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Je suis un "fan" d'Hélène Grimaud, qui interprète divinement les plus beaux morceaux pour piano, notamment celles de J. Brahms. Je suis aussi favorablement impressionné par son amitié avec les loups, qu'elle défend en tant qu'éthologue et adepte de l'écologie. En revanche, j'ignorais qu'elle écrivait. Je suis tombé par hasard sur ce livre, dont le quatrième de couverture m'a intrigué.
Hélène Grimaud se met elle-même en scène dans un roman fantastique où Brahms joue un rôle déterminant: l'un des ressorts principaux de "Retour à Salem" est un sombre récit, écrit (sous pseudonyme) par le compositeur allemand, découvert dans de bizarres conditions et déchiffré peu à peu au cours du roman. S'agit-il d'une fiction, ou d'une expérience vécue ? Au fond, peu importe: il s'agit d'une allégorie de notre planète qui part à la dérive en raison de l'imbécillité humaine.
Je partage le souci d'Hélène Grimaud. Mais je n'ai pas apprécié son roman, qui m'a semblé long, fastidieux et trop démonstratif. Dommage.
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Je pense qu'il vaut mieux avoir lu ‘Variations sauvages' avant celui-ci pour mieux comprendre le combat de Hélène Grimaud pour la sauvegarde du loup blanc. Dans ce roman ou biographie ( ? !) le hasard la pousse à entrer chez un antiquaire où elle trouve des écrits et images de Brahms qu'elle a l'habitude de jouer au piano dans ses concerts. le récit ou roman ( ?) parle de musique, des massacres d'animaux, d'écologie, de sorcière. Quelques longueurs, des idées intéressantes mais mal intégrées dans l'histoire, un peu brouillon tout ça.
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Se peut-il qu'il y ait autant de talent, autant de passion, autant de souffrance dans un si beau regard? N'est-ce pas d'ailleurs ce qui fait la beauté du regard d'Hélène Grimaud ?

Le talent c'est celui de cette pianiste de génie. Je l'ai découvert en cherchant à faire connaissance avec elle à l'occasion de la lecture de cet ouvrage : Retour à Salem. Je l'ai regardée, et surtout écoutée jouer Brahms. J'avoue sincèrement être tombé sous le charme.

Quant à parler de passion à son sujet, force est d'employer le pluriel. Il faut bien sûr évoquer sa passion pour la musique, mais il y a aussi celle tout aussi forte pour la nature, faune et flore confondues, au premier rang desquels les loups qu'elle évoque comme un symbole. Elle aime les retrouver, les observer au bout du monde, dans un endroit où elle leur préserve un espace de liberté, à Salem aux Etats-Unis.

La souffrance, c'est bien sûr celle qui la submerge au spectacle de cette même nature martyrisée par l'être qui s'est arrogé le monopole de l'intelligence. Hélène Grimaud est une militante écologiste fervente. Son ouvrage est un vibrant plaidoyer pour une planète à l'agonie.

Mais sa souffrance est tout sauf résignée. Elle ne s'exprime pas en jérémiades. Elle s'exprime dans un cri d'indignation, de colère, lancé à la face de l'être obstiné, méprisant et irraisonné, qui est en train de couper la branche sur laquelle il est assis. Retour à Salem est un ouvrage très sombre, voire désespéré : "Je songe à la lame des couteaux qui égorgent, découpent, éviscèrent, aux rivières de sang qui coagulent dans les abattoirs, à notre âme de boucher. Et j'ai envie de pleurer".

Il y a dans cet ouvrage un tiraillement marqué entre ses élans pour une nature enlaidie de jour en jour par l'homme d'un côté et de l'autre la beauté pure, celle de la musique. Car, se prend-t-elle à espérer en citant cette phrase de Dostoïevski, "la beauté sauvera le monde".

Il faut voir et entendre Hélène Grimaud en soliste au piano dans le concerto n°1 pour piano et orchestre de Johannes Brahms pour voir l'énergie, la passion qui se dégagent de sa personne. C'est l'expression d'une sensibilité à fleur de peau qui vit la musique comme l'ultime moyen de faire recouvrer la raison au pourfendeur de la planète. "L'essence de la musique est dans le devenir". Il se dégage de cette artiste une sensualité spirituelle transcendée par ce don qu'elle possède à faire passer des émotions au bout de ses doigts qui courent sur le clavier du piano, tantôt malmené presque martyrisé, tantôt caressé, avec la même alternance que celle des sentiments qui animent cette personne enflammée par son art et sa passion pour la nature.

L'intrigue de l'ouvrage devient accessoire devant le message à faire passer. Johannes Brahms a-t-il relaté sous forme d'un conte fantastique, et sous un pseudonyme, une échappée dans une forêt septentrionale, en quête de révélation. Une confrontation avec une nature dont on imagine qu'elle seule pourrait être l'inspiratrice de toutes ses oeuvres et dont il se plaisait à ravir ses amis et admirateurs, le couple Clara et Robert Schumann, dans la relation si particulière qui les réunissait autour de la musique.

Les espèces vivantes désertent notre monde à une cadence emballée. le silence du chant des oiseaux disparus inondera un jour la planète. Il entraînera alors avec lui le mutisme de l'inspiration. Car Hélène Grimaud nous le clame, c'est la nature qui inspire l'homme dans ses plus belles créations, au rang desquelles la musique a la meilleure place. Faudra-t-il un jour le dire à l'imparfait ?

