazisme, le retour en vogue sur les vilénies françaises du siècle dernier.
Il y en a pour tout le monde.

Les héros sont très sympas malgré les terribles blessures qu'ils ont reçues et/ou infligées et qui les rongent en dedans. Heureusement, car les personnages secondaires sont plutôt négatifs. Quant au(x) méchant(s), alors là, diaboliques...

Je verrais bien Jean Reno en flic retraité, Benoit Magimel ou Nicolas Duvauchelle en flic camé, le petit héros des Choristes en culotte de peau, Tcheky Karyo en nazi messianique , le tout dans une production Luc Besson.
Au cinéma, il faudrait penser à ajouter une pulpeuse blonde, ça manque...

J'avais vraiment apprécié le Vol des Cigognes et les Rivières Pourpres.
Depuis, je me demande pourquoi j'achète les Grangé.
Cela dit, l'histoire est très bien ficelée et extrêmement rythmée.
Comme lecture de vacances, j'ai trouvé cela hautement récréatif...

"Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange" comme le dit le Miserere (nom commun donné au psaume 50 qui veut dire "prends pitié")

La musique adoucit les moeurs : pas toujours à en croire ce roman !!!

Un homicide dans une église, un flic arménien à la retraite qui reprend du service , un jeune flic toxicomane, des enfants choristes qui disparaissent : tels sont les ingrédients de ce thriller classique

Récit qui explore également le nazisme, la dictature de Pinochet et les dérives sectaires.

Thriller de bonne facture mais qui est, à mon sens, beaucoup trop long et qui risque de décourager certains lecteurs. Il y avait moyen de faire plus court

L'histoire :
Kasdan, flic à la retraite d'origine arménienne, reprend du service après le meurtre d'un maître de choeurs dans une des églises arméniennes qu'il fréquente. La victime, d'apparence sans histoires, a en fait de nombreux secrets à cacher. Au cours de son enquête, le retraité va s'associer à un jeune toxicomane travaillant pour la Brigade de Protection des Mineurs, Volokine. le duo va évoluer de façon illégale, les deux hommes n'étant pas censés être en fonction. Rapidement, ils vont se pencher sur l'idée d'un enfant tueur alors qu'un second meurtre est commis. Au fil de leurs recherches, Volokine et Kasdan vont plonger en enfer, bien plus loin qu'ils ne l'avaient imaginé...

Mon avis :
Grangé est un auteur dont j'ai déjà pu apprécier l'écriture, notamment avec Congo Requiem, sombre et brute. Alors quand j'ai repéré son nom sur les rayonnages de la médiathèque que je fréquente, forcément je me devais d'emprunter ce livre.
L'histoire commence simplement : un meurtre mystérieux, un ancien flic qui veut se faire une dernière enquête, aidé par un autre flic drogué jusqu'à la moelle. Mais très vite, les premiers rebondissements apparaissent. Et là c'est une averse de retournements de situation qui nous tombe dessus. J'ai bien accroché pendant la première moitié du roman, le cerveau happé par l'histoire mais à un moment le vase a débordé. Trop de rebondissements, trop de situations extrêmes faisant fuir toute crédibilité. Trop c'est trop et c'est dommage. Je pense que si Grangé était resté sur une des hypothèses du début, ça aurait pu faire une intrigue géniale, mais ça part dans tous les sens et dans l'incongru !
Par contre du début à la fin j'ai aimé le duo Kasdan-Volokine. Deux hommes avec chacun un passé sombre et qui mènent cette enquête tambour battant. L'écrivain a su créer des personnages vivants, et chose périlleuse dans les polars, il a réussi à ne pas tomber dans la caricature. C'est vraiment le point fort de ce roman.
L'écriture est fidèle au style Grangé, comme écrit plus haut, c'est sombre et brut de décoffrage, sans sombrer dans le voyeurisme pur et simple. Les chapitres plutôt courts, et le vocabulaire utilisé, parviennent à capter l'intérêt du lecteur.
Le dénouement m'a plutôt déçue. Étrangement j'ai trouvé que l'auteur a mis un point d'honneur à décrire l'enquête de fond en comble, cependant j'ai eu l'impression qu'il a carrément bâclé la fin.
Avis mitigé donc pour ce polar. Deux points forts : les personnages et l'écriture. Deux points faibles : la surcharge de rebondissements et le dénouement bâclé. Match nul donc. Cet auteur a su me séduire bien plus que ça. Je ne vous déconseillerai pas cette lecture mais ce n'est pas non plus le premier livre de cet auteur que je vous recommanderai.
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