80 jours, c'est la période pendant laquelle le lecteur va suivre Edmond. Il a 80 ans et Juliette, une infirmière à domicile est chargée de prendre soin de lui. Chaque jour, attribuant cela à Juliette, Edmond rajeunit d'un an.
Il se prend en photo avec un polaroïd. Et accroche ses photos à une corde à linge.
Le poids des ans diminue. Edmond retrouve des envies, des pulsions. Il n'est pas dupe, il sait qu'il y aura une fin... dans
80 jours. Les compte à rebours a commencé.
Edmond est un playboy. Juliette est jolie fille. Il la drague. Il veut du carpe diem... Elle boit, a un malaise. Elle veut fumer... il refuse. Là, j'ai eu la puce à l'oreille... pas vous?
Les auteurs brouillent les pistes. On démarre dans un commissariat ou presque. Avec un Edmond jeune homme interrogé par les flics. On comprend bien plus tard qu'il a agressé le petit copain de Juliette... Ils se reconnaissent dans se connaître. Autre puce à l'oreille.
On apprend qu'Edmond n'a pas été quitté par sa femme, mais l'a tuée dans un accident de voiture. Cela éclaircit plusieurs planches où une voiture était présentée fonçant à toute vitesse dans un environnement noir, suivant un câble (mais troisième puce à l'oreille aussi)
Edmond a 6 ans, Juliette revient, mue par un instinct maternel (quatrième puce à l'oreille...) qui commence à se faire sentir.
Edmond a un an. Il s'endort aux côtés de Juliette.
Et on retrouve Juliette à l'hôpital. Elle vient d'accoucher. Et son enfant a les yeux de son papa...
En proposant une fable fantastique, lorgnant vers un surréalisme à la Belge (celui de
Jean Ray, de
Malpertuis, de Magritte ou Delvaux...), tour à tour poétique ou étrange, les auteurs proposent une très belle réalisation, envoûtante et mystérieuse. Inutile de vouloir tout éclaircir... il faut se laisser emporter.