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Écrivains-Musiciens & Poétesses Musiciennes !
Liste créée par fanfanouche24 le 28/07/2023
24 livres.

Je finis un sublime texte de Léonor de Recondo" Manifesto"....Écrit très personnel pour dire les derniers jours de son papa vénéré dans un récit polyphonique, donnant aussi la parole à ce père artiste...sculpteur- peintre, qui par amour pour sa fille et par leur fusion- complicité dans l'Art, la peinture et la musique, s'est transformé un jour en " luthier" pour fabriquer un violon à sa musicienne de fille ! Cet ouvrage bouleversant m' a donné l'envie de proposer une sélection de poètes- écrivains et musiciens à la fois, exerçant d'un instrument...ou composant !

Cela me permettra , entre autres, de remettre à l'honneur notre "amie" , pianiste- concertiste- poétesse et romancière : je souhaitais nommer Maryna Uzun

( **Nemorino)- j' ajoute un extrait d'une de ses poésies :

"J'ai une vie sur la pointe des pieds

J'ai une vie sur la pointe des pieds

Et jamais, et jamais j'ne m'assieds

Je maintiens mon menton toujours haut

Je le fixe au pupitre du piano

Car mes pieds, mes deux pieds, sont mes doigts

Car les cordes frappées, c'est ma voix!

Je ne remarque pas le dandy

Les haltères en papier qu'il brandit

Beethoven, conduis-moi par la main

Toi mon maître, mon plaisir et mon pain !

J'ai une vie sur la pointe des pieds

Et jamais, et jamais j'ne m'assieds..."

*** le 28 juillet 2023@Soazic BOUCARD @



1. Manifesto
Léonor de Recondo
3.73★ (459)

"Pendant la nuit du 24 au 25 mars 2015, Félix de Récondo a cheminé vers la mort. Trois ans plus tard, sa fille Léonor transforme le huis clos de la chambre d’hôpital en un vibrant manifeste, manifesto, témoignant de la liberté et de la force de création que ce père artiste garda inlassablement intactes. Deux narrations s’entrelacent, qui signent le portrait d’un homme dont la jeunesse fut marquée par la guerre civile espagnole et l’exil : celle de Léonor, envahie par les souvenirs et les émotions de la longue veille aux côtés de sa mère, Cécile ; et celle de Félix, dont l’esprit s’est échappé vers les contrées du passé. Il y a rejoint l’ombre d’Ernesto (Hemingway), qu’il n’a jamais revu depuis les déjeuners du dimanche à Pamplona, alors que lui était encore un petit garçon, dans les années trente. L’écrivain, déjà auréolé de sa gloire, y suivait les courses de toros. Aujourd’hui, toute différence d’âge abolie, Félix se remémore ceux qu’ils ont connus, sa petite enfance à Gernika, les mystérieuses activités politiques de ses oncles dans la maison d’exil des Landes. Il en vient bientôt à évoquer la mort tragique de ses enfants nés avant sa rencontre avec Cécile, et confie à son vieux complice combien sa nouvelle famille l’a aidé à continuer à vivre, dessiner et sculpter. Ernesto, à son tour, lui raconte son besoin d’écrire, Martha et les femmes qu’il ne pouvait s’empêcher de séduire, sa propre fascination pour la mort, son suicide. Mais leur ultime conversation ne s’achèvera pas avant que Félix ait pu montrer à Ernesto le violon que, de ses mains, il fabriqua pour Léonor. À son chevet, sa fille lui fait écouter une ultime fois leur sonata da Chiesa de Corelli… La musique a tant accompagné leur bonheur, leur pas de deux artistique, depuis que, élève précoce, Léonor apprenait à maîtriser son instrument. Cette même musique ponctue d’une déchirante douceur leur dernière nuit, dont le récit, magnifique tombeau poétique, donne à jamais vie au créateur et au père merveilleux que fut Félix."
3. Rêves oubliés
Léonor de Recondo
3.94★ (701)

