AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782809405651
139 pages
Panini France (28/01/2009)
3.38/5   4 notes
Résumé :

Après s'être échappé de prison et avoir provoqué une guerre des gangs, le Punisher combat les deux camps, mais il a peut-être plus à craindre du complot qui oppose les deux partis. A qui se fier ? Qui utiliser ? Qui tuer ? Là est la question... Découvrez la mini-série qui a conduit le Punisher sur la route du succès en solitaire ! Des épisodes écrits par Steven Grant et illustrés par Mi... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète du personnage, qui ne nécessite pas de connaissance préalable du personnage. Il comprend les 5 épisodes de la minisérie, initialement parus en 1986. Les épisodes 1 à 4 ont été écrits par Steven Grant, dessinés par Mike Zeck, encrés par John Beatty, avec une mise en couleurs réalisée par Bob Sharen. L'intrigue de l'épisode 5 a été conçue par Steven Grant, et écrite par Jo Duffy. Il a été dessiné par Mike Vosburg et encré par John Beatty, avec une mise en couleurs réalisée par Bob Sharen. Les couvertures ont été réalisées par Mike Zeck, avec une mise en couleurs réalisée par Phil Zimelman. Ces épisodes ont été réédités dans Punisher Epic Collection: Circle Of Blood (en VO) avec les 10 premiers épisodes de la série continue écrite par Mike Baron et dessinée par Klaus Janson.

À l'extérieur de la prison de Ryker's Island, l'ouragan Linda se déchaîne. À l'intérieur de la prison, les détenus sont sur le qui-vive, car les gardes escortent Frank Castle vers sa cellule, pour son quarante-troisième jour de détention. Dans le bureau du directeur de la prison, Tommy explique à Jerome Gerty (le directeur) qui est le Punisher, un vétéran du Vietnam dont la famille a trouvé la mort dans un règlement de comptes entre criminels. Il ajoute que son comportement hors de contrôle qui l'a amené en prison a été causé par des drogues à son insu. Gerty en conclut qu'il est parfait comme recrue. Castle partage sa cellule avec un individu surnommé Mule qui essaye de l'intimider. Il comprend vite son erreur. Au repas de midi, Castle repère celui qui a mis de la drogue dans ses repas lors de son précédent séjour : Frisky Martin (Martini), le serveur. Après le repas, il suit Martin qui va rendre compte à Jigsaw (Billy Russo). Il s'en suit un affrontement physique brutal interrompu par Carlo Don Cervello et son garde du corps Gregario. Don Cervello fait comprendre à Castle qu'il ne veut pas de grabuge, pour éviter d'attirer l'attention des gardes sur ses projets d'évasion. Castle accepte de se tenir tranquille s'il peut bénéficier de l'évasion.

Lors de l'évasion, Don Cervelo fait éliminer Castle par Gregario, d'une balle dans le ventre tirée par un pistolet à silencieux artisanal. Don Cervello a organisé une évasion de grande ampleur, profitant de la confusion pour s'échapper avec une poignée d'hommes. Punisher choisit rapidement son camp et finit par sauver le directeur Gerty et son adjoint Tommy. Ceux-ci lui font une offre inattendue : travailler pour une mystérieuse organisation appelée Trust et bénéficier d'une évasion en toute discrétion. Casle accepte parce qu'il a encore beaucoup de travail à l'extérieur.

Le personnage du Punisher a été créé en 1974, par Gerry Conway, John Romita senior et Ross Andru. Il apparaît pour la première fois dans Amazing Spider-Man 129, en tant qu'ennemi. le personnage rencontrant du succès, il réapparaît plusieurs fois dans des séries Spider-Man, et Frank Miller l'intègre dans la série Daredevil, opposant ses méthodes expéditives à celles de Matt Murdock. Il avait eu droit à une histoire en solo, en noir & blanc dans Marvel Preview 2 en 1975, par Gerry Conway & Tony DeZuniga. Cette minisérie est donc la première portant le titre de Punisher. Elle bénéficie des magnifiques couvertures de Zeck, peintes à l'aérographe par Zimmelman ce qui leur donne une allure encore plus impressionnante, Castle étant dépeint comme un chien fou, tout entier emporté par son obsession. S'il y fait attention, le lecteur observe que les épisodes 1, 3 et 4 portent la mention d'une minisérie en 4 épisodes, alors que les 2 et 5 portent la mention de 5 épisodes. Il s'agirait d'une erreur de production qui a engendré bien des supputations, car Zeck ne dessine pas l'épisode 5, et Grant n'a pas réalisé les dialogues, mais le cas particulier de l'épisode 5 provient en fait d'un désaccord avec les responsables éditoriaux qui ne voulaient pas décaler la date de sortie du numéro 5 pour laisser le temps à Zeck de dessiner à sa satisfaction.

