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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Pas plus emballée que ça par ce thriller/ roman noir sur fonds de mise en place de guerre froide dans la Vienne de l'après-guerre. Il faut dire que, n'ayant pas vu le film et jamais lu Graham Greene, je m'en faisais l'idée d'un roman psychologique très littéraire : tout faux !
« le troisième homme » a été écrit pour le cinéma, sous forme de roman d'abord puis transcrit en scenario par l'auteur. Cela se sent, ce roman/scenario est cadencé comme un film des fifties peuplé d'homme en complet et chapeau noir et rebondit de scène en scène à la poursuite de ce mystérieux troisième homme.
Il y a certes une atmosphère oppressante de bruits de bottes et de ville nocturne occupée par les différentes forces victorieuses, dont on perçoit les tensions, atmosphère interlope aussi avec en toile de fonds les trafics inavouables des temps de guerre. Mais tout cela va un peu vite, le traitement de l'intrigue et des personnages a quelque chose de superficiel, et s'il y a un message au-delà de ce qu'induit ce climat, je suis complètement passée à côté.
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J'ignorais que ce roman était à la base une commande pour le cinéma, dont a été tiré le scénario du film "le troisième homme" archi-célèbre pour sa petite musique entêtante, son atmosphère lourde d'angoisse, la présence imposante d'Orson Welles et le prix du Festival de Cannes.
Si l'atmosphère de Vienne d'après-guerre est remarquablement transcrite dans ce film, il en va de même dans le roman, car Graham Greene, ayant lui-même exploré la ville en 1947, a parfaitement su en rendre l'atmosphère glauque et désespérée.
Le lecteur découvre une capitale en ruines, déserte sous la neige et la froidure de février, découpée en tranches par les troupes d'occupation : américaines, anglaises, françaises et russes, où il convient de montrer patte blanche pour circuler d'une zone à l'autre.
Dans ce monde délabré, dévasté par la guerre, suant le désespoir, il faut survivre et pour cela avoir recours à n'importe quel expédient, aussi certains n'hésitent pas à se lancer dans les trafics les plus louches et les combines les plus ignobles.

Invité à rejoindre son ami Harry Lime, perdu de vue depuis de longues années, le héros dès son arrivée à Vienne apprend que celui-ci est décédé au cours d'un accident, dont les circonstances lui paraissent peu claires. Décidé à comprendre ce qui s'est véritablement produit, il ira de surprise en surprise, à la recherche de la vérité et du troisième homme, que ce soit dans les théâtres miteux, les bars louches, les tripots, les égouts de la ville ... ou en sondant la noirceur de l'âme humaine.
Graham Greene nous offre ici un échantillon de triste humanité en symbiose avec les ravages causés à la ville par la folie des hommes.
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Curieux roman policier. Un rythme lent, procédant par séquences successives, dans la Vienne de l'après-guerre divisée en zones américaine, russe, britannique et française. Personnages louches, marché noir et trafics en tout genre. L'ambiance, inquiétante, est plutôt bien rendue, avec cette sensation de danger qui rôde partout et de mensonges permanents qui nimbent les personnages.

Le récitant est finalement un personnage secondaire, ne jouant qu'un rôle mineur, ce qui est assez surprenant. le héros est ce britannique à la recherche de son ami, qu'il méconnait, dont il ne s'est jamais rendu compte de la véritable personnalité (et de la véritable activité). Et c'est là que le bât blesse, car cette personnalité étonnante, qu'on sent fascinante, est à peine ébauchée. On aurait souhaité qu'elle soit plus visible, qu'elle se dévoile plus, qu'on puisse la toucher, lui donner une épaisseur. Mais elle ne fera que passer (en sifflotant), sans nous livrer tous les mystères de sa complexité.

Après ma lecture, je me renseigne, et je découvre qu'il s'agit d'une sorte de scénario pour un film que je n'ai pas vu (ou alors il y a longtemps et je ne m'en souviens plus) et publié après la sortie du film. Cette info permet de mieux comprendre la construction assez étrange du roman. Mais elle n'explique pas que le personnage de Harry Lime (le vrai mystère) ne soit pas mieux défini, exploré et exploité. Car il possède en lui un énorme potentiel romanesque. Peut-être est-ce mieux dans le film ? A voir.