"Quand il arrive à Irun où il espère rejoindre sa famille, Aïta trouve la maison vide. Le gâteau de riz abandonné révèle un départ précipité. En ce mois d'août 1936, le Pays Basque espagnol risque de tomber entre les mains des franquistes. Aïta sait que ses beaux-frères sont des activistes. Informé par une voisine, il parvient à retrouver les siens à Hendaye. Ama, leur trois fils, les grands-parents et les oncles ont trouvé refuge dans une maison amie. Aucun d'eux ne sait encore qu'ils ne reviendront pas en Espagne. Être ensemble, c'est tout ce qui compte: au fil des années, cette simple phrase sera leur raison de vivre. Malgré le danger, la nostalgie et les conditions difficiles - pour nourrir sa famille, Aïta travaille comme ouvrier à l'usine d'armement, lui qui dirigeait une fabrique de céramique. En 1939, quand les oncles sont arrêtés et internés au camp de Gurs, il faut fuir plus loin encore. Tous se retrouvent alors au cœur de la nature, dans une ferme des Landes. La rumeur du monde plane sur leur vie frugale, rythmée par le labeur quotidien : les Allemands, non loin, surveillent la centrale électrique voisine, et les oncles libérés, poursuivent leurs activités clandestines. Écrit comme pour lutter contre la fuite des jours, le carnet où Ama consigne souvenirs, émotions et secrets donne à ce très beau roman une intensité et une profondeur particulières. Léonor de Récondo, en peu de mots, fait surgir des images fortes pour rendre à cette famille d'exilés un hommage où une pudique retenue exclut le pathos."
4. La Leçon de ténèbres
Léonor de Recondo
3.55★ (222)

"Leçon de Ténèbres : « Genre musical français du XVIIe qui accompagne les offices des ténèbres pour voix et basse continue. Se jouait donc la nuit à l'Église, les jeudi, vendredi et samedi saints. » Le Musée Greco à Tolède n’est certes pas une Église, et Léonor de Recondo, quoique violoniste, n’y va pas pour jouer, dans cette nuit affolante de chaleur, de désir rentré, de beauté fulgurante, mais pour rencontrer, enfin, le peintre qu’elle admire, Dominikos Theotokopoulos, dit le Greco, l’un des artistes les plus originaux du XVIe siècle, le fondateur de l’école Espagnole. Oui, Léonor doit le rencontrer et passer une nuit entière avec lui, dans ce musée surchauffé et ombreux, qui fut sa maison. Le Greco doit quitter sa Candie, natale, en Crète et traverser Venise, Rome et Madrid, où il fut de ces peintres-errants, au service de l’Église et des puissants du temps. Mais Le Greco est mort en 1614 à Tolède. Viendra-t-il au rendez-vous ?"
5. Vous aimez les poètes, ne les nourrissez pas !
Maryna Uzun
4.62★ (39)

"Vous aimez les poètes, ne les nourrissez pas ! Ce titre, vous fait-il penser à des moineaux des parcs urbains ? C’est un roman rongé de vers comme le granit de lichen. C’est un roman nourri de vers comme une vie d’une passion. C’est un roman qui nous ressemble, moi qui notais, lui qui dribblait, et nous shootions, nous nous pendions chacun à son panier de rêves… « Sur quoi oeuvres-tu, maman griffonneuse, dactylographieuse, maman engloutie ? — J’écris sur les arbres, les hommes aussi, car je les confonds, voisinant parfois dans le même cadre… — Tu aimes ton végétal comme un vrai humain ? — J’aime plutôt l’homme comme une pinède ! ... »
6. Souviens-toi de ton Odessa suivi d’autres poèmes
Maryna Uzun
4.64★ (15)