Le lecteur plonge dans une intrigue mouvementée, sans superpouvoirs, sans superhéros, où Frank Castle n'est plus que le Punisher et, après son évasion, il commence par aller assassiner Wilson Fisk (Kingpin). Grant l'écrit comme un individu entièrement focalisé sur sa mission, sans empathie pour les criminels, sans demi-mesure. Il utilise des cellules de texte pour la voix intérieure de Punisher, dispositif narratif dont Frank Miller avait établi toute l'efficacité dans la série Daredevil. À l'époque, cette histoire se démarque de la production superhéros de Marvel, en mettant en scène un personnage qui a des relations sexuelles, un suicide, la mort d'un enfant par une balle perdue. La motivation habituelle des superhéros (l'altruisme) est remplacée par une obsession confinant à une forme de folie. En outre Punisher tue ses ennemis avec des balles réelles, par opposition aux balles en caoutchouc qu'il utilisait à ses débuts. Il choisit une tactique qui consiste à faire que les criminels s'entretuent en provoquant une guerre des gangs qu'il est bien incapable de contenir. Aussi, même s'il a gardé son costume avec gants blancs, bottes blanches, et un énorme crâne sur le torse (sans parler de sa ceinture à cartouche rendant impossible qu'il se penche en avant), Punisher appartient plus à l'univers des redresseurs de tort dits vigilant, qu'à l'univers des superhéros.

Steven Grant a conçu une histoire de lutte contre le crime organisé. Il réalise un premier épisode à la force conviction toujours intacte. Castle est enfermé avec des criminels qui souhaitent tous sa perte. Il ne lui faut pas longtemps pour se faire respecter en répondant à la violence en se montrant encore plus violent et efficace. Il n'est pas là pour jouer et sa motivation est sans égale parmi les autres détenus. Il est vite gênant et le Don essaye de le manipuler à son avantage. Par la suite, le scénariste développe son intrigue suivant 2 fils narratifs : la guerre des gangs déclenchée par Punisher, la mystérieuse organisation Trust qui veut le bien de Punisher. Même s'il ne peut que regretter que Grant n'ait pas écrit le dernier épisode, le lecteur a au moins la satisfaction de savoir que la fin correspond à ce que Grant avait prévu.

Outre cette guerre contre le crime à niveau humain, l'autre choc de cette histoire réside dans les dessins de Mike Zeck. Dès la première page, le lecteur découvre Frank Castle, massif et musculeux, une force de la nature. La deuxième page est un dessin en pleine page, où Punisher semble se jeter sur le lecteur depuis un toit, faisant feu avec un pistolet dans chaque main, un regard halluciné, et la bouche grande ouverte dans un cri muet transcrivant la force de l'émotion qui le possède. Tout au long des épisodes 1 à 4, Castle reste toujours sous tension, avec soit un visage fermé et un regard intense, soit des expressions exaltées attestant de la fureur qui se libère. de la même manière, ses postures alternent entre un individu au repos, ou des mouvements rapides, efficaces et brusques. Ce langage corporel est à l'unisson de ses expressions, transcrivant le caractère de Frank Castle. Lorsqu'il passe à l'action, Zeck le représente toujours un mouvement fluide, ou prêt à bondir, dans des poses évoquant celles que John Buscema pouvait donner à Conan, dans des mises en scène très dynamiques. le lecteur constate la différence avec l'épisode dessiné par Mike Vosburg appelé pour palier la défection de Zeck et réaliser un épisode en une durée contrainte. le personnage perd l'intensité de son regard et la grâce de ses mouvements. Dans l'épisode 4, le lecteur peut aussi constater que Mike Zeck n'a pas eu le temps de peaufiner ses crayonnés pour les expressions de visage, et que John Beatty ne sait pas pallier ce manque de précision.

Tout au long des épisodes 1 à 4, le lecteur est soufflé par la force de certaines cases, ou de certaines séquences. Il est estomaqué par la manière dont Castle calme son codétenu en 3 cases. Il souffre pour lui quand 7 détenus lui tombent dessus, par ordre de Jigsaw. Il l'admire en train de faire de la musculation dans la cour de la prison. Il a du mal à croire à la force du coup qu'il porte à Don Cervello avec la crosse d'un pistolet. Il sourit devant la manière dont il bondit dans le bureau de Wilson Fisk. Il retient sa respiration quand Punisher course un assassin dans une rame de métro. À nouveau, la comparaison avec l'épisode 5 fait ressortir la manière dont Zeck accentue le mouvement, dramatise les prises de vue pour rendre compte de l'intensité des affrontements, de l'implication totale de Punisher dans ses actions, ses mouvements. La narration visuelle de Mike Vosburg est claire et efficace, mais sans cette intensité, même si le degré de simplification des décors est similaire à celui de Zeck. Dans ces épisodes, Ken Bruzenak, le lettreur, n'a pas l'occasion de mettre en oeuvre sa science du bruitage, mais il arrive à caser le nom de Chaykin (dont il est le lettreur attitré) sur un camion dans l'épisode 4.