Retour à Salem est un ouvrage difficile à lire si l'on considère que la vérité est difficile à entendre.
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Dommage ! Hélène Grimaud a peu d'oreille lorsqu'elle écrit. Et elle ne se relit pas beaucoup… Tant de répétitions… Tant de lourdeurs… Tant de préciosité… J'ai lu ses trois livres ; voilà hélas ! le moins achevé… Souhaitons-lui qu'elle rencontre un éditeur qui s'intéressera à son texte et non seulement aux rentrées qu'elle génère…
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Hambourg, de nos jours. Hélène Grimaud, pianiste célèbre et éthologue ayant créé le centre de préservation des loups de Salem, est amenée à ses promener dans de vieilles ruelles obscures. Elle entre dans une vieille boutique d'antiquaire tenue par une petite fille, dans laquelle se trouve des trésors : le miroir (le vrai !) d'Alice au pays des merveilles, et un vieux manuscrit allemand, qui aurait été écrit par Brahms lui-même, "LE" musicien intime de l'artiste.
La narratrice partage ses doutes quant à la réalité des évènements décrits dans la manuscrit, le manuscrit lui-même, traduit au fil de l'eau par un ami, ce qu'elle sait de la vie de Brahms, notamment ses relations avec le couple Schubert, ses pensées sur sa pratique de la musique, le fameux "instant présent" appris auprès des loups, ses réflexions sur les dégats des hommes sur la planète.

J'avoue ne pas avoir été convaincue par ce Retour à Salem d'Hélène Grimaud, une pianiste connue et reconnue. C'est dommage parce que j'avais l'impression que ce livre avait beaucoup de choses pour me plaire, notamment les sujets abordés. J'ai trouvé l'alternance des histoires (celle actuelle, celle de Brahms), les pensées et réflexions de Grimaud sur l'écologie, les loups, les sorcières... plutôt maladroites, avec des parties qui m'ont plutôt moins que plus intéressée. de même, si j'ai trouvé le mystère autour du magasin d'antiquité bien amené, le contenu était en revanche particulièrement peu original. L'ensemble manquait de rythme, et si au final, j'ai découvert des choses intéressantes autour de Brahms et des Schumann, les répétitions, l'abus jusqu'à écoeurement d'utilisation de mots tels que "intuition" et équivalents, et le manque de liant entre les différentes parties m'ont amené à une quasi-indifférence vis-vis de ce livre. Dommage !
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Un joli plaidoyer écologique. La pianiste Hélène Grimaud nous fait partager sa passion de la musique et sa lutte pour la préservation de la nature. On découvre en parallèle sa vie et le récit d'un voyage troublant et fantastique qu'elle attribue à Brahms.
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Alors qu'elle sort de répétitions à Hambourg, Hélène Grimaud flâne dans les rues de la ville jusqu'à tomber par hasard chez un étrange antiquaire. Curieuse et même fascinée, elle pousse alors la porte de cette boutique et, sans encore le savoir, va faire d'étranges et mystérieuses découvertes...

La grande force de ce roman est tout d'abord le mélange des genres. Entre une part d'autobiographie où Hélène Grimaud nous expose ses idées et ses aventures, et d'autre part la fiction et le fantastique avec le récit de Brahms. le roman jongle perpétuellement entre les deux, semant facilement le doute chez le lecteur. La frontière est d'ailleurs si mince qu'on s'y plait, comme Hélène Grimaud cherche à le faire, à y croire et à trouver une part de vérité dans le récit (le conte ?) qu'elle a découvert de Brahms.

Retour à Salem permet également non seulement de plonger dans une part de la vie d'Hélène Grimaud mais aussi d'en apprendre un peu plus sur Brahms pour qui elle semble avoir une véritable passion et admiration. Entre le quotidien d'une artiste en tournée et le retour en arrière avec le récit de Brahms, impossible de s'ennuyer avec cette lecture, le doute est perpétuellement présent dans l'esprit du lecteur.

L'auteure réussit à nous fasciner avec ses pensées, ses voyages et ses idées qu'elle défend avec une grande force de conviction, jonglant à la perfection entre réalité et fiction.
Lien : http://www.ptitblog.net/6/le..
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Une biographie de Brahms ?
Un reportage sur la grippe aviaire ?
Une réhabilitation des sorcières de Salem ?
Une ode aux loups ?
Un pamphlet sur l'écologie ?

Qu'a voulu faire exactement Hélène Grimaud ?
Mêlant des passages autobiographiques et des annotations musicales à une sorte de conte philosophique reprenant les sujets ci-dessus questionnés, en résulte ce roman dédié à Brahmes et à l'écologie.
Je ne sais pas trop ce qu'elle a voulu faire, mais une chose est sûre, elle en a fait trop, elle a tout mélangé, et je n'y ai pas été sensible du tout. J'ai même lu de nombreuses pages en diagonale.
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De passage à Hambourg, Hélène Grimaud découvre par hasard dans une misérable boutique de vieilleries, plus que d'antiquités, un étrange manuscrit composé de lettres et de confidences de Karl Würth, le pseudo sous lequel Brahms signait parfois…
Un beau livre, un voyage dans un monde mystérieux où la fiction alterne avec la réalité. A la lisière entre roman et biographie, ce livre n'est pas vraiment un conte mais il oscille entre légende et prophétie ; une sorte de roman initiatique dans un monde mystérieux pour le lecteur passionné de musique (d'art en général) et d'écologie (défense de la nature et des animaux). Tout lecteur se trouvera dépaysé par ce déséquilibre permanent entre confession et onirisme, certains pourront peut-être y trouver une nouvelle espérance.
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Une pianiste magistrale que je suis depuis longtemps, magnifique interprète !

Comme dans ses interprétations musicales le style est intelligent, l'histoire nous emporte dans une monde invisible, imperméable aux réalités qui nous entourent mais que quelques rares personnes comme Hélène Grimaud capte avec subtilité les ondes magiques...


L'un de mes livres préférés du moment.
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