"Odessa... Ce n'est pas une valse à danser mais le souvenir d'une valse. Ce n'est pas une ville à habiter mais le sentiment d'un lieu. Nous sommes là au cœur du sentiment le plus intime. Odessa serpente comme une tentation. Odessa miroite au soleil. Mais Odessa du farniente n'existe plus. La réalité et le présent sont sombres ou mélancoliques. L'auteure voit net mais n'ose rien conclure, ce qui donne à son oeuvre le charme de l'inachevé. Après le cycle poétique « Souviens-toi de ton Odessa », s'ouvre une série de poèmes divers avec une prédominance du thème « le poète et la poésie ». Curieusement, le piano est omniprésent dans les deux parties de l'ouvrage. Est-il le refuge contre le trop de paroles ou une beauté absolue? Voici donc ces vers, blancs ou colorés de rimes, et parfois une prose poétique, accompagnés de photos maritimes que Maryna Uzun soumet à votre écoute et votre regard. Ses souvenirs se cachent aux coins des coquillages éparpillés dans le monde selon une géométrie mouvante. Ses souvenirs se lisent et s'épurent dans les délicates nervures des pierres et du bois..."
7. L'insomnie est couchée dans mon lit
Maryna Uzun
4.86★ (18)

Voir ma chronique : https://www.babelio.com/livres/Uzun-Linsomnie-est-couchee-dans-mon-lit/1267906/critiques/3106857
8. Variations sauvages
Hélène Grimaud
3.76★ (370)

" Je n'ai aucune nostalgie de l'enfance. " Dès les premiers mots, Hélène Grimaud donne le ton de son étonnant récit. L'itinéraire de cette pianiste française de renommée internationale emprunte mille chemins buissonniers ; on la suit, de seuil en seuil, à travers son adolescence prodige, sa rupture avec le milieu parisien, son exil aux Etats-Unis, les doutes et la solitude à New York - jusqu'à cette nuit où son regard croise celui d'Alawa, la louve d'où viendra la renaissance. Eloge des mains, bestiaire fantastique, contes mystérieux, profils inattendus d'artistes et de musiciens dessinent le fil rouge de ce livre dont l'éclat des facettes forme le portrait unique d'une rebelle absolue. Variations sauvages est un hymne vibrant à la musique et à la liberté, un plaidoyer pour la reconnaissance des loups et la sauvegarde de la nature. Un petit traité d'insoumission à l'usage de tous les enfants terribles. "
9. Leçons particulières
Hélène Grimaud
3.83★ (282)

"Comment surmonter ses doutes ? Comment élever son âme ? Comment définir la passion, voire l'amour ? Telles sont les questions que se pose Hélène Grimaud, au cours d'un triple voyage : voyage en Italie dont elle nous fait partager les beautés ; voyage initiatique jalonné de rencontres avec de curieux personnages qui la renseignent sur le sens de la vie ; voyage intérieur enfin où, au terme de sa quête, elle montre comment retrouver le chemin du bonheur. Ou comment unir, dans la même ferveur, la musique, le monde sauvage et une passion absolue pour l'existence. "
11. Tableaux de l'amour au goût de yaourt (suivis de) Autres poèmes
Maryna Uzun
4.42★ (10)

"«  Vous aimez quand les vers s’endiablent pour de bon mais ceux- ci ne s’endiablent pas, ne sont jamais nauséabonds . Vous aimez qu’un auteur endiamante l’amour mais celui- ci ne l’endiamante que de pluies froides et de larmes . Quand devient - on soi- même ? En étant amoureux ? Ou en étant écriveur au temps des beautés renversées ? Que faire des sent- Bon et des grands falbalas quand autour de nous tout se coupe jusqu’au vif jusqu’à l’os ?……. Et on tète la rime , même au bord de l’abîme , comme l’on tète le veau, tombés dans le piège du beau ! » . Née à Odessa , Maryna Uzun ( Ukraine ) vit en France depuis 1997 . Elle est pianiste , concertiste , lauréate de la Fondation Cziffra . Elle est l’auteure de deux romans , d'œuvres poétiques Elle compose des musiques pour enfants . "
12. La complainte du progrès
Boris Vian
4.00★ (9)

