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EAN : SIE87042_1271
Georges Crès, 1921, (30/11/-1)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Le 15 mai 1840, les lecteurs de la Revue des Deux Mondes découvrent sous la plume de George Sand l’œuvre d’un poète inconnu, Maurice de Guérin (1810-1839), mort 10 mois plus tôt, à l’âge de 29 ans. La publication du poème en prose Le Centaure et de Glaucus ainsi que des extraits de son journal intime le Cahier Vert, révèle au public la beauté insolite de l’œuvre de Maurice de Guérin.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Nous vivons trop peu en dedans, nous n'y vivons presque pas. Qu'est devenu cet œil intérieur que Dieu nous a donné pour veiller sans cesse sur notre âme, pour être le témoin des jeux mystérieux de la pensée, du mouvement ineffable de la vie dans le tabernacle de l'humanité ? Il est fermé, il dort ; et nous ouvrons largement nos yeux terrestres, et nous ne comprenons rien à la nature, ne nous servant pas du sens qui nous la révélerait, réfléchie dans le miroir divin de l'âme. Il n'y a pas de contact entre la nature et nous : nous n'avons l'intelligence que des formes extérieures, et point du sens, du langage intime, de la beauté en tant qu'éternelle et participant à Dieu, toutes choses qui seraient limpidement retracées et mirées dans l'âme, douée d'une merveilleuse faculté spéculaire. Oh ! Ce contact de la nature et de l'âme engendrerait une ineffable volupté, un amour prodigieux du ciel et de Dieu.
Descendre dans l'âme des hommes et faire descendre la nature dans son âme.
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Quitter la solitude pour la foule, les chemins verts et déserts pour les rues encombrées et criardes où circule pour toute brise un courant d'haleine chaude et empestée ; passer du quiétisme à la vie turbulente, et des vagues mystères de la nature à l'âpre réalité sociale, a toujours été pour moi un échange terrible, un retour vers le mal et le malheur. À mesure que je vais et que j'avance dans le discernement du vrai et du faux dans la société, mon inclination à vivre, non pas en sauvage ni en misanthrope, mais en homme de solitude sur les limites de la société, sur les lisières du monde, s'est renforcée et étendue.
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A mesure que je vais et que j'avance dans le discernement du vrai et du faux dans la société, mon inclination à vivre, non pas en sauvage, ni en misanthrope, mais en homme de solitude sur les limites de la société, sur les lisières du monde, s'est renforcée et étendue... Ainsi je voudrais vivre, rodant autour de la société et toujours ayant derrière moi un champ de liberté vaste comme le ciel.
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Mon âme fut mon premier horizon. Voilà bien longtemps que j'y contemple. Je regarde monter du fond de mon être des vapeurs qui s'en élèvent, comme d'une vallée profonde, et qui ne contractent de forme qu'au souffle du hasard ; fantômes indescriptibles qui font leur ascension lentement et sans interruption.
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Mon Dieu, comment se fait-il que mon repos soit altéré par ce qui se passe dans l'air, et que la paix de mon âme soit ainsi livrée au caprice des vents ? Oh ! C'est que je ne sais pas me gouverner, c'est que ma volonté n'est pas unie à la vôtre et, comme il n'y a pas autre chose où elle puisse se prendre, je suis devenu le jouet de tout ce qui souffle sur la terre.