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Pas le meilleur Greene. C'était initialement un travail préparatoire pour le scénario du film du même nom, et cela s'en ressent. le livre est trop court et est trop évidemment découpé en scènes. La psychologie des personnages reste très sommaire. Mais il reste le style inimitable de Graham Greene et quelques moments de bravour (la réunion du cercle littéraire)
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En tournant les pages jaunies de ce vieux livre de poche trouvé sur une étagère difficile de ne pas penser au film qui en a été tiré et que j'ai vu il y a si longtemps. L'histoire est comme l'odeur de ce vieux livre de poche: ça n'est plus très frais, mais tel la madeleine de Proust, nostalgie, nostalgie. ... mais la madeleine a quand même un peu un goût de rance.
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Il est impossible de lire ce livre sans penser à l'ombre de Welles qui surgit de la nuit. Et pourtant, il le faut. Pour Graham Greene d'abord et la littérature ensuite. Que vaut cette oeuvre en dehors du film ? Elle est efficace, rapide et perdue dans les volutes de fumée d'un bar miteux en noir et blanc. Vienne ville ouverte par le bas, mélodie en sous-sol ruinée qui s'éclaire par Harry Lime, authentique pourri ou authentique homme de bonne foi.
En attendant Lime, on patauge parfois et Greene achève trop rapidement son histoire toute entière dévouée à l'écrivain et Harry, un ami qui ne vous veut rien.
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Je me souviens d'avoir aimé le film de Carol Reed. Mon opinion sur le roman du célèbre Graham Greene, dont il est tiré, est plus mitigée. Bien sûr, l'histoire racontée est sensiblement la même. Il s'agit d'une enquête sur la mort suspecte d'un certain Harry Lime, dans la Vienne ruinée d'après-guerre. Elle débouche sur la découverte de très vilains trafics. L'ambiance est trouble, sombre et même sinistre. Mais celle-ci me semble mieux rendue dans le film que dans le roman. Et, personnellement, j'ai eu des difficultés à vraiment entrer dans l'intrigue et à vraiment croire aux personnages qui la peuplent.
Malgré ces réserves, je ne déconseillerai évidemment pas cette lecture qui, de toutes façons, est très courte. Et il faudrait revoir le film (mais il est très ancien).
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Henry Graham Greene, né en 1904 dans le comté de Hertfordshire, en Angleterre, et mort en 1991 à Vevey, dans le canton de Vaud, en Suisse, est un écrivain et scénariste britannique. Il a écrit des romans, des nouvelles, des récits de voyages, des essais et des critiques. Dans son autobiographie, il donne de nombreux détails à propos de son enfance difficile, en particulier cet ennui qui commence à se manifester dès sa treizième année, cet état se transformant en dépression et tentatives de suicide. Après ses études, il se lança dans le journalisme. Il devint catholique en 1926 afin de se marier.
Cette édition contient deux textes : le Troisième homme, une novella parue en 1950 et écrite expressément dans le but d'être adaptée pour le cinéma, ce sera le fameux film éponyme de Carol Reed avec Joseph Cotten et Orson Wells. L'autre texte est une courte nouvelle, Première désillusion.
Le Troisième homme se déroule à Vienne en 1949 alors occupée par les quatre puissances victorieuses de la Seconde guerre mondiale. Rollo Martins, un petit écrivain américain sans envergure y débarque sur l'invitation de son ami d'enfance Harry Lime. Quand il arrive, c'est pour découvrir que son ami vient d'être écrasé par une voiture. Curieux d'en savoir plus, Martins rencontre quelques amis de Lime, tous présentant des attitudes un peu étranges. Officiellement, deux d'entre eux auraient recueilli le corps de Lime juste après l'accident mais le concierge de l'immeuble où habitait Lime assure qu'un troisième homme se trouvait là. Quand le concierge est assassiné peu après et qu'un officier de la police militaire britannique, le major Calloway, déclare à Holly que ce qu'il a de mieux à faire est de quitter Vienne après lui avoir révélé que Lime était impliqué dans un réseau qui trafiquait de la pénicilline sur le marché noir (Graham Greene a été espion durant la Seconde Guerre mondiale et connaissait plusieurs affaires de trafic de pénicilline frelatée ce qui a inspiré son texte), Martins choisit de rester, résolu à tirer au clair cette affaire et à identifier ce troisième homme.
Un texte diablement envoûtant. Sous la plume de l'écrivain, Vienne offre des décors très froids (en plus c'est l'hiver !) et les personnages nous semblent très mystérieux, cachant par leurs non-dits les liens les reliant les uns aux autres. Quant à Rollo Martins, peu argenté et désemparé, dernière personne ayant vu Koch le concierge avant sa mort, il se retrouve dans le rôle d'un suspect potentiel, d'autant que le narrateur de cette intrigue est Calloway le flic de Scotland Yard. Pour tout dire, il y a par moments, quelque chose de kafkaïen dans l'ambiance avec ce Rollo qui ne comprend pas ce qui se passe, ces décors livides, la sensation d'être manipulé et par-dessus tout, cette déception d'abord refoulée puis qu'il faudra accepter, Lime son ami n'est donc pas celui qu'il croyait être ! J'ajouterai qu'à cette lecture viennent se greffer les images fortes et en Noir & Blanc du film, pourtant pas revu depuis bien longtemps, la Grande Roue du Prater, la poursuite dans les égouts de la ville…
La seconde nouvelle, Première désillusion, est d'un registre complètement différent, encore que. Dans un quartier huppé de Londres, les parents partis en voyage pour une quinzaine de jours, ont laissé leur jeune fils Philippe sous la garde des Baines, le couple d'employés de maison. le gamin va découvrir le monde des adultes et le poids des secrets après une expérience tragique et traumatisante qui le poursuivra toute sa vie.
Deux textes finalement proches puisqu'il y est question de déception… Un sentiment par contre que ne connait pas le lecteur !