"Boris Vian eut une vie courte et intense. Quand un métier l'attirait, il l'exerçait. Comme sa curiosité et son appétit étaient grands, il a été (entre autres) ingénieur, romancier, directeur d'une maison de disques, traducteur, scénariste... Comme auteur de chansons, il toucha à tous les genres, de la fantaisie à la colère, de la farce à l'émotion. La Complainte du progrès, composée en 1955 et d'abord intitulée Les Arts ménagers, est un de ses titres le plus interprété, aujourd'hui comme hier. aime jouer avec les techniques les plus inventives pour donner à ses images de la fraîcheur, de l'impertinence et, toujours, une pointe d'humour vive. Dans un joyeux défilé d'ombres chinoises et d'objets détournés, elle montre combien la chanson de Boris Vian est toujours dans l'air du temps."
13. Oeuvres complètes, tome 15 : Radio Vian
Boris Vian
4.83★ (6)

"Ce volume regroupe pour la première fois tous les textes radiophoniques de Vian qui ont pu être retrouvés. Au micro, Vian parle certes de radio, mais aussi de jazz, de chanson et d'actualité. Ses propos révèlent sa curiosité et sa compétence, comme le dit si justement Claude Rameil. Et surtout, il s'exprime ici avec candeur et spontanéité sur ses romans, son théâtre, et autres oeuvres sur lesquelles il n'est généralement guère prodigue de parole. Pour terminer brillamment, une version entièrement remise à jour du fameux dictionnaire des personnages de Vian que Gilbert Pestureau avait publié voici presque vingt ans vient couronner - index raisonné et indispensable - cet ultime volume des Oeuvres du prolifique Bison Ravi."
14. La mécanique du coeur
Mathias Malzieu
3.96★ (10531)

"Edimbourg, 1874. Jack naît le jour le plus froid du monde et son cœur en reste gelé. Mi-sorcière mi-chaman, la sage-femme qui aide à l'accouchement parvient à sauver le nourrisson en remplaçant le cœur défectueux par une horloge. Cette prothèse fonctionne et Jack vivra, à condition d'éviter toute charge émotionnelle : pas de colère donc, et surtout, surtout, pas d'état amoureux. Mais le regard de braise d'une petite chanteuse de rue mettra le cœur de fortune de notre héros à rude épreuve. Prêt à tout pour la retrouver, Jack se lance tel Don Quichotte dans une quête amoureuse qui le mènera des lochs écossais jusqu'aux arcades de Grenade et lui fera connaître les délices de l'amour comme sa cruauté. Conte ultra-moderne mâtiné de western-spaghetti, La Mécanique du Cœur vibre d'une rugueuse force poétique où l'humour est toujours présent. Mathias Malzieu soumet aux grands enfants que nous sommes une réflexion très personnelle sur la passion amoureuse et le rejet de la différence, donnant naissance à un petit frère de Pinocchio qui aurait fait un tour chez les Freaks de Todd Browning."
16. Just Kids
Patti Smith
4.24★ (3088)

"C'était l'été où Coltrane est mort, l'été de l'amour et des émeutes, l'été où une rencontre fortuite à Brooklyn a guidé deux jeunes gens sur la voie de l'art, de la ténacité et de l'apprentissage. Patti Smith deviendrait poète et performeuse, et Robert Mapplethorpe, au style très provocateur, se dirigerait vers la photographie. Liés par une même innocence et un même enthousiasme, ils traversent la ville de Brooklyn à Coney Island, de la 42e Rue à la célèbre table ronde du Max's Kansas City, où siège la cour d'Andy Warhol. En 1969, le couple élit domicile au Chelsea Hotel et intègre bientôt une communauté de vedettes et d'inconnues, artistes influents de l'époque et marginaux hauts en couleur. C'est une époque d'intense lucidité, les univers de la poésie, du rock and roll, de l'art et du sexe explosent et s'entrechoquent. Immergés dans ce milieu, deux gamins font le pacte de toujours prendre soin l'un de l'autre. Romantiques, engagés dans leur pratique artistique, nourris de rêves et d'ambitions, ils se soutiennent et se donnent confiance pendant les années de vache maigre. Just Kids commence comme une histoire d'amour et finit comme une élégie, brossant un inoubliable instantané du New York des années 60-70, de ses riches et de ses pauvres, de ses paumés et de ses provocateurs. Véritable conte, il retrace l'ascension de deux jeunes artistes, tel un prélude à leur réussite. (présentation éditeur) "
17. Océans
Yves Simon
3.90★ (181)

