Claude Guillon
EAN : 9782903383398
La Digitale (30/11/-1)
/5
1 notes
La Digitale (30/11/-1)
Résumé :
Théophile Leclerc est le plus jeune de ces Enragés parisiens qui tentèrent en 1793 de réunir les énergies populaires, dans les sections et les sociétés fraternelles, pour mener à bien une "deuxième révolution" qui allait au-delà de ce que souhaitaient les Jacobins ou même des tribuns Cordeliers comme Marat.
Dénoncé par ce dernier, puis par Robespierre, mais salué par Jacques Roux et plus tard par Marx comme l'un des principaux animateurs du mouvement ... >Voir plus
Dénoncé par ce dernier, puis par Robespierre, mais salué par Jacques Roux et plus tard par Marx comme l'un des principaux animateurs du mouvement ... >Voir plus
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Que lire après Deux enragés de la Révolution : Leclerc de Lyon et Pauline LéonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1)
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Les amants de la Révolution.
Deux biographies de Jean-Théophile Leclerc et son épouse, Pauline Léon rédigées par Claude Guillon, écrivain, spécialiste de la Révolution française et des libertés publiques, dont je lis avec intérêt les chroniques sur Twitter.
Deux engagés dans la Révolution de 1789, membres des "Enragés", une faction qui emprunte son nom aux chevaux de louages ;
Deux passionnés, proches de Jacques Roux et de Varlet.
Leclerc, engagé dans les armées, reprendra le journal de Marat après son assassinat du 20 juillet 1793 à septembre 1793.
Pauline Léon fonde le13 mai 1793, avec Claire Lacombe, la Société des républicaines révolutionnaires.
Ils furent emprisonnés en avril 1794 jusqu'au mois d'août 1794.
Ils signent le Manifeste des Enragés qui réclament divers mesures :
- réprimer l'agiotage et l'accaparement
- établir le contrôle des prix
- expulsion des nobles de l'armée
- confiscation des biens des accapareurs
- interdiction de la vente de l'argent-monnaie
Certaines mesures seront prises par l'Assemblée comme la loi de juillet 1793 contre les accapareurs et l'instauration du maximum des prix en septembre 1793.
Ce livre est très bien structuré en décrivant en première partie la biographie de Leclerc ;
En sous-parties, sur son itinéraire, puis l'action et les idéaux des "Enragés".
En deuxième partie, la biographie de Pauline Léon.
De nombreuses recherches dans les archives permettent de connaître leurs vies après 1794, où ils disparaissant…
Une troisième partie regroupe les discours, les publications, les règlements de la Société des citoyennes républicaines.
Très clair et aisé à lire, cet opuscule décrit les idées de ce "groupe politique" des Enragés", de manière très lumineuse.
Un travail minutieux, précis qui comblera les passionnés de la Révolution française et surtout les curieux de connaître ces "Enragés", oubliés du bicentenaire….
Deux biographies de Jean-Théophile Leclerc et son épouse, Pauline Léon rédigées par Claude Guillon, écrivain, spécialiste de la Révolution française et des libertés publiques, dont je lis avec intérêt les chroniques sur Twitter.
Deux engagés dans la Révolution de 1789, membres des "Enragés", une faction qui emprunte son nom aux chevaux de louages ;
Deux passionnés, proches de Jacques Roux et de Varlet.
Leclerc, engagé dans les armées, reprendra le journal de Marat après son assassinat du 20 juillet 1793 à septembre 1793.
Pauline Léon fonde le13 mai 1793, avec Claire Lacombe, la Société des républicaines révolutionnaires.
Ils furent emprisonnés en avril 1794 jusqu'au mois d'août 1794.
Ils signent le Manifeste des Enragés qui réclament divers mesures :
- réprimer l'agiotage et l'accaparement
- établir le contrôle des prix
- expulsion des nobles de l'armée
- confiscation des biens des accapareurs
- interdiction de la vente de l'argent-monnaie
Certaines mesures seront prises par l'Assemblée comme la loi de juillet 1793 contre les accapareurs et l'instauration du maximum des prix en septembre 1793.
Ce livre est très bien structuré en décrivant en première partie la biographie de Leclerc ;
En sous-parties, sur son itinéraire, puis l'action et les idéaux des "Enragés".
En deuxième partie, la biographie de Pauline Léon.
De nombreuses recherches dans les archives permettent de connaître leurs vies après 1794, où ils disparaissant…
Une troisième partie regroupe les discours, les publications, les règlements de la Société des citoyennes républicaines.
Très clair et aisé à lire, cet opuscule décrit les idées de ce "groupe politique" des Enragés", de manière très lumineuse.
Un travail minutieux, précis qui comblera les passionnés de la Révolution française et surtout les curieux de connaître ces "Enragés", oubliés du bicentenaire….
Citations et extraits (4)
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Nous voulons seulement être à même de nous défendre ; vous ne pouvez nous refuser, et la société ne peut nous ôter ce droit que la nature nous donne ; à moins que l’on ne prétende que la Déclaration des Droits n’a point d’application pour les femmes, et qu’elles doivent se laisser égorger comme des agneaux, sans avoir le droit de se défendre ; car, croit-on que les tyrans nous épargneraient ? Non, non : ils se souviendraient des 5 et 6 octobre… Mais, nous dira-t-on, les hommes sont armés pour vous défendre ; d’accord, mais aussi, répondrons-nous, pourquoi nous priver du droit de concourir à cette défense, et du plaisir de conserver leurs jours aux dépens des nôtres ? Connaissaient-ils bien le nombre et la force de nos ennemis cachés ? N’auront-ils qu’un combat à donner ? Notre vie est-elle plus chère que la leur ? Et nos enfants, ne sont-ils pas orphelins par la perte de leur père, comme par celle de leur mère ? Pourquoi donc n’emploierait-on pas pour terrasse l’aristocratie et le despotisme toutes les ressources du civisme et du zèle le plus pur, de ce zèle que des hommes froids pourront bien qualifier de fanatisme et d’exagération, mais qui n’est que le résultat naturel d’un cœur brûlant de l’amour du bien public ?
Adresse individuelle à l’Assemblée nationale, par des citoyennes de la capitale, le 6 mars 1792 ; imprimé par ordre de l’Assemblée nationale.
Pauline Léon
2034
Adresse individuelle à l’Assemblée nationale, par des citoyennes de la capitale, le 6 mars 1792 ; imprimé par ordre de l’Assemblée nationale.
Pauline Léon
2034
C'est bien d'assassinats légaux qu'il s'agit et non d'une nouvelle septembrisation, que Leclerc semble redouter autant que Marat. Il émet d'ailleurs le soupçon que les lenteurs de la justice ont pour but d'exciter le peuple à "renouveler la scène du 2 septembre
L'origine du terme "Enragés " n'est pas clairement établie mais il pourrait être emprunté au vocabulaire équestre. Il désignait en effet à Paris "des chevaux de louage dont on se servait communément pour les voyages de Versailles, afin d'éviter les frais de la poste royale. " Or, la salle où s'installe l'Assemblée après avoir quitté celle de l'Archevêché est un ancien manège.
C'est assurément là, dans le souci de combattre toute tentative de confisquer la révolution, que réside la véritable originalité des Enragés.
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