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Le troisième homme est un chef d'oeuvre de la littérature anglaise, ayant été écrit pas son auteur non pas pour être lu mais pour une adaptation cinématographique. Il juge lui-même le livre comme moins abouti que son film, une sorte de brouillon dans son travail.
Un livre policier avec l'enquête d'un homme qui a contre lui la police et qui travaille seul.
Le suspens est tellement bien tenu qu'on ne peut le lire que d'un seul trait tant on veut connaître la suite à chaque page. Mais qui est ce troisième homme?
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Deux nouvelles "policières" qui peuvent se lire très rapidement mais qui ne m'ont pas laissé de "grande" impression.
Dans "Le troisième homme" on suit une double enquête. La première, celle de Rollo Martins qui soupçonne un assassinat derrière la mort de son ami Harry Lime qui venait de l'inviter à Vienne. La seconde celle du colonel Calloway soupçonnant Martins d'être lié à Lime dans un réseau de trafiquants. le tout se déroule dans le Vienne d'après guerre divisé en zones occupés par les différents vainqueurs de la guerre (comme à Berlin). Mais si le style est efficace, aucun suspens, aucune tension ne transparaissent dans la nouvelle.
Pour reprendre le début de la préface, ce texte "ne fut non pas du tout écrit pour être lu, mais pour être vu". En effet on imagine aisément l'adaptation réalisée par Carol Reed, ou l'un de ces bons films policiers en noir et blanc des années 40, style "L'assassin habite au 21" de Clouzot. Malheureusement hormis ce rapprochement avec le cinéma, la lecture m'a presque ennuyé.

Dans "La Première Désillusion" , seconde nouvelle, très brève, la sensation de noirceur qui ressort de l'ambiance chez Phillipe gardé par sa gouvernante et son époux est plus intéressante. Mais pas non plus au point de ressentir l'effroi de l'enfant devant le "conflit" des deux adultes...

Content cependant d'avoir enfin découvert Graham Greene et curieux de lire un autre récit peut-être plus consistant.
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