"A Monterville, station thermale de l'est de la France, les océans sont de lointains mirages pour Léo-Paul Kovski, tendre et fantasque enfant des années 60. Pourtant, un jour, après une longue fugue, Léo-Paul rencontrera l'océan, lieu poétique et géographique de toutes les imaginations. Dès lors il s'évadera de son enfance, quittant ses parents pour aller vivre ailleurs. Ce sera Paris, le travail, les femmes, la violence, la littérature, la réussite. Et aussi l'étrange, l'inquiétude, les voyages."
18. Jeux de dames
Leonard Cohen
2.93★ (25)

"Sans doute ne faut-il pas lire séparément Jeux de dames et Les Perdants magnifiques, deux récits de Leonard Cohen respectivement datés de 1963 et 1966. Le premier relate la très amoureuse et très innocente déambulation canadienne d'un jeune homme ébloui, ravi par quelques corps féminins. La splendeur de ces corps, leur singularité aussi, mêlée à la beauté des parcs, des étangs, de la ville, est décrite avec respect et tendresse. Et leur possession ne s'accompagne d'aucune passion triste ou violente : Socrate, dans Le Banquet, disait lui aussi que "plusieurs beaux corps sont plus beaux qu'un seul" et que "la beauté d'un corps est soeur de la beauté d'un autre corps"..
19. Les perdants magnifiques
Leonard Cohen
3.67★ (119)

"Le narrateur est obsédé par le souvenir de sa femme Edith, suicidée dans une cage d'ascenseur, et tyrannisé par l'amant de cette dernière, le mystérieux et méphistophélique F. Le narrateur tente de conjurer ses obsessions par l'invocation, de plus en plus scabreuse au fil des pages, de la première sainte indienne du Canada, l'Iroquoise Catherine Tekakwitha, convertie par les Jésuites au XVIIe siècle, si bien que le livre se déploie dans plusieurs directions - récit bourgeois d'un ménage à trois, biographie romancée d'une sainte historique, considérations hallucinées sur la drogue, Dieu, la culture pop, la guerre d'Espagne, les orgies et les Juifs, bref, l'univers de Cohen -, le cadre romanesque explosant à mesure, en poèmes, sketches, dialogues, prières. Aujourd'hui Les Perdants magnifiques reste comme un pur joyau de pop-culture, parfaitement déjanté."
20. Le Grand Feu
Léonor de Recondo
3.71★ (1032)

À paraître le 16 aout 2023------ " Le Grand Feu, c'est celui qui m'anime, et me consume, lorsque je joue du violon et lorsque j'écris. " Léonor de Récondo En 1699, Ilaria Tagianotte naît dans une famille de marchands d'étoffes, à Venise. La ville a perdu de sa puissance, mais lui reste ses palais, ses nombreux théâtres, son carnaval qui dure six mois. C'est une période faste pour l'art et la musique, le violon en particulier. A peine âgée de quelques semaines, sa mère place la petite Ilaria à la Pietà. Cette institution publique a ouvert ses portes en 1345 pour offrir une chance de survie aux enfants abandonnées en leur épargnant infanticides ou prostitution. On y enseigne la musique au plus haut niveau et les Vénitiens se pressent aux concerts organisés dans l'église attenante. Cachées derrière des grilles ouvragées, les jeunes interprètes jouent et chantent des pièces composées exclusivement pour elles. Ilaria apprend le violon devient la copiste du maestro Antonio Vivaldi. Elle se lie avec Prudenza, une fillette de son âge. Leur amitié indéfectible la renforce et lui donne une ouverture vers le monde extérieur. Le Grand Feu, c'est celui de l'amour qui foudroie Ilaria à l'aube de ses quinze ans, abattant les murs qui l'ont à la fois protégée et enfermée, l'éloignant des tendresses connues jusqu'alors. C'est surtout celui qui mêle le désir charnel à la musique si étroitement dans son coeur qu'elle les confond et s'y perd. Le murmure de Venise et sa beauté sont un écrin à la quête de la jeune fille : éprouver l'amour et s'élever par la musique, comme un Grand Feu."
21. Quatuor
Anna Enquist
3.42★ (384)