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Vidéo de Maurice de Guérin
*INTRODUCTION* : _« La plus grande partie des richesses littéraires de chaque génération ne se rencontre par sur le marché commercial et n'est pas cotée à la bourse de la librairie régnante ; elle est précieusement enfoui dans des cachettes ignorées que le temps découvrira l'une après l'autre. […] Si l'on cherchait bien, on verrait qu'un bon tiers au moins des livres curieux et dignes d'être conservés, à chaque époque, ont été inconnus des contemporains et sont devenus l'héritage de la génération suivante. […]_ _[…] La génération romantique au milieu de laquelle il [Maurice de Guérin (1810-1839)] vécut, et qui était alors dans toute sa puissance et dans tout l'enivrement de sa victoire, ignora jusqu'au dernier jour qu'elle comptait dans ses rangs un jeune poète contemplatif et solitaire, qui avait une manière originale de sentir et d'exprimer la nature, et qui réunissait par une alliance rare la ferme sobriété classique à la hardiesse aventureuse des modernes. […] le nom de Maurice de Guérin se lève et prend après la mort la place que la vie lui refusa. Il n'était connu que des quelques amis qui avaient entouré l'abbé de Lamennais [1782-1854] dans son ermitage de la Chênaie […] et longtemps sa renommée ne franchit pas le cercle de ce petit cénacle catholique. […]_ _Maurice de Guérin, étant de ceux qui se regardent vivre et qui retardent l'action de la vie par cette surveillance trop assidue, n'a pas de biographie à proprement parler ; sa vie fut tout intérieure, toute spirituelle et morale, et quiconque voudra la connaître devra la chercher là où elle est seulement, dans son journal intime, ce fameux cahier vert, où il notait jour par jour les mouvements invisibles de son âme sensible, maladive, nonchalante et un peu paresseuse. […]_ _[…] avec Maurice de Guérin on peut hardiment affirmer que la France a perdu en germe une de ses gloires, tant l'espérance a été près de la réalisation. Il ne laisse que des notes éparses, un journal intime, quelques lettres écrites à des amis […]_ _[…] Maurice de Guérin apparaît ainsi comme une de ces fleurs de la solitude qui, cachées sous les hautes herbes, embaument de leurs parfums le promeneur qui ne les aperçoit pas. […] »_
(Émile Montégut, _Nos morts contemporains,_ deuxième série, Paris, Hachette et Cie, 1884, pp. 261-311.)
_« le 20 avril 1834. — Ô mon cahier, tu n'es pas pour moi un amas de papier, quelque chose d'insensible, d'inanimé ; non, tu es vivant, tu as une âme, une intelligence, de l'amour, de la bonté, de la compassion, de la patience, de la charité, de la sympathie pure et inaltérable. Tu es pour moi ce que je n'ai pas trouvé parmi les hommes, cet être tendre et dévoué qui s'attache à une âme faible et maladive, qui l'enveloppe de son affection, qui seul comprend son langage, devine son coeur, compatit à ses tristesses, s'enivre de ses joies, la fait reposer sur son sein ou s'incline par moments sur elle pour se reposer à son tour […] »_
(« le cahier vert », _in_ Maurice de Guérin, _poésie,_ préface de Marc Fumaroli, Paris, Gallimard, 1984, pp. 94-95.)
*CHAPITRES* : 0:00 — _Introduction ;_
*1834* : 0:25 — *4 août* ; 1:42 — *20 août* ; 2:34 — *10 décembre* ;
*1835* : 4:44 — *26 janvier* ; 6:16 — *27 mars* ; 7:12 — *3 avril* ; 7:59 — *30 avril* ; 9:04 — *14 mai* ; 10:05 — *27 juin* ; 10:37 — *13 octobre* ;
11:30 — _Générique._
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : « le cahier vert », _in_ Maurice de Guérin, _poésie,_ préface de Marc Fumaroli, Paris, Gallimard, 1984, 260 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : Portrait de Maurice de Guérin, bois original d'Henri Martin d'après le crayon de Claude Augier et un croquis à la plume inédit de Caroline de Gervain.
*BANDE SONORE ORIGINALE* : So I'm An Islander — Herle Hæmle'heje Vi Haij (Lovely Secrets We Had). Herle Hæmle'heje Vi Haij by So I'm An slander is licensed under a Creative Commons/Attribution-ShareAlike (CC BY-SA 3.0) license. https://www.free-stock-music.com/soimanislander-lovely-secrets-we-had.html
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