J'ai eu beaucoup de mal à entrer dans ce livre, car
Isadora Duncan enfant me semblait incompréhensible : si jeune et tellement persuadée de son propre talent, tellement sûre de ce qu'elle voulait créer... Mais la vie de cette grande artiste m'intriguait assez pour que je continue de lire, et j'ai plus apprécié la partie du livre où elle est adulte.
C'est une femme très en avance sur son époque, dans de nombreux domaines, qui raconte son existence. Elle est extrêmement enthousiaste sur le talent de nombreux artistes qui lui étaient contemporains et qu'elle a eu l'occasion de rencontrer (même si, pour bon nombre d'entre eux, il semble que ce talent n'ait pas traversé les âges car je n'en avais jamais entendu parler !) ce qui transforme certains chapitres en critiques dithyrambiques de parfaits inconnus. Mais cela est un trait de sa personnalité : passionnée par tous les arts (à l'exception du jazz manifestement), se livrant corps et âme à chacune de ses rencontres.
C'est une autobiographie véritablement honnête que ce livre, puisqu'elle y relate ses grandes joies ainsi que les malheurs qui l'ont frappée, ses aventures amoureuses, ses erreurs parfois. L'écriture y est d'une simplicité extrême (choix judicieux lorsque l'on n'est pas écrivain) comme s'il s'était agi d'un journal, laissant peu de place aux émotions, sauf bien sûr lorsqu'elles sont particulièrement fortes.
En définitive, ce n'est pas un monument de littérature mais une lecture intéressante lorsque l'on est intrigué par la vie de cette artiste, ou par l'histoire de la danse.