Cette première (mini)série consacrée au Punisher tranche de la production mensuelle de comics de superhéros de l'époque, par son intensité, son absence de superpouvoir, l'obsession maniaque du personnage, la sensation de mouvements rapides dans la narration visuelle. Elle constitue une lecture agréable, malgré les conditions de production du dernier épisode. Steve Grant, Mike Zeck, John Beatty et Ken Bruzenak ont eu l'occasion de raconter une autre histoire du Punisher : le punisher zéro absolu (1989).
Commenter  J’apprécie          70
Incarcéré à la prison de Ryker's Island, Frank Castle se retrouve totalement désarmé au milieu des criminels qu'il a pour habitude de traquer. Drogué à son insu par l'un des détenus, le Punisher parvient cependant à reprendre le dessus et à tirer son épingle du jeu en participant à une évasion massive, planifiée par Carlo Cervello, surnommé le cerveau. Une fois dehors, il s'attaque à Wilson Fisk, le redoutable caïd qui dirige l'empire criminel de toute la côte est, déclenchant par la même occasion une guerre des gangs sans précédent. Alors que New York est plongé dans la peur et que le sommet de la pègre vacille, Castle est contacté par la Trust, une étrange organisation qui aspire également à l'éradication du crime organisé.

Après Punisher: Journal de guerre, la collection Marvel Best Of accueille un deuxième album dédié à ce personnage ayant vu le jour en 1974 dans les pages d'Amazing Spider-Man. Il faudra cependant attendre 1986 et le lancement de cette toute première mini-série en cinq épisodes écrite par Steven Grant et dessinée par Mike Zeck, pour que le justicier à la tête de mort ait droit à sa propre série régulière dès l'année suivante.

Le début de cette histoire plonge le lecteur au sein d'un univers carcéral assez classique, reposant sur les tensions entre clans/prisonniers et sur une atmosphère violente encore accrue par la présence de ce héros cynique et impitoyable. C'est pourtant seulement une fois à l'extérieur de l'enceinte du pénitencier que l'intérêt de cette histoire complète monte en puissance. Une fois entouré de mafiosi en liberté et armé de gros calibres, le Punisher retombe dans son environnement de prédilection. Il se retrouve alors coincé au centre de deux intrigues parallèles, l'une impliquant un mystérieux groupement soucieux de préserver l'ordre public et l'autre mettant en scène un jeune médecin bien décidé à tuer le Punisher afin de venger la mort de son père.

Si cet ouvrage lance la carrière en solo du Punisher, il saisit surtout parfaitement l'essence même de ce caractère atypique de l'univers Marvel. L'auteur livre un personnage déjà très sombre, mais qui n'a pas encore trouvé la bonne stratégie pour combattre le crime sans causer trop de dégâts collatéraux. Cherchant à sortir d'un cercle de sang qui contient également celui d'innocents, Frank Castle se fraie un chemin riche d'enseignements, tandis qu'une voix-off s'installe au coeur du raisonnement et des pensées les plus noires du personnage. La dernière planche saisit d'ailleurs toute la psychologie de cet homme sans merci qui préfère massacrer ses adversaires plutôt que de les livrer à la justice. Si les dessins de Mike Zeck et Mike Vosburg transmettent toute la colère et la dureté du héros, la colorisation a par contre plutôt mal vieillie.

Punisher: Cercle de Sang propose les premiers pas en solitaire de cette future superstar hors-normes de l'univers Marvel.
Commenter  J’apprécie          10
Il s'agit de la mini-série qui a conduit le Punisher sur la route du succès en solitaire. Des épisodes écrits par Steven Grant et illustrés par Mike Zeck et Mike Vosburg, avec en prime toutes les couvertures originales à la fin de ce premier récit qui forme une seule histoire homogène.

L'histoire va s'étaler sur près de 139 pages. le Punisher va d'abord être dans le milieu carcéral avant d'être recruté par une étrange organisation qui a le même but que lui : se débarrasser de la racaille qui sévit à New-York. Les moyens sont 'ils les mêmes ? Tel sera l'enjeu.

Je ne trouve pas particulièrement sympathique ce héros de bande dessinée qui avait fait partie du best of de Marvel. Il n'est là que pour se venger des assassins de sa petite famille. On voit ses yeux remplis de haine dans chacune des images. Il est froid et distant. Il n'a pas de super pouvoir comme Batman ou Spiderman mais un sacré coup de poigne. C'est la souffrance intérieure qui semble le surpasser et lui donner la capacité physique à faire face et à encaisser. Oui, il est différent des autres super-héros. J'aime bien par contre son T-Shirt arborant une tête de mort. le ton est donné ...

Cette histoire est d'ailleurs assez bien construite dans l'ensemble. C'est dommage mais il manque juste la capacité à plaire au lectorat. Ce supplément d'âme qui pourrait faire toute la différence. Or, the Punisher : c'est la punition à l'état brut et aux muscles de Schwarzenegger. Il faut aimer cela !
Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Chacun est son propre démon et contribue à l'enfer sur Terre.
Commenter  J’apprécie          40

autres livres classés : prisonsVoir plus


Lecteurs (8) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2872 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}