Si l'on s'en tient à la quatrième de couverture, on peut penser qu'il s'agit là d'un nième livre consolidant la légende d'un Mozart malappris, jouisseur, pétomane, à la limite de l'imbécillité quand il ne s'agit pas de musique. Et l'on se trompe sur la qualité du livre comme sur la personne du divin Mozart. L'idée qui m'est venue en lisant ce fort joli ouvrage, c'est que l'enfance de Mozart l'a accompagné toute sa (courte) vie, un peu comme une grâce, malgré ou à cause de sa vie de saltimbanque européen. Wolfie, tout petit, s'intéresse à des détails fondamentaux, c'est le cas de le dire: où sont les cabinets d'aisance, quel est leur fonctionnement, avantages, inconvénients.
Mais aussi: comment se soigne-t-on en voyage, comment reste-t-on au chaud quand on est trempé parce que la voiture s'est retournée dans le fossé et qu'il a fallu la pousser dans la neige?, Comment soigne-t-on un mal de gorge, une fièvre, comment se protège-t-on des maladies graves, comment se nourrit-on? Comment paye-t-on le transporteur du clavicorde, et l'instrument lui-même, quand le "grand" de qui on doit obtenir de quoi vivre s'est absenté deux semaines pour la chasse?
Il s'étonne en revanche des questions que lui pose le commun des mortels: comment écrit-il sa musique? Comment fait-il pour tout avoir en tête au moment où il le fait? Pourquoi son écriture musicale jaillit-elle sans rature ni brouillon?
Ce "malappris", (bien mieux éduqué que les "grands" qui l'applaudissent en baîllant) est très soucieux de l'image sociale que lui et son épouse Constance peuvent donner, et quand elle prend les eaux il lui recommande entre deux embrassades écrites, de bien veiller à sa tenue et son comportement y compris lorsqu'elle est courtisée.
Une autre légende est commentée: celle, romantique, de l'enterrement. le corbillard fut escorté par de nombreux amis et musiciens, jusqu'aux portes de la ville, même s'il est vrai que l'heure de route sous la pluie, nécessaire pour atteindre le lieu d'inhumation fut accomplie sans cortège.
L'enterrement de dernière classe, dans la fosse commune, semble avoir été une coutume chez les francs-maçons.
Les lettres de Mozart à Constance ne nous disent rien sur sa musique, mais notre courrier, physique ou électronique, en dit-il plus sur nous?
Reste, à travers ce livre écrit pour la jeunesse, un authentique amour pour Mozart, résumé dans cet apologue (je cite de mémoire): "Au paradis, pendant que Bach joue pour Dieu, les anges s'échappent pour écouter Mozart"
Commenter  J’apprécie         100
Au paradis, dit-on, pendant que Bach joue des fugues pour le bon Dieu, les anges se cachent dans un coin afin d'écouter Mozart.
Jean-Jacques Greif vous présente sa traduction de "De grandes espérances" de Charles Dickens aux éditions Tristram.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2641637/charles-dickens-de-grandes-esperances
Note de musique : © mollat
Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
Visitez le site : http://www.mollat.com/
Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux :
Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/
Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts
Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat
Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/
Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat
Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/
Vimeo : https://vimeo.com/mollat
+ Lire la suite