Ouf !
Histoire de Gênes, terminée…
Un peu de soulagement, en effet, après m'être plongée dans cette étude de plus de 600 pages qui retrace plus de 2000 ans d'histoire. Autant prévenir tout de suite, il ne vaut mieux pas ouvrir le livre à la légère ; ce n'est vraiment pas une lecture de distraction ! Entre les personnages, les lieux, les institutions, les organismes, les dates, qui s'égrènent sur vingt siècles, la nécessité de concentration est intense. En toute humilité, il m'est arrivé d'être complètement perdue. Je l'ai regretté, car je sentais bien que je ratais quelque chose, mais peut-être moins d'érudition et plus de pédagogie aurait-elle été profitable à la compréhension de cette oeuvre. A moins que l'auteur n'ait voulu s'adresser qu' à un public particulièrement averti et que j'ai ouvert ce livre par erreur…
J'ai regretté aussi deux autres choses : d'abord, l'absence de toute carte en annexes, carte de situation ou plan de la ville, qui auraient aidé, j'en suis persuadée, à mener plus à l'aise sa barque dans cet océan de faits et de personnages ; et, surtout, le point de vue privilégié dans l'oeuvre, à savoir son orientation nettement événementielle et économique. Sans être une partisane furieuse des Annales, j'aurais bien aimé en savoir davantage sur la société génoise et son évolution au fil des siècles. J'avais notamment été attirée par ce livre car j'avais gardé un souvenir très vif d'avoir étudié dans ma « jeunesse universitaire» les cités italiennes au Moyen-Âge. Je n'ai pas retrouvé ce qui m'avait alors fait vibrer.
A lire, donc, pour parfaire sa culture sur le sujet, ce qui n'est déjà pas si mal.