L'auteure a fait des études de piano au Conservatoire de La Haye... "Anna Enquist nous entraîne dans un avenir proche et dans une ville qui, jamais nommée, ressemble étrangement à Amsterdam. Un quatuor amateur réunit des amis à qui la pratique musicale offre un dérivatif bienvenu à une vie professionnelle ou personnelle difficile. Caroline (violoncelle) est médecin généraliste ; Jochem (alto) est luthier ; Heleen (deuxième violon) est infirmière ; Hugo (premier violon) dirige un centre culturel qui n’en a plus que le nom… Et puis il y a Reinier, ancien soliste virtuose auprès de qui Caroline prend toujours des leçons, vieillard vivant reclus dans la terreur du monde qui l’entoure. Tandis que la musique de Mozart, Schubert ou Dvořák est une consolation pour les quatre amis, la ville alentour est le théâtre d’une affaire criminelle qui, de prime abord, ne semble pas les concerner. Dans l’avenir proche esquissé par Anna Enquist, la culture est un luxe inutile, l’assurance maladie un privilège, et la vieillesse une disgrâce que l’on camoufle dans des institutions aux allures pénitentiaires. Un monde inhospitalier, inquiétant, et qui pourtant nous est familier. À la beauté du motif musical, la grande romancière néerlandaise ajoute ici des éléments nouveaux dans son oeuvre : une critique politique et sociale aux accents visionnaires et une intrigue digne d’un thriller."
22. Contrepoint
Anna Enquist
3.66★ (115)

"Au piano une femme travaille, étudie, décrypte les variations Goldberg, tente de comparer les différentes éditions de la partition, de s'approcher au plus près de la composition de l'oeuvre de Bach, de comprendre ce qui la porte au sublime. Ainsi éclairé par la musique et en écho aux variations, se déploie peu à peu en elle un paysage auquel elle n'avait ou ne pouvait plus avoir accès : les moments de joie, le quotidien, les simples détails comme les plus beaux souvenirs d'un passé partagé avec sa fille aujourd'hui disparue."
23. Fugue
Anne Delaflotte Mehdevi
3.88★ (199)

L'auteur a pratiqué le piano et le chant lyrique... "Madeleine s'enfuit de l’école le jour de la rentrée. Sa mère, folle d'angoisse, crie sa terreur le long de la rivière. Sa fille est saine et sauve mais Clothilde y perd la voix. Elle consulte, refuse les traitements, se heurte à l’incompréhension des proches, mari père amie. Sa voix perdue, c'est le chant lyrique qui la lui redonnera. Car la voix chantée de Clothilde est d'une beauté peu commune, sublime."
24. Le théâtre de Slávek
Anne Delaflotte Mehdevi
3.42★ (48)

"La rumeur de Prague monte jusqu'aux fenêtres d'un vieil homme qui se souvient. Tout jeune garçon, Slávek perd l'usage de ses jambes, renversé par la calèche du comte Sporck. L'éducation et la passion des arts le portent dans la Prague du XVIIIe siècle soumise aux épidémies, aux schismes religieux, aux conflits politiques. Le théâtre y est naissant, et Slávek trouve sa place en maître des lumières."
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